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Les attentats qui avaient touché Harvard avaient pour le moins marqué les esprits des étudiants mais aussi des professeurs. Tout le monde avait perdu quelque chose avec plus ou moins de brutalité. Pour ma part, j’y avais laissé une partie de moi-même à savoir Mary, ma fiancée. Toutefois, je n’arrivais pas à la pleurer, je n’y arrivais surtout plus. Comment pleurer une femme qui vous trompait à tour de bras et qui était morte tout simplement parce qu’elle s’était retrouvée avec son amant au mauvais endroit au mauvais moment. Ce jour-là, elle n’aurait jamais dû se retrouver là-bas et elle en était morte me laissant avec ma tristesse et mes regrets. Aujourd’hui, j’étais cependant un homme nouveau. J’avais retrouvé l’amour avec une autre femme et malgré des débuts chaotiques, notre relation prenait un chemin qui me ravissait alors, pour être sûr d’être capable de protéger Thaïs mais aussi celles que je considérais comme mes petites sœurs de cœur, je m’étais inscrit à une session de premiers secours. « Caleb Weyss, je viens pour la session » me présentais-je d’ailleurs en montrant ma convocation avant de signer la feuille de présence. « Vous pouvez entrer, le responsable du cours ne va pas tarder à arriver » me répondit l’étudiant qui s’occupait d’accueillir les volontaires. J’entrais donc dans la salle polyvalente et me figeait sur place en tombant sur un visage bien connu. Un visage qui, par le passé, j’avais chéri avec amour et passion, celui de Davina. Je m’approchais donc, les mains dans les poches de mon jean, assez mal à l’aise. « Salut. Cela faisait hum longtemps » la saluais-je maladroitement. « Je ne savais pas que tu étais de retour à Harvard » repris-je avant de me traiter de con intérieurement.
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Avec ma venue à Harvard, j’avais pris quelques décisions par rapport à mes sœurs et tout ce qui va avec. Parmi ces décisions, celle de prendre des cours de premiers soins. Ce cours étant apparemment offert suite aux attentats de janvier dernier –auquel je n’avais pas assisté, ni mes sœurs d’ailleurs- mais qui sonnait tout de même la cloche d’alarme chez moi. Et si ça devait arriver de nouveau? Serais-je à la hauteur pour aider les gens autour de moi? Bref… Me présentant au cours d’avance comme je le faisais toujours d’ailleurs, j’attendis sagement que le professeur arrive. Au lieu de quoi, j’eu droit à un visage autrefois familier et chaleureux, mais qui me rendait nerveuse, frustré et mal à l’aise désormais. « Salut. Cela faisait hum longtemps. » Je fronçai les sourcils en le détaillant de la tête aux pieds, l’analysant rapidement et ne répondant même pas. « Je ne savais pas que tu étais de retour à Harvard. » J’eu un rire bref. « De retour? Tu veux dire que j’y étudie maintenant. Ouais, j’ai pas cru nécessaire de t’en faire part, désolé… »