so wake me up when it's all over. † E&C

Voilà. Tu t'étais enfin laissé aller. Ça soulageait quelque peu ta conscience, mais par contre tu avais été un peu égoïste auprès d'Emrys. Tu lui avais avouer tout ça pour te sentir mieux dans ta peau alors qu'en lui disant toutes ces choses, tu risquais de le faire paniquer, lui... Était-ce mieux ? Non. Tu ne voulais faire de mal à personne et encore moins à lui. Tu pris une grande inspiration et détourna enfin le regard. Les flammes brûlaient toujours et tu t'y perdis. Silencieux. Tu aurais envie de revenir en arrière, de formuler différemment ce que tu venais de dire. Ton but n'était pas de faire le trouble et de passer pour celui qui défait les couples... « On n'est ami Charlie ... Enfin, je croyais que c'était clair ! Je suis avec Eliah et on joue quand on se provoque, non ? » Tu te trouvais alors horriblement ridicule. Voilà, il avait tout dit. Ou du moins, il avait confirmer que vous n'étiez qu'amis. En fait, tu le savais toi aussi, mais tu n'arrivais pas à l'admettre... Mais là, c'était clair. Au yeux du jeune homme, vous n'étiez que de simples amis ayant déjà partagé un passé amoureux. Et ces petites attentions envers toi n'étaient plus que des moqueries. Seulement... À Halloween, à la maison hantée... Il avait été si... près de toi. Si... attirant. Comme à ton anniversaire... Est-ce que tu peux être fou à ce point pour croire que tout ça n'est que dans ta tête ou alors c'est juste lui qui n'ose pas s'avouer ce qu'il ressent clairement ? Tu enfonça ton visage entre tes doigts, déprimé. Puis au moment où tu t'attendais à ce qu'il s'en aille, il reprit la parole. « J'crois que j'suis pommé ... tu sais ... il faut que je prenne mon temps mais le dis à personne, Charlie ! Dis à personne que je doute, je veux blesser personne mais je sais que je le ferais, je le sens ! » Et là ? Il t'avouait quoi ? Qu'il était incertain de ses propres sentiments envers Eliah ? Qu'il pensait encore à toi ? Tu relevas la tête et posa ton regard à nouveau sur lui. Il avait l'air visiblement mal en point. Ça te faisait mal de le voir ainsi. « Emrys, j'veux pas foutre la merde. Je serais même pas supposé te parler de tout ça... J'suis qu'un jaloux qui vois tous ces couples qui réussissent à être heureux alors que moi je peux pas avancer... Ça me ressemble pas. Et pourtant, c'est ce que je ressens... » dis-tu, sincèrement. Tu fis une pause avant de reprendre. « Je veux pas semer le brouillard dans ta vie. J'aurais du m'éclipser et revenir une fois ma peine guérie. » avouas-tu. Au point où vous en étiez, tu n'avais plus rien à lui cacher.

