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Week-end à Boston
Moi qui avait cru que Wyatt chasserait mes inquiétudes du revers de la main, je fus légèrement surprise bien que rassuré de le voir réagir aussi rapidement. « Comment ça des menaces ? Explique-toi. » Il semblait contrarié et j’espérais que ça ne relevait pas de mon comportement. Au fond, j’avais tout fait pour être bien perçu et dès le départ j’avais tout fais pour être la femme forte, celle qui restait droite après ces épreuves. Avais-je le choix de toute manière? Pas vraiment. J’étais mère et vice-présidente de ma maison et, quoi que les gens en pensent ou en disent, ma vie amoureuse ainsi que mes choix dans le domaine n’avaient rien à voir avec ma façon de diriger ma maison ou d’élever mon enfant. Je déglutis, repensant à cette dernière question que j’avais reçu, celle qui, d’entre toute, m’avait le plus blessé. « Dernièrement, j’ai reçu beaucoup de question nous concernant et…. L’une d’elle m’a particulièrement fais… mal. » Je déglutis et regardai mes mains pendant un moment, j’avais besoin de courage pour dire de vive voix ce que cette question me demandait. J’inspirai un coup et regardai à nouveau mon petit ami. « Ça te fait quoi de savoir qu’à cause de tes envies, trois personnes dont deux bébés auraient pu mourir? … » Je regardai Wyatt sans rien dire, incapable d’ajouter quoi que ce soit. J’aurais voulu lui demander si c’était vrai, si Feldt avait tenté de mettre fin à ses jours à cause de cet événement. Ou bien avait-elle eu un accident? Je ne la connaissais pas après tout et ne savait pas ce qui s’était passé. Mais je trouvais tout de même que cette personne, qui qu’elle soit, qui avait osé poser cette question y allait fort. N’avais-je pas survécu, moi ainsi que mon bébé de sept moi, à l’attentat de janvier? J’étais dans la bibliothèque lorsque c’est arrivé et j’y ai aussi perdu un être cher. Comment est-ce même comparable? Personne n’a demandé à Feldt de jouer les victimes comme elle l’a fait. Et puis, ce n’est pas comme si elle n’avait pas eu tout le monde de son côté en plus! Je soupirai en sentant les larmes me monter aux yeux. « Mourir… !? » (Invité)
« Dernièrement, j’ai reçu beaucoup de question nous concernant et…. L’une d’elle m’a particulièrement fais… mal. » J’en avais reçu pas mal, mais cela ne m’avait pas plus touché que ça. Pourtant, je ne m’étais pas dit une seconde que ce serait aussi le cas pour Torrey. Après tout, c’était moi le réel fautif dans l’histoire. J’aurais pu la laisser seule dans le jardin et rentré à l’hôtel, mais au lieu de ça j’étais resté. Ce n’était pas comme si elle c’était jeté sur moi. Maintenant, elle me disait qu’une remarque lui avait fait du mal. Qu’est-ce que ça pouvait bien être pour que cela autant d’impact sur elle. J’attendais qu’elle me le dise tandis que Lily réclamait à manger. Aussi, je me tournais vers elle et lui donnait une seconde cuillérée. Elle battait les bras dans tous les sens. Cela aurait été amusant si je n’avais pas appris ce que venait de me dire Torrey. Comment les personnes pouvaient-ils faire des menaces et interférés dans une histoire qui n’était pas la leur ?! Torrey prenait une grande inspiration. C’était à ce point difficile ? « Ça te fait quoi de savoir qu’à cause de tes envies, trois personnes dont deux bébés auraient pu mourir? … » Le silence c’était insinué dans mon esprit. Je n’entendais plus rien autours de moi. Je sentais que la colère commençait à monter doucement comme un poison dévastateur. Pourtant, il fallait que je me calme. On était dans un endroit public et puis, il y avait la petite. Autant ne pas montrer le mauvais exemple ou l’effrayer. Je restais silencieux pendant un moment. Quel genre d’ordure pouvait dire de pareil mensonge ?! Après plusieurs minutes de mutisme, je lui répondais. « Ce n’est pas vrai Torrey. Ne les écoute pas. » Il est vrai que Feldt avait fait une sorte de dépression par ma faute, mais si sa grossesse se compliquait, c’était uniquement de sa faute, car elle se nourrissait pas. De plus, elle ne pensait pas à eux en se laissant aller. Pourquoi me donner tant d’importance ? C’est enfants étaient bien au-dessus. Ça devrait être eux sa priorité. Aussi, je décidais de ne pas en parler à Torrey pour ne pas l’inquiéter. « C’est personne là, cherche à te blesser. Comment est-ce qu’on pourrait faire passer sa grossesse en second plan ? » Peut-être que j’en disais un peu trop là. « Je veux dire… Ne te préoccupe pas d’eux. Ils ne valent pas la peine. Ne leur accorde pas autant d’importance, c’est ce qu’ils cherchent. » Je pressais sa main dans la mienne comme pour lui insuffler un peu de réconfort.