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Time for the Truth (Draco&Olympe)

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Draco & Olympe

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Il fallait le dire, j'étais dans une situation plus que critique, j'étais bloqué dans une situation à laquelle je m'étais moi mêmé enfermé, voilà ce qui arrivait quand on s'aventurait dans le monde des grands. Pourtant j'aurais tellement souhaité être un garçon de 19 ans lambda, aller à l'université, avoir des amis, passer mon temps libre à jouer à des consoles de jeux ou aller au cinéma, avoir une maman, avoir un papa...D'ailleurs il me manquait, j'avais tellement envie de me jeter entre ses bras, de sentir qu'il me protège, qu'il est mon père, que je suis son fils...j'avais envie de lui dire la vérité, de tout lui raconter peut-être qu'il pourrait trouver une solution finalement ?... Mais non, je ne le pouvais pas. Il avait déjà eu assez de problèmes comme ça, il avait tant fait pour moi, il était hors de question que je lui crée des problèmes lorsqu'il venait tout juste d'en sortir. Il vivait d'ailleurs en France, avec ma belle-mère, la mère de Névada et j'étais heureux pour lui, heureux qu'il refasse sa vie...Mais ma vie à moi alors ? Elle allait de plus en plus bas, mais Dieu merci, Olypme elle, était là.

Une Olympe qui ne parvenait pas à bien comprendre dans quel pétrin je m'étais fourré, à ne pas comprendre la cruauté que ces hommes pouvaient faire preuve, pourtant c'était les règles du milieu, et moi en revanche, j'avais très bien compris. « Pourtant...ils ont en bien le droit. J'imagine que ce sera facile pour eux, de balancer un mec de 19...mais ça biensur ils ont en rien à foutre . » Déclarais-je, dégouté. « Non j'y ai pensé mais je ne préfère pas essayer. Je me suis déjà fourré dans assez de merdes comme ça, je n'ai pas envie de me mettre encore dans une situation qui pourraient m'attirer des problèmes...Non j'en ai marre des mensonges sur les mensonges, je vais continuer...jusqu'au bout. Peut-être qu'un jour je trouverais un riche entrepreneur qui acceptera de me racheter toute la parcelle et ainsi je serais dégagé de tout problèmes ! C'est mon seul espoir de me barrer de tout ça. » Un espoir difficile, mais pas impossible, il fallait bien entendu que j'ai de grandes relations, ce qui n'était pas encore le cas, mais j'y travaillais.

Ce que me révélais Olympe concernant son cousin ne m'apprenais rien de nouveau, je savais qu'Andy était capable d'être vraiment tyrannique, les valeurs des Eliots devaient avoir beaucoup d'importances pour lui, aucun dealeurs n'y avait sa place...Je le comprenais, à sa place je ferais surement la même chose. Pourtant il fallait que je tienne, et la meilleure solution était de faire profil bas. Profil bas jusqu'à ce que je parvienne à le faire changer d'avis sur moi, mais comment ?

« Je le sais bien, il a déjà viré des membres qui avait consommé de la drogue et c'était vraiment...sale. Il faudrait que j'essai de me rapprocher de lui, lui faire totalement changer la vision qu'il a de moi, tu penses que ça marchera ? » Je réalisais alors que ça faisait maintenant 2 heures que nous parlions de cela et je n'y tenais vraiment plus, toute cette histoire me donnait si mal à la tête. J'avais envie de passer à autre chose.

« Et puis merde, parlons d'autre chose » Lui dis-je en la serrant fort dans mes bras.
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J'avais vraiment des valeurs trop innocente pour comprendre dans quoi mon meilleur ami c'était fourré. Je ne comprenais même pas comment des gens à qui il avait fait gagner de l'argent pouvaient menacer de le balancer, mais la nature humaine était bien trop perfide et incompréhensible pour moi de toute façon. Je vivais depuis toute petite dans un monde de nounours tant mes parents m'avaient protégée, tellement ils voulaient que je sois à l'abri du monde extérieur. Et au final, depuis que j'étais venue ici en quittant l'Australie, et surtout depuis que j'avais décidé de rompre mes fiançailles, j'avais pris une belle claque, tout mes idéaux étant descendus les uns après les autres. Je continuais à faire la forte tête, la fille forte et libre, parce que ce sera toujours moi, l'impétuosité, la sauvagerie et le rafinement à la fois, j'étais un tas d'opposé, mais j'étais blessée. Par la vie, par mes parents, par les hommes, par tout le monde, et ça peu de gens étaient au courant. Parler de ses problèmes, c'est avouer qu'on en a, et moi j'étais pas le genre de fille à avouer ça, comme ça. Draco savait tout, parce que c'était Draco justement, et là je me sentais un peu cruche.

