miami beach is where neon goes to die, reserved.

« Hé, quelqu'un peut me passer son briquet..? P'tain, j'ai dû faire tomber le mien tout à l'heure quand on est entrés en Floride... »

Franchement, cette nuit avait été kiffante. Non vraiment, conduire de nuit une voiture comme celle de Dante Askins, c'était le pied ! La brune se serait presque crue dans Need for Speed. Bon, il y avait tout de même de grandes différences qu'elle n'avait jamais perdu de vue... Comme le fait qu'elle n'avait pas le droit de foncer dans un mur, ni même de tenter d'échapper à la police, sans parler de pousser la voiture dans ses capacités maximales de vitesse... Rien que les ronronnements du moteur l'aurait presque faite jouir de plaisir. Elle n'aurait pas l'occasion deux fois, elle ne pourrait jamais se payer une voiture comme celle-là et elle en était consciente, elle n'en avait d'ailleurs pas l'envie. Ce genre de voiture, c'était fait pour donner du rêve, une fois achetée... Disons que c'était jouissif tant que cette chose était inaccessible... Après ça devenait banal et ça n'était pas ce que Styx recherchait.


Elle avait terminé la nuit et avait vu le jour se lever petit à petit. La radio à un volume sonore assez bas afin qu'elle ne s'endorme pas au volant, on pouvait lire sur ses lèvres les paroles de la chanson qui passait mais elle avait les yeux rivés sur la route et tandis qu'une de ses mains tenait fermement le volant, l'autre tapotait dessus au rythme de la musique. Les limitations de vitesse ? Elle roulait aussi vite que si elle était au Texas, à 80mph (130 km/h). C'était pas bien, mais ça faisait gagner du temps. En plus de ça, elle était du genre prudente et elle fit bien attention à ne pas se faire avoir par une quelconque patrouille de police. Elle ne comptait même plus le nombre de pauses qu'ils avaient fait. Elles étaient nécessaires, parce que Styx n'en pouvait plus de rester constamment assise. Les sièges étaient super confortables mais c'était quand même particulièrement long de passer 35 heures dans une voiture... Et dire qu'ils devraient se taper la même chose au retour... Elle s'était déjà préparée mentalement, mais physiquement c'était autre chose. Alors à 10 heures, lorsque Trunks s'accorda enfin une pause, la brune fut la première à mettre les pieds en dehors de cette voiture. Elle était entrée dans la station service accompagnée d'Alys et s'était directement dirigée vers les machines à café où elle niqua les seules pièces qu'elle avait sur elle. Mais bon, le café 100% arabica le valait bien... Elle était ensuite revenue sur le parking où elle avait entendu l'appel à l'aide de Trunks. « Hé, quelqu'un peut me passer son briquet..? P'tain, j'ai dû faire tomber le mien tout à l'heure quand on est entrés en Floride... » La brune s'approcha et sortit son zippo de la poche arrière de son jean pour le tendre à Trunks. Elle avala sa gorgée de café avant de répondre un : « Tiens mon lapin. Et stresse pas, j'suis sûre qu'il est sous un siège dans la voiture. » Elle s'appuya contre la dite voiture, à la droite de Trunks et resta là, son café à la main. Elle laissa son meilleur ami lui rendre son briquet et tirer quelques lattes sur la cigarettes avant de la lui taxer gentiment. Il exprima son mécontentement juste pour le plaisir de la faire chier, comme à son habitude et elle n'y fit même pas attention. Il lui prit le gobelet qu'elle avait dans la main et le finit tandis qu'elle tirait plusieurs fois sur la Lucky qui appartenait au brun à l'origine avant de la lui rendre. Elle posa sa tête sur l'épaule de Truk en attendant qu'il finisse sa cigarette puis demanda à l'attention de l'assemblée d'étudiant qui les accompagnait : « QUI CONDUIT ? » La brune, malgré ses deux petites heures de repos se décida à conduire encore deux heures. Ça n'était pas comme si ce voyage était une torture pour elle, elle préférait conduire plutôt que d'attendre derrière sans rien à faire. L'important ça n'est pas la destination, c'est le voyage.

