THEORYS ◭ « Livin La Vida Loca »

Il me faisait rire parce que contrairement à d'autres, il ne me jetait pas dès que j'allais un peu trop loin comme Jasper, il avait apprit à voir quand est ce que 'lon pouvait me laisser faire sans avoir peur et c'était drôle. Il cuisinait et moi, ça me faisait rire alors coller contre lui ; je continuais à le faire suer, le collant, le tripotant presque pour le distraire en dansant parce que dans mon esprit, je dansais simplement sans me rendre compte de mon comportement limite pervers et cochon. « Merci pour le compliment ! Mais attends de goûter avant de dire cela. » Et bien sur, il continua la rigolade. Il tourna glissant donc contre moi, il avait prit une fourchette, piquant une pâte à l'eau et se retourna toujours collé contre moi, sa virilité alors collait contre la mienne. J'eus un petit sourire quand il me mit la fourchette à la bouche et prit la pâte , tout en me faisant la phrase de l'avion, que je goutais donc avant de lécher comme un petit coquin la fourchette. Il me piqua avec tout en me disant ; « Ttt ttt, j'en étais sur, c'est pas assez cuit n'est-ce pas ? » J'eus un petit rire l'accompagnant donc dans son délire puis sentant ma tête tournée par l'alcool ingurgité trop vite, je sentis quelques petits frissons me parcoururent à force d’être collé contre Théo. J'étais un mec après tout. Il me provoquait, je le provoquait mais on sentait le simple jeu sans réelle ambiguïté, juste le jeu, le plaisir de s'amuser alors je lui arrachais des mains la fourchette, prit une autre pâte et la prit entre mes dents puis tendit ma bouche, lui faisant un clin d’œil en riant, faisant attention de pas m'étouffer ou que la pâte entre dans ma bouche, attendant qu'il vienne gouter. Je tentais de parler, la pâte entre les dents ; Allez a toi de gouter, bébé ! Je tenais ses hanches en meme temps l'incitant à bouger pour danser ; alors allons jusqu'au bout du jeu, pensais-je fortement ! Il veut jouer, on va jouer. Il la goba, frollant mes lèvres et je me permit un smack très rapide avant de rigoler en lui disant : Vengeance pour l'autre fois où tu m'en as donné un ! Je parlais bien sur du jour où il m'avait consolé et avait posé ses lèvres sur les miennes. Ce soir, je me sentais chaud comme la braise et je savais que c'était l'alcool qui me rendait ainsi. J'avais beau essayé de me contrôler, je me sentais comme une folle ne pouvant m’empêcher de bouger contre lui et de faire n'importe quoi. Je voulais lui rappeler nos moments où on se lançait des défis et où il me provoquait puis j'osais dans un état encore second : Avoue, tu oserais pas me donner un vrai baiser ?! Je le provoquais encore en faisant glisser doucement mon doigt sur son torse puis d'un coup, je me libérais, reculant loin de lui en repartant danser, bougeant simplement sans faire la folle, juste en Emrys, en vrai mâle ; un peu à la hugh grant dans love actually.

