Jeyna ● I can't believe that's true...

Leyna n'arrivait pas à croire que ça puisse être vrai... Elle avait enfin réussi à prendre une décision par rapport à sa situation amoureuse au bout de plusieurs mois assez difficile à ce niveau. Elle était enfin soulager de pouvoir aller de l'avant, de pouvoir déclarer ses sentiments à Jamie. D'ailleurs c'est pour cette raison qu'elle c'était invitée chez lui se soir au départ, elle voulait lui faire une belle soirée romantique et enfin lui dire ce qu'elle ressentait, qu'elle l'aimait. Toutefois entre temps d'autres choses lui étaient parvenu, des choses un peu moins joyeuses... Elle n'arrivait pas à croire qu'il puisse lui faire un truc pareil, pas Jamie, il était bien trop le petit-ami idéal pour la tromper. La jeune femme voulait en avoir le coeur net alors elle décida tout de même d'aller le rejoindre tel que prévu. La maison des Winthrop n'étant pas très loin de celle des Dunsters, elle ne mit pas beaucoup de temps avant d'arriver devant la chambre de son petit-ami et cogner à sa porte.

 
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Nom d’une carotte pas fraîche ! Mais qu’avais-je donc fait ? Je me relevai tranquillement de mon lit, m’asseyant dessus, me passant une main moite sur le visage. J’avais merdé. Comme un bleu. Comment pouvait-on tromper une fille comme Leyna ? Comment avais-je pu voir osé. Mes souvenirs étaient flous et j’avais un mal de crâne carabiné. Les informations que je m’efforçais d’oublier ne voulaient pas s’en aller et plus les heures passaient et plus je croulais sous le poids de la culpabilité. Je n’avais pas l’habitude de tromper mes petites amies, ni de leur faire du mal. Je ne savais pas non plus mentir et cacher la vérité n’était pas mon fort, je ne savais donc absolument pas comment me sortir de cette impasse. Après avoir pris une douche et m’être habillé, je m’apprêtais à jeter un coup d’œil à mon sac de cours quand des cours retentirent contre la porte d’entrée. Esquissant une mine intriguée, je décidais d’aller ouvrir priant pour que ce soit Aaron ou Wyatt. J’avais vraiment besoin de parler. Néanmoins, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris sur le pas de la porte, ma petite-amie. « Leyna ? Qu’est-ce que tu fais là ? »

Cette soirée devait s'annoncer magique, extraordinaire et en quelques secondes à peine c'était devenu totalement l'inverse. Leyna n'arrivait simplement pas à y croire, qu'est-ce qu'elle avait pu faire de mal dans cette relation ? Bon en dehors du sujet Marshall disons. Elle avait pourtant eu l'impression de faire tous les efforts possibles ce qui était ma foi très étonnant de sa part, seulement si Jamie avait bel et bien couché avec cette conne de Charline c'est qu'elle avait manqué un truc. Ne sautons pas aux conclusions trop rapidement, c'est peut-être qu'une rumeur horrible et blessante sans fondement. Il est peut-être juste sorti avec elle prendre un verre, il en a entièrement le droit. Son accueil n'était pas très rassurant... La belle ne put retenir les mots qui lui brulaient les lèvres. Jamie s'il te-plait... Dit moi que c'est faux, que jamais tu ne m'aurais fait ça... Elle avait à peine prononcé ses mots que les larmes avaient monté. Non Leyna, ne pleure pas, il n'aurait jamais couché avec une autre... Et puis si c'est le cas il ne mérite même une seule larme. Miss Carlson ne bougea pas d'un poil, attendant une réponse à sa question tout en le fixant dans les yeux afin de lire la vérité à l'intérieur.

 
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Je n’en revenais pas de la trouver là. A vrai dire, je pouvais déjà sentir comment la peur était en train de prendre possession de tout mon être. Je n’avais pas arrêté de penser à ce que j’avais fait et à comment j’allais bien pouvoir arranger mes boulettes.  J’avais aussi énormément pensé à elle, Leyna, ma petite-amie que j’allais probablement faire souffrir dans les minutes qui allaient suivre. Je déglutis péniblement. Alors oui, j’étais un Winthrop mais, ce n’était pas pour autant qu’il fallait tromper ses copines. Wyatt était passé par là aussi et ça c’était très mal finit pour lui et son ex-copine. Dans quel pétrin je venais de me fourrer ? « Jamie s'il te-plait... Dit moi que c'est faux, que jamais tu ne m'aurais fait ça... » Mon cœur s’arrêta de battre instantanément. Comment pouvait-elle le savoir ? Ou peut-être ne parlait-elle pas de ce que j’avais fait. Ma bouche s’ouvrit d’elle-même mais aucun son n’en sorti. J’étais trop abasourdi, me sentant parfaitement débile et elle était là, si belle et désirable que j’en devenais malade. J’avais finalement tout gâché. « Euh… De quoi parles-tu ? » Ma voix sonnait blanche, presque fausse. La confrontation était arrivée même si moi je n’étais pas prêt. Faire l’idiot n’allait pas m’aider. Je me reculais, lui faisant avec la main, signe d’entrer. « Entres, s’il-te-plaît. » J’avais peur mais une conversation s’imposait et ce n’était pas en public que j’allais laver mon linge sale.

