Don't be jealous, i love you - Reanow

Je n'osais même plus le regarder assise sur ma petite chaise, j'avais peur de ce qu'il allait dire et surtout u'il ne veuille plus de moi. Mais non apparemment j'avais mal compris il s'inquiétait vraiment de moi et rien que de moi. Mais je ne savais plus comment lui démontrer que j'étais là avec lui et que je l'aimais de tout mon coeur. Alors j'ai relevé ma tête, le visage plein de larmes. Je le trouvais si beau, si parfait, si courageux. Je ne pouvais plus vivre sans lui sans ce petit regard qui me fait fondre. Mais je ne sais plus comment te faire comprendre que je suis à tes côtés parce que je t'aime de toutes mes forces, de toute mon âme. Tu penses que je suis assez cruelle avec moi-même pour me marier par pitié avec quelqu'un et vivre au quotidien avec une maladie qui n'est pas la mienne? Si c'est le cas tu te trompes sur toute la ligne. Je pourrais donner mon bras, ma jambe, mon coeur et ma vie pour toi. Alors arrête avec tes "je ne suis pas assez bien pour toi, je ne pourrai jamais combler tous tes désirs" car seul ton être me suffit. Je me suis levée une nouvelle fois pour m'approcher de cet homme que j'aimais tant. je voulais le toucher, le serrer contre moi pour qu'il sache que je suis là à ses côtés, que je serai pour tout ma vie future. Et... et si jamais tu n'as plus la force pour battre cette putain de maladie je serai là, toujours, je me battrai pour deux s'il le faut. Ce n'est pas de la pitié c'est de l'amour, un amour profond et sincère. J'ai alors avancé encore un peu pour finir contre lui, ma tête sur son torse la où se trouvait son coeur qui bat. Mes bras on entouré mon amour et je les serré contre moi. Sers moi, sers moi contre toi J'ai fermé les yeux et me suis concentrée sur la les battements de son coeur, rien que ça. Je veux plus entendre de telles choses sortir de ta bouche, jamais. J'ai échappé un sanglot, et je suis restée là contre lui.

 Read avait très peur de la réaction de son interlocutrice, qu'elle le quitte. Mais si elle devait être plus heureuse ainsi, il fallait qu'elle le fasse. Lui ne voulait que le bonheur de la demoiselle, quitte à ce que cela engendre son malheur, à lui. Mais les mots qu'elle prononça le firent tressaillir. Elle n'en démordait pas, elle l'aimait et elle ne voulait que lui, lui et lui seul. Il sentait son cœur se transformer peu à peu en tambour tandis que les larmes coulaient encore davantage le long de ses joues si pâles. C'était tellement agréable, car cela représentait une libération. C'était certain que le pauvre secouriste aurait encore des doutes, qu'il ne cesserait pas de se rabaisser de sitôt, mais au moins, il n'aurait plus à en parler à Snow. Elle était juste magnifique, la meilleure des femmes de ce monde. Elle vint le serrer tendrement contre elle, posant sa tête contre son corps. Certainement devait-elle se rendre compte de l'émoi de son fiancé, à entendre son cœur battre si fort. Les larmes coulaient de plus bel. Il pleurait, il pleurait vraiment. Et en passant les bras dans le dos de Snow pour la serrer fortement et amoureusement contre lui, il laissa échapper un sanglot avant de finalement sangloter pour de bon calant son visage dans le cou de la demoiselle. « Je suis tellement désolé... » souffla-t-il. « je suis désolé... » répéta-t-il encore et encore tout en versant toutes les larmes de son corps. Il en avait besoin, besoin d'extirper toutes ses craintes et toutes ses angoisses. Besoin de mettre une croix sur son passé de poisse pour voir un avenir neuf et beau. Mais il devait lâcher du lest. Finir cette compression intense de son esprit, se libérer. Et pleurer tout un fleuve était une étape vers la lumière. "Je t'aime..."souffla-t-il avant de continuer ses sanglots. Ce n'était pas viril, mais pas enfantin non plus, c'était juste un homme épuisé qui avait besoin de ressentir la vie.