C'était véritablement comique de nous voir ainsi tous les deux, collés l'un à l'autre dans notre cuisine, moi faisant cuir des pâtes et forçant mon coloc' à les bouffer par la force. Un grand sourire se détachait très clairement de mes lèvres, alors que je le griffais presque avec une fourchette. Tout cela n'était qu'un jeu, nous le savions pertinemment tous les deux, mais putain qu'est-ce qu'on rigolais ! Personnellement, j'étais fou et c'est donc avec des éclats de rire que je le laissais me retirer la fourchette des mains afin qu'il puisse piquer une autre pâte. Puis contre toute attente, il la plaça dans sa bouche, à son extrémité sans la manger, tentant d'articuler quelques mots, me fessant un clin d’œil, qui me fit sourire. « Allez a toi de gouter, bébé ! » Oh non ! C'était trop comique que je dus littéralement me bouffer l'intérieur de mes joues afin de ne pas exploser de rire. Il tenait mes hanches entre ses mains si bien que ça me rendait toute chose. J'avais clairement envie de faire durer le jeu et nos éclats de rire. Qu'est-ce qu'on pouvait en faire comme connerie, nous alors. D'ailleurs j'imaginais même pas la tête de nos copines respectives si elles nous voyaient. J'acquiesçais donc avec une expression qui disait "Bah s'il le faut vraiment" et venait prendre la pâte avec mes dents, frôlant sa bouche au passage. Néanmoins, le jeune coquin se permit de déposer brièvement mais concrètement ses lèvres contre les miennes. « Vengeance pour l'autre fois où tu m'en as donné un ! » Haa oui, certes. Je l'avais embrasser pour essayer de lui faire resentir quelque chose d'autre que la tristesse. L'alcool ingurgité me donna chaud, tellement que je me mis même à rougir comme une petite fille prise en faute, avec un petit sourire. « Avoue, tu oserais pas me donner un vrai baiser ?! » Quoi ? Oh, oh, ça devenait chaud. Je ne pus m'empêcher d'exploser de rire, avant de reprendre mon sérieux, le fixant, mâchouillant toujours très lentement la pâte que j'avais dans la bouche. Je me mis à fixer ses yeux, puis son nez et enfin sa bouche d'un regard sensuel. Très drôle son défi. Il fit glisser un doigt sur mon torse me faisant hocher la tête. Puis il se recula pour aller danser au loin m'arrachant encore quelques éclats de rire. Je profitais donc qu'il ne soit plus là pour terminer ce que j'étais en train de préparer. Je m'attaquais à préparer une sauce, relevais le tout avant d'égoutter les pâtes, remuant moi aussi de temps en temps grâce à la musique. Puis je mis le tout dans deux assiettes qui devinrent fumantes et voilà le travail.   «  Bon c'est pas le tout, mais tu peux venir manger maintenant Ginette numéro un ! » J’espérais néanmoins que ce soit bon. Je m'accoudais donc sur le plan américain, l'observant.  « Et si je relève le défi, qu'est-ce que je gagne, heiin ? » Je me mis à papillonner des yeux le regardant toujours. C'était vraiment drôle comme amitié.

Je me déhanche encore et encore, jouant les solitaires plus loin. Je ne pensais plus à rien de négatif et j'étais bien trop heureux de cela. Ma tête était en mode confusion et tournait légèrement si bien que je riais comme un boulet. Par instant, je sentais son regard sur moi puis si tot, il retournais à son plat ; préparant sauces et pâtes, je le sentais, ça sentait bon ... il s'améliorait donc. On ne parlait plus. Il n'y avait plus que la musique, les bruits de mes pas sur le planché et le bruit de sa cuillère en boit tapotant le bord de la casserole ou le couteau coupant les ognons. Avant qu'ils ne les mettent dans sa sauce, je m'écriais : NONNN PAS D'OGNONS ! En rigolant. On ne sait jamais si il me prenait au sérieux et tentait le défi, il était hors de question qu'il sente l'ognon. Je rigolais tout seul et le laissais continuer en regardant moi aussi par instant ce qu'il faisait avant de me laisser tomber sur le canapé comme une masse. Quelques minutes plus tard, il m'appelait : « Bon c'est pas le tout, mais tu peux venir manger maintenant Ginette numéro un ! » Il me regardait, ayant posé les assiettes sur le plan américain.Je me relevais avec difficulté, riant de ses propres bétises et aussi de ma difficulté à marcher très droit. Alors que j'arrivais face à lui, de l'autre coté du "bar" américain pour manger, il me demanda : « Et si je relève le défi, qu'est-ce que je gagne, heiin ? » Je sais qu'au fond de moi je savais ce que je voulais répondre qu'il ne devait pas le faire, qu'il en le ferait pas car il avait une copine et que moi j'aimais quelqu'un avec qui c'était compliqué mais l'alcool me donnait envie de répondre tout autre chose. Je le regardais de mes yeux noisettes avec perversité, le provoquant moi aussi lorsque je le voyais faire le garçon dragueur, papillonnant des yeux. Je m'asseyais sur un siège qui se trouvait devant le bar qu'on avait acheté exprès pour pouvoir manger sur le "bar" et je lui dis en me levant un peu sur le siège pour coller presque mon visage au sien ; Tous ce que tu veux ... d'une voix sensuelle avant de reculer très doucement, lui laissant ainsi champ libre et d'un coup, je me rasseyais, mangeant une bouchée de ces pâtes. C'est bien bon en tout cas ! J'attrapais la bouteille posée sur le "bar" et but directement au goulot un nouveau coup tranquille comme si j'étais pas assez bourré.

