La curiosité est un vilain défaut. [Valentin & Wesley]

En acceptant sa partie de sport un de ces quatre, je n'ai pu m'empêcher de lui dire que je me ferai un plaisir de lui mettre une raclée à l'anglaise, certes ça pouvait paraître prétentieux et ça l'était probablement, mais comme à chaque fois ce n'était pas mon but. Mais qu'importe il m'avait l'air sympa, nous allions alors nous séparer chacun de notre côté, mais c'est à ce moment-là que je vis le visage de mon Olivia sur son portable, j'ai rarement ressenti une colère aussi forte en moi. Ce type était l'un des mecs qui couchait avec Olivia, l'un de ces mecs qui à mes yeux, la descendait plus qu'autre chose. Je n'osais imaginer Olivia coucher à droite et à gauche tel un bout de viande, j'étais un enfoiré, un con, je l'admets, mais je ne pouvais concevoir d'imaginer une seule seconde Olivia dans les bras d'un autre, juste pour du sexe. Et j'eus rapidement la confirmation en voyant sa réaction, visiblement lui aussi comprit qui j'étais. Je me retenais de lui en mettre une, même si l'envie me prenait bien. Je le poussais  violemment, pointant ensuite mon doigt vers lui, fronçant méchamment les sourcils. Ne t'approches plus d'elle, c'est un conseil. Lui disais-je l'air menaçant. Ça me mettait hors de moi, mais je tentais tout de même de me canaliser, j'oubliais vite mon rendez-vous chez le doyen pour régler mes comptes avec celui qui, il y a encore quelques secondes était en train de me rendre service. C'est à cause de mec comme toi qu'elle se sent mal, qu'elle se sent au fond du trou. Vous l'utilisez comme un objet .. Alors oublie là. Même si au fond de moi je me doutais bien que le principal coupable de son état, c'était moi. Mais qu'importe, j'étais énervé et je ne comptais pas lâcher l'affaire de sitôt.

C'était évident que je ne voulais pas me battre avec lui, même si je venais de découvrir qu'il était l'ex "machiavélique" de Olivia. Et pourtant tout le monde sait que j'ai le sang chaud. Je suppose que je suis pas d'humeur aujourd'hui. Mais s'il me cherche trop, pas sûr que ça soit indéfiniment le cas. Même avec son poussé de doigt de petit merdeux je n'avais toujours pas envie de me battre, alors que simplement ça, ça m'aurait suffi à lui balancer une belle droite. Mais non, je le fixais, essayant de garder mon calme. J'avais plus envie de rire en fait. Il se foutait de ma gueule là ?! Déjà que sa petite menace m'avait donné envie de rire, mais alors là, il me fit rire à pleine gorge. Tu te fous de moi mec ?! Faut peut-être que je te rappelle lequel d'entre nous l'a fait pleurer et l'a abandonné comme un chien ? Moi je suis son ami et je suis là pour elle, pour lui changer les idées ... Et pour lui donner le plaisir que t'as été incapable de lui donner ! Ouais j'y vais fort, mais là, il m'avait carrément chercher. J'affichais un sourire légèrement sadique, parce que là oui, je le cherchais vraiment. Il allait me frapper, mais ce serait simplement parce qu'il sait très bien que j'ai raison.