Spoiler:

J'avais eu la brillante idée de proposer d'aller à Miami pendant le Spring Break. A la base, il ne devait y avoir que Styx et moi mais finalement c'était toute la bande-sauf Sandro- qui embarquait, ce qui n'était pas plus mal. Comme à chaque veille de voyage, j'étais particulièrement excitée, et j'avais préparé ma valise avec soin en prenant tous les shorts, bikinis et autres habits légers du style comme si on partait pour trois mois au lieu d'une semaine. Après avoir vérifié vingt fois que mon portable ainsi que mon Ipod étaient rechargés, je décidai que j'étais enfin prete. Le « Jour J » je n'eu aucun mal à me lever, meme à quatre heures du matin, étant plus qu'enjouée par ce voyage.
Mais alors que nous étions coincés depuis quoi, mille ans, dans cette putain de voiture, je regrettai presque d'avoir proposé une destination aussi loin. Oui on faisait des pauses, mais enfin c'était pas la joie. J'étais pas claustrophobe mais rester assise sur un siège pendant des heures, pas super rassurée par la conduite de Styx qui semblait clairement crevée, mais voilà quoi. J'avais besoin de sortir. Meme Judas- plus connu sous le nom de Monku- avait fini par me lasser. Ses petits aboiements commençaient un peu à me taper sur le système. Puis finalement, sentant qu'on était de plus en plus proches de Miami, je m'étais redressée et avais retrouvé un peu de ma motivation. J'entamai alors une discussion passionnante avce Orphée sur les gens d'Harvard, sur ce qui allait se passer à Cancun, bref une vraie discussion de comères en action. On s'occupe comme on peut.

Puis enfin, deux heures plus tard, nous posions enfin nos valises au sol. Je posai mes lunettes de soleil sur le bout du nez, adoptant déjà une attitude de touriste. Je me retournai pour admirer vite fait le paysage qui s'offrait à moi -en gros des palmiers- et affichai un grand sourire. C'était un peu comme si je revivais et je m'extasiai un peu sur tout. On découvrit les chambres, on s'affala sur les lits, et surtout pour ma part, je prenais une bonne douche. Pas que je puais, mais un minimum d'hygiène était de rigueur. Les mecs nous avaient dit qu'il y'avait une soirée vers 20h, et nous comme des bouffones, on les avait approuvés sans en savoir plus.

Deux heures plus tard, je me retrouvais avec Judas dans les bras. Trunks et Fygaro étaient descendus pour jouer dans la partie Casino, le chien les genaient et malgré tout l'amour qu'ils éprouvaient envers lui, ils voulaient en gros s'en débarasser. Etant une âme des plus aimables, je m'étais gentillement proposée pour le garder le temps qu'ils finissent. Truk m'avait demandé de prendre pleins de préccautions et de s'en occuper comme si c'était le mien. Je levai les yeux au ciel : j'allais quand meme pas le laisser trainer tout seul.

Pour lui laisser plus de libertés, je lui avais retiré sa laisse et lui permettais de trotter gentillement à coté de moi. Je souriai: il était trop mignon. J'avais quand même remarqué qu'il était un peu bizarre. Il marchait bizarrement et semblait un peu surexcité sur les bords. J'avais bien vérifié qu'il n'y avait pas de chienne qui aurait pu le mettre dans un tel état, mais non, pas d'autre chien dans les environs. J'haussai les épaules tout en me dirigeant vers la piscine: ce devait surement etre le voyage, il ne devait pas avoir l'habitude le pauvre. J'en étais là de mes reflexions philosophiques lorsque je me rendis compte en me retournant que l'interessé..n'était pas là. Je fronçai les sourcils. Merde. Où est-ce qu'il s'était barré encore? Je ne paniquais pas au début, pensant qu'il s'était surement égaré en chemin, mais refaisant six fois le même trajet qu'on avait fait et en ne le trouvant pas..comment dire..je paniquai complètement. Puis j'avais hurlé. Après plusieurs « Judas » criés comme une dingue, je me rendis compte stupidement qu'en vrai il ne s'appelait pas comme ça, et hurlai « Monkuuuuu » cette fois-ci. Pas de réponse. Rien, pas d'aboiement. Il était mort ou quoi? Je tressaillis en pensant à la gueule de Trunks quand il allait se rendre compte que j'avais, en gros, perdu son chien dans un immense hotel à Miami. J'allais me faire démonter, littéralement. A contrecoeur, je décidai d'aller voir les filles en panique pour leur expliquer la situation calmement, et surtout, bien leur montrer que je n'étais pas fautive. Styx fut limite en larmes. Ca va, c'était pas mr burns non plus!

