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Time for the Truth (Draco&Olympe)

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Draco & Olympe

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Au fur et à mesure que je la rassurais, Olympe allait mieux, et j'en étais ravi. Je n'avais pas gagné pour autant, certes je lui avais révélé le plus dur, mais il fallait à présent répondre à ces questions, des questions qui soulèveraient sa curiosité et qui ne ne seront à mon sens pas si simple. Je passai mon bras autour de son cou et lui caressai simultanément l'épaule, je voulais la mettre en sécurité, lui montrer que malgré cette activité j'étais toujours le même Draco, le Draco snob fanatique de haute couture, le Draco gourmand fanatique de bonne cuisine, le Draco communautariste ne parlant pas avec n'importe qui, bref le Draco superficiel, et nous étions pareille. Qui a dit qu'être superficiel était automatiquement péjoratif ?

Olympe s'inquiétait toujours pour autant, elle s'inquiétait surtout de ma sécurité, quelque chose dont moi même je n'étais pas sur d'être à l'abri. Certes je n'étais pas un de ces dealeurs issus des bas quartiers de New-York, mais je restais néanmoins un dealeur. Outre le danger de justice, j'étais aussi exposé à la violence, quelque chose de très fréquent dans ce milieu. C'est pourquoi je triais mes clients, je m'assurai avant toute vente qu'ils aient une situation sociale affirmée, politiciens, commerciaux, artistes...Je préférais éviter tous ces hommes mafieux et Dieu seul sait à quel point ils sont nombreux à New-York. Mon but était certes de me faire de l'argent, cela ne voulait dire pour autant que je devais en accepter de n'importe qui, traiter avec des mafieux m'assurait une insécurité d'autant plus supérieur que de traiter avec des ministres. J'essayais donc tant bien de mal de calmer ses doutes.

« Ne t'en fais pas sur ce point là Oly, je ne traite pas avec des mafieux ou des terroriste, comme je te l'ai dis j'ai majoritairement des politiciens et des artistes et ce qui est bien avec eux, c'est que si je tombe...ils tombent aussi. Je ne pense sérieusement donc pas que l'un d'entre eux tentera de me mettre en danger, à moins d'être fou. »

Cela sembla nettement la rassurer, mais pas assez pour cesser de me questionner et la connaissant plutôt bien, je savais d'ores et déjà qu'elles n'étaient que les premières d'une longue série.

« Je n'ai jamais consommé de drogue de toute ma vie. Consommer de la drogue et vendre soulève deux états d'esprits différents, dépendre de la drogue ou bien de l'argent...tu devines aisément ma dépendance. » Je me mis à légèrement ricaner quand me fit remarquer qu'il y avait d'autre métiers lucratifs « Honnêtement Oly, tu me vois travailler chez Walmart ? Starbucks ? H&M ? Et puis même , j'aurais éventuellement pu travailler chez eux mais même d'ici mes 80 ans je n'aurais pu rembourser ne serait-ce que le tiers des dettes de mon père. » Je continuais plus sérieusement, cette dernière question semblant la déranger « Non jamais, j'ai toujours respecté nos rendez-vous sans mijoter autre chose derrière... » J'étais conscient que l'annonce de mon mensonge lui avait retiré toute confiance en moi, mais cela restait quand même difficile de l'entendre douter de moi à ce point.
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Je me sentais mal de voir que la personne à qui je pensais le plus ressembler m'avait menti. Certes, ça n'enlevait en rien à sa personalité, il état toujours Draco, mon Draco à moi. Celui qui me connaissait par coeur, celui avec qui je pouvais parler pendant des heures de fringues de haute couture, et des fautes de goûts que j'avais croisé dans la journée sans qu'il me juge ou se moque de moi. Celui qui avait décidé de se confier à moi sur sa sexualité, sur son manque d'envie et de désir pour les femmes était toujours là, je devais en prendre conscience. Je le savais, mais il fallait que je m'adapte à cette nouvelle situation, à savoir qu'il manipulait des choses totalement illicites.

Bien sûr, accepter ce fait voulait dire aussi accepter qu'il fréquence des gens que je jugeais dangereux, pour moi la drogue c'est un milieu violent, qu'il ne faut pas approcher. Le savoir dedans ne me rassurais pas du tout. J'avais peur pour lui, peur d'un jour ne plus avoir de nouvelles d'un coup, parce que son voyage au Brésil s'était mal passé. Peur aussi de voir la policé débarquer chez lui un jour, en le fouillant, en fouillant son appartement, sa voiture, en l'interrogeant durement. Malgré tout ses arguments, je continuais à faire la tête. J'allais pas en quelques minutes passer du choc à la joie d'apprendre que mon meilleur ami dealait, et je pense que je ne serais jamais heureuse sur ce point.