Je n'avais pas l'habitude d'être violent, ni même d'insulter les gens qui m'exaspéraient, peut-être à cause du milieu d'où je venais. Mais voir son sourire de gendre parfait et l'entendre rire me rendait fou de rage. Il ne savait rien de notre histoire, ou du moins il savait simplement ce qu'il voulait savoir. J'en avais marre d'entendre dire que j'étais le grand méchant loup dans notre histoire, celui qui l'a abandonné sans comprendre que j'avais tout aussi mal qu'elle, alors entendre ce genre de jugement de la part d'un parfait inconnu me mettait en rogne. Je l'ai abandonné comme un chien ? Parce que tu penses peut-être connaître notre histoire ? Tu penses peut-être savoir qui je suis ? Arrête de faire semblant de tout savoir, tu ne sais strictement rien. Mon accent anglais était encore plus prononcé qu'en temps habituel à cause de la colère. Je me suis ensuite mis à rire nerveusement lorsqu'il prétendait être son ami. Il est sérieux là ? Tu es là pour elle, mais oui c'est ça. Enfaîte tu es l'italien au grand cœur ? Celui qui sauve la veuve et l'orphelin avant de les foutre dans son lit et les dégager à la première occasion pour une autre, c'est ça ? Mais la goutte d'eau qu'allait faire déborder le vase, c'est lorsqu'il s'est mis à sourire sadiquement, me disant qu'il lui procurait le plaisir que j'étais incapable de lui offrir. Je me retenais de lui en foutre une, mais je sentais qu'elle allait bientôt partir. Je le poussais une nouvelle fois, un peu plus fort que précédemment jusqu'à ce qu'il percute le mur derrière lui. Ta gueule. Lui fis-je plus énervé que jamais. S'il pensait que j'avais peur de lui, il se mettait le doigt dans l'oeil, je sentais ma colère monter de plus en plus et mon poing ne tarderait pas à suivre le mouvement.

Il abusait un peu quand même en prétendant n'y être pour rien, en jouant la victime quoi. Et ça, ça avait le don de m'énerver. Plus que n'importe quoi d'autre. Il ne faisait pas remonter les Eliot dans mon estime. Toujours à se vanter et à se prétendre parfait et meilleurs que les autres. Putain ça se voyait qu'il pensait à qu'à sa gueule ce mec ! Mes sourcils se froncèrent, encore plus quand il me poussa de nouveau pour me faire atterrir contre le mur. Là c'était de trop. Moi je ne fais pas que pousser et il allait bien vite s'en rendre compte. Je suis pas une tapette anglaise moi (a) Je m'avance dangereusement vers lui et lui balance mon point dans sa mâchoire. Je suis obligé de frapper avant de parler, parce que sinon ça me gave et je finis par me barrer. Là, il ne le méritait même plus ce pauvre typer. J'en sais bien assez sur toi, de ce qu'elle a pu me dire, pour savoir que t'es qu'un connard qui a gâché sa vie. Je tiens à elle comparé à toi. Et pour info, c'est elle qui est venue à moi, c'est elle qui adore ma compagnie et qui vient de m'envoyer un texto, pour justement qu'on se voit.

Qu'est-ce qu'il savait de ma vie lui d'abord ? Parce que monsieur couche avec Olivia, il pense tout connaître sur moi ? Oui je suis du genre fils à papa, oui je suis un petit con quand j'ai envie de l'être, mais je ne suis pas non plus coupable de l'état d'Olivia, pas entièrement. J'ai souffert autant qu'elle, mais je ne me suis jamais rabaissé à boire ou à me droguer pour oublier ma peine, ce qu'Olivia a fait et ce dont quoi je n'étais pas capable de combattre à ses côtés. J'y étais pour rien dans cette histoire, mais cette espèce de stéréotype de l'italien musclé mais con comme un balai (a) prétendait en savoir bien assez. Il m'a d'ailleurs foutu un bon coup de poing dans la mâchoire, je m'étais retenu contre la porte du doyen pour ne pas tomber suite à ce coup, je n'étais pas violent, mais faut pas non plus me prendre pour un con. Je me frottais la mâchoire avant de lui rendre son coup de poing en plein dans le nez avant de me mettre à l'engueuler comme rarement j'ai l'habitude de gueuler. Dis-moi en quoi j'ai gâché sa vie espèce de con. J'ai essayé de l'aider, de lui dire de ne pas toucher à toutes ces merdes, mais elle n'a rien voulu entendre. J'ai lâché Londres pour elle, j'ai lâché une vie tranquille pour venir m'enterrer dans un coin paumé avec des connards dans ton genre, pour elle ! Alors arrête de dire que j'ai gâché sa vie, parce que crois-moi ton portable je vais te le faire bouffer. Et pas sûr que ça lui fasse du bien en sortant (a).