Finalement, on descendit pour annoncer la nouvelle aux mecs. Ils allaient péter un cable. Mais vraiment. Ils étaients à fond dans leur jeu, si contents que j'hésitai à revenir sur mes pas. Ils s'arretèrent immédiatement et je sentis que Fygaro avait directement perçu que quelque chose n'allait pas. Et merde.

«T’as fait quoi de Monku Alys ? »

Je fis un pale sourire, puis, tout en fixant le sol de marbre je marmonai presque de façon inaudible, ayant parfaitement conscience que j'allais crever dans les prochaines minutes.

«Je l'ai perdu...On était vers la piscine, on marchait normal, il était tout joyeux, un peu surexcité, mais juste trop content, et puis..à un moment donné je pensais à un truc et..et..je me suis rendue compte qu'il était plus là. Je l'ai cherché partout, je l'ai appelé, mais il a pas répondu..»

Je relevai la tete et, impuissante, suppliai Trunks du regard.

«Me tue pas..»

(l'image arrive quand j'en aurai une de bien)

Quelques textos échangés avec Trunks. Et la voilà embarquée dans un road trip ayant pour direction Miami. Quoi de mieux qu’une destination ensoleillée pour le Spring Break ? Orphée ne s’était pas faite désirer longtemps et avait tout de suite répondu par l’affirmative à sa proposition. Le plus compliqué, c’était de faire tenir toute une semaine de vie et surtout, de vêtements, dans une pauvre valise. Un défi de taille pour la blonde, qui avait poireauté bien quelques heures devant son dressing sous le regard d’un Maxim hilare. C’est avec une valise remplit de bikinis, de paréos, de shorts et de t-shirts qu’elle s’était dirigée dans la confrérie de Styx. Point de rendez-vous où les garçons, accompagnés de leur magnifique Monku étaient venu les prendre.

Le seul point négatif à tout ça, restait le trajet. Trente-cinq heures de route. Un véritable cauchemar. Etre assise, sans rien faire, pendant autant de temps, c’était pas vraiment le genre d’Orphée. Et elle avait dû mettre un certain moment avant de se faire à l’idée qu’elle serait cloîtrée dans une voiture pendant de longues heures. Encore heureux qu’ils étaient partis avant le lever du soleil et qu’elle n’avait pas trop dormi. Elle pouvait récupérer pendant qu’un des cinq prenait le volant. Les pauses aidaient aussi. A se gaver de nicotine pour ne pas péter un câble. Et les discussions spécial potins avec Alys faisaient très bien passer le temps.

Quand enfin la petite bande arriva à Miami, Orphée se retint de lancer un cri digne d’une hystérique juste bonne à enfermer dans l’asile le plus proche. Mais merde, que c’était bon de retrouver la terre ferme et de pouvoir se mouvoir en toute liberté. Elle tenta de ne pas penser au retour pour ne pas se gâcher le plaisir de leur arrivée. A ses yeux, Miami était la ville parfaite pour cette petite semaine de vacances. Et elle était bien contente d’échapper au voyage organisé à Cancun par Harvard où la plupart des étudiants étaient allés. La blonde estimait qu’elle voyait déjà beaucoup leurs têtes le reste de l’année.

