C'est toi, là, presque à poil? [ Maxilia ]

Jamais une femme ne m'avait perturbé à ce point. Habituellement si une femme m'humiliait en public comme elle l'avait en me giflant, je partais tout simplement sans donner de nouvelle, envoyant quelqu'un de mon entourage lui briser le coeur parfois, si c'était vraiment très humiliant. Mais avec elle, je n'avais trouvé que de revenir vers elle, une photo d'elle à moitié nue. Je grognais en la sentant comme ça contre mon corps, et je lui demandais en serrant les dents de ne plus se vautrer sur moi. Mais elle n'avait pas l'air d'accord, puisqu'elle glissa une main dans mon dos, me faisait me cambrer violemment un quart de seconde. Ces mains étaient des brûlures pour moi, et je devais faire un effort pour ne pas me jeter sur elle. « Nan, j'veux pas. » J'avais bien compris qu'elle voulait, vu comme elle s'allongeait sur moi. Je déglutis doucement en la voyant s'approcher, glissant une main timide dans son dos, savourant cette sensation. « Alors, tu viens récupérer ta récompense? » Je n'avais encore rien fait, et normalement je n'avais pas de récompense elle l'avait dit elle-même. Mais son sourire brisa mes dernières barrières, et je grognais doucement, caressant innocemment son dos d'une main. " Une récompense, ça s'offre, je ne dois pas venir la chercher. " Ce serait elle qui choisirait si elle voulait jouer, cette fois. J'avais peut-être été trop loin les autres fois, je ne voulais pas prendre le risque de nouveau la perdre.

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Je m'en fichais pas mal de jouer avec le feu à cet instant. De toute façon, j'avais une nouvelle réputation, et même si elle ne me plaisait vraiment pas, autant la jouer jusqu'au bout pour aujourd'hui. Une dernière fois avant que j'écrase ce petit connard dans la paume de mes mains. Parce que je comptais vraiment me venger, ce n'était pas des paroles en l'air. Et maintenant que Max m'avait dit qu'il le ferait, j'étais amplement satisfaite. En sentant sa main venir caresser mon dos, je réprimais un frisson. Non, je voulais juste le pousser à bout, je n'allais pas céder la première. « Une récompense, ça s'offre, je ne dois pas venir la chercher. » Je pouffais alors légèrement avant de me redresser un peu plus. Et là, je rapprochais mon visage du sien, mes lèvres des siennes, et je lui soufflais: « Tu ne vois pas que je suis en train de te l'offrir? Mais si tu ne la veux vraiment pas, tant pis pour toi. » Mon regard se fit encore plus provocateur tandis que je m'éloignais tout doucement.

La sentir contre moi me faisait me sentir bien. Bien, complet, comme si c'est l'autre morceau de moi dont j'avais besoin pour vivre, mais j'avais terriblement peur aussi de ressentir ça. Après tout, nous étions totalement opposés.. même dans les maisons que nous avions choisis on était pas d'accord. J'avais peur qu'elle ne me câline comme ça que dans le but de se venger de Walter, mais je ne voulais pas y penser pour le moment : son visage si proche du miens occupait toutes mes pensées. Je passais une main dans son dos, taquin à mon tour en disant qu'une récompense, ça s'offrait. Elle rit, et mon coeur s'emballa en la voyant pouffer comme ça, en approchant ses lèvres des miennes. J'avoue que j'y ai cru, que je pensais que j'vais gagné mais.. « Tu ne vois pas que je suis en train de te l'offrir? Mais si tu ne la veux vraiment pas, tant pis pour toi. » Je mordais ma lèvre violemment, pour résister à l'envie que j'avais de me jeter sur elle. C'était inhumain ce qu'elle m’infligeait.. elle voyait pourtant très bien à quel point je réagissais à son corps, elle jouait tout simplement. Elle la voyant s'éloigner, je poussais un grognement, mécontent, et la main qui était dans son dos remonta le long de sa colonne pour venir sur sa nuque, et l'attirer vers moi. A quelques millimètres de la peau de sa joue, je lui soufflais : " Tu n'a pas intérêt à me gifler parce que je prends ma récompense alors. " Puis je déposais un baiser sur sa joue. Avant d'en déposer un deuxième, encore plus près de la commissure de ses lèvres. Puis, hésitant, au coin de sa bouche, m'y attardant légèrement. Je me torturais, mais j'espérais qu'elle céderait malgré tout avant moi.

