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brionix
J'revenais de l'enterrement de mes parents. Est-ce que j'pouvais dire qu'il s'était bien passé ? Est-ce qu'on peut dire qu'un tel événement s'est bien passé, hein, alors qu'il est synonyme de malheur et d'horreur ? Nan, j'pense pas. J'avais vu ces six putains de cercueils s'enfoncer sous terre, avec les corps de ma famille à l'intérieur. Non, j'allais pas bien. Mon coeur était mort dans ma poitrine et ne servait qu'à m'faire continuer d'vivre contre mon gré. Mais qu'est-ce qu'une vie sans les personnes qui partagent le même sang que vous ? J'en sais rien. Une semaine qu'ils étaient morts. Sept jours que j'me rendais compte de tout ce que j'avais pas fait, tout ce que j'avais pas pu leur dire à chacun d'entre eux. C'tait trop tard désormais. On peut pas revenir en arrière, on ne peut voir que l'avenir. Et le mien se résume à Avery, mon ptit frère. J'dois être forte pour lui, ne pas céder à la pression être son pilier pour qu'il puisse se soutenir soutenu et non pas enfoncé si je me mets à craquer. On venait de revenir de Chicago, il était tard, et j'devais passer rapidement à la MH, en accompagnant Keyla et Alexander pour revenir chez eux. Désormais j'habitais pu chez eux mais passer, rien que dix minutes, ça me ferait le plus grand bien, j'en suis certaine. Et je ne m'étais pas trompée. J'avais un peu parlé avec des mathers, sans plus, juste le minimum syndical. Ils m'avaient apaisé un peu, mais cet apaisement était vite parti quand je m'étais un peu éloignée d'eux. J'étais dégoûtée de la vie, vous pouvez pas savoir à quel point. Mon monde s'était effondré et j'voudrais égoïstement que le temps s'arrête de marcher, juste pour moi, pour Avery. Mais non, le peuple continue d'vivre sa vie. Normal. Alors que j'allais sortir d'la Mather House, j'vis Hendrix au loin et toutes mes sentiments se transformèrent en une espèce de minie bombe nucléaire. En temps normal, j'serai pas comme ça en sa présence mais là.. fallait que j'péte mon câble sur quelqu'un. Mauvais endroit, mauvais moment. HENDRIX ! Sept jours que j'avais tout intériorisé, ma colère contre le monde, ma douleur, ma tristesse. Sept jours, c'est long.
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