Averiane ♥ Le destin s'acharne à nous réunir, laissons le faire, cessons de luter.

Lorsque le corps d’Avery et enfin à mes côtés, en haut de cette immense fausse, un soupir de soulagement m’échappe. Avery m’attire contre lui, et nous avons sans doute tous les deux autant besoin de sentir la présence de l’autre. Je ferme les yeux contre son torse, oubliant presque la douleur lancinante dans ma jambe. C’est rassurant, de l’avoir près de moi, dans une situation si terrible. Je savoure cet instant avant qu’il ne se décolle de moi et m’interroge sur la source de la douleur. Je grimace, tentant de ne pas trop lui montrer que je suis sur le point de pleurer tant j’ai mal à la cheville. « A la cheville, j’ai l’impression que je me la suis foulée… » Avouais-je la voix tremblante. Mes vêtements sont plein de terre, mes cheveux ne sont définitivement plus du tout lisse, et je peine à tenir sur mes deux jambes. « Je suis désolée d’être aussi malchanceuse… A chaque fois je t’embarque dans des situations catastrophiques. » Bien que celle-ci ne comporte aucune petite amie en colère. Je baisse les yeux vers le sol. La nuit est en train de tomber et il serait nécessaire de rejoindre la voiture avant que le soleil ait totalement disparu, pourtant, je ne sais pas comment je vais parvenir à marcher jusqu’à elle, dans l’hypothèse où nous retrouverions notre chemin. « Il faut qu’on retourne à la voiture, sinon on va mourir de froid ici. Et dieu seul sait ce qu’on pourrait croiser dans cette forêt. » Dis-je avant de me redresser, à cloche pied. « Je peux m’appuyer sur toi ? » Demandais-je, sur un ton désespéré.

A la cheville, j’ai l’impression que je me la suis foulée… Génial. J'regarda sa cheville sans vraiment quoi faire. Faut juste que la douleur disparaisse avec le temps ou éventuellement avec une crème. Mais à moins qu'une chouette nous en apporte une, elle va devoir faire sans. Je suis désolée d’être aussi malchanceuse… A chaque fois je t’embarque dans des situations catastrophiques. C'est pas de sa faute si on est dans cette situation... c'est de la mienne. J'aurai pas dû jouer les héros en entrant dans la foret avec pour but de trouver du bois. Qu'est-ce que j'suis idiot. Je ravala ma salive avant de lui répondre sur un ton, qui j’espère est rassurant. C'est pas d'ta faute Ariane ! Ça reste quand même une situation délicate. Je regarda autour de nous pour essayer de trouver notre chemin, mais malheureusement mes yeux ne sont pas des GPS. Il faut qu’on retourne à la voiture, sinon on va mourir de froid ici. Et dieu seul sait ce qu’on pourrait croiser dans cette forêt. Tu m'étonnes. Les forets sont très flippantes la nuit, surtout la nuit en faite. Je la regarda se dresser avec beaucoup de mal et elle leva sa jambe pour se mettre à cloche pied. Comment on a pu en arriver là ? C'est terrible. Je peux m’appuyer sur toi ? Je fis un signe positif de la tête en mettant son bras autour de mon cou pour qu'elle puisse se tenir. C'est bon ? Je commença à marcher entre les feuilles mortes, les sentant craqueler sous les semelles de mes chaussures. J'sais pas exactement où on va, mais au moins on est ensemble. J'essaye de la rassurer du mieux que j'peux, mais c'est pas évident. Et puis admettons qu'on retrouve la voiture, on va faire quoi demain matin ? Du stop alors qu'il y a pas de voiture ? Ma foi c'est un nouveau concept. J'suis désolé de t'avoir emmené dans cette foret. J'suis aussi désolé pour t'avoir conduit dans cette endroit inconnu. Désolé. J'ai l'impression de marcher des heures entre ses maudits herbes. Pourquoi personne n'a pensé à faire un chemin pour les gens en détresse comme nous ? Attend c'est pas la voiture là haut ? Un espoir nait en moi d'un coup. Pitié que ce soit vraiment la voiture d'Ariane. Pitié.