Je n'avais jamais vu Read dans cet état, ça me fendait le coeur. Je le serrais encore plus fort contre moi pour le rassurer, pour qu'il sente que jamais je ne le laisserai. L'entendre pleurer était un supplice, je ne pouvais plus me contenir non plus alors je me suis aussi laissée aller. On faisit de la peine à voir, on avait l'impression qu'on venait d'apprendre une nouvelle horrible alors qu'on venait de se dire qu'on s'aimait. mais nous en avions besoin surtout lui, il fallait relâcher la pression le stress qui nous envahissait à cause de cette maladie à la con. Chut... Laisse on en parle plus... Je ne voulais plus y penser c'était arriver, ça nous ferait qu'avancer ce genre de dispute même s'il ne fallait pas que ça arrive souvent car c'est affreux. Il posa sa tête dans mon cou, ça me faisait tellement du bien de le sentir contre moi. Il y a à peine deux mois il n'était qu'un ami à mes yeux et là il était devenu mon amour le seul et l'unique, le vrai. Je ne pouvais même pas imaginer le perdre un jour ou même penser qu'il pouvait me laisser quand un mois, demain ou dans dix ans. Je voulais me voir vieillir avec lui, des petits bébés partout dans la maison, des animaux qui salissent tout partout mais qu'on n'en ai rien à faire car on s'aime. Bordel qu'on s'aime. Je me suis alors écarter un tout petit peu de lui et ai prit sa tête entre mes mains et lui ai sourit malgré mon visage ruisselant de larmes. Regarde moi mon amour, regarde nous. Nous nous aimons, nous sommes heureux l'un avec l'autre. Alors rien ne peut nous arriver. Toi et moi c'est pour la vie et encore plus samedi, je serai à toi toute entière. Je suis mordu la lèvre inférieure, son regard me faisait littéralement craquer. Je approché mon visage du sien pour déposer mes lèvres contre les siennes, dieu que ça fait du bien. J'ai laissé ma bouche vagabonder un peu partout sur son visage, dans son cou pour revenir sur ses douces lèvres que je chérissais tant.

 Lorsque Snow souffla encore des mots d'amour avant de l'embrasser tendrement, Read ne put que sourire, fébrilement, mais il sourit. Ils allaient se marier, il fallait qu'il se mette dans la tête que si elle l'épousait, c'était parce qu'elle était mieux avec lui qu'avec aucun autre. C'était elle qui l'avait demandé en mariage et il avait juste eu l'immense honneur d'accepter. C'était la perle rare, la meilleure des femmes du monde et en un regard, lorsque leurs yeux ruisselants de larmes se croisèrent, il se promit de la chérir autant qu'aujourd'hui toute sa vie. Même s'il avait très peur que sa vie ne s'arrête bientôt. Il ne l'avait pas dit à Snow, mais ses résultats, qu'il était allé chercher le jour-même n'était pas bons. Son état était passé de stagnant à détérioré. Il n'avait pas encore besoin de porter un masque en sortant, pour ne pas attraper des bactéries quelconques, mais c'était presque cela. Si cela se trouvait dans quelques semaines, il devrait rester enfermé et tenter le moins le diable. A vrai dire, il ne pouvait plus vivre comme cela. Pour Snow, il devait agir... Et peut-être songer à la greffe de moelle osseuse, qui pourrait contribuer à une résorbée de la maladie.
« Je t'aime. » déclara-t-il avant de s'écarter, après l'avoir serré contre lui, il essuya ses larmes et alla chercher l'enveloppe des résultats du labo. Il la tendit à Snow. Ils seraient mari et femme, fallait bien qu'elle voit chaque détail de sa vie. Surtout qu'elle se battait autant que lui dans la situation actuelle des choses.

