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Isaline&Thaïs + help me with this weight...

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« LACHE-MOI LA GRAPPE MINNIE C’EST PAS LES VENDANGES !! » s’écria Thaïs pour mettre un terme définitif à cette discussion sans queue ni tête avec sa sœur cadette. Quelle partie n’avait-elle donc pas compris dans : va mourir tu m’es totalement indifférente ? Cela ne pouvait pas être plus clair pourtant, bon sang de bonsoir ! Mais il fallait croire que la jeune Minnie désespérait de ne plus avoir la moindre importance aux yeux de son aînée, se retrouvant plongée dans une brume noire que nul ne pouvait estomper et ce depuis six longues années. Par chance, l’étudiante finit par fuir sans demander son reste, laissant une Thaïs tremblante comme une feuille morte sous le coup de l’adrénaline. Il y avait des lustres qu’elle ne s’était plus énervée à ce point, au point même de perdre le contrôle de son propre corps. Mais il ne fallait pas croire que toute cette histoire n’avait jamais eu aucun impact sur son cœur, car l’irlandaise regrettait ô combien que les choses se soient passées ainsi… son palpitant se meurtrissait de jour en jour, incapable de cicatriser face à cette plaie béante d’une douleur insupportable, se desséchant progressivement à force de ne plus servir. En arrivant à Harvard, Thaïs était pleine de grandes espérances, désirant autant danser qu’aimer son prochain et aujourd’hui… elle demeurait aigrie, sanguine, incapable de se lier aux autres sur la durée tant tous finissaient irrévocablement par l’envoyer paître d’une façon ou d’une autre. « Bordel de merde !! » vociféra-t-elle à nouveau, incapable d’esquisser le moindre mouvement potable après une telle altercation, se laissant tomber à genoux, sans repères, de longues larmes s’écoulant contre ses joues pâles et froides. Au bout de quelques minutes, c’est à peine si elle savait où elle se trouvait, désorientée comme jamais elle ne l’avait été, prise d’une panique proprement indescriptible. Le moindre bruit la faisait sursauter et son organe vital battait si fort dans sa poitrine qu’elle avait la désagréable impression que celui-ci risquait d’exploser d’une seconde à l’autre. Pourquoi était-elle venue ici ? Où était donc sa canne ?! Thaïs était perdue au point de pousser un râle de désespoir, plaquant ses mains contre ses oreilles en espérant ne plus rien entendre le temps de se calmer… mais en vain.
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Cette douleur poignante au coeur, toujours cette même souffrance qui semblait ne pas vouloir le quitter. J'étouffais. Peu importe comment j'essayais de reprendre mon souffle, elle était toujours présente. J'avais envie de tout lâcher, de tout envoyer balader, de briser tout ce qui me passait par la main. J'avais envie de faire du mal, de me faire mal, physiquement. Du moment que ce mal pouvait disparaître. Mais je ne faisais rien. J'avais pourtant la solution. Sans attendre une seconde, je jetais mon livre à travers ma chambre et sortais dans un coup de vent, en claquant la porte. Je ne voulais plus réfléchir, je ne voulais plus me souvenir. Je mis le contact. Un virage, un grincement de pneu. Je continuais, toujours plus vite. Une heure plus tard, je rentrais, plus sereine. Le vent claquant sur mon visage, l'adrénaline que me procurait la vitesse réussissait toujours à me calmer. Ce n'était pas le seul moyen, mais le plus rapide. Mon cheval n'était plus, et je savais que le violon ne me calmerais pas aussi vite. Il restait toujours la danse, mais sur le coup, me mettre derrière un volant m'avait semblé être la solution à tous mes maux. Sauf que ça ne me suffisait pas, même si je m'étais calmée. J'ouvris la porte du théâtre et un râle accueilli mon entrée. Autant de désespoir, j'avais l'impression que ce cri sortait de ma bouche tellement elle semblait pareille à celle que j'avais poussé plus tôt. Elle était là, postrée, les mains sur ses oreilles quand pour ne plus rien entendre. Sa chevelure blonde tombait sur ses épaules tremblantes. D'habitude, j'aurais simplement fait demi tour. Là, mes pieds me portèrent rapidement vers cette fragilité. Et je l'enveloppais de mes bras, essayant de la réconforter. Je ne savais pas faire quoi d'autre, tout simplement.