Leyna tentait de se préparer au pire en se faisant tous les scénarios possibles dans sa tête. La dernière chose qu'elle souhaitait, c'était de souffrir, elle ne voulait surtout pas laisser qui que se soit l'atteindre et lui faire du mal. Ou du moins si sa arrivait, il ne fallait pas qu'elle le laisse transparaître autrement elle devenait une proie facile et faible... Qu'est-ce qui lui avait pris ? Elle aurait du s'écouter dès de le départ, ne jamais laisser un garçon toucher son coeur, maintenant c'est elle qui aurait le plus de mal. Jamie l'invita à entrer à l'intérieur ce qui était probablement une excellente idée. Harvard n'avait pas besoin d'être au courant de cette histoire tout de suite, ils en auraient amplement le temps. Une fois à l'intérieur, elle se retourna de nouveau face à lui, précisant de quoi elle voulait parler. C'était bon signe s'il ignorait où elle voulait en venir non ? Ou pas qui sait. Toi...et Charlie... ? Dit moi la vérité je t'en pris. Le dire à haute voix rendait tellement les choses plus réelles... Pourtant ça continuait de sonner tellement faux, elle était sans doute trop niaise puisque tout concordait dans ce sens là. Elle s'assit sur le bord du lit du Winthrop, attendant une réponse claire de sa part. Les secondes étaient tellement longue d'un coup...

Spoiler:

 
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Je ne pouvais qu’observer impuissant, ma petite-amie entrer dans ma chambre. Elle ne semblait pas en colère, seulement soucieuse. J’avais fait une énorme connerie et pour le coup, je ne voyais aucune échappatoire. Il était en plus, peu probable qu’en apprenant la vérité, Leyna décide de me pardonner. Je baissais la tête en soupirant alors que je fermais la porte derrière elle. Il était l’heure. L’heure de la sentence et du jugement de vérité. J’allais littéralement briser et mon cœur et le sien. Je me retournai alors, lui faisant face. « Toi...et Charlie... ? Dit moi la vérité je t'en pris. » Ses paroles me transpercèrent alors tout entier. Tout, mais pas ça. Comment pouvait-elle être au courant. Il fallait à tout prix que je l’apprenne. Je mis du temps avant de répondre, la fixant alors qu’elle allait s’assoir sur le bord de mon lit. C’était peut-être la dernière fois que nous avions une conversation ensemble. Je me rappelais nos moments au bord de la plage et au restaurant. Je l’avais délibérément trompé. Je me rapprochais d’elle doucement me pinçant l’arête du nez avec l’aide de non index et de mon pouce. Je fermais les yeux. La regarder était presque insupportable. « Leyna, je… » Ma voix se brisa, mentir n’allait servir à rien. « Que sais-tu exactement ? » Je ne démentais même pas mes propos, je voulais juste savoir ce qu’elle connaissait à propos de ce linge sale.  

À voir la tête que lui offrait son petit-ami, Leyna dut rapidement se faire à l'idée que ce qu'elle avait su était vraie, ou du moins en partie. En réalité elle n'était même pas complètement certaine de savoir ce qui c'était passé entre lui et Charlie, tout ce qu'elle savait c'est qu'il y avait quelque chose et qu'elle tendait à savoir quoi. Seulement le beau Jamie n'aidait pas sa cause en lui demandant à elle de lui dire ce qu'elle savait. Bon dieu mais qu'est-ce qu'il cachait qu'il n'était même pas capable d'avouer ? Au moins si tu fais une connerie, assume la, comme ça par la suite c'est plus facile de vivre avec. Sans même que ce ne soit réellement volontaire de sa part, la brune leva un peu le ton de sa voix, choquée. Ce que je sais ? Tu veux savoir ce que je sais pour me cacher le reste c'est sa ? C'est à toi de parler, assume ce que t'as fais Jamie, sinon comment tu veux que je te fasse confiance après ça ? Lui pardonner ? Peut-être qui sait, tout dépendait de ce qu'il avait fait et surtout s'il avait le cran de lui dire. Il avait les cartes en main, rien n'était dessiner d'avance, tout dépendait de ce qu'il allait avouer.