C'est moi ou il venait de crier qu'il ne voulait pas d'ognon dans son plat ? Total, c'était trop tard j'avais déjà tout coupé et mis dans la casserole. Puis j'avais déposé le tout dans une assiette et m'était accoudé au plan américain afin d'appeler mon superbe coloc qui faisait n'importe quoi. Celui-ci galopa en vitesse, me donnant l'impression de manquer de peu de se rétamer à certain moments, ce qui était plutôt drôle. Puis il vint s'asseoir juste en face de moi, m'arrachant un nouveau éclat de rire. Je lui avais donc demandé ce que je pouvais gagner si jamais je relevais son défi. Je ne m'attendais certainement pas à ce qu'il rapproche son visage aussi près du mien avant de glisser quelques mots: « Tous ce que tu veux ... » Whouaat ? Je restais un moment stoïque. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir demander à ce gars, hein ? Après tout c'était drôle, ce n'était qu'un jeu mais c'était aussi très chelou, y'avait rien à dire. Puis je l'observais prendre une bouchée de pâtes en plissant des yeux et je fus soulagé lorsqu'il me cria presque. « C'est bien bon en tout cas ! » Puis il bu un trait d'alcool. « Content que ça te plaise mon cher. » Puis je décidais d'aller chercher ma bouteille afin de l'imiter. Puis je revins m'installer face à lui encore plus perturber par l'alcool et l'environnement. Je me passais ensuite la langue sur les lèvres, regardant à droite et à gauche puis je finissais par ancrer mon regard sur lui avec une expression qui disait, allez, bouffes, bouffes tes pâtes. Il fallait à tout prix que je reprenne mon sérieux, c'était drôle certes mais très étrange et perturbant. Mais ce que ma raison disait de faire, mon cerveau comprenait le contraire. « Bieeen, laisses-moi réfléchir. Puisque tu me propose tout ce que je veux... Je veux, si je relèves ce pari, te voir vêtu d'un tablier et te voir faire la vaisselle en te trémoussant. » Eh, équitable non ? J'avais fait la vaisselle, lui il la lavait. Et pas question d'utiliser le lave-vaisselle, je voulais le voir remuer les muscles de ses bras. Puis je me mis à rire parce que ma suggestion était comique. Puis je rebus un trait d'alcool toujours en le fixant, les lèvres presque entrouvertes, attendant le moment propice. Putain mais j'allais vraiment faire ça ? Ça m'en avait tout l'air, tel le fou que j'étais.

Je buvais encore une fois, laissant le doux breuvage coulait dans ma gorge et souriant de plaisir. Je regardais mon colocataire, gêné par la situation et ça me faisait bien rire. « Content que ça te plaise mon cher. » Je souriais une fois encore à mon colocataire pour le rassurer tout en fermant inconsciemment les yeux à cause des effets de l’alcool. On continua donc à manger, se regardant par instant. On sentait la gene et l'ambivalence des choix dans nos actes : « Bieeen, laisses-moi réfléchir. Puisque tu me propose tout ce que je veux... Je veux, si je relèves ce pari, te voir vêtu d'un tablier et te voir faire la vaisselle en te trémoussant. » Et voilà qu'il se remettait à rire, je l'accompagnais et dans l'envie de provocation, alors qu'il s'était remis face à moi, je lui dis : ça ne se fera pas car tu auras pas le cran de m'embrasser ... tu vas encore faire un de tes smack bidon , c'est ça les pures hétéros... Vive la bisexualité ! J'avais crié la fin de ma phrase. Je rigolais ensuite et continuais à manger, me servant dans un verre que je venais de prendre, un petit coup de whisky coca. Je touchais mon verre, marquant son tour d'une deux mes doigts et lorsqu'il trempa dans le verre involontaire, je le léchais inconsciemment. Il faut avoir du courage pour embrasser un homme et puis savoir embrasser aussi et je doute que tu saches y faire ... Et puis, en plus, tu aurais trop peur d'avoir envie de moi après, n'est-ce pas ? Je rigolais, terriblement provocateur.

