C'est comme une maladie, j'ai couché avec, et j'ai attrapé des sentiments, beuurk.

Plus tôt dans la journée, Swan avait envoyé un sms à Travis, ce qui avait particulièrement surpris le tatoué, qui pensait ne plus vraiment la revoir, à part la croisée à quelques soirées à droite & à gauche. Il avait remué son portable dans tout les sens, jouant avec en fixant le plafond de sa chambre, réfléchissant à la réponse qu'il allait lui donner. Parfois, il se prenait à penser à elle, comme ça, sans vraiment de raison, au beau milieu de la journée, bien qu'il chassait son image bien vite, en tout cas, aussi vite qu'il le pouvait ; quand il bloquait sur quelque chose, il faisait généralement rarement semblant, et ca pouvait lui prendre la tête longtemps.
Il avait finit par lui dire de venir quand elle voulait, et elle avait proposé que ce soit dans l'instant. C'était pas la première fois qu'il jouait comme ça ; chaque fois qu'il c'était vu, aucun des deux ne s'attendaient vraiment à une réponse, ils se décidaient toujours dans la foulée. Comme s'ils fallait qu'ils se voient avant que l'envie ne passe, qu'ils changent d'avis comme de chemise. C'était devenue une habitude, mais en même temps, tout cela restait étrange. Aucun des deux ne demandaient d'explications à l'autre et pour cause : aucun des deux n'avaient envie de réfléchir au pourquoi de la situation, et pour cela, il fallait étouffer au maximum les questions.
Travis entendit frapper à la porte, il se leva, en jetant le portable sur son lit, et ouvrit, découvrant la jeune femme qui lui arrachait toujours un sourire dès qu'elle apparaissait dans son champ de vision.
J'ai faillit attendre, tiens.

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ça me fait peur l'amour.

Je ne savais pas pourquoi j'avais envoyé ce message quelqu'un que instants plus tôt. Je cherchais quoi exactement? C'est perturbant de penser à quelqu'un avec autant d'acharnement, ça brouille complètement l'esprit et ça handicape. Je me sens vulnérable et face à lui c'est encore pire, je dois me contenir pour ne pas craquer devant lui être la femme forte que je suis en temps normal. Il m'a proposé en réponse à mon sms de passer quand je voulais à la Mather et j'avais biensur proposer de venir maintenant comme si c'était une évidence. Alors c'est vêtue de ma petit jupe noire, mon manteau en cuir et de mes fidèles talons que je me suis rendue chez les verts plus décidée que jamais. C'était la toute première fois que j'allais lui rendre visite alors je ne savais pas du tout où se trouvait sa chambre, j'ai été obligée de demander à un mec qui se était dans l'entrée. Il m'a regardé avec un air bizarre et m'a fait un petit clin d’œil après m'avoir indiqué où était Travis. J'ai suivit les indications qu'il m'a donné pour atterrir devant la porte de la chambre du tatoué sur laquelle j'ai frappé avant d'entendre des pas pour venir m'ouvrir. Un sourire c'est affiché sur mon visage comme à chaque fois où il était devant moi. Moi aussi je suis contente de te voir! dis je en levant les yeux au ciel. Je me suis avancée vers lui pour lui déposer un baiser dans le cou avant d'aller m'asseoir sur son lit.