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Mais où était donc passé ce contrôle tant aimé ? La situation échappait à Thaïs de seconde en seconde, au point qu’elle ait la désagréable impression que seul le fait de s’éclater les cordes vocales à force de crier pourrait la libérer de cet enfer croissant. Mais dans la position où elle se trouvait, devenue sourde à force de plaquer ses mains contre ses frêles oreilles, la jolie irlandaise avait l’impression de respirer enfin. Un peu comme si elle avait été en apnée des jours durant et que cette seconde suspendue lui offrait une sorte d’accalmie qu’elle n’aurait jamais crue possible. Sa respiration s’apaisait peu à peu, de même que ses larmes, preuve que sa colère et sa détresse reprenaient leur degré de néant tant elle refusait de les écouter d’ordinaire. A vrai dire, ce à quoi elle ne s’attendait pas du tout, c’est d’être subitement serrée entre deux bras rassurants, calmant définitivement les tremblements insupportables dont elle avait été la victime. Cet inconnu avait-il pris pitié de sa misère ? Nul n’aurait su le dire mais plutôt que de vouloir repousser cette âme charitable s’étant avancée vers elle, Thaïs acheva de se calmer grâce à son étreinte. « Qui êtes-vous ? » demanda-t-elle subitement, ayant perdu de sa superbe au passage tant son énergie s’était amoindrie avec sa crise de panique. « Je ne vais pas aller jusqu’à dire que vous me voyez sous mon meilleur jour… c’est assez pitoyable, pas vrai ? Laissez-moi trente secondes le temps de me remettre et je montrerai sûrement une bien meilleure image de ma personne » reprit-elle aussitôt, sans se douter une seconde qu’en fait, cet inconnu qui le serrait actuellement dans ses bras et dont elle ne s’était pas écartée s’avérait être UNE inconnue, et qu’elle ne l’était pas tant que cela…
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Je n'avais pas su quoi faire d'autre. Mon geste semblait même être automatique. Il m'avait semblé naturel de la prendre dans mes bras, alors que jamais je ne l'aurais fait. Peut-être parce que c'est fille qui hurlait son désespoir était Thaïs? Non, je savais que c'était bien plus. Parce que, pendant un instant, je me suis vue à sa place, dans le même état. Je l'avais été, tellement de fois que j'en avais perdu le compte. J'aurais voulu que quelqu'un me réconforte de cette manière, que je puisse me calmer entre des bras apaisants. Mais c'était devenu rare au fil du temps. « Qui êtes-vous ? » Bien sûr qu'elle ne me reconnaîtrait pas. Thaïs ne pouvait pas me voir même si elle l'aurait voulu. Elle était tellement courageuse, moi, je n'aurais jamais pu imaginer perdre la vue comme ça. D'un côté, j'avais déjà tellement perdu... « Je ne vais pas aller jusqu’à dire que vous me voyez sous mon meilleur jour… c’est assez pitoyable, pas vrai ? Laissez-moi trente secondes le temps de me remettre et je montrerai sûrement une bien meilleure image de ma personne » Elle ne m'avait pas laissée le temps de répondre. Tout ce que je fis, c'était venir caresser ses boucles blondes, massant son dos de long en large, pour qu'elle puisse reprendre une respiration plus sereine. Mais doucement, je décidais de lui dévoiler mon identité. « Tu n'es pas pitoyable Thaïs. Tu n'as pas besoin de te cacher, je te le promets. » Je n'étais pas certaine qu'elle reconnaisse ma voix. Mais au moins, maintenant, elle savait que cette douce étreinte venait d'une personne qui la connaissait, et que, par conséquent, qu'elle connaissait. « C'est Isaline. » J'avais quand même eu ce petit besoin de lui préciser que c'était bien moi. Pour lui montrer que je tenais quand même un minimum à elle, contrairement à ce qu'elle aurait pu croire au tout début de notre relation.
