Kenny se mit à rire en haussant les épaules. "personne ne va te croire !" plaisanta l'anglais avant de cesser d'émettre de son quand elle demandait ou était Anastasiya. Après ce qu'il y avait eu tout à l'heure, le jeune homme regardait son verre pour finalement boire la mixture bien trop gêné de ne pas savoir ou elle était. "Quelque part..." Evasif, Kenny espérait que sa réponse passe comme une lettre à la poste seulement il avait des doutes entre Ariane et lui c'était une relation assez spéciale, ils n'étaient pas des meilleurs amis mais ils n'étaient pas non plus étranger, ils se connaissaient plutôt bien seulement depuis qu'il avait apprit qu'Anya était assez proche de la brune, Kenny hésitait à se confier parce qu'il craignait qu'un jour la vérité sorte de la bouche de la Kennedy. prenant un truc sur le buffet, Kenny préférait changer de sujet c'était tellement plus facile de parler d'elle que de lui. D'ailleurs l'histoire avec Walter et l'autre fille l'intriguait, il savait qu'Ariane était mêlée à une petite affaire de trio mais pas à ce point surtout quand elle annonçait qu'ils avaient couchés ensemble, Kenny manquait de s'étouffer avec sa nourriture. "Avec Walter ?" lâcha le brun surprit. Hochant la tête, il prit un autre truc sur le buffet puis un peu de boisson. "Il a pas de scrupule ce mec dis donc trompé sa petite amie, coucher avec sa meilleure amie, honnêtement il te mérite pas Ariane, un connard reste un connard !" Kenny qui jurait ? Preuve qu'il était vraiment en colère, remonté comme un coucou malgré son calme apparent.

Un compliment, un simple compliment, du genre qu’il fera sans doute à toutes les femmes qu’il croisera sur son passage… Et pourtant, celui si me touche plus que je ne le voudrais… Je ravale ma salive, et alors qu’il s’éloigne, je décide de le suivre. J’y ai été un peu for la dernière fois, et même si lui pardonner semble totalement impossible, je ne peux pas me résigner à continuer plus longtemps cette guerre interminable avec celui qui a été mon meilleur ami, et même plus, le temps de quelques mois, déjà loin derrière nous. J’accélère le pas pour le devancer et le forcer à s’arrêter. Je baisse les yeux, suis-je vraiment en train de faire un pas vers lui ? Je n’en sais trop rien. « Tu ne m’as pas laissé le temps de te remercier pour le compliment… » Expliquais-je sur un ton timide. « On pourrait peut-être discuter… Enfin si tu ne dois retrouver personne… » Continuais-je en plongeant mes yeux dans les siens. Je ne sais pas vraiment si c’est l’envie du faire qui me fait parler ou bien le besoin de ne pas me retrouver de nouveau seule ici. Les deux, sans doute.   

« Je peux me montrer persuasive. » Plaisantais-je dans la continuité de sa petite blague, avant de le regarder, gêné me dire qu’il ne sait pas où se trouve sa petite amie. Je lis aisément sur son visage qu’il se passe quelque chose en lui. Mais il change de sujet, rapidement, comme pour ne pas me laisser l’opportunité de poser une quelconque question. Je connais bien Kenny, cela fait quatre ans que nous nous connaissons, et je lis en lui comme dans un livre ouvert. Mais il me connait tout autant et le sujet qu’il choisit pour noyer le poisson a l’effet escompté. Je me livre à lui, je lui dis ce qu’il s’est passé et ça me soulage d’un poids. J’aurai certainement pu le garder pour moi si seulement Walter ne s’était pas évaporé avec Faith. De toute façon, je sais que Kenny n’en dirait pas un mot. « Il faut dire que je ne l’ai pas repoussé non plus. » Avouais-je le regard clairement perdu. « Je pensais que ça représentait la même chose pour lui et pour moi et pourtant il est partit la voir et je ne l’ai pas recroisé depuis… » Lâchais-je. Je me sens bien plus légère à présent. Je finis mon verre d’un trait, comme pour me donner la force de ne pas m’effondrer pour cette histoire. « Et toi tu n’as pas envie de me parler de ce qu’il se passe ? » Le questionnais-je d’un ton doux pour ne pas le brusquer.  

