Don't be jealous, i love you - Reanow

C'est à 23h que j'ai dépassé le pas de la porte de notre appartement. Je m'en voulais un peu de ne pas avoir envoyé un petit sms à Read pour lui dire que je rentrerai un peu plus tard que prévu. J'ai enlevé mes talons, posé mon sac avant d'avancer dans le couloir. Mon amour, c'est moi! Comme si ça pouvait être quelqu'un d'autre... J'étais toute excitée en ce moment et complètement crevée aussi car on allait se marier samedi. Sur un petit nuage, oui c'est la qu'on se trouvait tous les deux en ce moment. Mais pour l'instant je ne trouvais pas Read. C'est son petit fessier d'amour que j'ai vu en premier en entrant dans la cuisine car il était accoudé à la fenêtre. Je me suis avancée vers pour enlacer son dos contre moi. Désolée, j'aurai du te prévenir. Tu m'en veux pas hein? dis-je avec une intonation enfantine.

 Il était déjà près de 23heures et Snow n'était pas rentrée. Read commençait à se poser des milliers de questions... Ce n'était certainement pas très bon pour lui, mais l'amour le rendait fou. Il aimerait que Snow ne soit là que pour lui, mais il savait aussi que c'était très enfantin et égoïste comme façon de voir les choses... Il avait aperçu la demoiselle dans un café, plus tôt dans l'après-midi, alors qu'il allait chercher des examens de laboratoire d'analyse, d'une prise de sang qu'il avait faite peu de temps auparavant. C'était donc arrêté à un feu rouge, sur son traditionnel vélo que le jeune homme avait aperçu la demoiselle en ce qui semblait être une bonne compagnie. Il avait voulu lui faire un coucou, mais quand il avait vu la proximité dont elle faisait preuve avec Andy, car oui c'était avec cet ami, très proche d'elle, qu'elle buvait un petit quelque chose, il n'avait finalement pas approché, mais repris son chemin. Il n'avait aucun doute quant à la fidélité de Snow, mais il se demandait si elle l'aimait autant qu'elle le disait... Et puis, elle aurait raison d'aller voir ailleurs. Après tout c'était un malade pauvre. Andy était un meilleur parti.
Lorsque finalement la jeune femme finit par faire son entrée dans l'appartement, le dîner qu'il avait préparé était déjà froid. Et Read regardait par la fenêtre, accoudé, prenant une bouffée d'air pour se calmer. Et surtout calmer sa jalousie. Lorsqu'elle vint l'enlacer, il lui sourit palment, avant de lancer un petit « Bonsoir mon ange... J'ai fais des pâtes au pesto maison, ça te va? Mais elles sont froides...» et s'écarter pour aller nettoyer le semblant de ce qu'il y avait dans le lavabo. Il savait pas trop quoi dire. Sa possessivité et sa jalousie légendaires le titillant vraiment. Et puis, il remettait un peu en question ce mariage si vite décidé.
De toute façon, fallait pas être détective pour voir qu'il faisait la tête...

Oh je n'aimais vraiment pas ce sourire à moitié triste sur son visage, je m'en voulais vraiment de ne pas l'avoir prévenu maintenant... Franchement je ne sais même pas si je lui expliquerai tout de suite la cause de mon retard je ne voudrai pas qu'il interprte mal. Je le lui dirais demain. Je m'en voulais encore plus quand il m'a dit qu'il avait fait à manger et que tout était froid. J'ai fait une moue mal à l'aise. Je me sentais vraiment, c'était la première que j'étais comme ça face à lui. Je l'ai regardé partir vers l'évier sans même déposer un baiser sur ma joue, je ne savais pas quoi dire pour ma défense. Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas arriver si tard, c'était pas prévu... Ce qui était totalement vrai! On n'avait pas vu le temps passer avec Andy, on avait limite refait nos vies dans ce bar les minutes s'étaient écoulées à une vitesse hallucinante. Mais comment expliquer ça à votre futur époux avec qui vous deviez dîner au lieu d'être avec un autre homme... Des pâtes au pesto j'adore, je peux peut être les faire réchauffer, non? J'ai commencé à prendre l'assiette qui était prévue pour moi et l'ai mis dans le mirco-onde. Bon ça n'aurait pas la même saveur une fois sortit de cette boîte à chaleur mais ça serait quand même bon j'en étais sûre!