- J'arrive pas à réaliser que tout ce que tu me dis est vrai. C'est tellement dur à croire Draco, savoir que t'es coincé là-dedans, que je peux rien faire pour t'aider, que personne ne peut t'aider. Je me sens impuissante, j'ai l'impression d'être inutile, tu sais à quel je déteste ça. Je n'ai pas le pouvoir, ça me stress de devoir dépendre des actes de personnes d'autres que moi, parce que au fond si il t'arrive quelque chose je serais super atteinte.. Je prendrais très à coeur la moindre attaque contre lui. Et je le défendrais toutes griffes dehors si quelqu'un voulait le faire tomber, ça c'était certain, même si c'était mon cousin. Même si j'aurais du mal à lui en vouloir, à lui crier dessus, mais je verrais bien plus tard..

D'ailleurs on enchaina rapidement sur Andy, puisqu'il était Vice-Président, et qu'il avait senti quelque chose de louche chez Draco. Je ne voulais pas trop croire qu'il l'avait en travers de la gorge, parce que si c'était le cas connaissant Andy je savais qu'il arriverait à ses fins. Parce que c'était mon cousin, que je le connaissais bien, et que je le savais aussi têtu de moi, ce qui relève de l'exploit quand on me connait. Alors même en l'approchant, je doute que Draco arrive à clamer ses doutes. " Je pense pas, c'est pas quelqu'un qu'on peut manipuler facilement, si il a un doute il ira jusqu'au bout de la chose, que tu sois proche de lui ou non. Mais tu peut toujours essayer, qui sait, ça peut payer.. " Car bon après tout, il faut tout tenter pour qu'il cesse de vouloir fouiner du côté de Draco.

L'enlaçant tendrement, j'hochais la tête. Oui, changeons de sujet avant que je me mette à déprimer totalement parce que sinon j'allais pas supporter de rester encore, j'allais me mettre à pleurer en songeant à tout ce que je venais d'apprendre. Puis j'avais des choses à lui dire. " Hum, Draco... avant-hier j'ai croisé un ami sur le terrain de sport, on était rien qu tout les deux, et.. j'avais plus de shampoing, du coup j'ai été sous la douche avec lui. " Je me raclais la gorge. " J'ai été dormir chez lui. Mais j'veux pas qu'il se fasse d'idées tu vois, c'est un ami, rien de plus.. je lui ai dis, mais j'ai peur d'avoir tout gaché en couchant avec. " Changement radical de sujet là, c'est clair.
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Et puis j'en avais assez qu'on parle de cette activité, de la prison dans laquelle j'étais, de ce cauchemard à répétition dans lequel je vivais. J'étais certes ravi de tout avoir raconté à Olympe, mais maintenant il fallait passer à autre chose, je ne gagnais rien à m'apitoyer sur mon sort, il fallait que j'avance malgré tout, je devais avancer malgré tout. Je savais tout de même que Olympe était désemparée, qu'elle ne serait certainement plus heureuse de me savoir dans une telle situation, tout comme moi elle n'était pas à l'abri et avait peur que quelque chose m'arrive, quelque chose que je ne pouvais pas prévoir. Je ne pouvais strictement rien faire, en revanche je pouvais essayer de lui redonner le sourire d'une autre manière, et c'est ce que je comptais au moins faire.