A peine arrivé que Trunks et Fygaro annonçait qu’ils avaient trouvés une soirée où allait ou plutôt, s’incrustait. Super façon de commencer leur séjour quoi. Monku est confié à Alys, ce qui semble à la blonde ne pas être la meilleure idée du siècle, pendant que les mecs vont s’amuser au casino. Orphée suivit les filles dans les chambres pour pouvoir finir de s’installer et se préparer. Elle prit une bonne douche pour faire oublier à son corps le supplice de vivre dans une voiture pendant trente-cinq heures avant de s’habiller et de rejoindre les filles. Alys, absente puisque occupée à promener le chien au nom incongru, la blonde tint donc compagnie à Styx.

Au bout d’un moment, c’est une Alys complétement paniquée et seule qui revient dans la chambre. Oui, l’idée de lui confier le chien était vraiment mauvaise. Orphée dut se retenir d’éclater de rire fasse à une blonde désespérée et une brune dans un état semblable. Et elle imaginait déjà l’état dans lequel cette perte mettrait les garçons. D’un accord commun, elles se rendirent au casino pour qu’Alys leur annonce la nouvelle. Orphée ne voulait, à cet instant, pour rien au monde être à sa place. Elle allait sûrement se faire tuer et avait raison d’avoir autant peur de les « déranger » pendant leur moment de détente. Elles venaient à peine d’arriver à leur hauteur que Fygaro remarqua que quelque chose n’allait pas et surtout, qu’il manquait quelqu’un. Quand elle expliqua enfin la situation, Orphée se sentit un peu mal pour elle. Quand même. Elle allait peut être mourir dans les prochaines secondes qui allaient suivre, un peu de compassion quoi. La blonde vint se mettre à ses côtés et fit glisser un de ses bras dans son dos. Comme pour la soutenir. Alors qu’elle prononça un « - Me tue pas.. » suppliant à Trunks, elle détourna ses yeux bleus vers lui. Et elle lui fit la moue, tentant de le dissuader de tuer Delacroix.

Spoiler:

Styx avait prêté son briquet à Trunks et après lui avoir garanti que le sien devait être sous un siège, ils se réinstallèrent dans la voiture. Une énième fois. Après encore quelques heures, ils finirent enfin par arriver à la ville tant convoitée. Ils posèrent rapidement leurs valises dans un hôtel et, avant de se rendre à une soirée où ils avaient prévu de s'incruster, Fygaro et Trunks disparurent au casino. Les filles faisaient leurs trucs de filles, ça ne les regardaient pas vraiment. Trunks, ayant une confiance aimante et absolue en Alys qu'il adorait, décida de lui confier le chien. Elle saurait en prendre soin, il en était sûr. Il n'y avait aucune raison pour qu'avec elle, il arrive quelque chose à l'animal... C'est pourquoi il la regarda s'éloigner avec un sourire chaleureux et heureux de l'avoir comme amie. Il adorait cette fille. Bref, ils choisirent leurs jeux, Trunks prit la machine à sous car d'après ses calculs à trois variables extrêmement complexes, c'était le jeu qui rapportait le plus. Il fallait, toujours d'après lui, être vraiment stupide pour choisir le poker dans un casino. Fier de son choix, la machine engloutie plus vite que la lumière tous ses jetons sans vraiment faire de recettes. Après un moment, les filles arrivèrent dans le casino. Trunks, n'ayant plus d'argent, s'arracha à sa précieuse machine et refaisait mentalement ses calculs. Face à Alys, il trouvait qu'il lui manquait quelque chose... Une nouvelle coiffure ? Non... Pas de lunettes de soleil, pas de poitrine... Tout était comme avant. Sauf...

« T’as fait quoi de Monku Alys ? »

Trunks déglutit, elle était sérieuse là ? Elle avait perdu le chien ? Non, rectification. Elle avait perdu Monku et toutes les bonnes choses qui se baladaient dans son organisme ? Il jeta discrètement un regard autour de lui. Allo caméra cachée ?

