billander → the one where everything went horrifyingly wrong

Complètement dans le mood de la partie à trois, je tentais d'être dispo aussi bien pour l'une que pour l'autre. Evidemment, j'avais tendance à toujours vouloir aller vers Billie puisqu'elle était celle que je connaissais et clairement celle que je désirais ce soir. Mine de rien, je n'ressentais pas grand chose pour la meuf avec nous mais j'attendais de voir comment les choses allaient se passer. Après tout, on est pas là pour apprendre à se connaitre mais surtout pour se donner mutuellement tous les trois du plaisir. Sauf que là, je sentais que Billie prenait tout sauf du plaisir. Et le temps que je le comprenne, elle s'était déjà éloignée de Kat. Je fronçais les sourcils en continuant de retirer le soutien-gorge de la jeune femme et en regardant Billie. Finalement, en si peu de temps, elle avait réussi à récupérer ses affaires, se rhabiller et filer de la chambre. Ok, là, va falloir qu'on m'explique. Je soupirais et je regardais Kat en lui rendant son soutien-gorge. "Rhabille toi, c'est fini." Je me retournais pour récupérer mes affaires et me rhabiller moi aussi. "Quoi, tu veux pas continuer... Juste toi et moi ?" Je la regardais en fronçant les sourcils. Non mais elle était sérieuse là ? Duh, si elle pensait avoir une chance, c'était loupé. "Nope, rhabille-toi, que j'ferme et que j'puisse la rattraper. Aller, dépêche !" Elle restait plantée là et finalement elle se mettait à bouger son cul pour se rhabiller. Je ne lui laissais même pas le temps de remettre ses chaussures que je la poussais à l'extérieur. "Encore désolé hein !" Je verrouillais la chambre et je me mis à courir vers la sortie de la Mather House afin de rattraper Billie. Bordel, où pouvait-elle bien être ? J'inspirais et puis je me disais qu'elle devait être retournée à la soirée où on était. Je m'y rendais donc et je la cherchais du regard, le coeur battant. Putain, elle devait être là... Elle devait être là. Finalement, avec un peu de chance, je la trouvais dans les bras d'un autre mec et là, mon sang ne fit qu'un tour. Je m'approchais déterminé du couple qu'ils formaient et je m'adressais directement au mec. "Toi, dégage. Tout de suite."

Traversant le campus à vive allure, j'essayais de comprendre ce qu'il venait de se passer. Dès que j'avais eu quelques verres dans le nez, j'avais accepté son idée d'amener une troisième personne dans le pieu ce soir, une fille, alors même si ça me dérangeait un peu, j'étais partante pour le faire. J'avais autant voire bien plus d'alcool dans le sang désormais et je venais pourtant de prendre mes jambes à mon cou, uniquement parce que je ne supportais pas de voir cette fille toucher Alex aussi intimement. Qu'est-ce que je la haïssais, merde ! Mais je haïssais encore plus ce sentiment qui me filait des envies de meurtres. C'était pas moi ça, j'étais la je-m’en-foutiste professionnelle ! Enfin de retour à la soirée, je repérai le type qui m'avait fait de l’œil toute la soirée, j'avais besoin d'une proie facile. J'voulais arriver, me jeter dans ses bras et ne pas avoir à répondre de quoi que ce soit. Donc c'est ce que je fis ; il me vit arriver de loin, je marchai vers lui avec détermination et arrivai rapidement à sa hauteur. « Ça t'dit un truc rapide dans une pièce vide ? » Il hocha la tête frénétiquement et je levai les yeux au ciel en soupirant avant de me coller à ses lèvres. Qu'est-ce qu'ils avaient tous ce soir, à vouloir baiser après à peine quelques mots ? Bon, d'accord je cherchais. Je n'eus pas beaucoup le temps de 'profiter' de ses lèvres peu attrayantes que j'entendis une voix familière dans mon dos. « Toi, dégage. Tout de suite. » Je me retournai pour voir un Alex passablement énervé. Gros euphémisme. Wtf ? « Qu'est-ce que tu fous là ? Toi, tu vas nulle part, » dis-je à l'autre à côté de moi, qui faisait tout à coup moins le fier. Je tournai une nouvelle fois le visage vers le Mather, le fusillant du regard. « Retourne voir ta rousse, elle est en train de se dessécher. » Bon sang, j'devenais une vraie bitch mais qu'est-ce que j'avais envie de lui tordre le cou, ce soir.