Je m’appuie sur Avery afin de tenter de me diriger vers la voiture. Le ciel s’obscurcit et les branches semblent se dresser volontairement sur notre chemin. J’ai comme l’impression qu’à l’allée, j’avais beaucoup moins de difficulté à me diriger dans le bois.  « J'sais pas exactement où on va, mais au moins on est ensemble. » Lâche-t-il. Cette remarque m’arrache un sourire, bien que ma cheville me lance affreusement. J’ai comme l’impression d’être maudite aujourd’hui, d’abord Walter qui n’a pas le temps pour moi, et puis cette voiture qui nous abandonne définitivement dans un endroit perdu, et maintenant ma cheville qui gonfle à vue d’œil. Je me débarrasse de mon autre chaussure à talon, me penche avec difficulté pour la ramasser, la prendre en main et nous continuons d’avancer, l’un contre l’autre. « Oui, on est au moins ensemble. » Répondis-je, d’un ton sincère. Si cette journée est horrible, la présence d’Avery me réconforte. J’avais besoin de le retrouver, il m’a tellement manqué. Et alors que je suis dans un piteux état, son soutien me réchauffe le cœur. Comme si nous étions faits pour affronter chaque obstacle ensemble. Je ne saurai expliquer cette sensation, mais elle est bien là. « J'suis désolé de t'avoir emmené dans cette foret. J'suis aussi désolé pour t'avoir conduit dans cet endroit inconnu. Désolé. » Je fais une pause, reposant ainsi ma seule jambe fonctionnelle, et je pose un doigt sur ses lèvres, pour le faire taire. « Arrête de t’excuser. Même si je souffre, et que j’ai froid et qu’on est totalement perdus, je suis contente de te retrouver. » Mes grands yeux le dévorent, avec intensité, et je finis par tourner le visage, masquant l’empourprement de mes joues. C’est en tournant la tête que j’aperçois une forme jaune qui se dégage à l’horizon. La voiture, sans nul doute. « On forme une bonne équipe, la voiture n’est plus très loin. » Affirmais-je en désignant le véhicule arrêté. Je tente de ne pas me sentir encore plus mal en m’agrippant à lui pour avancer. Cette proximité me rend toute frêle, toute tremblante, parce qu’Avery m’attire encore, et ce même si j’essaie de le cacher. Je n’ose pas le regarder, focalisant mes deux yeux bleus sur la voiture qui se dessine peu à peu plus nettement, jusqu’à ce que nous arrivions à elle. C’est un réel soulagement lorsque je peux m’appuyer contre elle. « On devrait simplement se mettre à l’intérieur en attendant qu’on vienne nous chercher… »

Oui, on est au moins ensemble. C'est le seul côté positif en y réfléchissant bien. Ariane posa un doigt sur mes lèvres et un frisson me parcouru le corps. Même si je suis avec Ace et que je tiens à mon amitié avec Ariane, j'ai toujours cette attirance pour elle comme si coucher ensemble n'a fait que rendre cette attirance plus puissante. Pourtant, on dois rester sage comme des gamins. Arrête de t’excuser. Même si je souffre, et que j’ai froid et qu’on est totalement perdus, je suis contente de te retrouver. Eum .. c'est très rassurant d'entendre le listing des choses qui ne vont pas. Moi aussi. Pour ce qui est de la jambe j'peux rien faire de plus, pour le froid j'lui ai déjà passé ma veste et pour notre perte dans cette foret .. ben .. j'ai pas le sens de l'orientation. On marche depuis plusieurs minutes dans une direction inconnue. On forme une bonne équipe, la voiture n’est plus très loin. Un grand sourire apparu sur mes lèvres sèches. En effet, une tache jaune se dessine non loin de nous. On est sauvés. Enfin, on mourra pas de froid et on pourra -éventuellement- dormir ce soir. On devrait simplement se mettre à l’intérieur en attendant qu’on vienne nous chercher… J’acquiesçais à ses paroles, l'aidant un peu plus à marcher pour qu'elle ne souffre pas trop, mais j'ai pas l'impression que cela serve à grand chose. Je marmonna un ouais tout en marchant vers la voiture. Ariane et ses talons. Voilà qui est très pratique quand on marche dans la foret à moitié écloper. On arriva enfin à la voiture. Je lâcha la jeune Eliot, ouvrit la portière et laissa le champ libre pour qu'Ariane entre dedans. Je déglutis en voyant sa jambe enflée. J'ptete qu'un bandage lui fera du bien ? Pff .. J'en sais vraiment rien. Tu veux .. un bandage ou un truc de ce genre ? Je chercha du regard un tissu quelconque dans la voiture en vain. Décidément, Ariane est condamné à souffrir à moins que je joue le mec qui déchire une partie de son t-shirt. Mouais, j'le ferai si y a pas d'autres solutions et si elle répond positivement.