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Avec le temps, j'étais devenue bien plus joueuse, surtout grâce à Konrad. Avant, je n'aurais jamais osé, ne serait-ce que m'installer dans ses bras. Et là, j'essayais carrément de le pousser à bout, pour gagner le petit jeu qui venait de s'installer entre nous. Un jeu trop dangereux pour mon pauvre petit coeur, et pour sa conscience aussi. Je voyais bien qu'il se retenait, mais je ne voulais pas. Je voulais terriblement qu'il cède, même si une petite voix me disait que j'étais en train de faire une connerie monumentale. Tant pis pour moi, je voulais juste gagner. Je venais d'ailleurs de me découvrir un esprit de compétition que je n'avais encore jamais remarqué chez moi. Ça, c'était à cause, ou grâce à lui. Doucement donc, je m'éloignais, mais son grognement me fit sourire. Sa main remonta rapidement et se plaça dans ma nuque pour m'attirer vers lui, dangereusement. « Tu n'a pas intérêt à me gifler parce que je prends ma récompense alors. » Lentement, je fermais mes yeux, tandis que je sentais ses lèvres sur ma joue, puis un peu plus proche, toujours plus proche. Voyant que ça n'arrivait toujours pas, je rouvris les yeux. Et dans un murmure, je lui soufflais: « Je croyais que tu voulais un autre genre de récompense? Je te promets que, cette fois-ci, je ne te frapperais pas. » Je refermais à nouveau mes yeux et arrêtait mes lèvres à quelques millimètres des siennes. Je pouvais sentir son souffle sur ma peau, et je me faisais violence pour ne pas combler cet infime distance qui séparaient nos bouches.

Si au début la nouvelle Elysia m'avait parut juste une vraie tête brûlée, à présent je savais l'apprécier. Avec son caractère, ses crise, et surtout le fait qu'elle ne soit plus la petite timide que j'avais connu. Je ne pouvais pas nier que ça me plaisait terriblement, ce petit jeu entre nous, même si j'étais sûr d'y laisser ma peau et mon honneur. Y'a des choses qu'on arrive pas à contrôler.. Je me laissais tenter en embrassant sa joue, m'approchant de plus en plus dangereusement d'une partie à laquelle je m’interdisait de penser depuis quelques semaines. Je me stoppais donc, resserrant légèrement ma main sur qui était proche de sa nuque sur ses cheveux doux, les yeux ouverts, l'admirant. « Je croyais que tu voulais un autre genre de récompense? Je te promets que, cette fois-ci, je ne te frapperais pas. » Un sourire étira mes lèvres en la voyant fermer de nouveau les yeux, ses lèvres offertes aux miennes tant elles étaient proches. Je grognant doucement, et j'envoyais valser mes convictions, mes bons résolutions, ma maison, pour me redresser légèrement et sceller nos bouches. Je fermais les yeux à mon tour, en feu, profitant de ce contact tiède et parfait donc j'avais tant rêvé. Ma deuxième main vint se nicher en bas de son dos, et je savourais ma récompense, pleinement. Avant que le rêve ne se stoppe, qu'elle reparte ailleurs, avec Konrad même si ça se trouve.

