alexander # never make a companion equal to a brother.

alexander and walter (1)

J'avais donné ce rendez-vous à Alex après nos cours respectifs. Ca faisait plusieurs semaines que je voulais m'acheter une moto. 'Fin une nouvelle, parce que j'avais la flemme de faire rapatrier ici celle que j'avais à New York. Et comme pour moi, il s'agissait d'un achat important, j'avais besoin qu'il soit là. Pas important au niveau de l'argent, ça on s'en fout, mais j'voulais vraiment une bécane qui me corresponde parfaitement. Je l'attendais devant la boutique, une cigarette entre les lèvres. Ariane m'avait enguelé à propos de ça d'ailleurs ; elle trouvait ça complètement bête que j'ai pu réussir à arrêter de fumer et que je replonge la dedans maintenant. Mais je m'en fichais un peu en fait. De l'autre bout de la rue, je vis mon frère arriver de loin, et je lui fis signe pour lui indiquer où j'étais. Fallait qu'on parle de toute façon.

15/03/2013

Never make a companion equal to a brother
w/ Walter C. A. Reynolds & Alexander Strudwick

J'avais eu un sms de mon frère pour aller l'aider à s'trouver une nouvelle moto pour ici. Bah ouais, il en avait déjà une à New York mais c'était plus simple d'en trouver une nouvelle pour ici plutôt qu'aller chercher l'autre. Bon, c'était un des trucs que je comprenais pas, mais bon, il était comme ça et j'l'aimais comme ça. Alors j'préférais pas partir sur ce débat et je me contentais d'accepter et d'être là pour choisir le nouveau deux-roues qu'il veut. J'avais fini les cours assez tôt et c'était plutôt cool. En plus, c'était son cas aussi, alors on avait décidé de se retrouver devant la boutique en question pour ensuite entrer dedans ensemble. J'savais pas trop ce qu'il avait en tête et j'préférais voir avec lui avant pour tenter de mieux l'aiguiller. J'suis fan des deux roues aussi mais j'pense pas m'en prendre une assez tôt. Même si j'pouvais compter sur l'argent des parents, j'préférais faire mes achats avec mon argent à moi. Et avec la rentrée et tout, j'attendais que tout se relance un peu avant de faire n'importe quoi. Une clope au bec - j'évitais de fumer les autres trucs devant lui - j'arrivais les mains dans les poches vers lui après qu'il m'ait fait signe. J'prenais ma cigarette entre deux doigts avant de lui faire une accolade affective, celle qu'on s'fait depuis un moment maintenant. "Bon alors, c'te bécane !" J'partais immédiatement sur ce sujet de conversation parce que dans tous les cas, je savais que ça allait dériver sur un autre. Alors valait mieux commencer par le sujet précis de notre rencontre.

(Rhys Ackerman)

“take a deep breath and remember who the fuck you are ”

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Mon frère avait toujours eu cette démarche nonchalante, du genre jamais pressé. J'me rappelle comment nos parents arrêtaient pas de l’engueuler pour qu'il fasse un peu plus 'sérieux', mais bon ça n'a jamais été son truc. Il est plutôt du genre : soit on m'aime soit on m'aime pas, mais j'm'adapterais pas aux autres. D'une certaine façon, on est un peu pareil sur ce principe mais avec des comportements totalement contradictoires. « Bon alors, c'te bécane ! » dit-il avec une accolade, que je lui rendis. Pas le temps de parler d'autre chose. Je pris ma cigarette entre les doigts et me retournais devant la rangée de motos devant le magasin. « J'ai envie de changer, marre de la bagnole. » On avançait tous les deux le long de la rangée, et je regardais attentivement, les mains dans les poches. Je me rappelle pas avoir emmener Alex faire un tour en moto avec moi, ni même l'avoir jamais vu monter sur une. « Et j'veux pas la copie de celle qu'y'a à la maison. T'en dis quoi de celle là ? » dis-je en en montrant une de la main où je tenais ma cigarette. Rien à voir en effet avec celle que j'avais déjà, j'pensais pas que j'allais flasher sur une moto-cross.