Nous atteignons la voiture, je m’y adosse et Avery ouvre la porte pour me laisser m’y glisser. Je ne me fais pas prier et me retrouver assise me fait un bien fou. Un soupir de soulagement m’échappe et je pose une main sur ma cheville gonflée. « Tu veux ... Un bandage ou un truc de ce genre ? »  Je jette un nouveau coup d’œil à ma jambe avant d’hocher la tête en signe de non. « Je pense pas que ça servirait à grand-chose en fait… » Répondis-je avant de passer une main dans ma chevelure brune. Je suis trempée à cause de l’humidité de l’herbe dans laquelle je me suis effondrée, mes vêtements sont plein de terre et j’ai comme l’impression que la nuit va être longue. « Viens à l’intérieur. » Dis-je en l’invitant à me rejoindre. Cela ne sert à rien qu’il m’observe de l’extérieur et nous aurons plus chaud une fois les portières refermées. « Tu crois qu’on peut mettre le chauffage combien de temps sans rouler ? » Demandais-je comme si il avait assez de connaissances en voiture pour combler mes lacunes. Je retire la veste qu’il m’a prêtée, toute boueuse et la jette à l’arrière de la voiture avant de lever les bras pour me débarrasser aussi de ma robe. Je me retrouve rapidement en sous-vêtements, et m’empresse d’appuyer sur le bouton du chauffage. Si la voiture refuse de démarrer elle peut peut-être au moins nous réchauffer, non ? L’air n’est pas vraiment chaud lorsque j’approche ma main de l’endroit par lequel il est soufflé. « Ne t’en fais pas, je retire mes vêtements uniquement parce qu’ils sont sales et humides. Et que ça ne m’aide pas à avoir plus chaud. » Expliquais-je afin qu’il évite de penser que je serai capable de lui sauter dessus maintenant. Bien que cela soit tentant, au cas où nous ne survivrions pas, j’aimerai pouvoir avoir goûté une dernière fois ses lèvres. Mais nous n’en sommes pas là je l’espère.

 Je pense pas que ça servirait à grand-chose en fait… Tant mieux, parce qu'aucun tissus n'est disponible. Mais ça m'énerve de rien pouvoir faire contre la douleur d'Ariane. Viens à l’intérieur. Je suivis ses conseils, fermant la porte de son côté et entrant par la porte du conducteur. Je m'engouffra dans la voiture de sport, m’enfonçant dans le siège confortable. Tu crois qu’on peut mettre le chauffage combien de temps sans rouler ? Je la regarda avec de grand yeux. J'ai jamais vécu ce genre de chose, j'sais pas combien de temps ça peut tenir. Aucune idée. Deux-trois heures. Ce qui est sûr c'est qu'on tiendra pas la nuit avec un chauffage constant. Je me tourna vers la route, toujours aussi déserte. Ça craint vraiment. Je soupira longuement avant de me retourner vers Eliot après avoir entendu un bruit de vêtement s'écraser au sol. Elle était en sous-vêtements. Je souris légèrement surpris par ce choix. Je détailla son corps, dévorant ses courbes parfaites des yeux. Ne t’en fais pas, je retire mes vêtements uniquement parce qu’ils sont sales et humides. Et que ça ne m’aide pas à avoir plus chaud. J'avala ma salive comme un gosse étonné de voir pour la première fois quelqu'un en sous-vêtements et tourna mon regard vers les souffleurs. J'imita Ariane en déposant mes mains près du souffle chaud. Pas sûr que ça réchauffe tout mon corps, mais ça fait du bien à mes mains gelés. Mon regard curieux fixait discrètement la jeune femme à moitié nu. Faut dire que le spectacle est.. sexy. Si quelqu'un ne vient pas nous chercher avant demain matin, j'irai chercher de l'aide dans la ville la plus proche. Parler est l'une des seules manières d'oublier qu'une des filles les plus belles d'Harvard et à côté de moi en sous-vêtements. Et toi tu resteras dans la voiture ! Oui, j'prefere être clair pour ne pas qu'elle s'aventure sur la route avec une jambe blessée. J'veux pas que tu te blesses d'avantage.