La pari d'Emrys était simple. Il venait de me demander si j'étais capable ou pas de l'embrasser. Chose qui paraissait certes simple vu d'un point de vu extérieur mais plutôt osé vu d'un point de vu intérieur. Alors en effet, je l'avais déjà embrasser, mais ça avait été bref et juste pour lui faire momentanément oublier sa solitude et détresse. Qu'il me propose de recommencer alors qu'il avait lui aussi vite fait déposé ses lèvres sur les miennes, me fit rire. Mais nous étions en couple tous les deux, s'embrasser là, ce n'était pas trompé ? Non, ce n'était qu'un jeu pour nous. Un jeu que nous trouvions sans conséquences, enfin pour le moment. Nous mangions alors face à face, touchant pour ma part, à peine à mon assiette, préférant boire de l'alcool. « Ça ne se fera pas car tu auras pas le cran de m'embrasser ... tu vas encore faire un de tes smack bidon , c'est ça les pures hétéros... Vive la bisexualité !»  Mais c'est moi ou Jésus, il était en train de me provoquer délibérément là ? J'écarquillais les yeux d'une manière assez comique, formant un o parfait avec ma bouche. Mais genre quoi, j'allais effectivement lui prouver le contraire, j'étais faible, je cédais vite. Il continua, se léchant sensuellement le doigt. « Il faut avoir du courage pour embrasser un homme et puis savoir embrasser aussi et je doute que tu saches y faire ... Et puis, en plus, tu aurais trop peur d'avoir envie de moi après, n'est-ce pas ? » Et en plus il m'insultait implicitement. Qu'il demande à Elia si je ne savais pas embrasser et du cran j'en avais puisque j'avais déjà prit mon courage à deux mains avant de l'embrasser la dernière fois.  Puis Whaouat ? Il craignait vraiment que je n'ai envie de lui ensuite ? Il me tendait une grosse perche. « Qui te dis que ce n'est pas déjà le cas, que je n'ai pas déjà très envie de toi ? » Je ne souriais presque plus, voulant y croire, pour que sa fasse le plus réel possible. Je voulais le perturber à un point inimaginable. Je plissais des yeux, me passant la langue sur mes lèvres, l'observant. « Tu sais que je suis italien non ? Et les italiens sont connu pour transmettre de vrais baisers. Les plus torrides qui soient ! » Là je me mis à rire comme réponse c'était du n'importe quoi. « Alors viens par là que je puisse te prouver l'intensité de mon courage ! » Je commençais donc à faire le tour du plan américain avant de me stopper. « Et si on rendait ça encore plus amusant. Je devrais peut-être essayer de t'attraper avant ? » Je me mis à rire, c'était con. »

Oui, je le provoquais. Bien sur, il était véxé que je mette ses capacités en doute. Il se mit à me provoquer ; « Qui te dis que ce n'est pas déjà le cas, que je n'ai pas déjà très envie de toi ? » Evidemment, il semblait si sérieux, que mes yeux s’écarquillèrent d'étonnement. Il m'observait avec envie et sérieux. J'avais presque l'impression  qu’il était sérieux ; l'était il ? Il me provoquait une fois encore, passant sa langue sur ses lèvres. Je restais bouche bée.  « Tu sais que je suis italien non ? Et les italiens sont connu pour transmettre de vrais baisers. Les plus torrides qui soient ! » Avec envie, il poursuivit : « Alors viens par là que je puisse te prouver l'intensité de mon courage ! » J'eus un petit rire, reculant légèrement par réflexe, ça devenait sérieux mais l'alcool lui me poussait à accepter ce petit cadeau, ce baiser ... après tout avec ma copine, on n'était plus vraiment en couple et puis c'était que de l'amusement rien de plus. Là, alors qu'il descendait de son siège, s’apprêtant à s'approcher, je le sentais, il proposa :  « Et si on rendait ça encore plus amusant. Je devrais peut-être essayer de t'attraper avant ? » Il se mit à rire et ni une ni deux, je glissais du tabouret de bar, courant dans la pièce, grimpant sur le canapé, manquant de tomber en riant de plus belle. Il me poursuivait ; c'était bizarrement marrant. Je m’arrêtais un instant au bout du canapé, debout dessus, regardant rapidement la bouteille en plissant les yeux ; pourquoi l'avais-je dans la main encore ? Je bus une gorgée et la posais précipitamment au sol, malheureusement, je sentis le poids de mon colocataire m'étaler sur le canapé et je riais plus encore. Oh non, bordel ! Je me débattais en rigolant, me tortillant sur le canapé pour me retrouver certes sous lui mais face à ses yeux, à sa bouche, nez à nez, front contre front. Je suis sur que tu as triché ! Dis-je d'un air moqueur. La tete me tournait mais je voyais déjà bien son visage, toujours bien.

 Bon...eh bien dirons-nous que les choses devenaient de plus en plus étranges entre nous. C'était à la fois comique et étrange mais surtout très perturbant. Mon colocataire m'avait demandé ou plutôt lancé le défi de l'embrasser et pour tenter de me convaincre il avait utilisé v'la les arguments. Évidemment il avait carrément réussit à me donner envie de lui prouver que j'étais tout à fait apte à lui filer le baiser de sa vie. D'ailleurs, quand je commentais le fait qu'il devait peut-être essayer de me compliquer la tache en me donnant du fil à retorde afin de l'attraper, celui-ci se précipita hors de son tabouret, me faisant rire. Je restais derrière le bar un instant l'observant, juste pour pouvoir observer sa façon de réagir, et si son envie de vraiment aller se cacher était bien là. Il se stoppa, sur le canapé, en plein milieu de celui-ci, non sans avoir préalablement reposer sa bouteille avant. Comme il ne bougeais vraiment plus, je passais à l'attaque tel un super catcheur, ni une ni deux, je vole dans les air et que j'te le plaque sur le canapé. Je riais à propos de ma folie alors que lui se tortillait pour essayer de se dégager. Nos visages se retrouvaient désormais très proches. «  Je suis sur que tu as triché ! » Quoi ? Je reculais un peu le visage, le considérant avec méfiance. « C'est faux. Ce n'est pas ma faute si tu te déplaces aussi vite que ma grand-mère. » Je me mis à rire parce que je me sentais d'humeur euphorique, ne réalisant pas vraiment si j'allais vraiment l'embrasser ou non. Puis j'approchais mes lèvres avec un sourire vers les siennes et...me stoppais à quelques centimètres à peine avant de reculer vraiment ma tête. « Naaaaaan c'est trop simple. Tu me facilite trop la tache. Je vais donc te laisser en mode...''je-ne-sais-pas-quand-mon-coloc-compte-m'embrasser'' Ce sera beaucoup plus drôle de voir ta tête de supris au moment ou ça arrivera. » Je partis ensuite dans u fou rire avant de me relever et de ramasser la bouteille qu'il avait laissé au sol avant d'en boire une gorgée en remuant le popotin, fier de ma connerie.