Il avait l'air si mal à chacun de mes mots et je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas que je n'avais pas vu tout ça, tout ce qu'il disait. Quand j'eus fini mon monologue, expliquant ce que je ressentais, mes nouveaux soucis, il releva la tête et planta son regard sur moi? J'en tremblais presque comme si son regard me touchait comme si ça me stressait que ce mec me regarde mais positivement, évidemment. Je tentais un sourire très gênè tandis qu'il se confiait à nouveau à moi, me touchant en plein cœur :  « Emrys, j'veux pas foutre la merde. Je serais même pas supposé te parler de tout ça... J'suis qu'un jaloux qui vois tous ces couples qui réussissent à être heureux alors que moi je peux pas avancer... Ça me ressemble pas. Et pourtant, c'est ce que je ressens... » Je posais tout aussi timidement ma main sur la sienne et la serrais fort, très fort. Je la caressais doucement en écoutant ses mots; c'était presque triste mais je ne le prenais pas en pitié, je rêvais de le consoler plus que ça mais je savais que je devais ça. « Je veux pas semer le brouillard dans ta vie. J'aurais du m'éclipser et revenir une fois ma peine guérie. » Je n'aurai jamais cru entendre, entendre que je lui manquais d'une certaine manière, que surement il avait des sentiments pour moi et je sentais mon cœur battre étrangement vite plus vite que quand je le voyais car tout s'était mélangé ; ce que je ressentais parfois étrangement encore pour lui et le stresse d'entendre ça et trop de sentiments, trop de choses. Je ne savais pas quoi lui dire. Je perçais de mes yeux son regard qui me plaisait tant et resta à bloquer là-dedans un long instant sans savoir quoi dire puis je fondais sur ses lèvres comme si elle m'avait appelé. Touchant ses lèvres, je ressentais un frisson avant de me rendre compte que je faisais une grave bêtise envers ma femme et je reculais : j'suis désolé ... Mon visage montrait le choc que provoquait mon attitude dans ma tete. Je devais dire un truc, m'expliquer mais je savais pas alors je laissais le naturel s'occupait de tout : ça me touche mais je peux pas tout bâcler comme ça ... j'dois pas ! tu ne parles pas et maintenant, tu m'dis ça d'un coup ... laisse moi du temps c'est tout ce que je demande parce que je me perd ... Avouais-je restant choqué. Je ne savais pas quoi lui dire mais la peur de l'effrayer de le perdre me toucha en plein coeur et presque sans un souffle prouvant mon inquiétude, je lui dis dans un grand élan de sincérité : Mais surtout me m'abandonne pas ... parce que je suis pas sur de grand chose mais au moins de ça ... je peux pas sans toi !

En participant à ce voyage, tu t'attendais à tout. Tu t'attendais à avoir du plaisir avec des potes, à faire de nouvelles rencontres, à parler à nouveau à de vieilles connaissances. Tu t'attendais à ce que ça resserre les liens entre les membres des deux maisons et toi, mais jamais ô grand jamais tu n'aurais cru ni même espéré qu'entre Emrys et toi, les choses se compliqueraient autant en l'espace d'une seule soirée. Dès la seconde où il s'était posé près de toi, tu avais tout de suite su que les choses changeraient. Tu ne pouvais plus faire comme si de rien était et faire comme si tu étais l'ami parfait, le type bien qu'on largue, mais sur qui on peut toujours compter... Tu savais que dès que tu en aurais l'occasion, tu lui expliquerais tout ton ressenti. Tu l'avais souvent imaginé, même... Mais jamais ô grand jamais tu n'aurais pensé que ce jour soit si proche. Et jamais tu aurais pensé qu'il soit réceptif à ce que tu lui dirais... Alors que tu étais toujours perdu dans ses beaux grands yeux, le jeune homme vint prendre ta main, la serrant un peu plus fort. Ce contact te faisait tellement de bien. C'est fou, mais tu en avais tellement besoin. Tu avais tellement besoin de sentir qu'il ne s'en irait pas à tout jamais, apportant ton coeur avec lui. Puis, contre toutes attentes, il s'avança vers toi et posa ses lèvres contre les tiennes. Ce fut rapide, très bref. Et pourtant, c'était bien réel. « j'suis désolé ... » dit-il en se reculant, visiblement très, très bouleversé. Tu l'étais tout autant, toi aussi. Tu t'attendais à des paroles, à une discussion enflammé, mais jamais tu n'aurais pensé qu'il t'embrasse. C'était au delà de tes espérances et même si ça te faisait chaud au coeur qu'il le fasse, tu savais que dans le contexte, c'était mal ! Il était sur le point de se marier ! « ça me touche mais je peux pas tout bâcler comme ça ... j'dois pas ! tu ne parles pas et maintenant, tu m'dis ça d'un coup ... laisse moi du temps c'est tout ce que je demande parce que je me perd ... » dit-il, toujours avec cette pointe de bouleversement dans les yeux. Tu ne comprenais pas trop ce qu'il essayait de dire... Est-ce que tu venais de lui donner un certain courage ? Le courage d'admettre que lui aussi, il ressentait des choses encore pour toi ? Et quand il disait " tu ne parles pas et maintenant tu m'dis ça d'un coup " ? Est-ce que ça voulait dire que si tu avais parlé plus tôt, il serait peut-être avec toi plutôt que d'avoir la bague au doigt ? Tu soupiras légèrement. C'est qu'avant qu'il soit officiellement fiancé, tu n'avais pas l'impression que tu pouvais le perdre pour de bon. « Mais surtout me m'abandonne pas ... parce que je suis pas sur de grand chose mais au moins de ça ... je peux pas sans toi ! » Tu relevas les yeux, baisés jusqu'au dit baiser. Il était en train de te demander quoi ? Du temps pour qu'il puisse régler ses choses et te revenir ? Tu serras sa main à ton tour, n'ayant jamais rompt le lien. « J'suis patient. Dit-moi juste que tout ça c'est bien réel. Et que tu reviendras. » ajoutas-tu.

