Thélia ✘ Did you miss me ?

Cela faisait maintenant plus de deux semaines qu'elle m'avait quitté. Enfin pas dans le sens, ou notre relation s'était terminée, non, au contraire. Dans le sens ou après un voyage en Italie, où elle était venue passer un week-end en ma compagnie, elle avait du repartir. Je me souvenais encore parfaitement de la scène d'adieu, comme-ci celle-ci venait à peine de se produire. Elle s'était mise à pleurer et je l'avais aussi suivis sur sa lancée, pleurant à mon tour avant de lui crier que je l'aimais. M'avait-elle entendu ? Et surtout, qu'elle avait été sa réaction, car je n'avais pas pu la voir. Je déglutissais péniblement alors que je poussais une porte, me dirigeant avec une certaine anxiété et une joie inimaginable vers l'endroit où elle devait normalement se trouver. J'avais la boule au ventre, mourant d'envie de la tenir de nouveau dans mes bras, de l'embrasser, de sentir sa peau et ses lèvres contre les miennes. Finalement, je me demandais si l'excitation n'allait pas m'achever avant que je n’atteigne l'endroit où elle se trouvait. Je ne l'avais pas prévenu de mon arrivé, si bien qu'elle devait toujours croire que je me trouvais en Italie. J'avais prévu de lui faire la surprise de sa vie, non pas en lui achetant un cadeau, sinon en m'offrant entièrement comme présent. Un sourire flottait sur mes lèvres alors que je me dirigeais et me rapprochais de plus en plus de la pièce dans laquelle elle devait se trouver. Je savais aussi qu'elle allait probablement m’engueuler car j'avais perdu un peu de poids et possédais de grandes cernes sous mes yeux verts. J'avais carrément du me rendre à la maison des Cabot afin de demander à l'une des premières roses que j'avais vu, si elle ne savait pas hasard, où pouvait bien se cacher sa présidente à cette heure avancée de la journée. Pour tout avouer, la réponse ne m'avait pas réellement étonnée, puisque je n'avais pas pu l'appeler pour lui demander moi-même de peur de gacher ma surprise. Enfin, après quelques minutes en plus et avoir de l'excitation à revendre, je pus enfin l'admirer. D'abord me tenant derrière une immense vitre, elle me tournait le dos, puis je vins me positionner près de l'entrée, croisant mes bras et jambes, et m'appuyant machinalement contre un mur, je l'admirais durant quelques secondes faire ses mouvements de danse. Mon cœur battait la chamade et je n'arrivais pas à croire qu'elle puisse enfin se trouver devant moi. «  Je peux repasser plus tard si je te dérange ? »

 Je m'étais donc faufilé sans faire de bruit, dans ce studio de danse où les Cabot m'avaient dit que leur présidente se rendait pour s'entraîner. Cela faisait d'ailleurs plus de deux semaines que je ne l'avais pas vu et après notre moment déchirant à l'aéroport, j'espérais bien que ses retrouvailles seraient magiques. Je m'étais donc rendu jusqu'à l'endroit où elle se trouvait, m'appuyant nonchalamment contre le mur, croisant les bras et les jambes. La regardant. L'admirant plutôt, avant de lui sortir une petite réplique afin qu'elle ne se rende compte de ma présence. Elle se retourna alors et je pus lire sur son expression l'incrédulité car elle ne devait absolument pas s'attendre à ce que je sois là, en personne.  Elle s'avança d'abord doucement alors qu'un grand sourire se dessinait sur mon visage puis elle se mit à courir et je compris immédiatement son intention. Ouvrant mes bras en grands, je l'invitait à s'y jeter dedans. Elle vint ensuite m'embrasser sans rien me dire avant et je refermais mes bras autour d'elle, la serrant fort contre moi. Putain ce qu'elle m'avait manqué ! C'était pas croyable. Comment avais-je pu me passer d'elle, de ses lèvres et de son corps ? Je lui rendais ses baisers comme-ci ma vie en dépendait, elle m'avait trop manqué. Puis elle se reculais et je pus observer son visage avec des yeux émerveillés. Comment avait-elle pu se convertir en la chose la plus importante à mes yeux en si peu de temps ? « Je t'aime. » Quoi ? Je reculais un peu ma tête, ouvrant de gros yeux. ELLE AVAIT DIT QUOI LÀ ? J'arrivais pas à y croire alors que je la tenais toujours dans bras. Non c'était trop beau pour être vrai. « Qu'est-ce que tu...as dit ? » J'avais bien entendu là ou mon imagination me jouait des tours. Si elle m'aimait vraiment, je pouvais mourir en paix. Je pris son visage en coupe dans mes mains et l'embrassais encore et encore. « Bon sang, mais qu'est-ce que tu as bien pu me manquer... » Je n'allais plus jamais vouloir la quitter. C'était comme-ci en partant d'Italie elle avait prit mon cœur avec elle et que je venais je venais juste de le récupérer.