" Mais quand même, on ne sait jamais sur qui tu risque de tomber.. et puis tu sais, les politiciens ont de nombreux contacts, ils sauront se protéger si il le faut. Tu connais les mondes des grands, tout le monde veut tuer tout le monde, personne ne ratera une occasion de descendre le fils Conwell, à ton premier fax pas, tu saute.. T'es dans un champ de mine. "

Puis bon, si une personne haute placée apprends des renseignements sur ce trafic, elle n'aura sûrement aucun scrupule à faire tomber ses ennemis en ayant acheté et donc Draco dans la même logique, alors que c'était pas forcément dirigé contre lui. Je profitais donc de sa bonne disposition pour lui poser les premières question qui me venaient à l'esprit, les plus importantes pour moi. Celles qui allaient me permettre d'accepter doucement son activité, et savoir qu'au moins il ne touchait pas cette merde pour son propre usage me rassurait. Et qu'il me dise ne pas s'être servi d'une de nos entrevue pour en vendre me rassurait aussi, j'étais plus enclinte à continuer à poser des questions maintenant. Et une essentielle me trotait dans la tête aussi, puisque je ne me doutais de rien, la grande question était.. comment il la cachait, cette drogue? " Draco, tu planque ou la drogue que tu as? J'ai jamais rien vu, je ne me suis doutée de rien, pourtant ça doit être assez volumineux pour que tu gagne de l'argent.. "

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Quand j'y pensais, Olympe connaissait énormément de choses sur mon compte à présent, certes je lui avais caché cette partie de moi, qu'est de dealer mais mis à part ça je ne lui avais rien caché d'autres. Elle avait été la premère personne à qui j'avais osé parlé de ma mère inconnue, son absence, le besoin que j'avais à certaines situations de l'avoir près de moi...un sujet toujours aussi dur pour moi dont je ne parlais quasiment jamais, une de mes faiblesse sans doute. Elle était aussi la seule personne à qui j'eus fait mon coming-out, une étape de ma vie également très difficile, surtout quand on sait que Olympe était ma petite copine durant cette periode là. Le fait donc que je lui avoue mon deal avec la drogue n'était que normal, comme une continuité logique, sauf que cette fois ci c'était encore bien plus grâve. Je suis tout de même sacrément atypique comme garçon.
Les propos de Olympe n'exprimaient rien que je ne connaissais déjà pas, j'étais conscient que même si je prenais moins de risques en dealant avec des politiciens que des mafieux, le risque était toujours présent, mais j'avais tout de même pris mes précautions. Le monde du travail, surtout à New-York est une vrai jungle, personne n'est à l'abri de personne et mon père en fit d'ailleurs les frais en se faisant lâchement abandonné par tous ses anciens amis et associés, le monde pouvait être bien cruel.

« Je le sais Oly, c'est pourquoi j'ai pensé à me prendre une autre identité. Je deal sous le nom de Darryl Wilson et j'ai également des faux papiers, carte d'identités, passeports à son nom, de quoi me préserver. Je sais que même avec cela je ne suis toujours pas à l'abri de tous dangers...mais j'y suis moins exposé »

Le moment que je redoutais le plus arriva lorsqu'elle me demandé où je je pouvais bien dissimuler autant de drogue. Elle devait certainement se douter que mon luxueux duplex à Manhattan ne devait pas être le lieu propice. Je pris une légère inspiration avant de répondre, je savais que les révélations que j'allais lui faire allait être difficiles à encaisser, l’amènerait éventuellement encore plus à douter de moi, à se questionner si elle me connaissait réellement. Toutes mes tentatives d'apaisements et de consolations risquaient de s'envoler rien qu'avec ma prochaine déclaration, j'étais anxieux.