« Je l'ai perdu...On était vers la piscine, on marchait normal, il était tout joyeux, un peu surexcité, mais juste trop content, et puis..à un moment donné je pensais à un truc et..et..je me suis rendue compte qu'il était plus là. Je l'ai cherché partout, je l'ai appelé, mais il a pas répondu.. »

Le brun inspira lentement. Très, très lentement. ELLE AVAIT NOYÉ SON PUTAIN DE CHIEN ! Self-contrôle. Normal qu'il était content ! Il allait juste lui prendre ses tripes et la pendre avec. Elle avait perdu Monku ! D'accord, c'était pas Monsieur Burns, mais Mr. Burns n'avait pas ce que Monku avait dans le ventre ! (sans vouloir vous embrouiller)

« Me tue pas.. »

Trop tard, il allait en faire de la pâtée pour chien. Pas pour Monku puisqu'il n'était plus là ! Mais au moins pour Mr. Burns... Alors qu'il allait se mettre à lui crier dessus, lui lancer qu'elle allait dormir une semaine dans la voiture, qu'elle rembourserait le chien et son estomac, qu'elle lui en rachèterait un même, et qu'elle devrait se faire un tatouage sur la fesse droite avec écrit Monku et un cœur amoureux, sans oublier qu'elle le chercherait pendant une semaine complète sans s'arrêter, sans manger, sans dormir, son regard croisa celui d'Orphée. Trunks soutient ce même regard et cette moue attendrissante. Si elle pensait que ça marchait comme ça ! ...D'accord, ça marchait comme ça. Le brun serra les poings dans ses poches pour contenir sa colère et inspira encore plus lentement. Oui, c'est possible !

« C'est... Pas grave Alys... On va le chercher, c'est pas grave... PUTAIN C'EST PAS GRAVE ! »

D'accord, il avait du mal à garder son calme. Mais au moins il ne lui avait pas promis de la pendre par les pieds à un palmier pendant sept jours. Il inspira une nouvelle fois une grande bouffée d'air et jeta un regard désespéré à Fygaro, qu'est-ce qu'ils devaient faire là ? Ils partaient à sa recherche en courant maintenant ?

Alys, ou la personne à laquelle Styx ne confirait jamais ses enfants, chiens, chats ou encore cochons d'inde et canaris. JAMAIS ! Styx avait beau connaître Alys depuis des années – et c'était sans doute pour ça qu'elle savait qu'il ne fallait pas lui confier ce genre de tâches – elle n'avait pas confiance en elle lorsqu'il s'agissait de veiller sur un être vivant, autre qu'un poisson rouge. Et encore... Alys était totalement irresponsable, mais ça.. Truk ne semblait pas l'avoir compris et Styx savait qu'il en ferait vite les frais. Soit parce que Judas avalerait une bille et qu'il s'étoufferait avec, soit parce qu'il tomberait sur plus gros que lui et qu'il se ferait bouffer. Alors Styx se préparait psychologiquement à la tuile qui n'allait pas tarder à lui tomber sur la gueule, même si elle savait d'avance qu'elle éclaterait sans doute en sanglots s'il était arrivé quelque chose à ce colley. Et bien évidemment, l'événement arriva assez vite. Alys débarqua dans la chambre, totalement paniquée et non-accompagnée par le chien et les scénarios catastrophes se bousculèrent dans la tête de Styx. Bordel, ce chien c'était son... xème bébé et sans être énervée contre Alys – à force d’entraînements intensifs façon ninja –, elle était cependant inquiète. Elle l'avait perdu et Trunks allait gueuler, c'était clair et net.