Il semblait avoir vécu le truc de sa vie en une minute mais ce que je ne voulais pas réellement montrer c'est que moi aussi. J'avais ressenti tellement de truc en posant mes lèvres sur les siennes, électrisant tout mon corps à son contact. Malgré tout, je retrouvais dans son regard, une lueur de perdition, je lui faisais du mal en disant tout ça et je rougissais tant j'avais mal de lui faire subir cela. Je baissais le regard, tirant la tronche par honte puis je l'écoutais réagir en serrant ma main, un tout autre contact qui me fit une fois encore voyager dans un milliard de chose : « J'suis patient. Dit-moi juste que tout ça c'est bien réel. Et que tu reviendras. » Je gloussais tant je me trouvais intimidé. Je ne savais quoi lui dire. Je le regardais ensuite, perçant son regard de mes yeux brillant presque de larmes. Je laissais glisser ma main, lâchant donc la sienne du façon presque provocatrice parce que je le lâchais avant de l'attraper dans mes bras, de le serrer fort, parce que j'étais juste désespéré de réfléchir tout ça quoi d'un coup. Je le serrais très fort, carressant son dos avant de murmurer quelques mots : promettre, est-ce raisonnable ? je pouvais sembler juste perturbé dans une immense réflexion. Je repris rapidement ; j'sais pas quoi te dire ... j'veux pas faire de mal ! pourtant, je sais que j'vais en faire à un moment car c'est réel, trop réel, j'm'en rend bien compte ! Je souris tristement, timidement surtout. Je relève plus la tête. le jeu en vaut la chandelle ... m'étais-je murmurer tout bas, tres bas, voulant tenter de ne pas trop le flatter mais il entendait au final j'en étais conscient.