Read sourit de façon très fébrile à la demoiselle. Il ne voulait pas se montrer trop possessif ou faire preuve d'un peu trop de jalousie. Mais le fait était qu'il l'aimait plus que tout et que de la voir ainsi passer tant de temps dans l'intimité avec d'autres hommes, cela l'irritait, le pauvre. D'autant plus qu'elle n'avait pas passé sa soirée avec n'importe qui, mais avec Andy, le genre d'homme que sa famille aurait apprécié qu'elle épouse. Un homme avec une situation et tout ce qu'il faudrait pour rendre Snow heureuse. Et soudain, malgré tous ses efforts et malgré le fait qu'il soit prêt à donner sa vie pour sa princesse, il ne pouvait s'empêcher de se sentir inférieur et de se demander s'il ne vaudrait pas mieux pour Snow qu'elle ne l'épouse pas et qu'elle aille chercher le bonheur ailleurs, dans les bras de quelqu'un de plus digne d'elle. Il poussa un soupir lorsqu'elle s'excusa.
« C'est pas grave... » commença-t-il, avant de reprendre :« Le temps passe vite en bonne compagnie n'est-ce pas ? » sur un ton presque insolent. Ca y est, il n'avait pas pu s'en empêcher et il faisait sa petite crise. Injustement sans doute, mais il risquait d'aller encore plus loin dans les reproches. Il se mordit la lèvre avant d'attraper l'assiette que son interlocutrice venait de mettre au micro-ondes, avant qu'elle ne l'allume. « Et donne-moi ça, je vais te les réchauffer avec un peu d'huile sur la poêle, ce sera bien meilleur... » Il baissa le regard, avant d'allumer la plaque électrique pour chauffer un peu de matière grasse sur la dite poêle.

Je ne voyais pas ce que j'avais fait de mal, j'étais rentrée un peu tard mais je m'étais excusée. Vu le sourire forcé qu'il me fit il y avait autre chose mais quoi? Ma tête à aussitôt changé d'expression, pourquoi m'en voulait-il? Mais j'ai tout de suite compris après ce qu'il me balança dans la figure. Il m'avait donc vu en compagnie d'Andy au café, mais qu'est ce qu'il allait imaginer là. Alors je suis devenue toute rouge et me suis figée ne sachant même pas quoi lui répondre. Je n'avais rien fait de mal, j'étais juste partie boire un verre avec un ami! Où est ce que tu veux en venir là? Je voulais savoir ce qu'il avait vu pour lui faire dire des trucs pareil. Je suis de nature calme mais quand on m'attaque sans raison je m'énerve tout de suite, je ne supporte pas qu'on m'accuse sans raison. Et même si c'est propos n'étaient pas très explicites je comprenais bien ce qu'il sous entendait. Et non, merci j'ai plus faim finalement. Tu peux éteindre. Je suis partie dans le couloir pour prendre une clope dans mon sac pour revenir dans la cuisine. J'avais besoin de tirer sur un de mes malboro pour faire face à ce qui semblait devenir notre ... première dispute. Quelle horreur, on avait pas besoin de ça avant notre mariage. Je l'ai regardé tirant sur ma clope attendant qu'il me réponde.

Le jeune homme n'avait pas pu s'empêcher de lancer sa pique. La jalousie le tuerait un jour. Pourtant, il savait très bien que la demoiselle ne le tromperait pour rien au monde, qu'elle ne ferait rien de mal. Mais le fait qu'elle soit proche d'un autre homme, cela le taraudait. D'autant plus que cet homme était de la même classe sociale qu'elle... Il poussa un soupir, tout en se concentrant sur la plaque chauffante. Il ne répondit même pas à Snow tandis qu'elle prenait un air autoritaire à son tour, levant la voix. Elle se faufila avant de revenir avec une cigarette dans la bouche... Il leva les yeux au ciel lorsqu'elle lui demanda d'éteindre. « Je sais très bien que t'as faim.. Fais pas la gamine... » dit-il strictement avant de vider l'assiette de pâtes sur la poêle. « Et tu sais très bien où je veux en venir ! » continua-t-il ensuite en prenant une spatule en bois dans la main. Il croisa le regard de la demoiselle. « Je veux en venir au fait que t'es pas obligée de rester avec moi par pitié ! Et que c'est vrai qu'il y a des tas de garçons bien plus intéressants et plus rentables que moi ! Comme Andy par exemple... » Il avait involontairement levé la voix. Il montrait bien là sa jalousie mais aussi la piètre opinion qu'il avait de lui-même. Il mélangea les pâtes sur la poêle nerveusement pour se calmer. Ce n'était pas bon tout ça... Il se rendait compte qu'ils étaient presque en train de se disputer et que cela risquait d'éclater à tout moment. Mais de toute façon, s'il y avait des choses à mettre au clair, mieux valait le faire maintenant qu'après le mariage... "Et puis, ça m'énerve ta cigarette!" lança-t-il subitement.