« Et bien pour tout te dire j'ai 1,7 hectares privées de parcelles de plantes de coca, dans lequelles on y extrait la cocaïne à partir de ses feuilles. Ce grand terrain me permet de produire de la cocaïne grosse quantité et de la vendre en masse, afin de beaucoup gagner. J'ai un personnel d'une dizaine de personnes qui s'occupe de cette production. Concernant les commandes, tous les kilos de cocaïne viennent sont directement importés de ma parcelle par jet privée. J'ai corrompus le service douanier aérien pour qu'ils me laisse passer sans problème, du coup mon jet peux aller et venir avec de la drogue sans soucis. C'est pratique car je n'ai pas à m’embêter à cacher la drogue quelque part, dès que je la reçois, je l'a donne tout de suite au client, généralement dans une bouteille de champagne à verrerie non transparente. » Je savais tout cela allait être encore plus difficile à avaler, mais au moins je n'avais plus de secrets pour elle à présent.
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J'avais bien conscience qu'il savait très bien les risques qu'il courrait, il n'était pas du genre à foncer tête baissée sans calculer tout les risques qu'il prenait. Et donc je savais que tout ce que je lui disais, il le savait déjà, il avait déjà pensé au fait qu'il pouvait tomber façon, que les gens haut-placés avaient des relations influentes, mais malgré moi je me sentais obligée de lui rappeler, et de lui faire part de mes inquiétudes. Y'a des moments où il faut que je mette des mots sur mes pensées, pour y voir clair, et comme toute cette histoire de drogue me dépassait totalement, j'en avais terriblement besoin. Et pour me rassurer, pour me dire qu'il réduisait les risques au maximum, il m'avoua qu’il avait une fausse identité pour dealer. Avec des faux papiers, un passeport au nom de de Darryl Wilson. Je le fixais bouche bée, totalement surprise d'apprendre qu'il avait vraiment tout prévu. Je ne savais même pas où se procurer des faux papiers pour ma part, alors logiquement j'étais un peu impressionnée, et plus il parlait plus j'avais l'impression que je ne connaissais pas l'homme que était mon meilleur ami.

- Des faux papiers? Mais... comment tu as put te procurer ça? Je croyais que c'était très surveillé, les papiers, je pensais que la police savait trouver les faux..

Je pensais que la Polie était là pour veiller sur notre sécurité, et même si je n'avais pas peur de Draco avec des faux papiers, si tous les criminels pouvaient s'en procurer ce n'était pas rassurant. Comme il répondait en toute sincérité à mes questions, j'enchainais, en lui demandant où il pouvait planquer toute la drogue. Je me doutais bien qu'il ne la mettais pas dans sa voiture, ou dans un endroit facilement atteignable, mais je ne voyais vraiment pas où il pouvait cacher son trafic. Après j'étais peu-être totalement naïve, si ça se trouve dans le canapé où je suis assise en ce moment il y a des kilos de cocaïne, je ne pouvais pas savoir. Sa réponse me rassura d'un certain ôté, puisque au moins il n'y avait rien chez lui, rien dans ses affaires, mais quand il me dit qu'il employait des gens je réalisais que c'était carrément un vrai professionnel. Je l'écoutais m'expliquer ce qu'il avait pour que son jet puisse passer dans le ciel sans avoir à se soucier des contrôles de police régulier qu'il devait y avoir habituellement selon les règlements de sécurité des aéroports. C'est sûr que c'est plus pratique comme ça que de faire passer la drogue dans des avions de voyageurs, surveillés régulièrement.

Tu as corrompu le service de sécurité aérienne, répétais-je pour être de bien comprendre. Puis je posais mes mains sur les siennes, baissant les yeux sur celles-ci. Ce n'est pas parce qu'il dealait et qu'il était hors-la-loi qu'il n'était plus mon meilleur ami, je ne pouvais pas lui faire ça alors qu'il se confiait à moi. " Draco, promets moi que si tu as un problème un jour avec ça, tu m'en parlera. Je veux être au courant si tu as des soucis, si tu sens que quelqu'un est au courant de quelque chose... " C'était sûrement idiot de lui demander ça, mais je voulais plus qu'il me cache des informations.
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Le seul regret que je pourrais avoir concernant toute cette histoire ne serait non pas celui de dealer, car aussi scandaleuse et dangereuse qu'était cette activité, elle m'avait permis de rembourser les énormes dettes de mon père et de nous maintenir une situation de vie stable. Mon regret était de ne pas avoir mis Olympe au courant plus rapidement. Je m’étais complètement trompé, Olympe était en fait capable de pouvoir gérer un tel secret, certes difficilement mais elle le pouvait et cela me suffisait amplement. Cela m'avait fait un grand vide, de plus dorénavant, je n'aurais plus à garder toute cette partie de ma vie pour moi seule, je pouvais la partager.