J'arrivais dans la salle commune spécialement aménagé par nos soins. Bon, ce n'était pas non plus digne des grands châteaux parisiens mais c'était tout de même plus beau qu'à notre arrivée. Je ne resta pas focalisée très longtemps sur le décor car à cet instant, je n'avais qu'une envie, boire. Bon, je n'allai pas non plus boire jusqu'à m'écrouler au sol mais je voulais boire un petit quelques choses, bref, je me comprends. La salle était rempli de pas mal d'Eliot. Les Cabot se faisaient apparemment encore désirer. Passant ma main sur ma robe noire et olive verte, je me posais dans un coin. Bon, plutôt contre un mur car les coins étaient rempli de toiles et d’araignées dans ce genre de lieu. Je ne connaissais pas grand monde, hormis Alekseï et il avait l'air d'être occupé alors la nouvelle Cabot. C'était tout de même stressant d'être seule et de ne parler à personne mais je ne voulais pas le déranger. J'espérais que d'avantages de Cabot nous rejoindrait.

Après l'effort le réconfort comme on dit et donc après une longue journée de ménage à la cendrillon, on avait le droit à une fiesta récompense. Why not. Ça allait changer l'ambiance et puis s'était bien mérité. On avait nettoyer le plus gros de ce bordel, en tout cas cette grande salle commune elle était clean pour nous accueillir même si la peinture fluo allait surement changer la donne. J'espère qu'il y avait les néons qui allaient avec sinon inutile. Bref, je rejoignais donc tout le monde histoire bah de boire un coup, suivre le courant et espérons le oublier un peu le reste. C'est fou comme j'arrivais à faire abstraction de pas mal de choses bien qu'on fond j'avais la rage. En tout cas il y avait déjà du monde, du son, de la lumière, du chauffage, en bref tout pour se poser tranquille et passer une "bonne" soirée.

Anastasiya avait eu besoin de rester seule un petit instant après ce qu'il s'était passé, cependant, Andy était venu avec elle visiter le tunnel dit de la mort. Tout ce qui se passait dans ce manoir était étrange et bien qu'elle puisse être excité par l'endroit, par ce qui avait pu se passer,le confort lui manquait, ainsi que ce sentiment de sécurité qui l'envahissait d'ordinaire. Ici, rien n'était prévisible, tout un tas de chose sortait de nulle part et qui sait ce qui allez leur arriver encore ? Pourquoi diable fallait-il que ce genre de chose leur arrive à eux. Enfin soit, Andy et elle avait prévus une soirée pour le premier soir. Les provisions étaient arrivés et tout le monde semblait content. Apprêté d'une robe noir et d'une veste de tailleur par dessus, elle enfilait ses petites bottes, se mettait un coup de rouge à lèvre et attachait ses cheveux avant de passer la porte, l'air conquérant, comme à sa plus grande habitude. Trempant ses mains dans la peinture fluo à l'entrée, elle regardait les effets en laissant égoutter ses doigts sur le sol, laissant une trainée fluorescente à son passage. Attrapant un verre de vin rouge entre ses mains, elle le regardait avec un petit sourire. Elle avait lu qu'elle y avait droit, pas tous les jours mais qu'elle pouvait en boire un peu , sans exagération. C'était dur en même temps tous le monde fumait, buvait autour d'elle et elle ne pouvait rien faire, elle serait certainement la seule sobre ce soir enfermée dans ses angoisses naissantes. Du coin de l’œil elle remarquait Kenny qui s'enfilait pas mal de verre. Un soupire sortait d'entre ses lèvres et c'est seule qu'elle allait se caler dans un fauteuil, les yeux fermés en écoutant la musique