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Décidément, tu ne t'attendais pas à ce que ta soirée, ni même tes vacances au Québec, se déroulent ainsi. Et d'un sens, tu ne savais pas si c'était mieux comme ça ou pas. Avant, avant qu'Emrys et toi ayez cette discussion, rien n'était sûr. Oui, toi tu étais encore certain de tes sentiments envers le jeune homme, mais lui il était sur le point de se marier avec une femme. Du coup, tu n'aurais jamais plus revivre ce que tu as vécut avec lui. Cela dit, maintenant, tout était différent. Il t'avait fait de nouveau croire qu'il t'aimait encore. Certes, c'était bien plus compliqué puisqu'il avait désormais de nouveaux engagements auprès de certaines personnes, mais.. Tu passas nerveusement une main dans tes cheveux. Il venait de la lâcher, justement. Tu aurais envie de prendre tes jambes à ton cou et t'enfuir tellement ce genre de situation te met dans tous tes états. C'est toujours toi qui souffre le plus de toute façon alors ça t'étonnerait qu'Emrys soit capable de te promettre quoi que ce soit. C'est alors qu'il te prit dans ses bras et te serra fort contre lui. C'était si surnaturel et pourtant c'était bien réel. Ça te faisait du bien de le sentir si proche et pourtant, tu savais que ça allait sûrement mal se terminer. « Promettre, est-ce raisonnable ? » Tu soupiras légèrement. Toujours dans ses bras. C'était tellement, tellement difficile. Tu n'avais qu'une seule chose en tête et pourtant, il était bien loin d'être capable de te la donner. « j'sais pas quoi te dire ... j'veux pas faire de mal ! pourtant, je sais que j'vais en faire à un moment car c'est réel, trop réel, j'm'en rend bien compte ! (...) le jeu en vaut la chandelle ... » Et voilà ? Venait-il enfin d'avouer qu'il ressentait encore quelque chose pour toi et que c'était bien réel ? Trop réel, même ? Tu souris timidement, ne voulant quand même pas te réjouir trop vite. « Ça veut dire quoi, pour nous, Emrys ? » demandas-tu, mal à l'aise. Tu ne voulais pas brûler d'étape, mais tu avais quand même besoin de savoir. « Tu m'aimes encore, si ? J'ai pas pu imaginer tout ça. Tout ce que tu as fait depuis qu'on est plus ensemble... Et ce soir ? J'ai pas pu tout imaginer, non ? Alors c'est réel. Admets-le avant qu'il ne soit trop tard, que tu sois officiellement marié et que tu aies trois gosses à ta charge. » dis-tu, quasiment suppliant.

On était  bien là, tout les deux, dans les bras l'un de l'autre, enfin pas totalement mais le contact était là. Il avait ce sourire tantôt charmeur tantôt timide qui me rappelait tant de souvenirs. Je le regardais, les yeux brillants d'espoir d'une retrouvaille prochaine mais dans mon cœur, je m'en voulais de ne pas penser à Eliah et justement de me foutre en cet instant de celle qu'il y a encore peu, j'avais l'impression de vouloir plus que tout alors que là, je remettais tout en doute. Pourtant, en réfléchissant, je repensais au fait que jamais, je n'avais réussi à être correct et parfait avec elle alors qu'avec lui, oui ; étrange. Il souriait étrangement et me dévisagea avant de me dire : « Ça veut dire quoi, pour nous, Emrys ? » Je baissais le regard, ne sachant quoi répondre à ça, à tout, je ne voulais plus que le silence car ma tete se trouvait trop pleine. Il était tout aussi mal lui, je le voyais bien comme si je lisais en lui et il reprit : « Tu m'aimes encore, si ? J'ai pas pu imaginer tout ça. Tout ce que tu as fait depuis qu'on est plus ensemble... Et ce soir ? J'ai pas pu tout imaginer, non ? Alors c'est réel. Admets-le avant qu'il ne soit trop tard, que tu sois officiellement marié et que tu aies trois gosses à ta charge. » Il semblait tenter de me supplier, tentant de me tirer des mots de la bouche, des mots que je cherchais au fond, que je n'osais surement plus sortir. Je me sentais si mal, mal et mal à l'aise; Que faire, je ne le savais pas alors je me tortillais les doigts, clignant nerveusement des yeux avant de lui dire : tu n'as jamais rêvè mais j'ai besoin de temps, j'ai besoin de recul, mais sans m'éloigner de toi ... J'sais j'suis qu'un con qui te fait du mal ! J'avais dit ça sur un ton sincère mais de lamentation, limite pitoyable. Je serrais fort une de ses mains avant d'y déposer un baiser et je tentais de me relever doucement. Une fois debout, je ui disais : j'crois qu'il est temps que je me retire et que j'aille dans notre chambre dormir ... Oui, en plus, je pouvais pas fuir. Nous étions ensemble dans la chambre, encore une erreur sur laquelle on me jugerait mais avec Eliah, on voulait pas faire chambre commune exprès pour pas s'enfermer et c'était mon pote, enfin je voulais me forcer à n'etre que son pote. Je repris, géné ; Je te souhaite la bonne nuit du coup ... Pourtant, je sentis qu'il bougeait comme si il me suivait. Il allait surement lui aussi se coucher, je ne sais pas.