Quelques minutes plus tard, elles étaient arrivées au casino où Trunks et Fygaro avaient établis leur QG en attendant la soirée. Styx ne dirait rien sur ces activités mais elle n'en pensait cependant pas moins, soyons clairs. Dépenser son fric dans des jeux pareils ne lui était jamais passé par la tête, d'abord parce qu'en général, elle était totalement fauchée et qu'en plus, elle tenait trop à l'argent qu'elle pouvait détenir pour un jackpot qui ne viendrait jamais. Ils étaient déjà riches, leur conception de la chose devait être différente mais Styx ne s'attarda pas là-dessus. Fygaro avait directement capté que quelqu'un manquait et les larmes commençaient à piquer les yeux de Styx qui se retenait tant bien que mal en déglutissant toutes les trois secondes et en inspirant bien à fond. Alys s'expliqua et demanda à Trunks de ne pas la tuer. Styx baissa les yeux avant de les relever pour regarder Trunks qui tentait de se contenir avec plus de succès que d'habitude. A croire que la présence d'Orphée faisait des merveilles sur lui ! Fygaro lui, ne semblait pas vraiment prêt à se contenir et à faire en sorte de ne pas être trop dur, à l'inverse, il prenait la place de Trunks sur ce coup là. « NAN C’EST PAS GRAVE DU TOUT, T’AS RAISON TRUNKS ! » D'ailleurs, pourquoi il gueulait lui ? Il n'aimait pas Judas, il ne l'avait jamais aimé donc pourquoi se foutre aussi en colère pour lui ? « On peut vraiment pas te faire confiance Alys ! C’est pourtant pas compliqué de garder un chien bordel ! » La brune était trop concentrée dans la répression de ses sentiments pour hausser un sourcil et se foutre de sa gueule – non parce qu'il aurait sans doute fait pire, c'est pas parce qu'il l'avait prit sur ses genoux trois fois pendant 36 heures qu'il était plus doué qu'Alys avec les chiens. – mais franchement, c'était culotté de sa part. Et elle ne comprenait toujours pas son intérêt subite pour la bête. « Avant de partir avec Truk, on a fait ingérer à Monku de la drogue. Dans son putain d’estomac y a 100 grammes ! » Styx ravala ses larmes et fusilla du regard Fygaro. Il n'avait quand même pas fait ça ? Il déconnait ou quoi ? Bien sûr qu'il ne déconnait pas, cependant la jeune femme voulait le croire. « Dragon Bleu de Colombie, on a mis plus d’un an à la faire venir à Cambridge… » Comme si ça changeait quelque chose. Nan mais sérieux, ils avaient complètement pété un câble ou quoi ? La brune regarda tour à tour Trunks et Fygaro, son talon tapait de plus en plus rapidement contre le sol, elle souffla doucement afin d'évacuer l'envie de les tuer sur le champ. « Je vous bute maintenant, ou j'attends un peu ? Non mais vous avez complètement craqué ou quoi ? Vous avez foutu de la coke dans le chien ? Non mais, vous êtes sérieux là ? » Elle avait l'impression de parler à deux adolescents inconscients. Rien que l'évocation de cette drogue lui donnait envie de leur en coller une. Elle connaissait les risques de ce genre de produit, en avait elle-même déjà sniffer plusieurs années auparavant et c'était promis de ne plus jamais recommencer à partir du moment où elle était arrivée aux États-Unis. Elle n'aimait pas lorsqu'ils se droguaient, l'un comme l'autre, peu importe la drogue avec laquelle ils se défonçaient. Elle ne voulait pas les retrouver paranoïaque ou avec des problèmes cardiaques dans vingt ans. « Pourquoi il faut toujours que vous fassiez la connerie du siècle ? Pourquoi ? Ca vous éclate de foutre de la drogue dans un putain de chien qui vous a rien demandé ? Vous êtes vraiment des débiles profonds bordel ! »

A ce moment-là, je me rendis compte que j'étais surement en train de vivre les dernières secondes de ma vie. Trunks allait probablement ordonné que je rentre à Cambridge ou que je dorme dans la voiture pour le reste de la semaine. Ouais nan peut-etre pas, mais il serait capable de faire un truc bien dégueulasse quand même. J'avais un peu peur.

Je sentis son regard fixer quelque chose derrière moi. Ou plutôt quelqu'un. Je bénissais profondément Orphée: elle avait du faire un truc pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'il reste calme. Tant que je serai avec elle, je serais hors de danger..Je songeai une fraction de secondes à dormir avec elle cette nuit, avant de me rendre compte stupidement qu'elle dormait forcément avec Trunks, et que je refusais d'être témoin de certaines choses. Merci bien, je saurais m'en passer!

« C'est... Pas grave Alys... On va le chercher, c'est pas grave... PUTAIN C'EST PAS GRAVE ! »

Trop calme. Il faisait des efforts surhumains pour maitriser sa colère, et je devais avouer que j'étais plutot fière de lui.