Et dieu seul sait que j'avais pleins d'informations à partager d'ailleurs. Dealer m'avait permis de prendre connaissance d'une multitudes de chose, d'avoir un regard complètement différents sur de nombreuses valeurs, comme la sécurité ou la justice. J'avais aussi compris qu'il ne fallait absolument pas avoir l'esprit fermé et toujours se méfier des apparences, car après tout qui aurais pu douté que Barack Obama lui même se droguait ? Une information parmis tant d'autres dont je devais évidemment garder le secret, mais que je pouvais au moins partager avec Oly, j'avais à présent totalement confiance en elle.

« Et bien détrompe toi Oly, la corruption est omniprésente dans ce milieu...C'est mon tout premier acheteur qui m'a expliqué les règles du milieu, il est facilement possible de détourner des agents de l'ordre, en échange néanmoins d'une somme conséquente. Ce sont les agents douaniers eux même qui m'ont demandé de me falsifier une identité, afin de dégager tout soupçons, notamment auprès de leur collègues qui ne sont pas corrompus. Je n'ai pas d'inquiétudes de ce côté là et de toute manière si l'un d'entre eux me dénonce, alors je les dénonce aussi. »


A présent je n'avais officiellement plus aucun secrets pour Olympe, je lui avais dis tout ce que je fasais et lui à dirais à présent tout ce que je ferais. Cependant il fallait que je l'a mette en garde, car lui révéler de telles choses avait son prix.

« Oly il faut que tu fasses très attention car en te révélant tout ça je te rends complice car tu es au courant...Et tu sais qu'aux yeux de la loi, toute personne au courant d'un tel trafique se doit d'en avertir les forces de l'ordre immédiatement. Tu sais aussi que si jamais tu ne le fais pas et que quelque chose tourne mal, tu risques d'avoir toi aussi des problèmes avec la justice » Je lui serrais les mains « En tout cas saches que jamais, je dis bien jamais je ne divulguerais ton nom si jamais je me fais apprendre, je te préserverais de tout cela... » Je voulais qu'elle en soit sûr. Je ne pourrais me le pardonner si quelque chose de mal lui arrivait par ma faute.
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J'étais peut-être totalement naïve mais pour moi les forces de l'ordre n'avait qu'un seul objectif : celui de faire leur travail, par amour de la sécurité, alors l'entendre me dire qu'il pouvait faire voler son jet son aucun problème car il avait corrompu les forces de police, je devais tirer une drôle de tête. Il vit que j'étais un peu septique, et il m'expliqua que c'était courant la corruption dans ce milieu, et que si la somme d'argent versée était assez conséquente, on n’était pas du tout embêté, et que c'est même les policiers crapuleux qui lui avait conseillé de faire des faux papiers. Et tous ces gens, ça faisait encore des personnes qui pouvaient faire tomber mon meilleur ami avec un faux pas ; ou si l'un d'eux était malade, et que c'était un policier honnête qui le remplaçait. Je pouvais imaginer tous les scénarios catastrophes, mais j'étais comme ça naturellement, à me poser plein de questions et à toujours imaginer le pire. Sauf que là, le pire était vraiment tout proche, je n'avais pas imaginé une seule seconde durant les deux dernières années que Draco jouait comme ça avec la danger en dealant. Sinon j'aurais été malade de peur à sa place toute les nuits..

" Tu as gardé des preuves du fait qu'ils ait accepté ton argent? Sans cela, personne ne te croira. Enfin après moi, j'ai jamais eu à faire à la police, j'y connais pas grand-chose à part les séries criminelles à la télévision, mais fait attention de bien toujours garder une trace de que tu fais. " Oui, j'étais obligée de lui donner des conseils alors qu'il n'en avait clairement pas besoin, mais au moins je ne me sentais pas trop inutile. Juste un peu plus que la moyenne habituelle, c'était pas trop mal.

Je savais que pour le moment, tout ça était trop beau, trop facile. Et bien sûr, il me dit que ce qu'il m'avait révélé pouvait me mettre en danger, parce que en étant au courant de tout cela je passais hors la loi. Pas délinquante non plus, mais hors la loi, je ne donnais pas d’informations sur un trafic de drogue à la Police. Et je ne le ferais jamais de toute façon.. Je serrais aussi les mains de mon meilleur ami, je me blottissais contre lui, me rendant compte que même si il était plus jeune que moi, c'était bien souvent lui qui me protégeait. Et là encore, il prenait son rôle de protecteur à coeur, me disant qu'il ne citerait jamais mon nom dans les interrogatoires.