Après tout à l'heure avec Anastasiya, Kenny avait bien mérité une petite pause en compagnie d'Ariane qui avait l'air d'avoir des soucis de cœur qui dépassait clairement l'esprit du jeune homme. "Ouais mais même !" dit il en la regardant. "Quelque part c'est qu'il ne tient pas à la fille avec qui il est sinon il ne l'aurait jamais fait crois moi !" La fidélité avait toujours été un point important pour Kenny encore plus depuis qu'il était avec Anastasiya, d'ailleurs la jeune femme faisait son apparition et les yeux de l'anglais s'illuminait. Mon dieu ce qu'elle était belle, totalement à croqué, il ne la quittait pas du regard mais il se le devait pour Ariane tout de même. "je reconnais que ça me dépasse un peu tout ça, tu devrais peut être aller en parler à Anya..." dit il en lui désignant la russe de la tête qui prenait un verre de vin ? QUOI ? Kenny se mit ensuite à soupirer à la question, tournant la tête vers la brune pour se calmer. "ça par exemple !" dit il en lui montrant encore une fois la russe. "J'ai l'impression qu'Anya prend tout à la légère, je veux dire regarde elle est enceinte madame prend un verre de vin et porte des talons haut !" Ok elle était habituée à porter ce genre de chaussure mais la chute pouvait à tout moment venir après tout son ventre pouvait la déstabiliser vu qu'il était positionnée bien devant elle et l'alcool n'en parlons pas. D'ailleurs Kenny posait son verre sur le buffet, dégouté. "Puis en plus y a moi derrière qui n'assure pas, je fais tout le temps des erreurs, je veux pas trop l'étouffer donc j'évite de la coller et quand je le fais pas y a des vautours qui trainent autour d'elle comme Romane ou Aleksei... Bref..." Kenny avait eu besoin d'en parler, sa souffrance était assez perceptible dans sa voix, c'était limite une douleur qui trainait depuis trop longtemps désormais. Luttant pour ne pas aller lui arracher les mains, le brun préférait regarder son amie de longue date.

La fin d'après-midi avait été longue mais le petit groupe de Eliots et Cabots avait enfin mit la maison à peu près en état, si bien qu'ils pourraient y passer le week-end en bénéficiant d'un minimum de confort, au moins celui de la propreté de l'habitation. Après avoir aidé à décharger des cartons, Elsy avait retrouvé son idée initiale de faire un peu de ménage et était donc partie à l'assaut des dortoirs pour les rendre plus propres que propre et utilisables. Si bien que ses mains manucurés étaient restés rouges un moment, sans que la princesse n'en fit cas. Maintenant toutefois, l'hôpital avait repris un air presque accueillant et la hongrois souhaitait passer à des activités disons plus divertissantes et surtout plus amusantes. Et comme le repas s'annonçait la demoiselle découvrit rapidement qu'en réalité, c'était une petite fête qui se préparait grâce aux présidentes des deux maisons. Ainsi, débarbouillée avec un peu d'eau prise dans une bouteille et changée, la demoiselle se sent prête à s'amuser et de fait, elle espère que les autres aussi. Parce que demain, le travail commencera, le vrai travail. Et mieux vaudra ne plus s'en détourner.

 J’aurai pensé qu’en parler me ferait du bien, mais finalement, après quelques secondes de soulagement, je me sens horriblement mal. Je déteste être la fille qui s’est immiscée dans un couple et même si de mon humble avis, leur couple n’a pas lieu d’être. Je baisse les yeux, me contente d’hausser les épaules lorsque Kenny évoque de nouveau Walter. J’aimerai tellement pouvoir savoir ce qu’il se passe réellement dans la tête de mon meilleur ami, mais je chasse cette idée de ma tête en me servant un autre verre. Lorsque je relève les yeux sur Kenny, il est en pleine contemplation, je suis son regard, et un petit sourire s’affiche sur mes lèvres. J’envie leur amour. Il finit par briser le silence. « Tu sais, peut-être que d’ici ça semble être du vin mais que ça n’en est pas… » Essayais-je de la défendre. Je connais assez bien Anya pour savoir qu’elle ne mettra pas son enfant en danger. Et ce même si elle semble prendre les choses à la légère. « Et puis, elle porte des talons depuis qu’elle est en âge de marcher pratiquement. Alors fais lui confiance… » Ajoutais-je avant qu’il ne reporte les problèmes sur lui. Je l’écoute, le regard empli de sympathie. Je souris, et hoche la tête. « Tu es parfait Kenny, cesse de dire des idioties. » Affirmais-je. Cela fait des années que je le connais, que je suis parvenue à le cerner. Et même dans le cas où parfois il fait certaines erreurs, cela ne part jamais d’une mauvaise intention. « Pour ce qui est d’Alekseï, je peux peut-être t’aider à l’en tenir éloigné et puis pour Romane je te conseille de t’en charger en allant la rejoindre… Au lieu de la dévorer des yeux de si loin. » Cela crève les yeux qu’il a envie d’être près d’elle. Et je suis sûre qu’elle a autant besoin de sa présence.