« tu n'as jamais rêvè mais j'ai besoin de temps, j'ai besoin de recul, mais sans m'éloigner de toi ... J'sais j'suis qu'un con qui te fait du mal ! » Tu crus rêver lorsque tu entendis ces mots et pourtant, il les avaient bien prononcer. Tu n'avais donc pas tout imaginé. Il ressentait encore bel et bien quelque chose pour toi. Même si c'était beaucoup plus complexe que désiré, c'était au moins bien réel et ça, ça valait bien plus que tout le reste. Tant pis s'il devait prendre du temps pour tout planifier, pour tout régler... Au moins tu savais qu'il resterait près de toi pendant ces moments-là. Doucement, tu serras à nouveau sa main. Tu avais besoin qu'il sente que tu ne le juge pas pour ce qu'il fait, ni même pour ce qu'il est. Ça arrive de faire des erreurs. Comme on dit : tomber est permis, ce relever est obligatoire. « Arrête. Pense plus à ça. J'serai là pour toi. C'est l'essentiel. » Tu n'avais plus envie qu'il se traite de con et qu'il rumine en pensant à tout le mal qu'il te fait ou qu'il pourra éventuellement faire à Eliah... Emrys se leva alors doucement, tenant encore ta main. Il t'annonça qu'il allait dormir. Après tout, il commençait à se faire tard et si vous vouliez profiter au max de vos vacances, il fallait bien dormir. Tu décidas donc de te lever et de le suivre jusqu'à votre chambre. Avant d'entrer dans la pièce, là où vous devrez immanquablement être silencieux pour ne pas réveiller Ace ou Priape, tu arrivas à côté d'Emrys et posa discrètement ta main dans son dos, le flattant gentiment. Tu lui offris un sourire compatissant. Tu te rapprochas te son oreille et chuchota alors. « T'en fait pas. Ça va aller. Je te le promets. » Tu posas ensuite doucement tes lèvres contre sa joue. Dieu sait à quel point tu aurais voulu l'embrasser directement sur la bouche, mais tu avais peur que ce soit vue comme un manque de respect. Tu ne voulais pas le brusquer. Tu ne voulais pas qu'il se sente obliger de faire quoi que ce soit... Tu avais juste envie de lui faire comprendre que quoi qu'il arrive, tu seras son fidèle allier et que jamais il ne sera seul dans ses décisions. En espérant que prochainement, il prenne la bonne décision...

Il me précisa que je pouvais dormir tranquille, qu'il ne comptait m'abandonner et surtout que je devais cesser mes flagellations orales soit de me détruire par des mots qui apparemment d'après lui ne me correspondait pas du tout. J'étais touché mais je m'étais refermé, ne voulant plus montrer tout ça. Alors que j'avais annoncé mon départ pour la planète dodo, mon ami se leva à son tour sans un mot et me suivait. Par instant, je tournais la tete durant le chemin jusqu'à notre chambre sans un mot pour le regarder, regarder l'ombre de son corps, sa silhouette, ses traits de visage que j'arrivais à discerner puis arrivés devant la porte, je sentis sa main glisser dans mon dos alors que j'ouvrais la porte doucement. Ce geste m’électrisa plus encore, me faisant presque avoir un hoquet d'étonnement et un souffle de plaisir. Il me souria un instant avant de chuchoter ; « T'en fait pas. Ça va aller. Je te le promets. » Je clignais des yeux et le regardais en souriant avant de serrer l'une de ses mains. J'entrais ensuite dans la chambre avant d'aller me déshabiller près de mon lit. Ça faisait un moment que j'avais lavé mes dents dans l'optique de dormir puisque sortir ce soir n'était aucunement mon but. Je me déshabillais doucement tandis qu'il faisait de meme de l'autre coté. Je tentais de ne pas réveiller Priape qui dormait à mes cotés dans un