Pour ce qui est des bagarres, je suis certainement l'un des plus expérimentés vu que j'ai tout de même poignardé un mec qui a fait chier mon ex. Je l'ai pas tué quand même, mais s'il savait ça, certainement qu'il ne ferait pas le kéké. Seulement j'ai bien envie de me battre avec lui là, et je suis pas du genre à me "vanter" de ce genre de connerie, parce que j'ai un peu perdu ma famille par la même occasion. Comme je le pensais il me rendit mon coup de poing, mais en plein dans le nez. Je fus propulsé légèrement en arrière, mais rien de bien méchant, j'avais limite rien senti (a) j'ai l'habitude moi de recevoir des coups. J'adore me battre, et vu la petite frappe que j'avais reçu, ça ne devait pas être le cas de monsieur gosse de riche. Une petite goutte de sang s'échappa de mon nez et l'essuyais tranquillement de mes doigts, tout en finissant par l'admirer pour me foutre de sa gueule davantage Hum pas mal pour un écureuil en collant. Mais bon je ne peux pas te contredire sur le fait que la drogue et l'alcool n'arrange rien à son malêtre. Mais là mec faut t'en prendre qu'à toi même. Appelle ça comme tu veux. Non je n'avais pas envie de frapper davantage ce petit furet en tutu (a) il allait pas supporter deux coups de plus le pauvre.

La violence ça n'a jamais été mon truc, c'est pas pour autant que je suis un enfant sage, non faut pas me chercher au risque de me trouver et cet enfoiré m'avait mis à bout. Je m'en foutais de savoir que monsieur l'italien crétin soit un sportif ou un bagarreur, je n'ai jamais eu peur de personne et certainement pas de lui. Je me touchais la mâchoire après son coup de poing, je lui ai alors répondu avec un bon coup dans le nez. Il faisait semblant de ne pas avoir mal, mais je suis sûr que dans son plus profond intérieur il pleurait comme un bébé, suffisait de voir le sang sortir de son nez. (a) Je le regardais énervé, il continuait de dire de la merde, se foutant de ma gueule sur mon job apparemment. Je m'en foutais complètement, il pouvait se foutre de ma gueule autant qu'il veut, j'allais certainement pas me laisser faire. Je t'emmerde. J'en avais marre de parler, quoi que je pourrais dire cet enfoiré trouverait toujours un truc bidon à me jeter en pleine gueule, il pense que je suis coupable de l'état d'Olivia ? Et bien bientôt je serais le coupable de son piteux état à lui. Je lui donnais un nouveau coup de poing, cette fois-ci dans le ventre, ça sentait la merde à plein nez, se battre devant le bureau de l'homme le plus influent d'Harvard ne restera pas sans conséquence, mais je m'en foutais.

Ce qui m'impressionnait le plus dans cette histoire, c'est que j'arrivais incroyablement à bien garder mon calme. Sûrement parce qu'il se prenait pour le kéké qu'il n'est pas, et les gosses de riches en général me font bien rire. Bon ok, je rigolais moins après son coup de poing dans mon estomac. Heureusement que j'ai des abdos pour amortir un peu (a). Je m'étais tout de même courbé en deux, mais m'étais redressé presque aussitôt, un peu à cran cette fois-ci. S'il croyait que j'étais son puching ball, il se mettait le doigt dans le nez ! Je me jetais sur lui pour l'attraper sur le col et lui balançait mon genou dans l'estomac à mon tour. Sauf que je vis la porte du doyen juste à côté de nous s'ouvrir. L'adrénaline monta d'un coup, avec quand même la peur de se faire virer d'Havard, et franchement, je ne pouvais carrément pas me le permettre comparé à l'écureuil en tutu qui était blindé. Putain ! Je rattrapais alors de nouveau le col de mon cher "ami" et le redressais pour qu'il soit droit et présentable devant le Doyen (a) et lui dit d'un ton carrément hypocrite C'est pas le moment d'avoir mal au ventre mon pote, t'as rendez-vous avec le doyen t'as oublié ?! Puis je lui rajoutais un peu plus discrètement On finira ça si t'es toujours chaud plus tard ok ?! J'ai des choses plus intéressantes à faire. Ouais comme appeler son ex (a) ou simplement aller en cours.