J’étais plus qu’heureuse avec Read à mes côtés, je ne me voyais plus avancer sans lui. Me marier avec cet homme était comme une évidence, le début d’une nouvelle vie comme une sorte de renaissance. Oui avec Read j’avais l’impression de renaitre de me redécouvrir de jour en jour, d’apprendre à aimer ce qui m’entoure de différentes façons. Notre histoire me faisant penser à ce film à la con Twilight qui réunisse deux êtres que tout oppose qui sont fait pour être ensemble. Rien ne pourrait m’arrêter d’être heureuse avec lui pas même sa maladie car j’avais appris à faire avec. C’était dans ses bras comme maintenant que je me sentais bien, comme jamais. Et ces petits je t’aime me faisaient tourner la tête comme si je montais dans un manège qui n’arrête pas de tourner. Mon cœur battait pour lui, pour nous et tant qu’il serait à mes côtés tout irait bien. Il s’est détaché de moi pour prendre une enveloppe qui contenait un dossier médical en vue du cachet sur l’enveloppe. L’expression de son visage m’a arraché ce moment de bonheur dans lequel je me trouvais à cet instant même, ça ne présageait vraiment rien de bon. Je l’ai regardé sans rien dire tout en commençant à sortir les papiers que contenait l’enveloppe. Tout un tat de données étaient inscrites, je ne comprenais rien d’ailleurs je n’ai jamais compris à leur charabia. J’ai lu plus attentivement pour essayer de comprendre mais il valait mieux que je lui demande direct ce que tout cela voulait dire. « Explique moi car je comprends rien. » Mes lames ont une fois de plus coulées car inconsciemment je pensais avoir compris que son état se dégradait et que ce bout de papier en était la preuve. J’ai plongé mon visage entre mes mains comme pour me cacher de la réalité, jamais on serait tranquille pas même quelques jours avant le plus beau jour de notre vie. Je ne me doutais pas que l’heure était grave pour mon amour et que les prochains mois allaient être durs à surmonter, mais on y arriverait on n’avait pas le choix. J’ai prit sa main dans la mienne après avoir relevé la tête pour qu’il se sente en sécurité, qu’il me dise ce qui se passait, j’étais là pour lui et ce pour toujours.

La jolie blonde tant aimée par Read regardait les documents qu'il venait de lui tendre avec inquiétude. Tellement d'inquiétude qu'elle ne parvint pas à se concentrer pour lire les résultats d'analyse. Il ferma les yeux un instant lorsqu'elle lui demanda ce que cela voulait dire. Comment lui annoncer que c'était la preuve que bientôt, son traitement serait totalement nul face à la maladie ? Après tout, il était encore debout, il marchait, il pouvait faire un tas de choses. A croire qu'il était très résistant physiquement, ou que l'amour rendait la vie possible. Une sorte de renouveau, de motivation extrême. Il hocha la tête en la regardant pleurer. Non, non... Il vint caresser sa joue du bout des doigts, du pouce plus précisément, afin de sécher ses larmes. Elle l'avait dit qu'ils la crèveraient ensemble cette connerie. Il l'embrassa doucement sur les lèvres. « Je vais devoir discuter sérieusement avec l'oncologue. On va trouver une solution. Mais c'est juste que je vais peut-être pas forcément me sentir bien... » déclara-t-il. Bah oui, il dormait de plus en plus, il se sentait souvent fiévreux... Il embrassa de nouveau sa princesse, avant de la serrer de nouveau dans ses bras. « Tu veux que je te refasse du pesto ? » demanda-t-il ensuite. Elle devait peut-être avoir faim après ces émotions. Il bailla ensuite un bon coup, il se faisait tard...

Cette explication ne me suffisait pas et cette étreinte n'arriverait pas à me satisfaire non plus tant que je ne saurais pas la vérité. Je sentais que c'était plus grave que cela et je voulais connaitre tout ce qu'il y avait à connaitre même si c'était dur à entendre. Alors j'ai relevé la tête n'écoutant même pas quand il m'a demandé si je voulais du pesto. Ecoute Read, ne me ménages pas, s'il te plait. Je veux savoir ce qui se passe vraiment. Je veux être prête pour savoir ce qu'on a à affronter. Je voulais me préparer pour être forte lorsqu'il faudrait vraiment affronter le problème même si on était déjà en plein dedans. Visiblement il y avait une complication et ça me faisait peur. Je suis restée face à lui, j'ai prit une de ses mains dans la mienne pour avoir un contact permanent avec lui, je ne pouvais plus vire sans ça. Quand je rentrais après une journée de cours ou autre j'avais peur qu'il ne soit plus là qu'on l'ai envoyé à l'hôpital en urgence pour je ne sais quelle raison. Heureusement ça n'était encore jamais arrivé...