Afin de changer complètement de sujet, elle me révéla qu'elle avait couché avec un de ses amis et avait peur que leur relation ne devienne ambiguë. Voilà un mot dont j'avais perdu toute signification « coucher », mon dernier rapport à remontait à très longtemps, du temps ou j'étais encore hétéro, ou je me mentais à moi même et n'affrontais pas la vérité en face. Coucher avec des femmes ne m'apportait plus aucun plaisirs, plus aucunes sensations et j'avais même des difficultés à activer mon mini Draco, quelle honte. Je lui répondis, en lui caressant le dos

« C'est vrai que maintenant votre relation risque d'être ambigu...je pense que si tu as couché avec lui c'est qu'il devait y avoir une attraction physique entre vous  d'une certaine manière mais rien de plus. Je ne peux pas te garantir qu'il te vois d'une manière différente...en revanche s'il tient vraiment à votre amitié il tentera d'oublier ce petit épisode et fera des efforts pour que tout rentre dans l'ordre. Ensuite, qui dis attraction physique une fois, dit attraction physique une deuxième fois...c'est pas quelque chose qui part du jour au lendemain tu sais ? Faut faire attention à ne pas recommencer... »

Lui dis-je sur de moi. C'est fou comme j'étais capable d'analyser et de trouver des solutions aux problèmes des gens, mais que j'en étais incapable pour moi même. Depuis que je savais que j'étais homosexuel je n'avais plus rien tenté avec des filles, et également rien avec des garçons, j'avais certes des attirances mais je ne tentais rien, je n'étais pas encore prêt sans doute.

« Toi au moins tu as une vie sexuelle plutôt active, moi c'est le vide total... »
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J'avais appris pas mal de choses, et on en avait parlé pendant un long moment. D'un certain côté, il y avait des choses à apprendre, c'était pas rien comme révélation. J'avais pleins de questions, et les réponses ne pouvaient pas vraiment être claires, il y avait des choses cachées chaque fois, des zones d'ombres, et je savais que je pourrais jamais tout savoir. J'avais deux ans de mensonges à rattraper, ça serait bien trop long, alors lorsqu'il me proposa de changer de sujet, j'avais pas trop hésité avant d'accepter. Parce que l'entendre me dire que il n'avait pas d'issue, ça me faisait froid dans le dos, ça me donnait la nausée, j'avais des vertiges presque. Il était coincé, dans une vie qui n'était pas la sienne mais de sa double identité. Et quand on joue à un jeu si dangereux, un jeu avec sa vie, on se brûle, et j'avais terriblement peur que ça lui arrive. Je l'imaginais déjà menotté, arrêté, parce que Andy avait trouvé ce qu'il cherchait, et ça me faisait trop mal. Alors pour changer radicalement de sujet, je lui parlais de Nicholas, et du fait que j'avais fait ce que je ne voulais surtout pas faire : coucher avec. Je n'en parlerais à personne sauf à lui, et sûrement à Snow et Elysia, mes meilleures amies. Mais le fait qu'elle soit des filles ne m'aidait pas à me confier, j'avais peur malgré moi qu'elles jugent, qu'elle compare, alors que Draco lui ne le ferrais pas.

- Je doute qu'il oublie.. J'ai fais une belle gaffe en couchant avec, deux fois. Puis il était presque en couple avec une ancienne Cabot, qui est partie, mais c'était une très bonne amie à moi, je culpabilise un peu. Et le pire, c'est que je regrette rien du tout, j'ai carrément adoré.. Je soupirais en l'écoutant, hochant la tête. " Je sais que je dois pas recommencer, mais.. je me connais, je suis faible, depuis toujours. Je sais pas dire non, encore moins à un homme. Pff.. j'en ai marre Draco, je sais plus quoi faire, j'ai vraiment l'impression d'errer dans ce monde, sans trouver ma place. "

