La baffe m'avait vraiment scotché. Je n'en revenais pas qu'il ose faire ça. Et quand bien même je l'avais énervé, je ne me méritais pas ça. Je continuais à le fixer mettant dans mon regard toute la haine que je pouvais éprouver à son égard. Je le vis passer sa main sur son visage, avant de se tourner et de baisser la tête. Il semblait regretter son geste. Mais c'était trop tard. Il avait osé, et jamais je lui pardonnerais ça ! Il s'excusa à voix haute, d'une voix bien plus douce et calme qu'il y avait un instant. Malgré tout, je m'efforçais de ne pas craquer, je ne devais pas laisser passer ça si facilement. C'était un geste bien trop grave. Mais c'était dur, je le regardais me contourner pour aller s'asseoir sur une chaise en boitant. Alors c'était donc de ça qu'il parlait tout à l'heure lorsqu'il m'avait dit qu'il avait dû arrêter le sport. J'essayais de garder les idées claires, mais je ne pouvais m’empêcher de me demander comment ça lui était arrivé et de ressentir de la peine pour lui. Il aimait tellement faire du sport.
Mon cœur balançait. Le voir triste me bouleversait. Mais il me connaissait si bien. Il le faisait peut être exprès au final. Et cette idée ne fit que raviver ma colère. Explosant je lui crachais à la figure : « Simple baffe ? SIMPLE. BAFFE ?! Non mais tu te moques de moi ?? Jamais. Jamais, tu m'entends tu n'aurais pas dû lever la main sur moi. Pas même y penser ! Tu veux que je me casse ! Faudrait savoir, tout à l'heure je ne devais franchir la porte !! Mais très bien ! »
D'un pas vif qui transpirait mon énervement je me rapprochais de la sortie. J'ouvrit la porte avant de la claquer à ma suite avec force. Je m'adossais alors à celle-ci tout en clignant des yeux pour empêcher les larmes de couler. Le couloir avait déjà bien diminué. La foule était moins dense. Je ne fis pas vraiment attention aux personnes qui passaient devant moi. Mes pensées étaient trop prise par l'image de Jax et sur ses propos. J'avais envie de hurler. De rage. De tristesse. J'avais envie de le gifler en retour mais aussi de le serrer dans mes bras. Il avait dit que je l'avais plus blesser que sa gifle. Mais je n'étais pas d'accord. Lui aussi avait eut des propos blessant. Je ne trouvais pas qu'on était à égalité.
Alors que je pensais à un moyen de le blesser encore plus, je fis demi-tour sur un coup de tête, rouvrit la porte et marchais dans sa direction. Je le pointais du doigt méchamment, la rage le faisant légèrement trembler. Les yeux lançant toujours des éclairs « Tu... Tu n'es vraiment qu'un salaud - Un salaud !!! » lui criais-je avant de me pencher vers lui et de l'embrasser avec force, en accrochant ma main à sa nuque pour écraser violemment mes lèvres sur les siennes. Je ne savais pas vraiment ce qui m'avait pris de faire ça. Ce n'étais pas vraiment ce que j'avais en tête à la base en revenant dans la pièce Le baissé était très loin d'être agréable. J'y mettais dedans toute ma rage et ma colère. Agressant plus sa bouche qu'autre chose.
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La haine, la tristesse, la douleur, les sentiments que j'avais à son égard qui n'étaient pas encore totalement parti, tout ça me rendait fou et me faisait dire des choses que je ne voulais pas laisser passer. Mais voilà que c'était chose faite et malgré tout ça, elle en avait rien à faire, elle me répétait les mêmes choses que moi. Elle croyait même que l'accident dont je parlais était Peter, mais c'était loin d'être le seul accident qui était arrivé par sa faute. Surtout que je ne lui en voulais pas d'avoir provoqué cet "accident", parce que même si je me sens trop jeune pour être père, je suis vraiment heureux depuis qu'elle m'a quitté. Je sais que au moins il ne m'abandonnera pas lui, parce qu'il est ma chair et mon sang. Seulement Meghan ne pensait pas du tout la même chose et ça me faisait mal. J'allais lui faire remarquer que pour moi ce n'était pas un accident, et encore moins que c'était de sa faute, même si elle avait oublié de prendre la pilule, je lui avais seulement reproché de nous avoir abandonné sans rien dire. Mais ce qu'elle fini par me crier dessus, fini par m'achever. Je lui répondais donc sur le même ton Parfait ! Casse-toi alors ! Lui dis-je en lui pointant du bras la sortie qui était juste devant nous, mais je me suis cru trop petit, parce que ma main atterri sur son visage et eut l'effet d'une baffe. Une drôle de baffe, mais bel et bien une baffe.