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Lorsqu'il ouvrit la porte, et qu'il la vit sourire, il ne put s'empêcher de faire de même. Il ne se rendait même plus compte à quel point son comportement pouvait être différent d'avec les autres femmes. Rien qu'à l'intérieur de lui, tout changeait quand elle apparaissait dans son champ de vision ; comme si son coeur ratait un battement. Mais il n'y faisait pas attention ; ce n'était pas possible venant de lui, alors, il trouvait toujours une excuse à ça, qui n'était pas en relation avec elle.
Elle alla se poster sur le lit, alors qu'il refermait derrière eux, et il se retourna la dévisageant de haut en bas. Toujours autant à son gout, toujours aussi sexy sans dériver dans la vulgarité. Elle lui avait embrassé le cou juste avant, à croire qu'elle avait fini par comprendre que c'était l'un de ses points faibles. Il la rejoignit, alors que Jack, le chaton qu'il avait depuis le Summer Camp, se jeta sur le lit pour aller sur les jambes de la jeune femme quémander des calins. Ce chat était encore plus charmeur que Travis, il les faisait toutes tomber ce chenapan.
Je vais être jaloux...
Dit-il à l'adresse du chat, avant de relever les yeux vers Swan. D'ailleurs, en parlant de jalousie, ca lui rappelait ce qui c'était passé à la soirée, où un mec était venue la draguer presque devant ses yeux. Il secoua légèrement la tête, chassant les pensées qu'il avait.

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ça me fait peur l'amour.

Alors que je venais de m'asseoir sur le lit de Travis une petite boule de poils à montrer le bout de son nez pour venir réclamer des câlins. Ça m'a fait sourire je ne savais pas du tout qu'il possédait un petit chaton tout mignon comme ça. J'ai commencé à le caresser et je l'ai prit entre mes mains pour le mettre sur ma poitrine, je lui ai déposé un petit bisous et je l'ai gardé contre moi. J'étais vraiment contente de me trouver dans la même pièce que ce jeune homme aux innombrables tatouages je me sentais bien en sa présence ce que me perturbait un peu je dois l'avouer. Comment on peut s'éprendre de quelqu'un sans le vouloir? C'est donc ça les sentiments? S'amouracher du premier venu alors qu'on veut profiter à fond de la vie, ne pas se poser de question je trouve juste horrible. Enfin pas si horrible que ça enfait juste perturbant. Mais je ne me laissais pas envahir par toutes ses pensées trop traquassantes dans la tête, je ne voulais surtout pas être faible devant lui et je crois que me voiler la face m'aidait à affronter la vérité. J'ai rit à ce qu'il venait de dire car ça m'a rappelé cette soirée où il était venu vers moi quand un mec était en train de me draguer, je ne ovulais pas ressortir cet événement mais ce fut plus fort que moi. En même temps ce ne serait pas la première fois.. dis-je en le regardant droit dans ses yeux. On en avait jamais reparlé mais j'avouais que je mourrais toujours d'en parler pour qu'il m'explique ce qui c'était passer pour qu'il soit jaloux comme ça.

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Il aurait du fermer sa gueule, comme d'habitude, parce que Swan ne se fit pas prier pour prendre la perche qu'il lui tendait. Et lui en mettre un coup derrière la tête en lui rappelant cette soirée. Qu'est ce qu'il pouvait bien lui dire ? Qu'il avait voulu péter les dents à ce mec, lui faire bouffer le sol, cacher son cadavre au fond d'une rivière ? Qu'il avait du se concentrer pour ne pas laisser son impulsivité prendre le dessus ? Non, c'était hors de question. Il c'était lui même interdit de repenser à tout ça. Formellement. Quand bien même il avouait tout ; cela aurait le même effet qu'avec Alicia, et il la perdrait.
Et il ne voulait pas de cette relation de merde, distante, qui avait précédé ses aveux. Plus jamais. Parce qu'il ferait comme la dernière fois ; il fuirait. Il se casserait, en disant tout et n'importe quoi pour la blesser et qu'elle s'éloigne elle aussi. Ca le dégoutait ces gens qui rêvaient d'amour, lui, il essayait d'y échapper, par tout les moyens. Le grand méchant loup qui avait peur, si c'était pas beau. Il fuyait comme un chiot. Il n'aimait pas que les choses lui échappent, et l'amour, c'était sans cesse une perte de contrôle, et en prime, ca faisait changer les gens. Il ne voulait rien de tout ça...Même s'il aurait donné cher pour la prendre dans ses bras quelques instants, sans que ce soit pendant une partie de jambe en l'air. Non Travis, tu n'as pas pensé ça, non.
J'étais pas dans un état normal...
Et mon cul, c'est du poulet ? Comme si l'alcool et la drogue avait déjà réussi à te faire avoir ce comportement. Surtout en début de soirée. La prochaine fois, fait mieux, niveau mensonge.