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Même si Thaïs gardait généralement une piètre image d’elle-même, il n’en demeurait pas moins qu’elle ne l’étalait pas à la face de n’importe qui… passer pour une pleurnicheuse sur le retour, plutôt crever pendue par les pieds au dessus d’une cuve de mauvais vin ! Mais là, l’altercation avec sa frangine avait été si virulente et tellement blindée de vérités que l’irlandaise n’était pas prête à entendre qu’elle en demeurait secouée, incapable de se calmer. L’impression d’être au bord du gouffre et d’être prête à faire un pas en avant ne pouvait pas être plus forte qu’en cet instant, et pourtant, une âme charitable était venue se pencher sur son cas, l’étreignant avec délicatesse, sans demander quelque chose en retour. Pour sûr, la blondinette n’était pas habituée. Elle partait même du principe que l’on n’a rien sans rien dans la vie mais juste aujourd’hui, elle désirait partir de l’idée que cette personne le faisait par bonté d’âme et non en vue de lui extorquer quelque chose plus tard… et juste cette fois, elle ne pouvait pas avoir davantage raison. Dès lors que la voix d’Isaline s’éleva dans l’atmosphère, un doux sentiment de soulagement s’empara de son être avec une telle force que ses larmes cessèrent peu à peu de couler. C’était grisant et agréable, au même titre que le fait que son acolyte féminine n’ait guère besoin de se présenter pour que Thaïs connaisse son identité. « Tu as une voix particulière Isa, je t’avais reconnue » avoua-t-elle en tentant un faible sourire, légèrement honteuse qu’elle l’ait vue dans un tel état et soulagée en même temps qu’il s’agisse d’elle. Aucun risque de ne pas se sentir en confiance… « Je crois que je suis plus paumée encore que d’habitude et que j’ai envie de tuer ma sœur. Tu crois qu’on me foutrait en taule si je pouvais prouver qu’elle vient de me dire m’avoir laissée perdre la vue exprès parce qu’elle me jalousait ? »
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Au début, je ne pouvais pas vraiment dire que j'appréciais Thaïs. Enfin, je ne la connaissais pas surtout et je n'avais pas envie de la connaître. Elle était juste une de ces blondinettes en plus. Puis, je me suis rendue compte qu'elle était aveugle. C'est pas pour autant que j'ai changé mon comportement. Tout le monde ne peut avoir une vie heureuse sans aucun soucis, je le savais pertinemment. Mais en la voyant danser, quelque chose s'était déclenché en moi. Et le fait qu'elle parle français ne peut être que positif. Bref, je me suis ouvert à elle, un peu plus à chaque rencontre. Et là, l'avoir dans mes bras venait de changer notre relation, encore une fois. Elle venait de prendre un nouveau tournant. « Tu as une voix particulière Isa, je t’avais reconnue » Un léger sourire s'afficha sur mes lèvres. Mine de rien, ça faisait plaisir qu'elle puisse me reconnaître rien que par mon timbre. « Je crois que je suis plus paumée encore que d’habitude et que j’ai envie de tuer ma sœur. Tu crois qu’on me foutrait en taule si je pouvais prouver qu’elle vient de me dire m’avoir laissée perdre la vue exprès parce qu’elle me jalousait ? » Doucement, je lâchais un petit rire, même si en soi, ça n'avait absolument rien de bien marrant. Non, je voulais juste essayer de détendre l'atmosphère bien trop pesante. « Si jamais ça arrive, je te promets que j'engagerais les meilleurs avocats du monde entier pour te faire sortir de là. » Doucement, je relâchais mon étreinte, mais je gardais une main dans ses cheveux. Du bout des doigts, j'écartais quelques mèches qui barraient ses yeux. « Je sais que je ne suis certainement pas la mieux placée pour le dire mais... Parler fait du bien. Je suis là si tu as besoin d'une oreille, ou même d'une épaule, ou pour des Klennex. » Ça pouvait sembler hypocrite que ce que je venais de lui dire. Après tout, j'avais moi-même beaucoup de mal à parler de mes problèmes, mais ça m'avait semblé être la chose à dire. Cliché, mais sincère.