Deux trois heures, si Avery ne se trompe pas nous finirons frigorifiés avant la levée du jour. Cette idée ne m’enchante guère. Et je frotte activement les paumes de mes mains contre mes bras dénudés, pour me réchauffer un tout petit peu. Je sens la gêne sur le visage d’Avery, comme si me voir si peu vêtue le rendait quelque peu fébrile. Il me jette des regards furtifs sans vraiment oser m’observer avec franchise. Et je peux aisément comprendre pourquoi, la dernière fois qu’il m’a vu sans une robe, nous avons finis par partager un moment particulièrement intime qui aurait pu mette son couple en péril. Pourtant, je ne ferai rien pour que cela se renouvelle. Je tiens trop à lui et je ne souhaite pas le perdre définitivement. « Si quelqu'un ne vient pas nous chercher avant demain matin, j'irai chercher de l'aide dans la ville la plus proche. Et toi tu resteras dans la voiture ! J'veux pas que tu te blesses d'avantage. » Je grimace légèrement, en l’épiant du regard. « Tu penses vraiment qu’on va passer la nuit ici alors ? » J’en suis presque autant convaincue mais peut-être que s’il avait eu l’espoir de l’inverse, cela m’aurait quelque peu rassurée. « J’espère que demain ma jambe ira mieux… » Mais aurai-je la force de marcher des heures pour trouver un endroit où quelqu’un saura nous tirer de là ? Je n’en suis pas certaine, pourtant, l’idée de rester seule dans la voiture à l’attendre est encore moins enthousiasmante. « Et en attendant demain, qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire ? » Me demandais-je à moi-même, assez fort pour qu’il puisse prendre la question pour lui. « Puisqu’on est coincés ici, on pourrait en profiter pour discuter… Je sais pas, raconte-moi ta première histoire d’amour par exemple… »

 Tu penses vraiment qu’on va passer la nuit ici alors ? Surement. Vu que personne ne passe ici, y a juste 0,001 % de chance pour qu'on échappe à la nuit dans la voiture. Oui. J'suis pas vraiment optimiste. J'suis plutôt réaliste. J’espère que demain ma jambe ira mieux… Ce serait cool en effet, mais vu que sa jambe est vraiment enflée ça m'étonnerai beaucoup que la douleur ne soit plus là demain. Ptete qu'elle a une entorse ? On verra bien quand elle ira voir un médecin. En attendant elle doit éviter de marcher. Et en attendant demain, qu’est ce qu’on va bien pouvoir faire ? Puisqu’on est coincés ici, on pourrait en profiter pour discuter… Je sais pas, raconte-moi ta première histoire d’amour par exemple… Ma première histoire d'amour. Houla, c'est compliquée et rien que penser à Allison me fit frémir. Je soupira longuement, mais lui souris tout de même pour ne pas montrer que je suis gêner par cette question. Tu veux vraiment que j'te raconte parce que c'est assez chaotique. Très chaotique même. Néanmoins, le regard insistant d'Ariane répond à ma question. Et bien pour faire court, j'étais en couple avec Allison, une fille de Chicago. J'l'aimais et franchement à ce moment j'pensais même que c'était l'amour de ma vie. Tu parles ... Je marqua une courte pause avant de reprendre. J'suis resté deux ans avec elle avant que j'découvre qu'elle me trompait avec un autre gars et elle s'est barrée avec lui par la suite. J'me sens vraiment con en racontant cette histoire en même temps j'étais si stupide à l'époque. Mais quand on regarde bien, Briony fait la même chose... J'crois que j'ai parlé de cette histoire à une dizaine de personnes seulement. T'as d'la chance. J'me sens vraiment proche d'Ariane et j'pourrais lui dire tellement de choses. Mais assez parlé de moi. Et toi ? Raconte moi. T'as déjà aimé un homme ? Je me rapprocha un peu plus du chauffage, posant mes mains dessus. J'ai froid, mais j'évite de l'montrer. T'façon j'peux pas faire grand chose.