Je ne voyais vraiment pas ce que j'avais fait de mal à aller boire un verre avec Andy. je trouvais que je lui prouvais assez mon amour au quotidien pour qu'il n'est pas besoin de douter de moi. Je lui avais quand même demandé de devenir mon époux ce que je n'aurais jamais fait si j'avais un amant. J'étais déçu enfait qu'il le prenne comme ça, la jalousie c'est mignon mais que quand c'est montrer de façon mignonne. Et là en l'occurrence ce n'était pas le cas du tout bien au contraire. Jamais il ne m'avait parlé aussi strictement, je l'ai regardé avec de grands yeux comme si je ne comprenais pas ce qu'il disait. Je tirais sur ma clope comme une folle comme si ça allait me calmer. Non mais pour qui il se prenait? Gamine? Tu vas un peu trop loin là mon amour. Je t'ai dit que je n'avais pas faim, alors éteint moi cette plaque. dis-je aussi strictement que lui, non mais oh. Je voyais où il voulais en venir, non mais pas du tout putain c'est quoi ce délire. Je n'ai même pas eu le temps de répondre qu'il a commencé son monologue sur le fait que je n'avais pas à me forcer à rester avec lui. Et quoi, que Andy je sais pas quoi! Je me suis levée d'un bon, toute rouge, vexée et déçue et aussi un peu en colère il faut le dire. Il se moquait de moi ce n'est pas possible ou une caméra cachée. Honnêtement dis moi que c'est une blague car là ça me dépasse! Putain Read on va se marier et on habite ensemble! Tu crois vraiment que je reste avec toi par pitié?! Et comment tu sais que j'étais avec Andy d'abord, tu me suis ou quoi? Laisse le en dehors de tout ça! Je disais tout ça en le regardant droit dans ses yeux bleus qui me faisaient craquer habituellement mais là ils ne m'apaisaient même pas. Et en plus il persistait à me faire à manger alors que je n'en voulait pas, je n'ai même pas relever. Ca partait en crescendo, ce n'était pas bon pas bon du tout. Je ne voulais pas qu'on se fâche, vraiment mais on me cherche on me trouve... Et là il sortit la remarque de trop qui eu le don de me faire péter un plomb. Pardon?! Ma cigarette?! Non tu veux que je fasse quoi, que je m'arrête de vivre peut être? J'ai marqué une pause avant de reprendre. Et bien tu sais quoi? Je vais fumer tout mon paquet ce soir et même me servir un petit verre, car merci l'ambiance! Merci! Bon la je criais, même si aucun de nous deux n'étaient mal entendant mais j'en avais besoin. Je me suis dirigée vers le meuble où on rangeait l'alcool et je me suis servie une vodka puis je me suis rassise à la table, je crois que je voulais le provoquer là.  

Et oui, Read n'avait pas été fin sur ce coup, mais c'était son état de santé général qui le rendait ainsi. Il avait vraiment les nerfs en pelote, épuisés et il ne pouvait s'empêcher de stresser pour le mariage, de se dire qu'il ne serait jamais assez bien pour Snow. Il avait fini par se mettre cette idée dans la tête combien même tout l'amour que sa princesse avait pour lui ne cessait de lui prouver le contraire, cette pensée revenait encore et encore à la charge. Et ce soir-là, après qu'il l'ait vue en si bonne compagnie, tout avait été chamboulé dans sa tête. Certainement la pression de bientôt devenir le mari de cet être merveilleux qu'était sa fiancée. Sous cette jalousie, sous cette façon de mal s'exprimer, se cachaient en réalité tous les doutes de notre jeune homme. Elle prit la parole, commençant même à crier pour le coup.

