APPLE & NOA ♖ Les mots qu'on ne dit pas.

J’étais dans un gros dilemme, soit j’écoutais mes pulsions soit j’écoutais ma raison. Mon esprit me disait qu’Apple n’était pas prête, qu’il fallait qu’elle quitte cette chambre afin de réfléchir mais mes pulsions me disaient d’embrasser Apple et de lui enlever ses vêtements un par un. C’est ce qu’elle insinuait en me déclarant qu’elle était ni une sainte, ni un ange et j’imaginais déjà mes mains se posaient sur elle…Cela faisait quelques temps déjà que je n’avais pas eu de relations mais…Non, elle avait raison. Si nous couchions ensembles maintenant tout allait être biaisé. Fallait que je lui donne une chance de tomber amoureuse de moi, de voir que j’étais un garçon bien alors même si ça me fendait le cœur (et que ça n’heurtait pas que ce seul organe) je lui répondis : « T’as raison Apple, on pourrait faire une bêtise et nous le regretterions tout les deux…C’est plus raisonnable que tu partes… ». J’éteignais peu à peu les bougies, je n’en avais plus besoin à présent.

Pulsion ou raison, c’est exactement ça. Mes pulsions m’disaient de le dévorer tout cru, ma raison me disait de garder mon sang froid. Oh, tu es plus que ça Apple, tu sais t’retenir. Franchement ! Mais lire dans les yeux de Noa qu’lui aussi en avait envie… piou, c’était difficile de garder son calme. T’as raison Apple, on pourrait faire une bêtise et nous le regretterions tous les deux…C’est plus raisonnable que tu partes… Mais en même temps… Ça me donnerait un avant-goût. En même temps, en lui donnant ce qu’il voulait pendant que je n’en avais pas envie, c’était le seul moyen de voir s’il allait continuer de me courir après. C’est le seul moyen de voir s’il me veut moi ou juste mon cul, comme tous les ex que j’ai eu avant Andy… Mais s’il me voulait vraiment, je prenais le risque de le blesser lui pour éviter de me blesser moi. C’est tout à fait égoïste. Je le regardais éteindre les bougies et replaçai mes cheveux sur l’une de mes épaules. Ouep, on pourrait faire une connerie. Je retirai mon chandail pendant qu’il avait le dos tourné, me laissant alors en simple soutien-gorge. Ouais… j’étais égoïste et très impulsive. Un assez mauvais mélange.

J’avais demandé à Apple qu’elle s’en aille parce que je pense que c’était vraiment le mieux pour nous deux, pour ne pas qu’on couche ensemble, qu’on se mette à regretter ce qui c’était passé. Et si les choses étaient différentes après notre première nuit ensemble ? J’avais vraiment envie que la première fois qu’on couche ensemble ça soit un peu spécial, pour elle comme pour moi mais je crois qu’on était mal barré puisqu’Apple avait profité d’un moment d’inattention pour enlever son maillot, je murmurais : « Mais à quoi tu joues Apple ! ». Pourtant ça semblait déjà trop tard, merde, j’étais qu’un mec après tout. Un mec qui n’a pas couché depuis longtemps et qui a la femme pour qui il éprouve quelques sentiments en face de lui alors forcément, au bout d’un moment cela doit déraper. Je pose mes lèvres sur celle de Apple avec passion avant d’enlever à mon tour mon t-shirt, c’était déjà trop tard..

J’étais égoïste, à penser que coucher avec lui me ferait du bien, et m’aiderait à le croire quand il me dit qu’il m’aime, mh… Mais je n’avais jamais été aussi égoïste avant, nan. En effet, j’suis plutôt toujours la première à me jeter en prison pour mes amis, est-ce que c’est si mal que ça de penser un peu à moi là ?... C’est juste vraiment injuste pour Noa… Oh merde, il ne faut pas que je me remette en question maintenant que je suis dévêtu devant lui… ! Voilà, il s’est retourné, c’est mort, j’peux plus reculer. Mais à quoi tu joues Apple ! … Ou peut-être que si ? Je restais figée, comme… étonnée. J’croyais qu’il aimerait, que c’était ce qu’il voulait… j’ai dû mal lire entre les lignes. Ok. J’suis vraiment ridicule.