15/03/2013

Never make a companion equal to a brother
w/ Walter C. A. Reynolds & Alexander Strudwick

J'étais un peu du genre je m'en foutiste sur les bords, et mon allure n'était pas une exception à la règle. Pas stressé pour un sou, je prenais mon temps pour arriver jusqu'au magasin de motos. Clope au bec, j'arrivais près de mon frère qui fumait lui aussi. Sur ce point, on faisait la paire, même si je ne m'arrêtais pas qu'aux clopes de mon côté. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai choisi de fumer la clope aujourd'hui, devant lui. Il n'aimait pas tout le reste et.. les Eliots non plus. Tant pis pour eux hein, mais bon. "J'ai envie de changer, marre de la bagnole." Après lui avoir fait une accolade, j'lui avais demandé qu'est-ce qu'il en était à propos de la bécane. Et sa réponse ne m'étonna même pas. Bon, je ne critique pas, c'est mon frère, mais c'est typique des Eliots, voilà tout. "Et j'veux pas la copie de celle qu'y'a à la maison. T'en dis quoi de celle là ?" J'vois très bien ce qu'il veut dire et du coup, le choix était quand même assez restreint. J'étais pas un adepte des deux roues, même si des fois, j'en fais avec des potes, mais pour Walt j'faisais l'effort de m'y intéresser. "Elle est pas mal ouais, ça change radicalement de celle qui est à la maison! Si elle te plait, fonce." Après, c'était loin d'être le style Eliot, parce qu'une moto crosse, ça faisait pas riche du tout.

(Rhys Ackerman)

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Je m'approchais, les mains dans les poches de mon sweat. Je savais pas vraiment ce que je voulais et c'était sans doute un caprice d'enfant pourri gâté mais je m'en foutais. J'avais l'argent, je le dépensais. Même si j'avais pas vécu avec Alex depuis la naissance, on avait quand même partagé la moitié de notre vie ensemble. Pourtant, j'avais pas déteint sur lui, loin de la même. Il était resté fidèle à son propre caractère. « Elle est pas mal ouais, ça change radicalement de celle qui est à la maison! Si elle te plait, fonce. ». Je sortais une main pour la poser sur le guidon et je m'imaginais presque déjà avec. C'est sûr que ça allait en surprendre plus d'un, mais bon, ça avait son style. J'aime bien sortir de l'ordinaire et me faire remarquer. Et puis avec moi cette moto, elle aura la classe, évidemment. Mais c'est sûr que ça va en surprendre plus d'un. Je me retournais vers Alex un sourire aux lèvres. « Imagine la tête d'Ariane quand elle va voir ça. ». Moi je l'imaginais très bien, elle allait rager. Et puis en fait, j'étais persuadé que mon frère allait être ravi de cette réaction, vu qu'ils peuvent décidément pas se blairer.

15/03/2013

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w/ Walter C. A. Reynolds & Alexander Strudwick

Je m'étais retrouvé chez les Reynolds quand j'avais huit ans. Après des années de maltraitance dans ma famille précédente, j'avais finalement trouvé la paix avec la nouvelle. Bon, j'avais eu des difficultés au début à faire ami ami avec Walter puisqu'il avait longtemps été fils unique donc il a pas trop accepté mon arrivée. Mais ave le temps, c'est venu et on est arrivé à être amis, frères même. C'est surtout l'adolescence qui nous a rapproché, malgré qu'on ait commencé à avoir des fréquentations différentes. C'était même moi qui l'avait initié aux arts des filles, fier que je suis. M'enfin, on en était sur le sujet des motos et je le laissais aller dans son envie d'en acheter une nouvelle, malgré qu'il en ait déjà une chez les parents. Bah pourquoi pas j'ai envie de dire, qu'il se fasse plaisir. C'était pas mon trip de dépenser sans compter. "Imagine la tête d'Ariane quand elle va voir ça." Il avait posé sa main sur le guidon pour s'imaginer dessus et j'voyais bien qu'il avait craqué dessus, même si c'était pas le genre classe et distingué. Ariane.. Gad c'te fille, si je pouvais l'éviter le plus possible, je le ferai. Juste parce que c'est une Kennedy, Madame pète plus haut que son cul. Ca m'saoule, et je m'en cache pas. "Elle va croire que c'est une mauvaise blague. Tu comprends, j'déteins trop sur toi alors forcément.." Elle ne cachait pas sa façon de penser et pour elle, j'étais mauvais pour mon frère. Qu'elle pense ce qu'elle veut, j'en ai rien à battre.

(Rhys Ackerman)

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Le simple fait de prononcer le nom de cette fille, je me demandais si il allait pas vomir. Enfin, c'était une image. J'avais toujours trouvé ça dommage que mon frère et ma meilleure amie ne s'entendent pas. Ils étaient très différents, c'est clair. D'un certain côté, je me disais que si Alex n'était jamais arrivé au sein de notre famille j'aurais certainement le même caractère qu'Ariane. Elle a ses bons côtés, je la trouve fantastique cette fille, mais avec mon frère, même si on est très différents, je suis plus respectueux. J'ai plus de patience qu'avec les autres en bref. Enfin, j'ai de la patience qu'avec lui. « Elle va croire que c'est une mauvaise blague. Tu comprends, j'déteins trop sur toi alors forcément.. ». Je monte sur la moto pendant qu'il me dit cela et je peux pas m'empêcher d'éclater de rire. C'était du Ariane tout craché, voir même la phrase culte qu'elle me sortait à chaque fois. 'Ton frère a une mauvaise influence sur toi'. « C'est parce que t'es un p'tit caïd des banlieues, un dealer qui doit avoir plein de mst et de microbes sur les mains ! » plaisantais-je. J'approuvais pas forcément le comportement de mon frère. Pourtant je faisais avec, parce que je savais qu'il avait souffert auparavant, que j'pouvais même pas mesurer ce par quoi il était passé. Certes je n'approuve en aucun cas ses fréquentations, comme cette connasse de Keyla, mais soit, je reste tolérant.