lit voisin. Je ne pouvais m’empêcher, discrètement, de tenter dans ce noir illuminait simplement par des lumières de téléphones très faible, de reluquer mon ami qui se changeait aussi ou du moins se mettait en caleçon pour dormir. Je pris ensuite un morceau de couette pour l'ouvrir et y pénétrer. Je me plaçais en chien de fusil face au mur, le regardant, les yeux vides et bien ouvert. Je bloquais puis je murmurais, pensant qu'il n'entendrait surement pas : Bonne nuit mon beau ... Je me tournais et me retournais encore, voyant que lui aussi, c'était mis dans son lit mais semblait bouger dans tous les sens peut-être plus que moi. ça nous avait donc autant perturbé que ça ? J'aurai voulu aller le voir, le consoler de cette soirée, dormir avec lui mais je n'osais pas. Quelques longues minutes plus tard, on pouvait encore entendre nos soupires, nos râles parce qu'on n'arrivait pas à s'endormir. Je me tournais de façon à être face à Priape donc par extension à lui meme si je le voyais pas et je m'asseyais dans mon lit ; Tu n'arrives pas à dormir ? Chuchotais-je.

Après un moment d'hésitation de votre part, vous avez tous les deux finis par entrer dans la chambre. Il faisait noir et vos deux colocataires semblaient déjà dormir. Après tout, on ne pouvait pas les blâmer. Il était déjà bien tard. Tu allas donc près de ton lit, enleva ton chandail et tes pantalons pour te retrouver en sous-vêtements. Emrys te lança un petit « bonne nuit mon beau » qui te fit malheureusement sourire. Après tout, tu ne pouvais pas l'empêcher d'être ce qu'il est : un homme dragueur ! Tu lui envoya un petit « Bonne nuit, toi aussi. ». Tu tiras lentement et silencieusement les couvertes et te coucha. Évidemment, tu ne trouvas pas sommeil très rapidement, au contraire. Tu te tournais d'un côté, puis de l'autre. Tu entendais ton cher ami faire de même. Vos souffles s'entrecoupaient, signe que vous étiez bel et bien tous les deux encore très préoccupés et très loin d'arriver à vous endormir. Après un certain temps, il finit par prendre la parole. « Tu n'arrives pas à dormir ? » Il semblait s'être assis dans le lit. Tu fis donc de même et à travers Ace et Priape qui dormaient déjà à point fermé, tu aperçus la silhouette d'Emrys se dessiner. « Effectivement... Et toi ? Ça va pas ? » dis-tu en chuchotant.

J'étais à présent assis dans mon lit, la couette remise sur mes jambes nues. Le temps t'avait paru long à l'écouter bouger et respirer en souriant bêtement dans le noir alors forcément, tu respirais mieux maintenant que tu avais osé parler doucement dans un chuchotement, signe de respect envers Ace et Priape. Dans sa voix, tu sentais qu'il souriait, tu sentais la joie que tu aies ouvert la bouche. Bizarrement, toi aussi, d'entendre sa voix ; ça te faisais du bien ; « Effectivement... Et toi ? Ça va pas ? » Je rigolais doucement, pouffant plutôt suite à sa question me disant que si je parlais, c'était que j'étais réveillé aussi et que je n'arrivais pas non plus mais c'était drôle. Je me contentais de me tournais un peu pour continuer en chuchotant : Oui, j'y arrive pas... j'ai trop a penser ! Déjà que j'arrive pas vraiment à dormir d'habitude donc forcément ... j'affichais un petit sourire difficilement visible. Je voulais lui dire de venir près de moi pour qu'on parle, qu'on puisse parler plus fort enfin surtout s'entendre plus mais je sentais que ce n'était pas correct vu notre tenue, l'endroit et si il venait, c'était dans mon lit, c'était trop étrange. Je n'osais pas et je bloquais d'un coup, restant figé.