Je savais que si Billie n'était pas là, ça ne valait pas la peine de continuer en tête à tête avec la fille. Certes, je me tapais pleins de nanas mais là, j'sais pas. Elle ne me faisait pas d'effets puisque la seule personne qui y arrive au mieux, c'est Billie. Et vu qu'elle était présente, il était clair que l'autre n'arriverait pas à sa cheville. Alors à quoi bon ? Quand la Mather s'en est allée, je n'ai pas mis beaucoup de temps à me décider de tout stopper. Quand je me rhabillais, elle me fixait en se demandant ce qui se passait. Tout ce que je pouvais lui affirmer, c'était que c'était fini et qu'il fallait qu'elle se rhabille pour s'en aller. Visiblement déçue, j'en avais rien à foutre. J'voulais retrouver Billie et voir ce qui se passait, peu m'important les états d'âme de la rouquine. Une fois tous les deux rhabillés, on sortait et je fermais à clé la chambre, l'invitant à faire ce qu'elle voulait, moi je me barrais. En courant d'ailleurs, je retournais à la soirée où nous avions tout commencé et je la cherchais du regard. La trouvant en compagnie d'un mec, je sentais la colère m'envahir et c'était pour cette raison que je me pointais, déterminé, vers le couple formé. "Qu'est-ce que tu fous là ? Toi, tu vas nulle part," Forcément que je lui avais demandé de dégager, je voulais régler ça qu'avec Billie et elle seule, pas son petit toutou qui va la suivre dans son lit juste après. "J'viens t'chercher." Puis je me tournais vers le gars, toujours énervé. "Tu dégages ou j'te jure que tu vas regretter d'être venu ici ce soir." Elle me fusillait du regard mais j'en avais rien à foutre. Qu'elle me fusille du regard si elle le souhaite. "Retourne voir ta rousse, elle est en train de se dessécher." Je levais les yeux au ciel avant de répliquer. "J'sais pas où elle est, je l'ai virée. Maintenant, toi et moi faut qu'on parle." Bon, ok, c'est les mots qui font peur mais je n'avais pas le choix, sinon elle allait continuer à répliquer des trucs de merde qui feront qu'amplifier ma colère de la voir avec ce mec.

En me jetant dans les bras de ce type que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam, je ne savais pas trop ce que j'espérais accomplir. J'avais juste envie que ce sentiment qui me tordait l'estomac cesse et que je puisse respirer un peu plus facilement. J'avais mal au cœur et je ne savais même pas pourquoi. Peut-être la course folle à travers le campus qui m'avait fait plus de mal que je le pensais. Aucune idée, et puis ce mec ne remplissait pas du tout la tache que je lui avais attribuée puisque je pensais encore à tout ça. Il était vraiment nul jusqu'au bout, il n'y avait rien à en tirer. Pourtant quand Alex intervint, mon avis changea subitement et je réussis à convaincre la feuille tremblante dans mon dos de ne pas bouger. « J'viens t'chercher. » Euh, non. Il y avait erreur. « Tu dégages ou j'te jure que tu vas regretter d'être venu ici ce soir. » Il n'avait pas intérêt à sortir les poings, c'était un truc que j'tolérerais pas du tout. De toutes façons le gars prit ses jambes à son cou, donc il n'en aurait pas l'occasion. « J'sais pas où elle est, je l'ai virée. Maintenant, toi et moi faut qu'on parle. » J'arquai les sourcils, croisant mes bras puis je lui passai devant sans dire un mot. Il venait mettre de l'huile sur le feu ou quoi ? Je sortis de la maison, m'arrêtant brusquement une fois sous le porche pour faire les cent pas. « Tu veux qu'on parle de quoi au juste ? T'aurais pu finir tes affaires et m'laisser finir les miennes ! » dis-je en me retournant pour lui faire face.

Un sentiment de panique s'était emparé de moi quand je l'ai vue quitter la chambre. Non, non, il ne fallait pas qu'elle parte. Si y'avait bien une fille que je voulais garder à mes côtés le plus possible, c'était bien elle. Alors la rouquine, j'en parle même pas. Elle existe même plus pour moi dès le moment où je me suis mis à courir pour rejoindre Billie. Et une fois que c'était fait, je l'ai retrouvé avec ce mec qui ressemblait à rien et qui ne faisait que figuration. Non, je me devais de l'écarter, rien que parce que ça s'voyait qu'il n'allait rien lui apporter. Elle me remerciera un jour, j'en suis certain. Puis j'ai mentionné le fait que je veux qu'on parle et là, elle est carrément sortie de la pièce. Étonné, je la suivais afin de ne pas la perdre une nouvelle fois. Je crains vraiment en venir au point où je lui dis que je ne veux pas qu'elle aille voir ailleurs. Je ne veux pas, de peur qu'elle prenne peur si elle se complait dans la situation dans laquelle on est... mais je pense ne pas avoir le choix. Alors tous les deux dehors, je la regardais faire les cent pas, visiblement stressée ou même énervée. "Tu veux qu'on parle de quoi au juste ? T'aurais pu finir tes affaires et m'laisser finir les miennes !" Je restais stoïque à la regarder et je foutais mes mains dans mes poches en secouant la tête. "Non, j'en avais rien à faire de c'te meuf. Moi, tout c'que j'voulais, c'était partager un truc avec toi. Qu'elle soit là, c'était un plus ouais... mais tout c'que j'veux, c'est toi." C'était dit et j'espérais juste qu'elle ne prenne pas la fuite. Bordel non, pars pas.