« NAN C’EST PAS GRAVE DU TOUT, T’AS RAISON TRUNKS ! »

Je me retournais vers Fygaro, qui se sentait évidemment obligé de la ramener. C'était pas trop le moment, et je pense que j'avais compris la boulette que j'avais faite! Et puis, je pouvais savoir pourquoi il gueulait comme ça? Tout le monde nous regardait, et c'était carrément gênant. J'avais juste l'impression d'etre une gamine qui se faisait engueuler par ses parents, trop cool.

« On peut vraiment pas te faire confiance Alys ! C’est pourtant pas compliqué de garder un chien bordel ! »

Je fronçai les sourcils, perdant tout air de victime.Mais il commençait à me faire chier celui-là! Trunks en avait pas fait toute une histoire, enfin pas encore, alors pourquoi il s'énervait comme ça ? Et puis déjà, depuis quand il s'intéressait à Judas? C'est pas parce qu'il l'avait caressé trois fois dans sa vie qu'il fallait qu'il m'engueule à ce point! Déjà qu'il nous a fait tout un caca pour quand Trunks avait annoncé l'arrivée du chien, alors fallait arrêter les conneries deux secondes! Je le vis inspirer une grande bouffée d'air comme si j'allais le rendre dingue et que j'étais une fille désespérante. Puis finalement, il baissa la tête et je dus me rapprocher pour l'entendre.

« Avant de partir avec Truk, on a fait ingérer à Monku de la drogue. Dans son putain d’estomac y a 100 grammes ! Dragon Bleu de Colombie, on a mis plus d’un an à la faire venir à Cambridge… »

WOWOWO! On se calme jeunes enfants? QUOI? C'était quoi le délire maintenant? Judas avait été shooté le pauvre bébé? Et à son insu en plus? Quels porcs. Et puis je me mis enfin à comprendre: si ils me faisaient tous les deux une crise, c'était pas pour la pauvre bete qui devait être en train de crever à l'heure qu'il était à cause de leurs débilités, mais bien pour leur drogue à la con ! Et puis en plus, c'était pas ma faute en fait. J'avais déjà remarqué que le chien était bizarre, j'avais désormais l'explication au mystère. En fait c'était eux ! Il avait du s'évanouir. Mon Dieu. Je n'eus pas le temps de les insulter que Styx se ramena à mes cotés, désormais bouillante de colère. On allait se marrer.

« Je vous bute maintenant, ou j'attends un peu ? Non mais vous avez complètement craqué ou quoi ? Vous avez foutu de la coke dans le chien ? Non mais, vous êtes sérieux là ? »

Je pouffai de manière la plus discrète qui soit évidemment ,en ayant conscience que tout le monde m'avait entendue, puis reprenais un air des plus séreux. On rigolait pas avec ça. N'empêche j'étais innocente au final.

« Pourquoi il faut toujours que vous fassiez la connerie du siècle ? Pourquoi ? Ca vous éclate de foutre de la drogue dans un putain de chien qui vous a rien demandé ? Vous êtes vraiment des débiles profonds bordel ! »

Mais grave elle avait trop raison. Sérieux, les jeunes d'aujourd'hui, ça me dépassait. J'en profitais pour ramener ma fraise, étant donné que cette fois-ci, j'étais en position de le faire.

« Vous êtes totalement stupides j'ai jamais vu ça. Vous pensez un peu aux conséquences ou non, jamais c'est trop pour vous? Maintenant je comprends pourquoi Judas était aussi bizarre. Moi qui croyais qu'il était excité par une femelle ou je sais pas quoi..A l'heure qu'il est, Dieu sait dans quel état il est. » 

Je ponctuai cette phrase dramatique par un soupir lourd de sous-entendus. Je les toisai ensuite tous les deux de haut en bas.