« Okay, tu sais quoi, si t'en veux pas, j'éteins, j'éteins...... » dit-il en levant les bras et avec les traits tirés d'énervement, avant de tourner le bouton permettant d'éteindre la plaque. Pour le coup, il avait vraiment envie de faire n'importe quoi. D'ailleurs cette envie se concrétisa lorsqu'il jeta à la poubelle tout le contenu de la poêle. Lui qui ne gâchait jamais de la nourriture. « Voilà, y 'en a plus ! Contente ? Et non, pour ta gouverne, je ne te suis pas, je ne suis pas un espion ! » dit-il simplement face au flot de réprimandes de la demoiselle qui s'était levée violemment. Il avait le cœur qui battait à cent à l'heure et l'envie de vomir qui le prenait. Il se sentait toujours comme cela lorsqu'il s'énervait avec une personne lui étant chère. Et pour lui être chère, Snow l'était, elle était toute sa vie... Le jeune homme avait les larmes qui lui montaient aux yeux lorsque son amour se leva pour aller chercher de la vodka après lui avoir jeté des remarques en pleine gueule. « Fais ce que tu veux ! » lâcha-t-il en haussant les épaules, faisant mine qu'elle ne l'avait pas provoqué, mais c'était évidemment tout le contraire. Il fit mine ensuite de se tourner pour quitter la pièce, mais il fit un tour sur lui-même pour lancer un nouveau regard, plein de larmes à l'attention de sa fiancée. « Non, en fait tu sais quelle est la vérité ? La vérité c'est que ta sœur a raison, j'ai rien, je suis pas assez bien pour toi, et que t'aurais carrément raison d'avoir pitié de moi ! Parce que là... là tu vas boire un verre et fumer toutes tes putains de clopes de merde et ensuite tu vas vivre avec la pensée que ton merdeux de mari va crever ! Bien sûr je ne ferais rien comme il faut comme je n'en suis pas capable. Je pourrais rien t'offrir car je n'en ai pas les moyens et en plus tu vas finir par choper un cancer des poumons à force de vider tes paquets de cigarette, tu vas souffrir, tu vas finir mal, parce que je serais jamais capable d'être là au bon moment pour toi, à juste cause parce que je serais peut-être mort depuis le temps... Et tout ça, tout ça parce que j'apporte la poisse, toujours... Même si j'ai qu'une envie, te rendre heureuse, accomplir tous les miracles pour toi.... Je t'apporterai la malchance ! J'ai que ça après tout, de la malchance ! » Read ne savait plus ce qu'il disait, il était déstabilisé et déblatérait des scénarios incompréhensibles.. Il reprit sa respiration avant de parler à nouveau.
« Alors voilà... la vérité c'est que tu serais bien mieux avec quelqu'un comme Andy. »

Ca me faisait tellement mal à mon petit coeur de parler de cette façon avec Read mais je n'avais pas le choix je ne devais pas me laisser faire. Enfait ce qui me chagrinait et me blessait le plus c'est qu'il n'avait pas confiance en moi, il croyait vraiment que j'étais croyable d'aller voir ailleurs. J'étais totalement folle de lui et j'allais lui appartenir toute entière dans quelques jours seulement, je ne voyais ce que je pouvais faire de plus pour lui prouver mon amour. Je l'ai regardé en secouant la tête quand il a tout foutu à la poubelle, je n'ai même pas relevé, c'était ridicule. Contente? Non mais n'importe quoi il déraillait complètement. Read parle moi sur autre ton, j'suis pas ton chien putain! Et encore heureux que tu ne me suis pas! Mais qu'est ce que tu as vu, à part deux personnes qui boivent un coup? Tu as décelé de l'amour dans nos regard peut être? Pfff Le pire c'est que je ne voyais pas ce que j'avais fait de mal, à part parler avec Andy de nos vies, du mariage et de ses petits soucis. Je me suis alors servit un verre pour le boire cul sec, ça pique mais ça va me détendre un peu. Je le regardais me demandant ce qui allait se passer maintenant, je voulais juste que ça s'arrête. Mais non il a commencé à partir, je ne l'ai pas quitté du regard, puis il sais retourné vers moi les larmes aux yeux. Honnêtement ça m'a fendu le coeur, je détestais le voir comme ça. Mais... mais pourquoi il disait tout ça, je voulais l'arrêter dans ses propos mais il semblait si déterminé. Les larmes me sont montés de suite j'ai tout lâché mon verre sur la table et ma clope dans le cendrier. Je me suis ensuite levée pour m'approcher de lui, les yeux plissés débordant de larmes je ne comprenais pas. Mais pourquoi dis tu toutes ces choses? Tais toi, je ne veux pas entendre ça de ta bouche... J'ai échappé un sanglot et puis tout c'est mal enchaîné dans ma tête, enfin je crois. Je l'ai regardé dans ses yeux, des larmes pleins le visage puis j'ai reprit. Où est ce que tu veux en venir...? Tu veux me quitter...? Je comprends pas, je ne comprends plus... J'étais complètement perdue, je ne comprenais pas pourquoi il me disait que je serais mieux avec Andy, qu'est ce qu'il en savait. Et pourquoi dire ça maintenant alors que j'allais devenir son épouse. Peut être qu'il ne voulait plus se marier avec moi. Quand cette pensée m'a traversée l'esprit, j'ai cru que mon coeur allait lâcher d'ailleurs ce sont mes jambes qui ont flanchées les premières, comme la fois où je l'ai vu gisant sur le sol.