Touuuuut tout tout m’est passé par la tête… Rigoler ? Pleurer ? M’fâcher ? M’rhabiller et faire comme si de rien était… Oh, je ne sais pas quelle réaction était la meilleure, et je n’ai même pas eu le temps d’y réfléchir qu’il m’a sauté dessus pour m’embrasser… Wouh, sur une échelle d’1 à 10, j’étais surprise/aux anges/rassurée à un niveau 12. Puis… il retira son haut. Okay ! Je ne suis pas fâchée. Nah, même qu’à voir ses abdos j’suis assez impressionné… Même handicapé il a réussi à garder sa tablette de chocolat –blanc. Et je ne suis pas raciste pour avoir précisée.-. ... J'sais pas à quoi tu joues, toi ? Murmurai-je à mon tour, en l’admirant.

Je ne savais plus ce que je faisais, plus du tout, j’avais juste laissé la pulsion parlé mais je respectais beaucoup Apple. Je ne savais vraiment pas si c’était la bonne idée de lui sauter dessus maintenant mais c’est presque elle qui avait proposé en enlevant son t-shirt et j’en avais fait de même après l’avoir embrassé. Bon maintenant c’était trop tard je crois, on était condamnés et on pouvait seulement regretter ce qu’on allait faire…Je passais l’une de mes mains sur son soutien gorge, en profitant de chacun des moments qu’elle m’offrait. Je l’avais embrassé de nouveau mais cette fois si avec beaucoup plus de passions et d’envie, elle devait comprendre que j’avais envie d’elle, je soufflais : « A un jeu trop dangereux… ». Je le savais, j’allais me brûler les ailles.

C’était définitivement trop difficile de lui résister, quand il m’offrait l’occasion de profiter un peu de sa présence et de son corps, mh… Il n’était pas moche, pas du tout. Mais est-ce que c’était la bonne chose à faire ? J’avais beau me convaincre comme je voulais que c’que j’fais c’n’est pas mal… Car ouais, après tout, on est jeune et on a les hormones dans l’tapis, pourquoi s’priver ? YOLO. Mais ma conscience me rattrapait… J’suis vraiment c’genre de fille ? À se livrer à n’importe qui sans aucune raison ? A un jeu trop dangereux… Et il m’embrassait encore, en passant sa main sur mon soutien-gorge… Oula. La poitrine, mon point faible. Je me décollais, déglutissant. Certes un peu trop dangereux... Je sais pas... j'suis désolée. Ouais fallait que je déguerpisse, il fallait que j’arrête avant qu’il soit trop tard. Je me penchais pour ramasser mon chandail de laine et me rhabiller. Penses à c'que j't'ai dis okay... ? Sur ton ex... et tout. Je me mordais la lèvre en ne sachant pas trop comment ça allait se passer par la suite.

J’avais commencé à toucher la poitrine d’Apple et j’étais excité, je commençais à l’être vraiment, depuis le temps que j’attendais d’être avec cette jeune femme. Je lui avais tout déballé concernant mes sentiments et je pensais un instant qu’on allait coucher ensemble dans cette chambre où j’avais allumé les bougies et compagnie. Elle c’était éloigné après s’être déshabillé, je crois qu’elle jouait vraiment avec mes nerfs là…Je soupirais. Pourquoi faisait-elle cela, merde ! Pourtant je la comprenais, elle avait peut être besoin de temps : « Pas grave Apple… ». Purée, j’avais un peu l’impression qu’elle me prenait pour un con. Je ne savais pas si un jour ça allait donner quelque chose cette histoire. Elle me reparlait de mon ex, dont je n’avais aucun souvenir, je lui répondis alors : « Oui mais ça changera pas, je n’ai pas de souvenirs… ». Je ne vois pas comment elle pouvait faire autrement que de partir en courant, elle m’avait excité puis elle m’avait arrête, je pris mon t-shirt avant de le remettre en place et d’éteindre les bougies parfumés et remettre la lumière, ces efforts servaient à rien.

- Pas grave Apple… Je ne sais pas pourquoi, j’entendais de l’insincérité dans sa voix. Surement de la déception, en fait. Mais je n’y pouvais rien… Je ne pouvais pas me donner à quelqu’un qui m’aime, si les sentiments n’étaient pas retournés. Sinon, je pouvais dire adieu à mon amitié avec lui. En fait, je me demande si je ne peux pas déjà y dire adieu… Oui mais ça changera pas, je n’ai pas de souvenirs… Il se retourna pour éteindre les bougies et tout ça, sur un air déçu/en colère. Je n’arrivais pas à croire ce qui nous arrivait… En tout cas, c’n’est pas comme ça qu’il allait réussir à me séduire. Bon ben moi j'vais y aller hein, salut. J’sais pas pourquoi, je me sentais… irritable. Je m’étais rhabillée en vitesse et repris mes affaires. Je me sentais mal de quitter aussi froidement mais il le fallait.