" Je le savais Draco. J'ai totalement confiance en toi là-dessus.. Et jamais je n'irais te balancer pour être en règle, je ne ferais jamais ça, je t'aime trop pour. " Je serrais mes doigts dans les siens, bien plus à l'aise avec lui depuis qu'on avait rompu et que j'avais appris pour sa sexualité. " Si jamais ça tourne mal, je te promets que je serais là pour toi. Je te trouverais un bon avocat, mais je te laisserais pas croupir dans un poste de police miteux ou en prison. "
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J'avais toujours été ce genre d'homme à prendre des décisions aussi réalistes, qu'irréalistes, à se jetter dans de nouvelles aventures, nouveaux projets qui pour la plupart du temps étaient audacieux pour un homme de mon âge. Je n'avais que 19 ans après tout. Je n'étais même pas encore majeur, mais mes activités témoignaient du contraire. Qui pourrait bien penser qu'il était possible d'avoir une production de cocaine d'un étendu de 1,5 hectares et d'ainsi vendre de la cocaïne à des manias de la société à seulement 19 ans ? Cela semblait irréaliste, et pourtant c'est ce que je faisais. Olympe, elle avait toujours été là pour m'écouter, mais également m'apporter son avis, ses conseilles qui pour la plupart du temps étaient constructives. Elle s'assurait que je reste cohérent, que tout soit parfait, qu'aucuns de mes plans ne déraille. Et c'est ce qu'elle fit lorsqu'elle me demanda si j'avais une preuve que ces agents douaniers étaient corrompus, quelque chose qui s'avérerait vital en cas de dénonciation. J'avais pensé à tout sauf à ça, je me senti si stupide d'un coup.

« J'ai complètement zappé ça...c'est clair qu'il y a aucune preuve que j’achète ces enfoirés ! » M'exclamais-je avec raison. « Merci de m'y faire pensé, je pense qu'à partir de maintenant tous les pots de vins seront fait par virement, comme ça au moins il y aura une trace ! » Et j'aurais alors une preuve solide de les embarquer si par hasard l'un deux aurait la mauvaise idée de me dénoncer. Je n'avais confiance à aucune personne dans cette affaire, mon père m'avait appris qu'en matière d'argent, mieux vaut toujours se méfier de tout le monde.La seule personne en qui je pouvais avoir réellement confiance était Olympe, mais j'avais tellement peur que quelque chose lui arrive, maintenant qu'elle était au courant de tout. Ses déclarations m'apéserent néanmoins, tout ce que je voulais c'est qu'elle se contente de m'écouter, mais qu'elle ne se méle en rien de cette activité.

Maintenant que je m'étais confié à Oly, je pouvais à présent lui faire par de la peur omniprésente que je ressentais autour de moi, en commençant par ma propre fraternité, les Eliots. Nous étions certes tous du même milieu, et nous entendions pour la plupart bien, mais je savais que la plupart était également hypocrite, ce n'est pas pour rien que je n'avais révélé à personne mon homosexualité. De plus, ces derniers temps je me méfiais particulièrement d'une personne, Andy, le vice-président et ancien président. Je savais qu'il me surveillait, qu'il m'avait dans le collimateur, et je le redoutais au plus haut point, le connaissant très perspicace. J'avais moins de problème sur ce sujet avec Anastasiya, avec qui je m'entendais plutôt bien.

« Au fait Oly, je crois que Andy me piste...Il doit se douter que je trafique quelque chose, à cause de tous les voyages que j'effectue souvent, de la situation de mon père. Il doit se demander comment j'arrive à vivre normalement malgré la chute de mon père et c'est compréhensif...Il t'a parlé de moi ? » Olympe était sa cousine, il devait y avoir des petites chances après tout.
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Mon esprit était très complexe, parce que je pouvais être totalement tête en l'air, et oublier même le code de mes téléphones, ou la plaque d'immatriculation de mes voitures, mais quand il s’agit de conneries, de soucis, de choses que je voulais garder secrètes, j'étais imbattable sur l'organisation. Je ne laissais rien au hasard, j'étais très calculatrice. Quand j'avais trompé le fiancé attitré par mes parents, je m'étais débrouillée pour que personne ne le sache. Il y avait bien un mather qui nous avait surpris, Wyatt et moi, mais j'avais réussis à le faire taire, et puis au final j'avais rompu. Mais j'avais eu peur que mon secret soit découvert, et depuis je faisais atrocement attention à mes arrières, donc naturellement j'avais pensé au fait qu'il devait garder des preuves en cas de problèmes. Histoire de ne pas tomber seul, et de punir tout ceux qui auraient put vendre la mèche si jamais vente de mèche il y avait. Je souris en voyant qu'il n'y avait pas pensé. Bon bah au moins il n'aurait pas tout perdu à venir m'en parler.. J'étais peut-être un peu paumée dans son histoire, un peu choquée par les quantités de drogue dont il parlait, mais j'étais toujours moi.