C'était tout à fait ça, je n'avais pas encore trouvé ma place. Et j'avais terriblement peur de ne jamais la trouver. Je soupirais en l'entendant me dire que moi au moins j'étais active. Et je secouais la tête, pinçant les lèvres : il avait trot sur ce coup, j'lui avais pas dis mais depuis la rentrée aucun mec m'avait touchée. " C'était le premier depuis le summer camp.. J'arrive même plus à me trouver des mecs pour un soir. Tout le monde tombe amoureux, et t'a moi dans le tas.. " L'intrus du groupe, celle qui était toujours là, amoureuse d'un peu tout les hommes, qui sans le savoir prenait des morceaux de mon coeur en un soir. Alors que j'allais moi-même les chercher pour les mettre dans mon lit,c 'est l'auto-destruction faut croire. Je passais une main sur sa joue, la pinçant du bout des doigts. " Dis pas ça, j'aime pas t'entendre dire ça. Essaye de te bouger, d'aller vers un homme.. assume toi, une fois au moins, pour .. pour essayer? "
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Olympe finit par donner plus d'amples informations par rapport à la situation délicate dans lequel elle s'était mise. Elle me révéla en effet que non seulement le mec en question était presque en couple avec une bonne amie à elle, mais également qu'elle n'avait pas couché que une fois, mais deux fois. C'est exactement ce que je lui disais, « qui dis attraction physique une fois, dit attraction physique une deuxième fois », d'ailleurs je n'étais pas étonné que Olympe me confie avoir aimé cela. Olympe et moi avions le chic pour nous mettre dans des situations difficiles et ingérable, même si ses situations à elle étaient moins compliquées que les miennes. Mais je connaissais Olympe, je savais pertinemment qu'elle n'était pas une allumeuse, elle était juste un peu maladroite, le fait de ne pas avoir de vrai relation construite lui avait habitué à avoir le contact facile avec les hommes, ce qui était totalement compréhensif. Ce n'est qu'un être humain après tout.

« Je sais que je te répète toujours cela, mais Oly crois moi tu as ta place dans ce monde, tu en a une importante chez les Cabots, dans la clientèle des boutiques de luxe de Manhatthan, dans l'industrie de la location immobilière, chez les cabots, et surtout, une énorme dans mon propre cœur » Lui dis-je en souriant, « Et toi tu même tu sais que mon cœur vaut plusieurs milliards de dollars ! » ajoutais-je en riant. « Je sais que ton âme sœur va arriver très bientôt, au moment dont tu t'y attendras le moins, donc ne te lamente pas trop sur cela. Concentre toi sur les gens qui t'aime, moi, Snow, Elysia, Andy et tous les autres ! Et puis de toute manière ça me rassure que cet âme sœur ne soit pas encore arriver car je n'ai vraiment pas envie de te partager ! » confluai-je en la câlinant, on aurait dit deux petits enfants de 8 ans, mais ça m'était égale, avec Oly je n'avais vraiment pas peur du ridicule. Mais seulement avec elle.

Puis la conversation virait au sexe, quelque chose que je n'avais pas pratiqué depuis maintenant pas mal de mois, par crainte et par peur surtout. J'avais peur de faire le premier pas, que ce soit d'aller dans des boites homos, de m'inscrire sur des sites de rencontres, où même d'engager des escorts-boys, je ne me sentais juste pas prêt, pourtant il m'était déjà arrivé de me faire draguer. Par Rory par exemple, mon précepteur en art, il ne cachait clairement pas son attirance pour moi, mais je ne préférais ne pas y donner suite, du moins pour le moment. J'étais très bien avec ma main gauche, je n'avais pas besoin d'autre chose. Pour l'instant biensur.

« Et bien nous sommes dans la même situation ma puce...aucun hommes nous mérite pour le moment, faut qu'on s'y fasse. Moi personnellement je n'ai pas encore envie d'essayer, c'est encore trop tôt pour moi, ce que j'veux dire c'est que j'ai encore jamais rien fait avec un pénis jusqu'à maintenant et ça me fait plutôt peur...biensur que j'aimerais pouvoir dominer, mais j'aimerais aussi l'inverse...enfin je sais pas encore...et dire qu'il y a quelques années j'étais encore hétéro... »
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Je m'étais fourrée dans une situation assez délicate avec Nicholas. J'avais couché avec, deux fois, j'avais dormi chez lui, alors qu'il avait failli sortir avec Brooke. Brooke, une très bonne amie qui avait quitté Harvard, mais quand même j'avais l'impression de trahir sa confiance, et son amitié. Bref, j'étais dans la merde, je me sentais mal d'avoir fait ça, mais d'un aute côté j'avais encore de voir Nick, puisque je m'entendais très bien avec lui. Et mon corps ne dirait clairement pas non à une autre séance de jambe en l'air même si mon esprit voulait pas. Et je savais que je pouvais me confier sur ce sujet à Draco, parce qu'il ne m'avait jugé, et il me donnait des conseils sans jamais m'imposer ses avis et idées. Et comme souvent, quand j'étais perdue, je retrouvais un mal être, qui était né il y a quelques mois,  dût au fait que j'avais rompu mes fiançailles avec Jack, le fiancé choisir par mes parents. Je ne parlais plus à ces derniers depuis que j'avais pris cette décision, c'était toujours difficile à vivre pour moi, alors logiquement dès que quelque chose allait mal dans ma vie, mes problèmes plus anciens resurgissaient. Et heureusement, chaque fois Draco avait les mots pour me faire sourire un peu. Cette fois-ci, ce fut l'histoire de son coeur valant mes millions qui me fit sourire.

