En temps normal, Pryam serait partie depuis un bon moment déjà. En temps normal, il n'aurait pas sauté dans la piscine mais il se serait vite enfuit sans même parler à la fille avec qui il était. D'ailleurs quand elle lui demanda q'il allait partir, il ne réfléchit pas et se dirigea pour sortir de la piscine comme un réflexe. Puis, il pensa quelques secondes. Il était là, en train de prendre du bon temps dans la piscine et il connaissait Chuck depuis longtemps, elle n'allait pas se faire d'illusion sur lui, elle le connaissait bien, elle savait à quoi s'attendre, alors pourquoi ne pas discuter pour une fois ? Bien sur de manière très brève mais après coup, ça ne le dérangeait pas de parler avec Chuck.
Il s'avança alors un peu d'elle sans trop s'avancer puis il sourit sous un aire assez décontracté. Il voyait bien que la jeune femme n'allait pas bien mais qu'avait-elle ? De ce qu'il connaissait d'elle, Chuck n'était pas quelqu'un de torturé, c'était une femme entreprenante, douce, joyeuse mais pas dépressive.
Nager me détendait pas mal, ça me permettait d'essayer d'oublier Edenshaw. Et puis, ce n'était pas le moment de déprimer, j'étais en présence de Pryam, un merveilleux amant. Mais celui-ci semblait avoir compris que je n'allais pas bien. Il me demandait ce qui n'allait pas, et il comprenait même bien vite qu'il s'agissait que c'était un garçon. Je détournais quelques secondes le regard pour prendre un peu de courage. Je nageais jusqu'à Pryam pour entourer son cou de mes bras. Ce n'est pas important. Je caressais sa nuque, essayant de sourire tendrement même si la tristesse qui me rongeait ne pouvait s'en aller, mon sourire exprimait un peu de tristesse au fond. Je déposais un baiser sur les lèvres de Pryam avant de reprendre. ça te dit de passer la nuit chez moi ? On pourrait passer la soirée dans ma chambre, je pourrais satisfaire toutes tes envies, que ce soit me faire l'amour dans la cuisine, dans le lit et même sur le balcon et dans la salle de bain... lui dis-je en argumentant de ma poitrine collé contre son torse. On pourrait manger un peu pour reprendre des forces...et partir sur un second round... Au fond, je ne trouvais que ça comme idée pour me faire du bien, pour être bien sans souffrir, du moins, étouffer cette souffrance.