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Thaïs n’avait jamais été mal à l’aise en présence d’un membre de la gente féminine, bien au contraire. Mais avec Isaline, leur amitié était passée par de nombreux balbutiements avant de ne prendre réellement un chemin moins hésitant, moins sinueux, moins dangereux. La jolie irlandaise n’était pas peu fière de l’évolution de leur relationnel, et sans doute cette constatation était-elle motivée par le fait qu’aujourd’hui, à cette seconde précise, Thaïs n’avait jamais eu plus besoin de son amie. Elle se mit à émettre cependant un petit rire face à la première réponse d’Isaline, la croyant tout à fait capable de dépenser des sommes folles juste en vue de la sortir de la merde. Et rien que pour cette phrase dédramatisante, elle lui offrit son plus beau sourire. « Il n’y a pas à dire, tu seras la seule folle à être capable d’engager les pires requins d’avocats pour faire sortir une criminelle de taule ! » s’amusa-t-elle aussitôt avant que son visage aux traits de porcelaine ne redeviennent graves. Le pire, c’est que l’irlandaise ne savait même pas par où commencer. Oh Isaline avait déjà entendu une partie de son histoire, bien sûr, car cela avait été la preuve apportée par Thaïs que son amitié lui importait au-delà des mots, mais la vérité glaçait tout de même le sang. « Ma sœur est folle. Mais genre vraiment. Elle a réussi à simuler une maladie grave jusqu’à arriver jusqu’au bloc opératoire, être ouverte de toute urgence puis recousue parce qu’évidemment, il n’y avait rien à faire de précis. Résultat, j’ai été privée d’une opération qui m’aurait rendu ma vue pour… rien. Une passade d’une folle furieuse. Je sais que je suis peut-être injuste avec mes parents mais d’un autre côté, c’est un peu comme si on m’avait pris la plus importante partie de ma vie pour du vent. Une toute petite fumée qui s’évapore et n’a aucune importance. Au départ je pensais vraiment que ma sœur avait été gravement en danger. Mais aujourd’hui, elle est venue se vanter du contraire… parce qu’elle s’en vante cette tarée, en prime ! Je crois que je suis vidée et j’ai même plus envie de hurler, ça ne sert à rien. »
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Voyant son sourire, je soupirais de soulagement. Elle avait l'air d'aller mieux, mais je savais aussi mieux que quiconque ce qu'un sourire pouvait cacher. Je l'avais fait, je l'avais toujours fait. Paraître heureuse alors que tout votre monde s'écroulait. J'ai fini par en avoir marre de faire semblant. Et je suis devenue celle que je suis maintenant. « Il n’y a pas à dire, tu seras la seule folle à être capable d’engager les pires requins d’avocats pour faire sortir une criminelle de taule ! » Une nouvelle fois, je lâchais un petit rire. En effet, je me voyais totalement capable de téléphoner à tous mes contacts pour qu'ils m'envoient tous leurs avocats disponibles. Et je savais que pour mes proches, je serais capable de tout. Parce qu'ils étaient importants pour moi, les seuls en qui je pouvais réellement compter. Et sur le coups, je me rendais compte que Thaïs commençait à prendre une réelle place dans ma vie. « Ma sœur est folle. Mais genre vraiment. Elle a réussi à simuler une maladie grave jusqu’à arriver jusqu’au bloc opératoire, être ouverte de toute urgence puis recousue parce qu’évidemment, il n’y avait rien à faire de précis. Résultat, j’ai été privée d’une opération qui m’aurait rendu ma vue pour… rien. Une passade d’une folle furieuse. Je sais que je suis peut-être injuste avec mes parents mais d’un autre côté, c’est un peu comme si on m’avait pris la plus importante partie de ma vie pour du vent. Une toute petite fumée qui s’évapore et n’a aucune importance. Au départ je pensais vraiment que ma sœur avait été gravement en danger. Mais aujourd’hui, elle est venue se vanter du contraire… parce qu’elle s’en vante cette tarée, en prime ! Je crois que je suis vidée et j’ai même plus envie de hurler, ça ne sert à rien. » Je n'osais pas imaginer ce qu'elle avait pu vivre. Mais ces mots me montraient à quel point elle était en colère. Moi même, je ne pouvais croire qu'elle puisse avoir une soeur pareille. Je veux dire, la famille, c'est important, comment pouvait-elle faire une chose pareil? J'étais fille unique, je ne savais pas trop ce que c'était que d'avoir une soeur, même si, en soi, je considérais certaines personnes comme telles. Si jamais elles me trahissaient de cette manière, je crois que je ferais plus que Thaïs. En plus de ne plus lui parler, je ferais tout pour me venger. « Quelle horreur... Comment peut-elle faire ça à sa propre soeur?! J'peux pas imaginer ce que t'as vécu mais... Tu comptes la laisser s'en tirer comme ça? Je veux dire... Elle t'a privée de tes yeux! Et tes parents... J'peux comprendre qu'ils aient voulu essayer de la sauver, mais au dépend de leur autre fille? C'est vraiment injuste. Ya des gens qui ne méritent vraiment pas notre amour. » Sur le coup, je me mis à penser à mon père. Je lui en voulais de m'avoir shippé en Angleterre, même si ce n'était pas très loin de la France. Mais je lui en voulais encore plus pour ne plus m'avoir contacté depuis. Ou plutôt si, mais juste pendant les fêtes. Ça m'avait brisé le coeur et maintenant, je ne cherchais même plus à le contact. Nous, qui étions pourtant si proches...