En temps habituel j'aurais probablement réussi à garder mon calme devant ce crétin, mais depuis mon arrivée à Harvard j'en prenais beaucoup trop dans la gueule pour rester tranquille devant ce petit couillon aux muscles en mousses (a). Après lui avoir collé un bon coup de poing dans l'estomac il se pliait en deux avant de se relever pour faire semblant de n'avoir rien ressenti. Je mettrais ma main à couper qu'il ira pleurer comme une petite fille une fois nos chemins séparés. Je savais très bien que cette histoire n'allait pas s'arrêter là, j'en eus rapidement la confirmation quand il m'attrapa par le col pour me coller contre le mur en me donnant un coup de genou dans l'estomac. Quel connard, je me pliais à mon tour, en même temps même s'il frappe comme une fille, n'importe qui se plierait en deux après un coup dans le ventre. Mais rapidement la porte du Doyen commençait à s'ouvrir, l'espèce de Rambo aux deux neurones commençait alors à me remettre droit, pour ne pas avoir d'ennui avec le grand manitou d'Harvard. Personnellement je m'en foutais, un coup de fil du père et tout est réglé pour mon cas. Alors qu'il était encore devant moi, il me parla sur un ton complètement hypocrite. Je lui répondis doucement pour pas que le Doyen entend ou du moins comprend la situation. Tu t'en es pris à la mauvaise personne. La différence entre toi et moi, c'est que quoi que je fasse, j'aurais toujours quelqu'un pour me sortir de la merde. Mon père en gros, il avait pas mal de fréquentations plutôt haut placés, ça sert à quelque chose d'être de la noblesse. Il m'énerva encore plus en me parlant cette fois-ci un peu plus discrètement. J'espère qu'il trouvera bientôt une université qui voudra bien de lui, car je lui ai donné un bon coup de boule devant le Doyen, merde il a la tête dure ce con. Je me tenais alors le front, en regardant l'espèce de crétin d'un mauvais œil.

Je le sentais carrément mal. Le Doyen venait de nous ouvrir la porte, qui n'était pas bien loin et le pauvre petit gosse de riche était bien trop excité pour en rester là. Je sentais la mauvaise adrénaline monter en moi et je sentais la peur de me faire virer encore plus vivace en moi. Putain ta gueule et laisse moi partir saleté ! Mais voilà qu'il n'avait pas du tout envie de "m'écouter". J'en étais persuadé au fond, et quand il me répondit qu'il avait l'avantage d'avoir des parents influents. Quelle enflure ! Je ne comprenais même pas comment il pouvait en être fière, jamais réussir par soit-même à se sortir de la merde. J'avais essayé de calmer encore plus le jeu, mais rien à faire, il me balança un coup de boule, chose qui me fit le lâcher et reculer violemment en arrière. Il m'avait encore touché le nez ce connard ! Encore heureux qu'il n'avait pas plus d'élan et encore moins de force, parce que sinon j'étais bon pour l'hôpital en ayant le nez cassé. Mais heureusement, il ne fit que saigner encore un peu plus. Il me fusillait du regard pendant que le doyen nous ordonnait de rentrer pour subir sa colère. Voilà que j'étais bon pour me retrouver à la rue ... Profites de ton fric et de tes parents tant que tu le peux encore, parce que ça t'aidera pas toujours ... Je me retenais d'en dire plus, bien que l'envie de lui proférer des menaces me démangeait. Mais ça ne ferait qu'empirer mon cas. J'étais déjà bien assez foutu comme ça.