 
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Je sus néanmoins un peu trop tard, que les mots qui venaient de sortir de ma bouche n’allaient absolument pas m’aider en quoique ce soit. Au contraire, ils n’allaient plutôt que m’enfoncer encore et encore. J’hochais la tête de droite à gauche alors que Leyna me répondait, le ton de sa voix était dur, presque cassant. J’en eus presque envie de me boucher les oreilles alors que je savais que je devais lui faire face. Ainsi, j’ouvris les yeux. « Ce que je sais ? Tu veux savoir ce que je sais pour me cacher le reste c'est sa ? C'est à toi de parler, assume ce que t'as fais Jamie, sinon comment tu veux que je te fasse confiance après ça ? » Non, Leyna non… Je me sentais réellement coupable. Comment ne pas l’être après tout ? Elle avait raison, et j’avais tort tout en étant le dernier des crétins. Je devais commençais par le début mais comment faire ? Que lui dire ? Les mots refusaient entièrement de sortir de ma bouche, ils restaient comme coincés en travers de gorge. Je me haïssais tout simplement. Je me mis à faire les cents pas. Je posais mon regard partout où sa chevelure brune n’était pas. « Écoutes, je ne sais pas où commencer. » Je marquais une pause, me stoppant mais lui tournant le dos. « Je ne vais pas te mentir et je te dirais tout ce que tu voudras savoir. Rien que la vérité. » Je ne savais pas mentir après tout. « Déjà, ce que tu dois savoir est que je suis un pauvre imbécile et que de te faire souffrir était bien la dernière chose que je souhaitais faire au monde. » Je me tournais enfin vers elle, retenant mes sanglots, tentant de me comporter comme un homme qui assumait ses actes. Je posais une main sur ma bouche, réfléchissant à toute vitesse. « Seigneur, je suis vraiment désolé, Leyna. » Je me rappelais encore de ses mon amour, de sa façon de me regarder et de me parler ; je venais de perdre tout ça. Je songeais que je préférais qu’elle me pose des questions, tel un interrogatoire pour que je ne puisse omettre aucun détails qu’elle ne souhaite savoir.

Leyna se retenait pour ne pas se fâcher, parce qu'ici la colère n'avait pas lieu d'être. Au fond elle n'avait que ce qu'elle méritait, elle avait été loin d'avoir fait mieux avec Marshall au début de leur relation. Bon certes à cette époque leur couple n'était pas officiel mais tout de même. C'était probablement un signe du destin, lui faire mal au moment où elle s'apprêtait à se lancer les pieds dans le vide. La brune était un peu nostalgique de l'été finalement... Elle prenait sur elle pour retenir ses larmes, son coeur avait tellement envie de simplement embrasser le Winthrop, tout oublier. Mais elle ne pouvait pas faire sa, en tout cas pas sans savoir la vérité. Si ça peut te rassurer, il faut bien plus que toi pour faire souffrir une Carlson. Mensonge, pur et dur. Sans même savoir ce qu'il avait réellement fait, elle sentait que c'était la fin de l'idylle et cette idée la dévastait au plus haut point dans son fort intérieur. Seulement s'il y avait quelque chose qui était encore plus fort que tout chez elle c'était son égo, elle ne voulait pas lui laisser la "chance" de l'avoir blesser. Elle prit une grande respiration et lui posa la question fatidique. T'as couché avec elle ? Autant elle le voulait honnête, autant elle espérait qu'il lui dise que non... Un simple baiser serait tellement plus facile à accepter.

 
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J’avais juste le sentiment de m’embrouiller encore et encore dans mes explications. Rien n’était cohérent. Évidemment que je n’avais jamais souhaité la faire souffrir mais rien n’excusait mon comportement. J’avais honte de moi et était rongé par la culpabilité. Je ne pouvais que l’observer, impuissant. « Si ça peut te rassurer, il faut bien plus que toi pour faire souffrir une Carlson. » Ses paroles me transpercèrent à nouveau comme une lame encore plus puissante que la première. Si elle sous-entendait qu’il en fallait bien plus pour la faire souffrir, ça voulait dire que dans le fond elle tenait bien peu à moi. Ou alors, elle tentait de se braquer histoire de ne pas étaler ses sentiments au grand jour. Je ne pouvais que la comprendre, je devais d’assumer mes actes et les moindres de ses reproches. Je les méritais amplement. J’hochais la tête assez vexé, et me dirigeai en croisant les bras vers la grande porte-fenêtre de ma chambre. Je perdis mon regard dans le paysage alors que je savais que je n’avais aucun droit de ressentir de la susceptibilité. J’étais en tort depuis le début rien de plus. « T'as couché avec elle ? » Sa question me fit presque sursauter. Ainsi elle le savait. Elle savait tout depuis le début. Je fus tenter de mentir, d’avouer moins que la vérité mais elle ne méritait pas mes mensonges. Je me retournai et me positionnais face à elle, et soupirais : « Oui… » Je dus lutter contre vents et marées pour ne pas laisser glisser mes larmes contre mes joues. « J’étais bourré. Ça a dérapé. Je ne sais pas vraiment comment te l’expliquer. » Après tout il n’y avait pas grand-chose à dire. « Je suis tellement désolé Leyna, tu mérites tellement mieux… » J’avançais une main vers la sienne, après m’être agenouillé face à elle. « Je n’ai pas d’excuses, insultes-moi ou frappes-moi, je le mérite amplement. » Quand je l’eus posée sur sa main, je priais silencieusement pour pas qu’elle ne la rejette.