Honnêtement, je ne savais pas si j'avais envie de voir Alex pour le moment. L'image de la rousse l'enlaçant avec sauvagerie était encore gravée fraichement dans ma mémoire et me filait carrément la nausée. J'avais envie de m'arracher les cheveux pour stopper cette douleur dans mon crâne. Comment est-ce que je pouvais faire pour ne plus y penser ? Chaque fois que je posais mon regard sur lui, j'avais un flash perturbant de la chambre. J'voulais pas avoir cette image marquée au fer rouge dans ma mémoire, quand j'étais avec lui, j'voulais l'avoir que pour moi. Je pressai mes paumes contre mes yeux, j'étais en train d'intensifier mon mal de crâne avec tout ça. « Non, j'en avais rien à faire de c'te meuf. Moi, tout c'que j'voulais, c'était partager un truc avec toi. Qu'elle soit là, c'était un plus ouais... mais tout c'que j'veux, c'est toi. » Ma colère s'apaisa un peu en le sentant devenir plus .. vulnérable ? J'en savais rien, mais il n'était plus agressif en tout cas, donc mon agressivité retomba en même temps. Sauf que maintenant que j'étais plus sous tension, eh bien .. la panique remonta à la surface. Nan .. il devait sûrement pas sous-entendre ce que j'imaginais. Je connaissais bien Alex maintenant, je savais comment il était. Donc j'mettais ça de côté pour le moment. « C'est pas logique ce que tu dis Alex, si c'que tu voulais ce soir c'était moi, pourquoi t'as voulu ramener une autre meuf avec nous ? » Je soupirai, me remettant à faire les cent pas. « J'veux pas faire ça .. j'te l'avais dit, j'suis pas branchée truc à trois. S'tu veux coucher avec moi, c'est que moi dans ton pieu. Et quand tu veux quelqu'un d'autre, tu m'le dis et j'm'éclipse. » dis-je en me mordant la lèvre nerveusement. Wow, pourquoi ça me faisait chier de penser à ça ?

Je devais m'expliquer avec elle, voir le pourquoi du comment de tout ça. On avait clairement un soucis parce que moi, j'pouvais plus supporter de la voir avec d'autres mecs. Ca m'bouffait et j'avais clairement envie de leur foutre un pain dans la gueule. Sauf que je me retenais, par respect pour Billie. Et évidemment, il y avait ceux que je ne pouvais pas voir vu que je n'étais pas h24 au courant de toutes ses fréquentations. Comme ceux qu'elle a du voir dans le Vermont, avec qui elle a du baiser et prendre son pied. Non, stop, je devais pas y penser alors que je retrouvais seulement mon calme. Aoum, ça va passer. "C'est pas logique ce que tu dis Alex, si c'que tu voulais ce soir c'était moi, pourquoi t'as voulu ramener une autre meuf avec nous ?" Je fronçais les sourcils en l'entendant continuer. "J'veux pas faire ça .. j'te l'avais dit, j'suis pas branchée truc à trois. S'tu veux coucher avec moi, c'est que moi dans ton pieu. Et quand tu veux quelqu'un d'autre, tu m'le dis et j'm'éclipse." Je secouais la tête, me remettant les souvenirs de début de soirée en tête. "C'était une proposition comme ça, j'suis un mec, j'kiffe ce genre de trucs. La question c'est pourquoi t'as accepté ?" disais-je alors que je la regardais faire les cent pas. "Le truc, c'est que la meuf j'en avais rien à carrer. C'était toi que j'voulais et bordel... Y'a QUE toi que j'veux. Même si à la base c'était que du sexe entre nous, c'est plus ça... depuis un moment. Va pas m'dire que ce qui s'est passé à New York tu le ferais avec n'importe qui." Je soufflais un peu avant de me mettre à marcher puis à lui faire face. "Ca m'tue... de devoir te partager." Je déglutissais, lançant un regard vers elle avant de tourner la tête.