" T'es bête. " J'embrassais sa joue doucement, du bout des lèvres. " C'est pour ça que je t'aime. Mais honnêtement, je commence à me demander ce qui cloche chez moi. Je pense que je ne sais pas exactement ce que je veux, je dois être trop indécise.. J'arrive jamais à trancher face à une décision. C'est peut-être la peur de m'engager, avec quelqu'un, de devoir être stable.. ou alors que quelqu'un me connaisse vraiment, sans pouvoir rien cacher. Je dois avoir peur.." Me laissant câliner, j'étais en train de réfléchir à haute voix sur mes soucis. Généralement, entre réfléchir à haute voix et Draco qui m'écoutait, je trouvais d'où venait le problème : Mais là c'était vraiment trop gros pur qu'on trouve une solution, c'était ma nature.. " Puis d'abord, je ne crois pas aux âmes soeurs, c'est des conneries pour enfants ça. Comme le coup de foudre, ça existe pas, c'est juste des gens comme moi qui tombent trop facilement dans le panneau. "

Par contre si je pouvais me plaindre de l'amour, niveau sexuel et relation, je n'avais pas trop à me plaindre. Cet été, j'avais plutôt bien profité.. Et les hommes aussi, parce que je n'avais pas vraiment résisté. Le problème, c'est qu'en soirée y'a de l'alcool, que je ne sais pas dire non à un verre, et que au bout de 5 verres je n'ai déjà plus possession de mes pensées, de mes faits et gestes. Et à partir de là, tout le monde m’apparaissait beau, gentil, galant, et je voyais des petites roses et des fleurs partout disons. C'était tellement facile de m'avoir dans son lit après.. Beaucoup en avait profité, et moi chaque fois je recommençais à boire. Parce que mine de rien, se sentir désirée ça fait du bien, j'adore ça, le regard des hommes sur moi m'amuse autant qu'il me répugne.

" Tu pense qu'on trouvera un jour..? " Le fixant avec un air septique, j'enchainais : " Hum, je suis sûre qu'au fond tu as envie d’essayer, mais t'ose pas. Je suis sûre que ça viendra Draco, faut attendre le bon moment, déjà l'avouer c'est compliqué, alors laisse toi du temps. Puis attends de rencontrer le bon mec aussi, c'est important je pense.. après moi j'y connais rien dans tout le monde homosexuel, mais peut-être sortir dans une boite un jour? " Ce doit être comme pour les hétéros, hein, y'a pas de secret. Il doit y avoir des boites spécialisées là-dedans.. et là peut-être que Draco trouvera chaussure à son pied comme on dit.
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Ma meilleure amie se confiait littéralement à moi, elle me disait ne pas exactement savoir ce qu'elle désirait, avoir une relation construite, avoir une relation éphémère...bref, une situation psychologique dont moi même je n'avais pas les réponses. Pourtant au fond de moi, j'étais persuadé qu'Olympe avait elle aussi droit à l'amour, elle avait tellement souffert avec les hommes, ses exs idiots, son ex-fiancé, moi...J'avais envie qu'elle connaisse le bonheur, même si moi je ne l'avais pas encore connus. Je l'a voyais bien en couple avec un étudiant en médecine, un jeune héritier russe ou bien un jeune homme d'affaire. Car sous ses airs de fille superficielle, se cachait une véritable femme entreprenante, une qualité que je vénérais chez elle. Elle s'était battit sa propre fortune grâce à son entreprise de location immobilière de luxe, un business qui devait sacrément bien lui rapporter. J'étais tellement fier d'elle. Cependant le contraste entre sa situation professionnelle et sa situation sentimentale était plutôt conséquent. Mais comme on dit, on ne peux pas tout avoir après tout !

