Walter + is there any chance you could see me too

« Tu l'fais exprès hein ? De pas comprendre. J'en ai rien à faire de l'autre cruche qui danse comme une pute. J'ai fait une erreur ; t'es quelqu'un de bien et moi je me sens bien quand je suis avec toi. » ouais bon, je le faisais exprès évidemment, mais c'était juste pour l'ennuyer en peu. Je voulais que ça soit le flou total dans sa tête. Je voulais qu'il découvre tout seul ce qu'il avait au fond de ses tripes. J'étais pas là pour crier amen et me mettre à genoux parce que monsieur avait changé d'avis. Il fallait aussi me mériter. Il n'allait pas m'avoir si facilement, il n'aurait pas du me remballer au summer camp. Là, il rendait les choses beaucoup plus compliquées. Je fis mine d'être indifférente à ce qu'il venait de me dire, genre je me la jouais vraiment biatch. « oui mais ça, tu me la déjà dis "j'aime bien être avec toi". Développe un peu plus. Fais-le si tu veux vraiment avoir ce que tu veux.  » dis-je avec un sourire malicieux et un regard pétillant. En gros je venais de me vendre toute seule. Je voulais toujours de lui, je ferais n'importe quoi pour lui appartenir, alors le repousser maintenant serait vraiment insensé. J'aimais bien jouer et c'était peut être la dernière fois que je jouais avec lui. Je ne savais pas ce que l'avenir nous réservait, de belles choses je l'espérais. Walter se retrouvait dans une situation où il devait légèrement parlé avec son cœur, pour me prouver que ce n'était pas bidon. Parce que le " tu me plais, t'es belle, on se met ensemble?" ça ne fonctionne plus depuis l'âge de 12 ans. Je voulais qu'il m'impressionne, même si ça le faisait chier.

« J'aime pas qu'on t'approche. » ajouta-t-il. C'est tout? Là mon sourire se détendu et j'me suis rendue compte que ça allait être plus difficile que je le croyais. Ces mecs qui ne supportent pas se confier, à garder leur fierté d'être bad boy et de plaire à tout le monde. J'espérais juste que Walter soit différent de tous ces mecs, mais bon. Je fus surprise de le voir parler au mather et pire encore, le blondinet lui versa son verre en pleine figure. « C'est la dernière fois que je te vois près de ma meuf, c'est clair ? » avait-il dit avant de le repousser une deuxième fois. Oh mon dieu. Mais qu'est-ce qu'il foutait là? Il voulait vraiment crever ou quoi? S'attaquer à un mather c'était comme s'attaquer à un loup, la meute s'y mettait aussi. Je ne voulais pas de ça, pas de violence ou de jalousie même si j'étais pas la meilleure personne placée pour dire ça. Avais-je bien entendu "ma meuf"? Ou c'était mon esprit qui a fait en sorte que je voulais tellement l'entendre que c'était arrivé. Je fronçai mes sourcils et j'attrapai l'épaule de Walter pour qu'il se retourne face à moi. « Fais pas ça Walter, déjà qu'il y a pas mal d'emmerdes entre les eliots et les mathers, n'aggrave pas la situation. » lançai-je calmement en essayant de l'éloigner un peu du mather qui semblait toujours aussi surpris d'avoir reçu un verre en pleine figure. Je voulais pas de blesser, même si je kiffais voir des garçons se battre pour moi. Je sentais Walter énervé, comme s'il avait vraiment pensé ses paroles. J'avais envie de l'embrasser et d'être blottie dans ses bras mais quelque chose me disait que ce n'était pas pour tout de suite car le mather s'interposa entre nous deux.