Collé l'un contre l'autre, je riais tellement la situation me dépassait mais me torturait de rire. Il se foutait de ma gueule et moi aussi, je comptais bien le faire si bien que je le soupçonnais de triche sachant que c'était impossible dans un tel jeu et qu'il ne l'avait pas fait. J'aimais juste jouer avec ces nerfs. « C'est faux. Ce n'est pas ma faute si tu te déplaces aussi vite que ma grand-mère. » Je me tortillais donc de rire encore une fois, aimant énormément cette comparaison avant de le chatouiller quelques instants pour me venger d'une telle comparaison car aussi bien qu'elle était drôle, ce n'était pas très mélioratif. Je le sentais se rapprocher peu à peu de moi et de mes lèvres, m'entrainant un rire nerveux à chaque instant et j'enfonçais un peu plus ma tête dans le canapé en vain comme apeuré car je savais pas et tout semblait irréel tant j'étais bourré. Enfin, c'était comme si j'avais envie mais pas envie, que j'étais conscient de toutes paroles mais inconscient du reste, plus maitre de mon corps, j'abandonnais et sentis qu'il se rapprochait mais il reprit la parole à quelques millimètres de ma bouche, sensuellement : « Naaaaaan c'est trop simple. Tu me facilite trop la tache. Je vais donc te laisser en mode...''je-ne-sais-pas-quand-mon-coloc-compte-m'embrasser'' Ce sera beaucoup plus drôle de voir ta tête de supris au moment ou ça arrivera. » Il partait dans un fou rire et mo, ça me faisait moins rire. Je restais incrédule, ne comprenant pas. Je le regardais bizarrement encore plus lorsqu'il se releva m'écrasant un instant et qu'il partait se rassoir plus loin. Je le vis d'abord prendre la bouteille pour boire et je me remettais assis sur le canapé, regardant le vague sans un rire ; A quoi tu joues là ? Je ne me rendais meme pas compte de mes paroles si bien que je me remis à rire nerveusement. Je me levais avec difficulté, la tete qui tournait un peu trop et rejoignait les baies vitrés du loft, regardant telle une momie les immeubles d'en face, collé contre la vitre, perturbé. Je ne disais rien de plus, n'ayant réellement rien à redire.

 La situation devenait de plus en plus bizarre, franchement, ça en devenait presque préoccupant. En même temps, nous avions tous les deux énormément d'alcool dans le sang à cette heure-ci de la soirée. Qu'on fasse ou dise des conneries, était dorénavant quelque chose de très normale, fallait pas chercher plus loin. Et après son espèce de défi de venir l'embrasser, je n'avais pas pu me résigner à ne pas le faire, parce que c'était quand même quelque chose de très comique. Je l'avais donc plaqué contre le canapé et jouant avec lui -approchant mes lèvres à quelques centimètres des siennes, je les reculais précipitamment, prétextant que c'était beaucoup trop simple. Puis je me relevais, l'écrasant un peu et sa réaction me désarma. Emrys se rassit dans le canapé, l'air hagard presque perdu et je me demandais durant de brèves secondes ce qui lui arrivait. «  A quoi tu joues là ? » À un jeu débile avec mon colocataire pour tout dire. J'haussais des épaules, sachant parfaitement que l'alcool embuait mes sens avec le maximum d’efficacité. Je l'observais donc se lever difficilement  et se placer derrière les grandes fenêtres de notre appart'. Je vins donc me placer à côté de lui croisant les bras sur ma poitrine et tournais la tête vers lui. « Tu as besoin de réconfort ? » Un sourire apparut sur mon visage alors qu'une drôle de pensée m'était venu à l'esprit. Je me dirigeais donc vers le poste de musique et après avoir changer mettant cette chanson, j'étais venu le prendre par le bras, afin de le remuer dans tous les sens, me demandant si j'allais pas lui coller la nausée, puis je lui criais : « He's so incredible ! » Pointant du doigt vers lui tout en dansant,  le désignant, malgré que la chanson ne dise she, parlant d'une fille. Et soudainement, sans qu'il ne s'y attende, je me dirigeais vers lui et plaquais chastement mes lèvres contre les siennes.