« Rassure moi tu es là pas juste pour quelques jours mais bien de retour ? » Je secouais affirmativement la tête. Je ne comptais plus repartir, non plus du tout. En plus, maintenant qu'elle venait de me dire qu'elle m'aimait, je la prenais au mot et ne voulais plus du tout la quitter. Elle avait passé ses bras autour de ma taille et je venais passer une main dans ses cheveux, jouant avec. « Je suis bien de retour. » Je ne me voyais pas repartir alors que deux semaines sans elle avaient presque été insupportable pour moi. Elle m'avait énormément manqué et j’espérais que ce fut le cas de son côté. « En plus tu sais quel jour on est ? » Pas vraiment. Je me foutais du jour qu'on était puisque tout ce qui m'importait était de sentir la jeune femme dans mes bras. C'était presque trop beau pour être vrai. Évidemment, je ne comptais pas lui dire, que, plus d'une fois, j'avais serré l'oreiller contre lequel elle avait dormi cette nuit que nous avions passer ensemble, essayant de me rappeler sa douce odeur. J'eus une expression assez intriguée, réfléchissant presque à tout vitesse. Je me souvenais de tous nos rendez-vous jusqu'au primordial, celui ou nous nous étions mis ensemble. Celui ou j'avais appris pour mon grand-père. C'était il y a un mois tout pile. « Ça fait un mois que nous sommes ensemble ? » Je n'étais pas sur de ce que j'avançais mais je tentais quand même. Elle était revenue m'embrasser, mordillant quelque peu ma lèvre inférieur, me faisant sourire. Je passais une main contre sa joue, la caressant. « Je n'étais pas sur que tu m’ait entendu à l'aéroport, j'ai eu peur durant ces deux semaines, que tu ne partage pas mes sentiments, que tu considères que c'était trop tôt. J'ai l'impression de planer tellement je suis content que tu m'ai dit ces trois mots.» À l'aéroport, je lui avais crié que je l'aimais. Si elle, elle m'aimait en retour ? Je ne l'avais pas su, jusqu'à maintenant. « Oh, au faite... » Je plaçais une main contre la poche arrière de mon jean et en sorti la petite rose que j'y avais glissé. S'était juste un geste pour lui rappeler le petit déjeuner que je lui avais fait au lit lorsque nous étions en Italie, mais maintenant elle prenait une toute autre valeur. « Alors, joyeux anniversaire. »