Puis la conversation tourna sur moi, également sur ma peur de faire le premier pas, d'essayer quelque chose avec un homme. Tout comme Olympe, je ne connaissais absolument rien au monde homosexuel et je ne désirais pas vraiment le connaître, en tout cas pour le moment. Même si pour l'instant j'avais plutôt peur, je ne doutais pas autant que Olympe, je restais réaliste. Je savais que j'allais bien finir par rencontrer quelqu'un, je préférais juste être patient. Tout vient à point à celui qui sait attendre, comme on dis.

« Aller cesse de réfléchir ainsi, tu vas finir par me donner une migraine. Le temps nous apportera des réponses, mais en attendant concentrons sur nous même. Et je tiens vraiment à te dire, merci pour l'amour que tu me portes, après tout ce que j'ai bien pu faire. Merci de me comprendre, de m'accepter tel que je suis et de toujours être à mes côtés. Je t'aime vraiment Oly. »

La discussion touchait plutôt à sa fin, je lui avais révélé mon secret, ces deux années cachés de ma vie dont je n'avais cessé de masquer et déguiser. Olympe savait que j'étais et allais être honnête à présent, elle m'avait retrouvé et ne me perdrait jamais. S'il y avait bien une leçon que j'avais tiré de cette histoire, c'est qu'il faut apprendre à faire confiance, apprendre à faire confiance aux gens qu'on aime. J'avais fait confiance à Olympe, et je ne l'avais pas regretté, à présent il ne nous restait plus qu'à espérer, que les choses tournent en ma faveur.

« On va finir saoul ma parole » dis-je en saisissant la bouteille de liqueur et constatant qu'elle avait pas mal diminué. « Que comptes tu faire après ? »
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Je doutais sans cesse de moi dans l'affectionnel, alors que dans le professionnel je ne doutais jamais de moi. Enfin, je doutais, mais je ne laissais rien paraitre, impénétrable comme mon père quand j'avais vu faire des centaines de fois, je négociais avec une poigne de fer. Petite, j'avais admiré la façon dont mon père gérait son empire, entre ses terres en Australie, ses investissements dans le vin français, dans le tourisme.. Il avait tout fait à mes yeux, c'était un grand homme. J'avais été terriblement blessée lorsqu'il avait décidé de ne plus me parler, et pour lui prouver qu'il pouvait être fier de moi je m'étais lancée dans l'immobilier. C'était parti sur un coup de tête, mais comme je n'avais plus un accès illimité à ses comptes avec mes nombreuses cartes bleues, j'avais dut trouver un moyen de gagner plus d'argent pour continuer à dépenser à outrance. Et mes nombreux appartements m'étaient revenus en mémoire, alors j'avais commencé à en louer, jusqu'à aujourd'hui avoir une petite quinzaine d'appartements. c'était bien maigre, mais un appartement de luxe c'est cher la semaine, ça rapporte bien. Et maintenant j'étais fier de mon mini empire, début d'un grand je l'espérais.

Je savais qu'il avait raison, que je réfléchissais trop, alors je lui souris. " Ouais, j'me tais. Faut que j’arrête de tout vouloir analyser.. " Je ris en l'entendant me dire qu'il m'aimait, et en l'entendant me remercier d'être là, et je lui donnait une pichenette sur le nez. " Tu as cru qu'en me révélant des choses tu pourrais te débarrasser de moi, mais perdu je te lâcherais jamais. Parce que tu es mon meilleur ami, et que sans toi, je suis perdue. Je t'aime aussi. Pour toujours, je te le promets Draco... " Si quelqu'un m'avait entendu ça aurait put être bizarre, mais je l'aimais comme un frère. C'était pas physique, c'était différent, dès le début en fait je pense.