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Comme quoi, sous ses sourires, son enthousiasme et cette réelle joie de vivre que l’on pouvait sentir croître dans chacun des gestes ou chacune des paroles de Thaïs ne l’empêchait pas d’être une fille brisée, une des nombreuses âmes écorchées de cette bonne planète à qui la vie n’a pas réellement fait de cadeau. Les trois quart du temps, la jolie irlandaise en prenait son parti, faisant fi de son malheur en partant du principe qu’il y a toujours pire que soi… mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, Thaïs avait envie de hurler sa douleur au monde entier, d’éventrer sa sœur et de la laisser se vider purement et simplement de son sang pour qu’elle sente la vie lui être retirée au même titre qu’elle l’avait privée de la sienne. Il ne fallait guère se leurrer : en perdant ses yeux, la tempétueuse blonde avait perdu bien davantage… c’est à peine si elle osait aller vers autrui et tout spécifiquement la gente masculine tant elle avait peur d’être rejetée, considérée comme un boulet, une pièce rapportée et sans importance. Isaline pouvait la comprendre, Thaïs en était persuadée, et ce bien que leurs histoires soient sensiblement différentes. Mais son acolyte et amie avait connu la douleur, et la connaissait toujours, au même titre que la méfiante semble être devenue sa meilleure partenaire. « Oh mais si je pouvais je l’étriperai de mes mains Isa ! Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ?! Porter plainte ? Personne ne me croirait, surtout six ans après, et même si je suis sûre qu’elle a un dossier psychiatrique quelque part. Mes parents la protègeront très certainement vu que c’est la cadette… pour ainsi dire, je l’ai dans l’os une deuxième fois et rendre justice moi-même ne me redonnera pas mes yeux. Ce n’est même pas évident que ça me soulage tout court d’ailleurs, pas alors que ça fait six piges que je rumine le truc. Qu’est-ce que tu ferais à ma place, dis-moi ? »
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Je savais que sa vie n'avait pas été facile, j'en avais eu un aperçu suite à ses confidences; mais je ne m'étais pas doutée qu'elle avait souffert à ce point. Oui, je savais que ce n'était pas toujours facile quand on était aveugle; je savais aussi que sa relation avec ses parents n'était pas vraiment géniale. Mais le sujet de sa soeur, je venais tout juste de l'apprendre. Sur le coup, je ne savais pas vraiment comment l'aider, sauf être là quand elle en avait besoin. « Oh mais si je pouvais je l’étriperai de mes mains Isa ! Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ?! Porter plainte ? Personne ne me croirait, surtout six ans après, et même si je suis sûre qu’elle a un dossier psychiatrique quelque part. Mes parents la protègeront très certainement vu que c’est la cadette… pour ainsi dire, je l’ai dans l’os une deuxième fois et rendre justice moi-même ne me redonnera pas mes yeux. Ce n’est même pas évident que ça me soulage tout court d’ailleurs, pas alors que ça fait six piges que je rumine le truc. Qu’est-ce que tu ferais à ma place, dis-moi ? » Non, porter plainte ne serait sûrement pas la meilleure solution. Au contraire, tout pourrait se retourner contre elle. Thaïs était la victime dans l'histoire, et si elle le faisait, elle deviendra la méchante. Et puis six ans quand même, il y aurait prescription. Je soupirais doucement, faisant tourner mes méninges à fond. La seule solution efficace, elle l'avait déjà mise en place. « Tu n'as pas besoin de mon aide, tu t'en sors déjà assez bien comme ça. Je sais que ce n'est pas facile, mais le meilleur moyen de les toucher, c'est silence radio. Couper les ponds est ce qui blesse le plus. Ta soeur ne mérite pas ton attention. Alors même si elle te cherche, ne réponds pas. L'ignorer la fera plus mal que toute autre vengence. » J'étais convaincue de mes propos. Parce que j'essayais d'agir de la même manière avec mon père.
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