Je devais reconnaître que je me sentais un peu anxieux d'entendre sa réponse. J'avais certes fait le premier pas concernant les sentiments et lui avait déclarer ma flamme le premier mais, qu'elle réponde à mon amour et qu'elle me le sorte ainsi après deux semaines voir plus de séparation, ne pouvait me faire que très plaisir. « Si je t'ai entendu et j'ai du faire de la peine aux autres passagers qui m'ont vu débarquer en pleurs dans l'avion, mais je t'ai entendu bien sur. » Je passais un doigt sur sa joue avec une mine presque peinée. Je l'avais fait pleuré. Par ma faute, elle était montée dans l'avion qui devait la conduire à Cambridge en pleurs. Mais je pouvais lui retourner les dires et affirmer qu'elle m'avait aussi fait pleurer. Je crois même que c'était bien la première fois que je pleurais pour une fille, elle n'avait donc qu'à juger l'effet qu'elle avait sur moi. Je n'étais pas sur d'ailleurs qu'elle m'ait vu pleurer et j’espérais quelque peu que ce petit détail sur ma personne soit passé à la trappe. « Ça me fend le cœur de savoir que tu sois monté seule dans cet avion en pleure. J'aurais du te raccompagner jusque ici puis repartir. » J'haussais des épaules alors que je lui avais donner la rose que je lui avais rapporté. L'expression que je pouvais lire sur son visage valait tous les trésors du monde. « Tu m'as manqué tu sais et cette rose est superbe tout comme toi, joyeux 1 mois. » Je me mis à rire un peu en entendant que j'étais 'superbe' alors qu'elle venait embrasser à nouveau mes lèvres. Fallait qu'elle arrête ça où j'allais finir par la plaquer là contre un des murs et lui faire pleein de petites choses...(a) « Joyeux un mois. » Je ne pouvais m'empêcher de sourire alors que je la tenais dans mes bras. C'était encore tout beau, tout rose, tout frais. Oui mais pour combien de temps ? Le plus longtemps j'espérais. « Tu as prévu quoi pour le reste de ta journée ? » Je fronçais les sourcils, ne sachant pas vraiment à vrai dire. Néanmoins un sourire malicieux apparut sur mes lèvres. « Quoi ? On vient à peine de se retrouver et tu veux déjà que je m'en aille ? » Je me mis à rire, évidemment je la taquinais, depuis septembre maintenant, elle devait bien me connaître. Enfin plus au moins. « Pour être tout à fait franc, j'avais imaginé que nous aurions pu passer le reste de la journée ensemble ? » Je marquais une pause, faisant glisser l'une de mes mains qui reposait dans son dos jusqu'à son postérieur avant de remonter ni vu ni connu. « À moins que tu n'ai déjà quelque chose de prévu ? » Je me mordillais la lèvre inférieur en la regardant, espérant bien qu'elle veuille rester avec moi.

« Non t'as bien fait de me laisser rentrer seule, t'inquiète. » M'ouais, puisqu'elle le disait. Dans tous les cas, je me sentais encore très coupable. La voir pleurer comme ça avant de monter dans cet avion, ça avait été très dur. « Tu plaisantes, j'ai des tonnes de choses à faire oui. » J'ouvris la bouche en un o parfait. D'accord ça c'était génial. Bon ben il ne me restait plus qu'à retourner à ma voiture et peut-être lui demander si elle était libre le lendemain. Sauf que la, le grand sourire qui apparut sur son visage me prouva à quel point elle se foutait de ma gueule. « Non je suis libre comme l'air, je peux annuler tous mes plans si tu veux, en plus mon petit ami est en Italie alors.. » Ah ? Je fronçais les sourcils avec une petite moue. « Tiens ? Ce serait embêtant qu'il apprenne que vous le trompez alors... » Je fis glisser mes mains sur sa taille, jouant avec celle-ci alors qu'elle continuait. « En plus j'ai cette salle de réservé que pour moi pendant encore un bon moment. » Je fronçais encore plus les sourcils, si elle s'attendait à ce que je danse avec elle, elle pouvait courir mouhaha. Elle avait de nouveau collé nos bouches ensemble, mélangeant nos langues tout en posant une main dans mes cheveux et une autre sur ma joue. Moi j'dis, elle a des pouvoirs magiques cette fille, le contraire était impossible. Avec l'effet qu'elle me faisait ? Tttt, ça sentait la magie. Je coupais court au baiser, un peu à bout de souffle et je me mis un peu à rire. « Tu veux toujours autant m'achever toi, ça a pas changé. » Je lui tirais la langue avant de venir donner des petits baisers dans son cou. Si j'aurais pu, je l'aurais dévoré toute crue, qu'elle le veuille ou pas. « Donc, si j'ai bien compris, tu me donnes le reste de ta journée ? » Je passais une de mes mains sur son menton avec un grand sourire. « Qu'allons-nous donc bien pouvoir faire ? »