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Tant pis pour la petite voix, tant pis pour ma dignité, je laissais tout de côté tandis que je m'offrais à lui, ou plutôt, j'offrais mes lèvres à lui -même si la première idée m'avait paru intéressante. J'en avais eu envie depuis trop longtemps, même si je n'avais fait que le rejeter la plupart du temps. Quand enfin, ses lèvres se posèrent sur les miennes, je sentis comme des papillons dans mon ventre, une explosion, un véritable feu d'artifice. Je me collais alors un peu plus à lui tandis qu'une main remontait pour venir caresser son torse, sa nuque, ses cheveux. Doucement, presque timidement d'abord, avant de laisser parler la passion, le désir refoulé trop longtemps. Je n'avais pas envie de m'arrêter, mais manquant de souffle, je retirais ma bouche de la sienne pour reprendre ma respiration. Je rouvrais alors les yeux, pour le regarder. Et cette fois-ci, je fis le premier pas en reprenant mon activité, désormais préférée. Je me fichais de ce que mon cerveau pouvait me dire, je ne laissais parler que mon coeur, rien de plus, rien de moins. Je voulais que le temps s'arrête, que l'éternité prenne cette image en modèle. Et que le futur soit fait de telles promesses silencieuses.

Dans les films à l'eau de rose - que ne supporte pas - le moment du baiser est un moment magique, divin. C'est là le point culminant de l'ascenseur émotionnel, et j'ai toujours trouvé que les acteurs en faisaient trop, que c'était surjoué, que les effets spéciaux étaient ridicules. Mais en fait, en embrassant Elysia je me dis que ce n'était si faux que ça.. C'est comme si j'avais enfin trouvé une source de bonheur, et j'étais avide de ses lèvres : je ne voulais plus la lâcher, de peur qu'après ça, je me retrouve de nouveau seul. Sans elle. Mais inévitablement, nous avions fini par manquer d'air, et nous étions obligés de nous séparer. Elle avait laissé sa main sur mon torse, main qu'elle avait remonté dans la passion, et qui m'avait fait frémir tellement j'avais attendu ce moment, tellement j'étais bien là. Lorsque j'ouvris les yeux, et que je la vis me fixer, j'eus peur qu'elle disse que ça y est, j'avais eu ma récompense. Je n'aurais pas supporté je pense, et je serais parti en claquant la porte, mais pour mon plus grand bonheur, elle se pencha de nouveau vers moi, m'embrassant de plus belle. Je souris à travers le baiser en échangeant nos positions, pour qu'elle se retrouve à ma place, collée dos au matelas. J'avais pas l'habitude d'avoir cette place.. Je continuais à l'embrasser, une main toujours dans son dos tandis que l'autre avait trouvé sa place, sur sa hanche. Je ne voulais plus jamais la lâcher, tant pis si elle avait un sale caractère, tant pis si elle adorait un mather que je haïssais. Je glissais mes lèvres sur sa mâchoire doucement, la frôlant. " Ely... " Je ne savais tout simplement pas quoi dire. J'aurais aimé, vraiment, mais je n'avais jamais été dans une telle situation. Là on je ne jouais pas la comédie.

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Je ne p-voulais plus bouger. Si seulement quelqu'un pouvait arrêter le temps. Si seulement quelqu'un pouvait exhausser cette prière, c'était vraiment tout ce que je demandais. Je ne voulais même pas rouvrir mes yeux de peur de voir que tout ceci n'est qu'un simple rêve, une imagination qui sortait de mon cerveau grillé par toutes ces images de Maximilian. Il était présent dans mon esprit jours et nuits, tellement que ça me faisait peur. Terriblement. Je me rendais compte que ce que je ressentais pour lui surpassait tous les sentiments que j'aurais pu ressentir à l'égard d'un autre, même pour Peter qui fut, jadis, mon premier amour. Bon, je ne dis pas que je ne l'aimes plus, je sais que je ressens encore énormément d'affections pour lui, mais ce n'est définitivement pas la même chose que ce que j'éprouvais en ce moment, dans les bras de cet homme. Je ne m'étais même pas rendue compte qu'on avait changé de place, que cette fois-ci, il me dominait; que cette fois-ci, mon dos se retrouvé dans les draps. Doucement, il détacha ses lèvres des miennes pour les glisser sur ma mâchoire. « Ely... » Un doux murmure me parvint aux oreilles. Je rouvrais les yeux et plaça un doigt sur sa bouche pour le faire taire. « Chuut, ne dis rien... » Je ne voulais vraiment pas gâcher ce moment. Je l'attirais une nouvelle fois vers moi, d'une main dans sa nuque pour l'embrasser, tandis que l'autre caressait son dos. Je ne me lasserais jamais du goût de sa bouche, de son souffle sur ma peau. Il était vraiment le seul. Et je n'avais pas su le voir. Ou plutôt, je n'avais pas arrêter de me mentir. Mais je savais qu'après aujourd'hui, tout redeviendra comme avant. Alors je voulais en profiter, un peu plus.