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ça me fait peur l'amour.

Honnêtement j'en pouvais plus d'attendre le pourquoi du comment de cette histoire, de sa réaction. Je voulais savoir ce qui lui avait fait cet effet là et inconsciemment je me demandais s'il ressentait la même chose que moi quand il me voyait, s'il pense souvent à moi s'il... a des sentiments. J'ai chassé cette idée de ma tête, fallait pas que je craque maintenant ça ne ferait que causer notre perte et je ne pourrais pas le supporter en y réfléchissant bien. Quand il m'a dit qu'il n'était pas dans son état normal je me suis sentie décontenancée, pourquoi me mentait-il? Sûrement pour faire comme moi, pour faire l'autruche et ne rien avouer, jamais. Je me suis redressée pour me lever gardant le chaton dans mes bras. Je me suis avancée vers lui pour être tout près avant de sortir ça. Tu sais quoi? Je ne te crois pas une seule seconde. J'aurai peut être du fermer ma gueule car là je venais de le provoquer, ce n'était pas bon. Alors j'ai fait mine de trouver quelque chose d'intéressant à regarder sur son bureau après l'avoir fixé quelques secondes puis je me suis avancer vers cette chose qui m'avait soit disant intéressée pour ne pas lui faire face. Je regrettais un peu d'avoir prononcé c'est quelques mots qui pourraient tout faire chavirer, mais j'étais une joueuse j'avais jouer.

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Ils allaient se rendre chèvre l'un l'autre si ca continuait. Il avait très mal joué pour le coup, même si d'accord, il avait hautement espéré que cela fonctionne. Swan ne perdit pas de temps avant de lui dire qu'elle ne le croyait pas, en s'approchant de lui. L'embrasse pas, du con. Il détourna les yeux, comme pour éviter de succomber à la tentation, alors qu'elle faisait de même, fixant un point sur son bureau, qu'elle ne tarda pas à rejoindre. Elle nous faisait quoi là ? C'était pas son genre de s'éloigner de la partie alors qu'elle ne commençait qu'à peine à se jouer. Il la connaissait plus insistante que ça.
Elle ne le croyait pas ? Il aurait bien aimé se croire, lui. Mais s'il n'arrivait pas à s'auto-persuader, c'était pas les autres qu'il allait convaincre. Fallait qu'il reprenne la main, et vite, avant qu'elle ne gagne, et qu'elle ait trop le dessus sur cette conversation qui lui déplaisait. Il eut un sourire amusé, arquant un sourcil en la fixant.
Et pourquoi tu t’intéresses à la réponse ?
C'était surtout ça, la question, non ? Il était bien content d'avoir pu la piéger à son tour, si elle voulait le provoquer, elle allait s'en mordre les doigts, assurément.

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ça me fait peur l'amour.

On pourrait pas tenir longtemps comme ça, on finirait par causer notre perte à tous les deux. ON jouait à chien et chat, ça nous amusait mais ça finirait mal c'était sûr. Je ne savais même plus comment m'y prendre pour ne pas craquer, pour ne pas aller le secouer et lui dire que tout est de sa faute que je ressens des choses bizarres et que j'ai mal au coeur! Non jamais je ne dirais tout ça car je signerai mon arrêt de mort sur le champs. On peut pas être amoureux quand on est libertin sans qu'un des deux ne souffre, ça fait trop de mal. Au fond je suis malheureuse, malheureuse de refouler tout ce que je ressens faut que ça sorte car sinon je vais étouffer. Je mettais à tripoter un stylo que j'avais trouvé sur le bureau et caressait le chaton en même temps, fallait que j'occupe mon esprit pour plus penser à toutes ces conneries. Pourquoi je m'y intéressait? Il se foutait de moi ce n'est pas possible. Je devais rester calme, ça ne servait à rien de s'énerver. S'il pensait avoir reprit le contrôle il se trompait. Je me suis retournée pour le fixer, droit dans ses yeux avant de lâcher: Et pourquoi pas? C'est que ça te dérange d'en parler? Parce qui si c'est ça admet juste que tu as fait preuve de jalousie, ça ne va pas te tuer. Après avoir dit ça j'ai retenu ma respiration, j'y étais sans aucun doute aller trop fort mais je ne pouvais pas aller en arrière et ne pas fondre en excuse non plus car je ne voulais pas perdre.