Read la regarda en souriant, mais perdit son sourire lorsqu'elle lui demanda avantage de précisions en ce qui concernait son état de santé. Elle le voyait, elle le voyait et rien de plus n'importait. Il poussa un léger soupir, serrant très fort la main qu'elle avait gardé dans la sienne. Snow était vraiment une perle. Une véritable perle. « Il s'avère que la seule solution est la greffe de moelle osseuse, sinon je n'irai jamais mieux. » un petit sourire gêné. C'était dit. La chimio ne donnait pas de résultats conséquents. Il poussa un nouveau soupir. C'était pas une décision qu'il avait envie de prendre, il ne voulait pas qu'un membre de sa famille passe par l'anesthésie générale, c'était jamais anodin ce genre de truc. Et puis les donneurs rapidement trouvables étaient ceux de sa famille, c'était net. Mais il le devrait. De toute façon, il avait promis de guérir, ou du moins d'aller mieux et y avait pas d'autre moyen. « Enfin, on verra okay... Pour l'instant, dis-moi si tu as faim ? » demanda-t-il de nouveau.

Je l'ai regardé attentivement attendant la bombe avec impatience, qu'est ce que ça allait être cette fois? On pouvait pas tout simplement nous dire qu'il était guérit point final? Non ça serait beaucoup trop simple forcément. Honnêtement ça m'a fait comme un choc électrique, comme si on voulait me tuer. On voulait quoi franchement ? Notre mort à tous les deux ou quoi! Une moelle osseuse ba oui on trouve ça tous les jours dans la rue, "et toi là-bas tu veux bien me filer ta moelle osseuse? merci !" Et là la première idée qui m'est venue à l'esprit c'est moi, c'était moi la solution. J'étais du même groupe sanguin et tout ce qui faut d'autre comme lui on avait fait les tests l'autre fois à l'hôpital pour lui donner du sang car il en avait trop perdu. Ok, on fait ça quand alors? Je suis compatible moi, tu le sais. Je me suis tournée vers la table pour ne pas qu'il me tue du regard. Non j'ai pas très faim, on va se coucher? Il est tard. Je voulais à tout prix m'éclipser de cette discussion, alors j'ai commencé à franchir la porte de la cuisine pour aller dans a chambre.

Il y eut un petit moment de latence entre le moment où Read avait annoncé les faits tels qu'ils étaient et la réponse de Snow. Mais celle-ci fut catégorique, c'était comme si elle n'avait plus peur de rien. Les larmes avaient cessé de couler et elle affirma qu'elle était compatible. Read crut en avoir la mâchoire qui tombe. Ils en avaient déjà parlé et elle savait qu'il avait du mal à accepter ce traitement. Simplement car il savait que pour avoir rapidement un donneur, il faudrait quelqu'un de sa famille. Et il ne voulait aucunement que quelqu'un risque sa vie à cause de l'anesthésie générale pour lui. Car oui, pour faire un don, il fallait passer par l'anesthésie et ce n'était pas quelque chose d'anodin. Il en avait vu des gens faisant de mauvaises réactions, même si c'était relativement rare. De toute façon, depuis la mort de Mary, il avait du mal avec tout, il craignait comme jamais pour ses proches et priait tous les soirs le Seigneur de leur accorder du temps, et du bonheur.
« Tu sais très bien ce que j'en pense ! » s'exclama-t-il subitement alors que la belle demoiselle se tourna pour ne pas affronter son regard. Il poussa un soupir ensuite, il ne voulait pas réagir violemment, mais c'était ainsi qu'il avait exprimé le fond de ce qu'il avait sur le cœur. « On en reparlera... je ne veux pas en causer ce soir.. » Il eut un petit sourire en s'approchant de sa femme et la serrant par derrière dans ses bras. Il déposa un petit baiser dans son cou. « Oui, on va dormir, ma princesse. » conclut-il en la serrant encore plus fort contre lui.