Caleb&Thaïs + I can't believe my ears !

Quatre heures… un record mondial pour Thaïs qui n’en dormait généralement que deux toutes les deux, en bonne insomniaque qu’elle savait si bien être. « Quatre heures ?! J’en tenais une sacrée couche alors… » ne put-elle s’empêcher de remarquer non sans éclater de rire, avant qu’un sérieux teinté de curiosité ne pointe subitement le bout de son nez. Le fait qu’elle ronfle légèrement, Nausicaa le lui avait déjà dit, ce n’était donc plus un scoop en soi mais parler en dormant… ça, en revanche c’était une grande première ! La jolie irlandaise écarquilla donc deux yeux extrêmement surpris, entrouvrant à plusieurs reprises la bouche pour s’exprimer sans forcément oser sur le moment. D’un côté elle avait peur de découvrir ce qu’elle avait bien pu dire, et de l’autre… elle ne pouvait pas s’empêcher de vouloir savoir. « Très instructif, c'est-à-dire ? Si j’ai dit une connerie tu as le devoir de me le faire savoir ! » énonça-t-elle avec un sérieux extrêmement vif tandis qu’elle esquissait une petite moue gênée. Bigre, il y avait fallut qu’elle parle dans son sommeil en face d’une seule personne et il s’agissait de Caleb… pour le faire parler, ça risquait de ne pas être simpliste. « J’aimerais bien que tu me dises ce que j’ai dis. S’il te plaît… » On pouvait tout de même lire un brin de panique dans le fond de sa voix mais aussi dans ses yeux d’un bleu puissant. « Ça t’a plu ou déplu, déjà ? »

« Tu étais simplement fatiguée en même temps quoi de plus naturel après ta soirée » lui souriais-je doucement prêt à aller chercher verre d’eau ou aspirine si elle en ressentait le besoin. Néanmoins, je crois qu’elle était bien plus intriguée par le fait qu’elle ait pu me révéler les choses pour le moins personnelles durant son sommeil que de se soucier d’un quelconque mal de crâne. « Cela m’a beaucoup plu mais aussi interloqué si je puis dire » ménageais-je un peu le suspens histoire de la faire paniquer légèrement. Il faut croire que j’étais un brin sadique de temps en temps mais rapidement, je capturais ses lèvres dans un baiser à lui faire retourner les orteils de ses petits pieds. « Tu m’as simplement dit que tu m’aimais, que tu voulais danser pour toujours avec moi, vieillir auprès de moi et surtout avoir plein d’enfants. J’ai trouvé cela adorable » lui avouais-je avec un léger sourire tandis que je caressais sa joue du bout des doigts. « Il n’est pas utile de rougir ou d’avoir honte de tes propos, j’ai beaucoup aimé les entendre car après tout, c’est toujours agréable d’apprendre que la femme qu’on aime vous aime en retour et qu’elle envisage un avenir avec vous » terminais-je en l’embrassant chastement. Je n’avais pas relancé cette histoire de bébé pour je ne sais quelle raison. Peut-être parce qu’il était définitivement trop tôt pour en parler ou que je ne désirais simplement pas la mettre mal à l’aise.

Sadique ! Caleb la faisait mariner joyeusement dans son coin tandis qu’il partait lui chercher un verre d’eau avec une aspirine mais Thaïs se moquait bien d’avoir un mal de crâne de la taille de l’état de Washington, elle voulait juste savoir ce qu’elle avait bien pu lui dire dans son sommeil ! Décidément, il fallait qu’elle porte plainte contre son inconscient de toute urgence car il n’avait de cesse de la foutre dans la merde… aussi, bien que le baiser offert par le danseur de son cœur soit une puissante accalmie face à la panique se frayant un chemin dans ses veines, elle ne fut que plus soulagée encore d’entendre de vive voix ce qu’elle avait pu énoncer dans son sommeil. « J’ai dis tout ça ? Bordel j’ai été éloquente… » Thaïs émit un petit rire non sans boire le verre d’eau contenant l’aspirine cul sec, histoire de se remettre de ses émotions. Ce n’est qu’ensuite qu’elle s’empara des deux mains de Caleb, faisant fi de son extraordinaire mal de crâne pour tenter d’être aussi éloquente que dans son sommeil justement. « Bon mon inconscient est un peu un vendu mais je pense tout ce que je t’ai dis sans m’en rendre compte. On a tout le temps du monde pour en parler mais moi ça me semble naturel, pour quelqu’un comme moi qui n’a plus personne depuis des lustres, que de vouloir une famille. Ceci dit j’aime avant tout comment je suis avec toi et ce que tu me fais vivre. Je veux en profiter aussi longtemps que possible, et surtout aussi longtemps que tu voudras de moi. » A ses mots, elle lia tendrement ses lèvres aux siennes, comme pour sceller cette promesse qu’elle lui faisait : celle d’être à ses côtés pour le meilleur et pour le pire.