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Keep calm. Enfin avec Travis, garder son calme n'était pas vraiment une habitude, c'était surtout un défi pour lui. Il n'aimait pas perdre, mais en plus, il n'aimait pas se sentir bloqué, et quand il était contrarié, il en devenait désagréable. Il sentait déjà que quelque chose en lui grognait, et n'allait pas tarder à éclater au grand jour. Oui il avait été jaloux, et oui, il l'était assez souvent, c'était l'un de ses plus grands défauts. Lui qui pensait qu'ils allaient simplement baiser, comme d'habitude, cela semblait plutôt mal parti.
Il se massa la nuque, en la regardant jouer avec le stylo ; ca lui demandait toujours du temps de contrôler ses mots dans ce genre de moment : il en devenait vite méchant. Voir pire ; il appuyait là où ca faisait mal, il était même capable de mentir - ce qu'il ne faisait jamais en temps normal - pour se sortir d'une situation qui lui en demandait trop. Et si, avouer quelque chose, se livrer, ca pouvait le tuer. Parfois son cerveau semblait ne pas être sorti de la rue : se confier a quelqu'un, c'était signer son arrêt de mort. Il essayait de ne rien montrer, mais cela se lisait sur son visage que cette conversation l'agaçait au plus au point.
Tu aimerais savoir parce que tu aimerais avoir de l'importance à mes yeux ? Pas si sauvage que ça, finalement.

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ça me fait peur l'amour.

Comment on fait quand les choses se passent de cette façon? Quand aucun des deux ne veut perdre et surtout laisser l'autre avoir le dessus. J'en sais rien, je ne sais plus. A cause de lui je ne me reconnais même plus, ce n'est pas ma façon de faire c'est juste horrible! Je voyais bien qu'on s'néervait tous les deux sans vouloir céder, je ne suis pas bête non plus mais ça se voyait encore plus sur son visage à lui que tout ce cirque l'agissait. Mais alors vas y crache le morceau bordel! Mais non il ne lâcherait rien, et je ne pouvais pas me laisser aller de cette façon c'était hors de question. Pas si sauvage que ça? Mais c'est quoi cette réflexion à la con. Il m'a touchée, il m'a eu ce con. Fallait que je réponde et méchamment comme il venait de le faire, mais ça ne m'atteint pas non. J'avais envie de lui frapper dessus ou d'envoyer son chat par la fenêtre mais non une fois de plus je ne ferai rien car j'étais... amoureuse de ce pauvre mec. Alors j'ai posé son petit animal sans défense sur son bureau sans le regarder. J'ai enlevé ma veste, mes chaussures, et puis là j'ai déchiré ma chemise arraché mon collant et enlevé ma jupe pour me retrouver en sous vêtements. Je me suis avancée vers lui assez rapidement et l'ai fait basculer sur son lit. C'est ça que tu veux? Du sauvage? Vas y baise moi et je me casse on aura plus besoin de se justifier comme ça. Oui, je parlais un peu beaucoup fort oui c'est un peu spécial comme réaction mais je suis comme ça. Je sortais de mes gonds, mes yeux étaient humides il me rendait folle. Je le regardait le respiration haletante comme si j'avais couru un marathon, sans bouger sans rien faire à part le regarder droit dans ses yeux.

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