«Vous comptez rester là comme des cons ou plutôt aller le chercher? Ou plutôt aller chercher votre merde, ça devrait vous motiver un peu plus déjà. »

La petite scène aurait pu être drôle si tout le groupe n’était pas le centre d’attention du casino. Pas qu’Orphée ne soit pas du genre à ne pas aimer attirer les regards. On n’essaye pas de devenir mannequin pour rien hein. Disont que.. C’était un peu gênant de voir Alys se faire engueuler comme si elle avait encore cinq ans. Surtout pour un chien quoi. Il fallait qu’ils se calment là. C’était qu’un chien quoi. Un chien qui s’appelait Monku en plus. Autant dire qu’elle lui avait sauvé la vie à ce pauvre chien.

Trunks s’était contenu comme il pouvait. Avec le regard que la blonde lui avait lancé. Elle se félicitait d’ailleurs pour la petite moue qu’elle lui avait faîte. Alys pourrait la remercier plus tard pour ça. A croire qu’elle pouvait avoir une certaine influence sur lui. Petite constatation. Elle garda ça en mémoire, pour plus tard. Sait-on jamais. Certes, le brun s’était contenu. Avait essayé de ne pas crier sur elle, de ne pas lui promettre de lui faire les pires horreurs possibles et imaginables. Mais ce n’était pas le cas de Fygaro.

C’était les cris de ce dernier qui avait fait que tout le monde les regardait à présent. Et puis d’ailleurs, pourquoi se mettait-il à crier lui ? Comme si ce chien lui importait quelque chose. Que Styx pleure comme si c’était la fin du monde.. ok, ça passe. On pouvait plus ou moins comprendre. A la rigueur, si Trunks aurait gueulé, lui. Ça aurait été normal. Mais que lui prenne ce droit, de lui gueuler dessus. Devant tout le monde. Orphée trouvait ça un peu culotté. Mais ne dis rien. Attendant la suite. Toujours derrière Alys. On n’était jamais sûr de rien.

- Avant de partir avec Truk, on a fait ingérer à Monku de la drogue. Dans son putain d’estomac y a 100 grammes ! Dragon Bleu de Colombie, on a mis plus d’un an à la faire venir à Cambridge…

Tiens donc. Il y avait donc une raison à tout ces cris. De la coke. Et pas n’importe laquelle en plus. Pas qu’Orphée soit non plus une grande connaisseuse de coke. Loin de là. Elle connaissait juste ses classiques. N’empêche que.. c’était un peu con de leur part. Osé mais très con. Et très con de la part de Trunks d’avoir confié un chien qui avait ingéré 100 grammes de cette drogue.

Orphée n’avait pas d’avis particulier là-dessus. Disont qu’elle se foutait royalement que ce chien soit utilisé comme passeur de drogues. Mais aux cris que Styx poussa, on ne pouvait pas dire que c’était de son avis. Et puis Alys s’y mit aussi. Profitant du retournement de situation. Pas conne la blonde. Et puisqu’elle se pensait inatteignable maintenant, Orphée se mit sur le côté. Les observant. Et se retenant d’éclater de rire, face au ridicule de cette situation. Tout le monde les regardaient. Et elle avait quand même peur qu’ils aient entendu le mot drogue. N’ayant pas tellement envie de commencer cette semaine à Miami par un séjour au poste de police.

- Vous comptez rester là comme des cons ou plutôt aller le chercher? Ou plutôt aller chercher votre merde, ça devrait vous motiver un peu plus déjà.

Pour le coup, Orphée donna raison à la blonde. Non parce qu’elle se sentait très conne là. A les regarder se crier les uns après les autres. Pour un chien au nom ridicule qui devait dormir dans un coin de l’hôtel.

- Bon, ça suffit. C’est pas que tout le monde nous regarde mais si en fait. C’est pas que j’aime pas être le centre d’attention. Mais stop. On a compris. Trunks t’aurait pas confier le chien à Alys on en serait pas là. Et puis, putain, quelle idée aussi ? Vous aviez pas d’autres solutions que de lui faire ingérer ? Et les mères juives, on se calme cinq minutes. C’est pas en gueulant à tord et à travers que ça arrangera la situation. Donc vous vous calmez tous et on part chercher ce foutu chien.

Sur ces quelques mots, la blonde commença à rebrousser chemin, pour partir à la recherche de Monku. Ayant déjà hâte de tester tout ça.