Depuis des mois je pense que je n'attendais que ce moment, sans même me l'avouer. La sentir sur moi, m'embrassant, collée à moi, et pouvoir l'enlacer autant que je le voulais, ça c'était merveilleux. Je sentais qu'elle avait autant besoin de mes lèvres que moi les siennes pour le moment, et c'est avec plaisir que je l'embrassais à en perdre le souffle. j'avais échangé nos position, sans vraiment comprendre comment j'avais réussis sans quitter ses lèvres douces et charnues. Ces lèvres merveilleuses que je ne voulais plus jamais quitter. En reprenant mon souffle tout en embrassant doucement la ligne de son menton, je murmurais son prénom, ne sachant pas quoi lui dire d'autre. Du moins, pas comment le formuler. Et je ne voulais surtout pas faire de gaffe maintenant. Tout sauf ça, tout sauf la mettre en colère. « Chuut, ne dis rien... » Je fis un petit sourire, répondant sans hésitation à la pression sur ma nuque pour revenir l'embrasser avec passion. Sensuellement, pas pas vulgairement, j'étais doux malgré tout, comme si j'avais entre les mains un trésor que j'avais peur de perdre. En me perdant dans son gout et son odeur, j'oubliais mes question, qui pourtant trottaient dans ma tête. Et si dès demain elle m'ignorait de nouveau, est-ce que je le supporterais, Et si jamais je me rendais compte que je ne la désirait pas vraiment? Et si demain tout s'écroulait, après ce cocon de bonheur?.. Je chassais tout ça, caressant doucement sa joue, jouant maintenant avec sa lèvre inférieure à l'aide de ma langue, taquin.

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Je ne devrais pas, je savais qu'après ce soir, tout changera, à nouveau. Nous ne pouvions pas être ensemble, c'est ce que j'essayais de me persuader, encore et encore. Pourtant, là, je n'ai pas pu m'en empêcher. Tant pis, je me fichais de cette petite voix qui me suppliait de le dégager de sur moi. Je la taisais même. Je ne voulais que sentir ses lèvres sur les miennes, rien de plus. Je venais caresser son cou, sa nuque, ses cheveux, sa joue, tandis que mon coeur battait à la chamade, un peu trop vite dans ma poitrine. J'étais certaine qu'il pouvait l'entendre, et le ressentir même. Mais je n'en avais que faire. Je me fichais de tout en fait, juste de lui. Un sourire amusé illumina mon visage quand il se mit à jouer avec mes lèvres. Sauf que je décidais de ne pas me laisser faire. Enroulant mes jambes et mes bras autour de lui, je me balançais de toute mes forces pour finalement me retrouver sur lui, le dominant. Je souris alors, victorieuse, tandis que je m'asseyais sur son ventre. « Ça, c'est pour jouer avec moi. » Et je me rapprochais de lui, venant frôler mes lèvres contre les siennes, sans les poser dessus. Et à chaque fois qu'il essayait, je me reculais avec un sourire joueur.

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