" Mais de rien. " Je souris, ravie de lui prouver que même si j'étais loin d'être très au courant, j'étais pas non plus totalement à la ramasse. " Et pareil, pense à garder des traces de tout ceux qui ferment les yeux sur ton trafic, soit prudent, j'vois pas ce que je ferrais sans toi moi, tu peut pas te faire attraper.. " Non, il pouvait pas se faire attraper parce que moi je serais détruite. Même pas parce que sa réputation serait ruinée, mais parce que je ne saurais pas quoi faire sans ses conseils, sans sa présence, sans lui tout simplement. Et puis je savais pas quoi faire, si jamais il était en garde à vue, il y a des moyens pour faire sortir les gens, mais je ne les connais même pas.

En voyant sa tête ensuite je compris que le sujet qu'il allait aborder n'allait pas me faire sourire. Il avait son air un peu plus sérieux, un peu moins sûr de lui, comme quand je lui disais qu'il devait assumer sa sexualité au grand jour. Je connaissais ses expressions du visage, du coup j'attendais à un truc sensible, mais pas à un truc sur Andy. Pas apprendre que mon propre cousin avait des doutes sur mon meilleur ami, fondé en plus. Parce que si Andy avait un doute, il irait au bout de la chose, il allait fouiller jusqu'à ce qu'il soit satisfait, et moi je serais partagée entre lui et défendre mon meilleur ami corps et âme.

"Bah.. j'ai jamais fait vraiment attention à ce qu'il me disait ou demandait tu sais, je ne pensais pas qu'il avait des raisons de se méfier de toi. " Je pensais que tu dealais.. " Maintenant je vais être mal pour lui mentir si il ùe pose des questions, va falloir que j'évite de répondre... Il va insister si il voit que je galère à répondre en plus. Et je mens trop mal, je sais pas ce que je vais faire.. ça aurait été plus simple qu'il ne soit pas mon cousin pour le coup. " Hum, surtout que je savais pas à quel degré il soupçonnait Draco, mais si c'était élevé il allait le trainer dans la boue si il le faisait tomber.
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Olympe me faisait réaliser que je comptais beaucoup pour elle, au point qu'elle supporterai que quelque chose de mal m'arrive, pourtant même si j'étais confiant, je ne pouvais mentir et dire que j'étais intouchable, je savais qu'en cas de problème j'allais devoir avoir à faire à des gens bien plus puissants que moi, surtout en terme de pouvoir. Après tout, je n'avais que 19 ans, bientôt 20 mais toujours 19. Je n'étais même pas encore majeur et était contraint d'utiliser une identité secrète pour voyager, Darryl Wilson, un jeune anglais de 24 ans habitant en Italie. Darryl Wilson mentait, trafiquait, corrompait, était sans émotions, sans état d’âme, le mal absolue. Pourtant il était mon alter-égo et je n'en étais pas du tout fier. Je savais aussi que plus le temps passait, plus Darryl Wilson prenait la place de Draco Conwell, je dealais de plus en plus, gagnais de plus en plus d'argent, je ne savais plus comment sortir de là. Je m'étais promis que je cesserais tout lorsque j'aurais atteint les 100 millions de dollars, seulement je les avais atteins récemment, et je n'étais toujours pas parvenu à arrêter. Car le personnel que engageais avait besoin de leur emploi, de l'argent sale que je leur donnais et menaçait de me flanquer aux autorités si j’arrêtais. J'étais pris au piège...à moins que je continu. Je n'avais plus le choix.