Cette question est sans doute personnelle, mais j’ai envie d’en apprendre d’avantage sur Avery et les questions intimes sont celles qui fournissent le plus de données sur l’autre, n’est-ce pas ? Au départ il semble gêné, mais il se laisse finalement aller dans son discours. Il me raconte la voix empreinte par les émotions qu’il est tombé amoureux d’une femme qui lui a brisé le cœur. J’ai presque envie de le serrer contre moi, de caresser sa joue. Avery est un homme tout simplement merveilleux, et s’il n’était pas avec Ace j’aurai sans doute pu m’y attacher réellement, je me le suis pourtant interdit. Mais j’ai tout de même ce besoin de le sentir heureux et j’espère simplement que sa petite amie actuelle ne le fera pas souffrir. Lorsqu’il termine son récit, il me confie que nous sommes très peu à le savoir et je suis touchée de la confiance qu’il a en moi. « Je suis contente que tu me fasses confiance comme ça. » Dis-je tout en lui souriant. Nos mains tentent d’absorber le peu de chaleur qui se dégage du chauffage, mais c’est encore trop peu pour se sentir réellement bien. Des frissons me parcourent et je les oublie pourtant afin de me plonger dans le passé et de trouver la façon adéquate de répondre à sa question. « Oui, j’ai déjà aimé, et c’est la raison pour laquelle je peux affirmer que ce n’est pas pour moi. » Plaisantais-je avant de reprendre un ton sérieux. « Ça s’est toujours très mal passé en réalité. J’ai eu trois réelles relations… » Commençais-je en me remémorant leurs visages. « Il y a eu Sam, j’étais jeune, c’était mon premier amour, mais nous n’étions pas faits pour être ensemble apparemment puisque les choses se sont terminées brusquement. J’étais passionnée, un peu trop peut-être et j’en devenais insupportable… Heureusement j’ai mûris par la suite…. J’ai essayé de ne pas étouffer Mathias qui m’a conquis à mon arrivée à Harvard mais il m’a trompé à de multiples reprises et j’ai vraiment souffert… » Notamment parce que cette histoire a apporté d’autant plus de complications, mais je ne les évoque pas ce soir… « Et puis j’ai voulu redonner une chance à Xaver, mais jamais deux sans trois, ça s’est mal terminé. » Avouais-je en haussant les épaules. Je grelotte presque et je vois qu’il en va de même pour Avery. Machinalement, je me rapproche de lui, délicatement. « Ce n’est en rien une invitation mais peut-être que blottis l’un contre l’autre, on aurait plus chaud ? » Risquais-je le regard fuyant.

  Oui, j’ai déjà aimé, et c’est la raison pour laquelle je peux affirmer que ce n’est pas pour moi. Ça s’est toujours très mal passé en réalité. J’ai eu trois réelles relations… Il y a eu Sam, j’étais jeune, c’était mon premier amour, mais nous n’étions pas faits pour être ensemble apparemment puisque les choses se sont terminées brusquement. J’étais passionnée, un peu trop peut-être et j’en devenais insupportable… Heureusement j’ai mûris par la suite…. J’ai essayé de ne pas étouffer Mathias qui m’a conquis à mon arrivée à Harvard mais il m’a trompé à de multiples reprises et j’ai vraiment souffert…  Et puis j’ai voulu redonner une chance à Xaver, mais jamais deux sans trois, ça s’est mal terminé. J'peux la comprendre quand elle me dis qu'elle est pas faite pour les histoires d'amour, mais  faut y croire. De toute manière l'amour te tombe dessus, tu le vois pas venir. Ce sera pareil pour elle, il suffit juste qu'elle essaye. Mais lui dire ça sert à rien. Lui parler de mon premier amour n'a surement pas redorer son image des relations amoureuses. Et ben ceux sont que des cons qui ont raté l'opportunité d'être avec une fille géniale. J'suis sincère. Ariane est quelqu'un de génial, qu'on deteste ou qu'on aime. De mon côté, je l'adore. J'nous sens liés. Je sentis la jeune femme se rapproché de moi et je fis de même. Ce n’est en rien une invitation mais peut-être que blottis l’un contre l’autre, on aurait plus chaud ? Je lui fis un sourire avant de me rapprocher de son corps à moitié dénudé. La chaleur corporelle nous aidera surement à nous sentir mieux. Je passa ma main sur son épaule, sentant l'espace qui nous sépare diminuer rapidement. Je frotta ma main sur son épaule pour qu'elle ressente un peu plus de chaleur. Est-ce que ça sert à quelque chose ? A elle seule de me le dire. Mais tu sais les histoires d'amours c'est pas évident. T'façon personne peut prétendre avoir été heureux  de A à Z. Y a toujours des problèmes, mais ce sentiment qui t'envahis quand t'es avec LA personne c'est juste magique. Mais j't'apprend rien ! Si elle a déjà aimé un homme, elle a déjà ressenti ce sentiment. Je me blottis un peu plus contre elle, fixant son regard.