Drandy ▲ I'll take care of you...

 Aussi surprenant que cela pouvait paraître, lui raconter un morceau de ma vie me fit...du bien. Je ne le connaissais pas tant que ça, et je n'avais guère l'habitude d'en parler à n'importe qui, seulement j'avais envie eut envie de faire confiance, pour une fois, à d'autre personne qu'à Olympe. Bien entendu, il ne saurait que les bon cotés de ma vie, jamais il ne prendrait connaissance de mon ancienne activité, et surtout du soi-disant mensonge me concernant qui était en fait la pure vérité. Mais je préférais me rassurer en me disant que tout le monde cache au fond de soi de sombres secrets, surtout chez les Eliots. Pourquoi ? Et bien parce que nous sommes différents des autres, notre classe sociale, notre éducation a fait que nous voyons la vie, plus ou moins comme différentes échelles sociales, avec des échelles à évidemment ne pas franchir. « Je pense pareille, seulement on se montre souvent si fier entre nous, on expose jamais réellement nos faiblesses, parce qu'au final on en a tous ». Même si sa révélation me surprit, je préférai ne pas faire de remarque, outre le fait qu'il ce soit fait adopter, la pauvreté était un sujet plutôt sensible pour moi, j'avais une peur obsessionnelle de devenir pauvre, voilà qui expliquait pourquoi j'étais arrivé à vendre de la drogue. « Mais c'est bien de baisser le bouclier de temps en temps, c'est important qu'on se soutienne je pense ». Et je le pensais vraiment, même si au final je ne connaissais pas tant d'Eliots que cela. Sa dernière parole me fit chaud au cœur, c' était la première fois qu'on me disait cela. Il instaurait là une belle relation fraternelle...mais qui pourtant ne m’empêchait pas de penser que j'avais envie de me le faire. Merde alors. « Allez trinquons à la Eliot House, la crème de la crème d'Harvard ! » dis-je en claquant mon verre contre le sien, et en dégageant au passage l'ambiance gnian gnian qui prenait bien trop de place à mon goût. Je commandai une nouvelle tournée pour nous deux, même si depuis un moment je le laissais plus boire tout seul « Ma parole, on va rendre ce bar riche je crois, allez ce sera ma bonne action de la semaine !» Dis-je avant de payer pour la nouvelle tournée, en tant qu'Eliot je ne sortais évidemment que les gros billets, et je ne demandais jamais la monnaie.