Read ne comprenait même plus vraiment ce qu'il disait tandis que Snow lui heurtait des affirmations qui allaient certainement le dérouter encore plus. Elle avait raison, il n'avait rien déceler dans leurs regards qui puisse lui faire croire qu'il avait des raisons d'être jaloux. Mais ce n'était pas de tromperie ou de manque de confiance en Snow qu'il s'agissait, mais plutôt de jalousie, pure et dure de croire qu'elle serait mieux avec un autre. Il aimerait valoir tout ces autres qui pourraient lui offrir tant de choses. Plus qu'un ancien secouriste de 27 ans bientôt, en troisième année de médecine et malade. Il avait le cœur qui explosait tant cette discussion lui faisait du mal. Mais s'il voulait vivre un mariage heureux, il devait passer par là. Tous les deux devaient se dire tout ce qu'ils avaient sur le cœur, ne rien se cacher. Il faillit manquer un battement de cœur quand Snow se leva, les larmes coulant sur son visage, les yeux embrumés. Il avait envie de la serrer contre lui et de lui demander pardon, mais il ne savait pas s'il en avait le droit. Pas après ce qu'il avait pu lui dire, la façon avec laquelle il s'était exprimé. La façon dont il s'était comporté. Comme un gamin possessif et jaloux.
« Non... Je... C'est juste que je sais à quel point tu m'aimes. Je le sais, et j'ai... j'ai juste affreusement peur de te faire souffrir, de faire ton malheur. Tu connais tellement de gens qui... Enfin j'ai envie de me marier avec toi, j'ai envie qu'on fonde une famille, je donnerais ma vie pour toi, mais... je me demande simplement si je suis vraiment l'homme qu'il te faut. Tu mériterais tellement mieux, j'ai tellement peur de pas être à la hauteur de tes attentes. J'ai tellement peur de ne pas savoir me battre contre cette salope de maladie...»dit-il en guise de réponse aux inquiétudes de la demoiselle, tandis qu'elle venait de flancher, retombant sur la chaise qu'elle avait quittée quelques instants plus tôt. Pour le coup, Read se détestait vraiment.

« Je sais la puissance de ton amour pour moi et... Je souffre chaque jour de devoir te faire endurer mes malaises, mes nausées et surtout le fait que tu aies à t'inquiéter chaque jour pour moi. Je veux pas que tu vives dans l'inquiétude, mais dans l'espoir et... Je sais pas, j'y arrive pas. J'ai l'impression que je vais te porter la poisse comme toujours... Ma première fiancée est morte en fausse couche, mon ex-femme ne pouvait trouver le bonheur que loin de moi et.... Enfin j'ai pas eu de pot, j'en ai pas apporté aux autres. » Il avait failli parlé de son agression et du viol qu'il avait subi, mais ce n'était pas le moment pour cela, ce serait déplacé. Il laissa juste une larme rouler le long de sa joue pâle avant de l'essuyer du bout de l'une de ses manches.
En fait, il avait besoin de l'entendre encore lui dire qu'elle l'aimait, il avait besoin d'être sûr qu'elle ne regretterait pas son choix, qu'elle ne se mariait pas en pensant que c'était une bonne action pour un mourant ou quoi que ce soit de ce genre... Il était bête de le penser, mais il avait la crainte que ce soit le cas. Après tout, elle connaissait tant de garçons de son milieu, pourquoi lui vouer de l'amour, tant d'amour à lui ?