« Je sais Oly, tu comptes aussi énormément pour moi mais vois-tu, plus longtemps je dealerais, plus grands seront les risques. Pour être honnête avec toi, j'ai essayé de tout arrêter...mais mes collaborateurs au Brésil ont vraiment besoin de l'argent que je leur rapporte, et menacent de tout révéler à la Police si j'arrête tout. Et 15 hommes, contre 1 seul..la police ne réfléchira pas longtemps. Je suis donc piégé, et forcé à continuer...à moins biensur que... je me fasse prendre par la police. C'est le seul moyen pour arrêter. Sauf que tu dois de douter que je n'ai pas vraiment envie de croupir en prison jusqu'à la fin de ma vie... »

Car avec l'énorme trafique dont j'étais responsable, c'était ce que je risquais, et l'idée d'être arrête me donnait la chaire de poule. Une idée cependant que Andy, le cousin de Olympe ne dérangeait pas plus que ça, je ne comprenais pas exactement ce qu'il avait contre moi, mais s'il y avait bien quelque chose que je pouvais comprendre, c'est qu'il n'hésiterait pas à me faire tomber s'il apprenait tout. De plus, en dévoilant tout à Olympe je venais de la mettre dans une situation inconfortable, Andy allait lui faire un véritable interrogatoire, et je redoutais que Olympe ne puisse gérer.

« Non. Ça aurait été plus simple si je ne dealais pas. C'est de ma faute si tu te retrouves dans cette situation, tout est de ma faute. Je ne peux à présent que espérer, et tout ce dont j'espère c'est que Andy puisse...comprendre le fait que tu tiennes à toi et essai de t' épargner. Je l’espère très profondément. »
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Je réalisais que j'avais été bien naïve durant ses deux dernières années. Et je découvrais que mon meilleur ami, mon être complémentaire, le seul à qui j'arrivais à faire confiance, non seulement m'avait menti mais ça je pouvais tirer un trait dessus, non là je découvrais que toute cette histoire le dépassais lui-même. Il ne pouvait plus rien stopper à l'entendre, il était embarqué dans une grande machine, et ce n'était plus qu'une pièce dedans, il ne pouvait plus la stopper sans se détruire. Et je m'inquiétais, forcément, parce que Draco dit que ça va mal.. c'est que ça va mal, c'est pas le genre de personne à se plaindre pour rien. L'entendre me dire qu'il n'avait pas envie de croupir en prison toute sa vie me fit frisonner. Ouais, il ne fallait pas que je perde de vue que c'est ce qu'il risquait pour trafic de grande envergure. Comme ça je ferais très attention en présence d'Andy de ne surtout pas parler de Draco, et ça m'aidera à résister si il me posait des questions. En me disant que je risquais d'envoyer mon meilleur croupir en prison jusqu'à la fin de ses jours, ou du moins jusqu'à ce qu'il soit vieux devrait m'aider à retenir les mots qui ne devaient pas sortir.*

" Alors, tu es coincé? T'es prisonnier de ton propre business? C'est pas normal... Ces gens te font chanter alors que tu leur a fourni de l'argent pendant déjà un moment ! Ils ont pas le droit de te balancer aux autorités si tu veux arrêter, c'est dégueulasse.. " Idéaliste que j'étais. Pour moi y'avait que les gens que j'aimais qui avaient le droit de râler, et que ceux qui avaient qui avaient de l'argent, alors j'étais pas très objective. " tu peux pas leur faire croire que c'est fini pour toi, que tu es grillé dans le commerce de drogue, et donc que tu dois disparaitre..? "

Simuler une mort, comme dans le films, c'est pas possible? Là je rêvais un peu trop, mais d'un certain côté c'est ma seule connaissance en matière de criminalité, les séries. Et comme j'en regarde pas beaucoup, ma télé n'étant que rarement allumée, bah.. j'y connais rien au final. Il me dit qu'il espérait qu'Andy allait me pardonner, mais j'en doutais fortement. Parce que justement c'était Andy, il lâcherait rien, et si soupçonnait Draco, il voudrait non seulement me tirer les vers du nez mais en plus me demander de ne plus le voir. Je secouais donc la tête.

" Je pense qu'espérer ne sera pas suffisant, mais on s'en fiche de moi, le problème c'est qu'il va fouiller pour te faire tomber, il a un sacré flair tu sais. Il est intelligent en plus, il va savoir où chercher, et il a des contacts.. le défie pas, joue pas au plus fort avec lui. " Je fermais les yeux, en me blottissant contre lui. Pas mon Draco en prison, personne ne l'enfermerai, je ne laisserais personne faire ça.
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