15/03/2013

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w/ Walter C. A. Reynolds & Alexander Strudwick

Il le savait, je n'aimais pas cette bourge arrogante qui lui servait de meilleure amie. Cependant, je le laissais vivre sa vie avec elle sans m'en préoccuper. Après tout, moi je m'approchais des Eliots, mieux je me portais. Walt était évidemment une exception... tout comme certains autres. J'pensais notamment à Anya avec qui je me surprenais à apprécier la compagnie. C'était loin d'être gagné mais voilà. Nos histoires récentes respectives faisaient qu'on se comprenait. M'enfin, la Ariane faisait partie de la catégorie "à éviter le plus possible". Il était grimpé sur la moto pour la tester pendant que je m'amusais à imiter la fille qu'il apprécie surement le plus à Harvard." C'est parce que t'es un p'tit caïd des banlieues, un dealer qui doit avoir plein de mst et de microbes sur les mains !" Je me mettais à rire alors que je secouais la tête. Putain mais j'kiffais quand on partait dans de tels délires. "Fais gaffe, j'peux te contaminer !" Je levais les mains et je faisais genre j'étais un zombie tout droit sorti de The Walking Dead. Sauf que bien évidemment, j'étais beaaaucoup plus sexy.

(Rhys Ackerman)

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Autant déconner sur la relation que j'avais avec elle, avec Alexander. On n'approuvait pas vraiment les relations que l'un avait avec d'autres personnes, mais on faisait avec. Tout ça parce qu'on savait que s'il y avait un problème, on pouvait compter l'un sur l'autre, sans aucun problème. Au fond, ces histoires de guerres entre fraternités ne nous regardaient pas, on se connaissait bien avant. Même si on rentre dans le jeux des autres, on sait très bien que c'est pas ce genre de rivalité qui va nous éloigner. « Fais gaffe, j'peux te contaminer ! » dit-il en mode ' j'suis-un-zombie' qui évidemment m'arracha un énorme fou rire. J'adorais Ariane mais j'adorais encore plus rire de son comportement avec mon frère. C'était pas vraiment de la moquerie de mon côté, alors que ça l'était clairement de celui de mon frère, mais ma meilleure amie est tellement spéciale que c'est pas possible de se dire que son comportement est normal. Elle fait tout pour se faire remarquer, même dire ou faire des choses que la moitié des étudiants n'auraient jamais pensé. « N'empêche, moi je l'aime bien. Enfin, elle me plait bien quoi cette fille. » dis-je avec un petit sourire, sachant pertinemment que mon frère allait pas du tout kiffer mais tant pis.

15/03/2013

Never make a companion equal to a brother
w/ Walter C. A. Reynolds & Alexander Strudwick

J'aimais pas Ariane, c'était.. une évidence. Walter le savait pertinemment et ça ne l'empêchait même pas de m'réprimander quand je me moquais d'elle, enfin surtout de son comportement vis-à-vis de moi. Au contraire, il rigolait avec moi et c'était ce qui était vraiment sympa. Le seul truc dommage, c'était qu'on avait beau s'aimer comme des frères, aucune de nos relations amicales n'était acceptée par l'autre. J'aimais paaas du tout ses fréquentations et c'était pareil pour lui avec les miennes. M'enfin, on acceptait et voilà tout. De toute manière, c'était mon frère et personne, pas même Ariane, pouvait enlever ça. "N'empêche, moi je l'aime bien. Enfin, elle me plait bien quoi cette fille." Il était encore sur la moto, se remettant du fou rire et il me disait ça, un petit sourire sur les lèvres. Sauf que moi, je me stoppais net là. Ayant peur d'avoir que trop bien compris ce qu'il voulait dire, je voulais m'en assurer avant de m'laisser mourir dans une bouche d'égout. "Elle te plait genre.. vraiment ? Au point de te la taper, ruiner ton amitié avec elle pour une histoire qui peut mal finir ?" Ouais bon, j'étais pessimiste sur le coup. Mais j'avais bien vu ce que les histoires entre meilleurs amis donnent quand ils finissent ensemble. Il suffisait de voir Briony et Hendrix. Ahah, la blague.

(Rhys Ackerman)

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