« Tu voulais que je développe, alors laisse moi développer. » me répondit-il, assez sur de lui. C'est une blague? S'en prendre à quelqu'un juste pour développer ses paroles c'était juste bidon. Là, Walter me décevait beaucoup. Qu'il laisse ce pauvre malheureux tranquille et qu'il s'occupe un peu de moi, car j'avais l'impression d'être transparente dans cette pièce. Je n'eus pas le temps de répondre que le vert s'interposa entre nous deux. « Allez sors d'ici Faith. » c'était un ordre? Et puis quoi? Après j'allais devoir le ramasser à la petite cuillère car monsieur s'est battu? Je reculais de quelques pas car j'avais quand même peur de me prendre un poing. « Raah, c'est ridicule! Vous n'êtes plus à l'école primaire, vous avez passer l'âge de vous battre pour des conneries! » lançai-je agacée alors que plusieurs personnes venaient se mettre autour de nous pour assister au spectacle. Il y avait surement des gars de la sécu qui allaient nous foutre dehors. Je croisai nerveusement les bras puis je décidai de finalement quitter l'endroit pour me retrouver dehors. Je frottais mes mains contre mes bras car il faisait un peu frisquet à l'extérieur. J'attendais Walter, je voulais que leur bagarre à la noix se termine rapidement. Il n'avait peut être pas suivis ce que je lui avais demandé, mais peu importe, il avait dit au mather que j'étais sa meuf et rien que ça, ça me donnait le sourire.

Est-ce que quelqu'un aurait la gentillesse de pouvoir m'expliquer ce qu'il se passait? J'étais complètement larguée. Walter faisait son beau devant tout le monde à vouloir défoncer un eliot. Moi, ça m'énervait plus qu'autre chose. D'accord j'étais flattée sur le fait qu'il me prenait déjà pour sa copine, comme il l'avait dit à son concurrent, mais en venir là c'était un peu de trop. J'avais beau essayer de le calmer car perso j'avais pas envie qu'une meute de mather défigure mon petit Walter, mais rien. Monsieur continuait de jouer le brave. Je décidais donc de tourner les talons et disparaître de la pièce. J'attendais dehors, j'attendais impatiemment qu'il vienne me voir, entier, sans égratignures, l'air de rien.   « Pardon. Mais j'aime pas qu'on me prenne pas au sérieux. » me dit Walter alors que je l'avais à peine remarquer. Je le regardai de haut en bas et fut soulagée qu'il allait bien. Il m'a fait peur, quand même. « et moi j'aime pas les hommes qui ne savent pas ce qu'ils veulent. » est-ce que ça lui était destiné? Il devait surement se sentir visé. Après tous mes efforts pour l'avoir, il m'avait repoussée et maintenant c'est lui qui essaye de m'avoir. On dirait le chat et la souris, mais en beaucoup mieux. Je voyais que le jeune homme était un peu troublé et je l'étais d'ailleurs. Trop parler tue l'envie de parler. Je m'avançai donc vers lui pour déposer délicatement mes lèvres au coin de sa bouche. L'embrasser directement serait me trahir toute seule en lui montrant que je l'attendais toujours quoi qu'il arrive.

C'était un jeu assez spécial et tellement compliqué à comprendre que je voulais arrêter de participer. J'étais prête à abandonner la partie lorsqu'il me retrouva dehors, l'air héroïque. Je ne savais plus quoi faire. Se lancer ou abandonner. Franchement, s'il me repousserait une deuxième fois, ça sera la fin de notre histoire. J'en avais marre d'être transparente. Walter ne dit rien, il suffit qu'il me lance son plus beau sourire et je fond littéralement sur lui. Je voulais être forte d'un côté, lui monter que j'avais pas apprécié notre entretient au summer camp. Mais je ne savais pas d'où ça venait, au plus profond de moi, quelque part, comme une pulsion, j'embrassais le coin de ses lèvres. Mon coeur ne fit qu'un bon lorsqu'il pressa sa bouche contre la mienne. Moi qui m'attendait à ce qu'il se recule, il m'offrait un des plus beaux baisers. Je me rapprochai de lui, glissant mes mains derrière son cou. Je m'en foutais si je l'embrassais en pleine rue et si des petits curieux nous regardaient. Je n'avais pas envie de séparer mes lèvres des siennes, mais j'avais peur que ça aille trop vite. « Attends Walter, t'es sur? J'ai pas envie de me retrouver seule après deux jours. » je savais même pas s'il avait déjà été en couple ou s'il passait tout le temps de lit en lit en faisant souffrir les filles. Mes yeux plongèrent dans les siens et j'essayai de lire en lui, mais il me troublait encore plus.