Je regardais à mon tour la bouteille, riant en secouant la tête, et en me levant parce que j''étais avachie sur lui depuis deux heures quand même. " On a le droit de boire, j'apprends pas tous les jours que tu deale. " Là j'en souriais, mais en l’apprenant j'étais beaucoup moins détendue. Mais faut croire qu'il avait réussit à faire passer la pilule, je l'avais plus ou moins accepté. M'étirant, je soupirais en jetant un coup d'oeil à tous mes sacs. " Passer ranger ça à l'appart que je loue pour mes fringues, puis rentrer à la Cabot House. Tu veux venir faire un tour ce soir, qu'on se matte un film? ou t'as un truc de prévu? Oh et d'ailleurs, je veux que tu vienne avec moi pour qu'on dévalise la magasin Armani, ils ont reçus la nouvelle collection, on peut la voir en avant première dans la semaine. "
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Ses dernières mots me firent chaud au cœurs, j'étais heureux de savoir qu'il y avait au moins une personne sur cette Terre qui tenait à moi. Je savais que mon père m'aimait, mais il était trop peu expressif, contrairement à Olympe qui elle n'hésitait pas une seconde à me le prouver. Elle venait en plus de me faire la promesse qu'elle serait toujours à mes cotés, j'étais alors ravi de savoir que la situation ne tourne mal ou qu'elle tourne bien, elle allait toujours être à mes cotés. Cela me suffisait amplement. Je préférais n'avoir qu'une seule bonne amie, plutôt que des centaines d'hypocrites fermés d'esprit, comme la plupart des Eliots.

« Tu vas finir par me faire pleurer encore, moi aussi je t'aime »

La bouteille à plusieurs centaines de milliers de dollars était à présent vide, mais son utilité avait été plutôt efficace. Elle n'avait évidemment pas influencé le comportement de Olympe tout au long de ma confession, mais elle l'avait adoucit, apaiser et moi aussi d'ailleurs. Comme quoi, il fallait toujours avoir une bouteille de liqueur chez soi, et pas de n'importe quel prix.
D'ailleurs cette bouteille, y compris notre conversation m'épuisa. J'avais envie de dormir, de récupérer, de me reposer de toute cette avalanches de mots blessants, de mensonges, mais aussi d'émotions et de sentiments. En tant normal j'aurais sans doute choisi d'aller faire du shopping ou tout autre passe-temps superficiel, mais aujourd’hui non, je ne voulais que dormir, me préparer à affronter encore la douleur de cette activité interdite et dangereuse, me préparer à demain.

« Je crois que je vais juste me reposer sur ce soir, je suis exténué...Super pour la vente privée Armani ! On se fait ça dans la semaine okay ? Je t'enverrais un sms de toute façon »

Je lui fis alors une dernière étreinte pleine de sentiments, de reconnaissance et de pardon, puis c'est les yeux remplies de culpabilité, mais de soulagement que je la regardais s'en aller. Demain allait certes être un nouveau jour, mais demain, je ne serais plus seul.
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Je souris en l'entendant me dire que j'allais le faire pleurer. Moi j'avais eu les larmes aux yeux quand il m'avait il m'aimait et qu'il ne supporterait pas que l'on me fasse du mal, chacun son tour. Passant une main affective dans ses cheveux, je les ébouriffais doucement, adorant m'amuser avec. J'étais tactile avec lui, mais c'était juste pour bien me rassurer : il est là aujourd'hui, il est entier, il a décidé de ne plus me mentir. Il est avec moi, sous mes yeux, et il m'a dit qu'il ne voulait pas me lâcher, alors je devrais être rassurée, mais me décrocher de lui c'est une épreuve pour moi. J'ai l'impression de perdre un petit morceau de moi en le laissant tout seul. Mais je ne pouvais rester ici toute la nuit, j'avais plein de choses à faire encore en fait : ranger mes affaires nouvellement achetées, passer chez l'esthéticienne pour réserver mon rendez-vous, .. c'est donc à regret que je me levais de son canapé.

" On fait ça, tu me dis quel jour tu veux y aller. Et dors bien, tu as l'air fatigué hein.. Prends soin de toi. "

Je me penchais pour embrasser son front, avant de lui faire un petit signe de la main, de prendre mes sacs remplis de vêtements, et de sortir de chez lui. Hélant un taxi, je rentrais ensuite dans mon appartement, puis à la Cabot House.
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