The pain has no limits ✖ Wyatt

feat Avery & Wyatt ✖ Je ne voyais plus la lumière. La seul chose que j'apercevais était ma mère et mon père en train de s'embrasser. J'avais vu la vidéo de leur mariage des dizaines de fois quand j'étais gosse. Petit, je croyais que l'amour était une chose simple, que je serais le prince charmant d'une fille et que je marierais avant d'avoir tout pleins d'enfants. Maman disait souvent que papa était son seul prince charmant. A la vie à la mort. Rien ne les séparerait. Elle avait raison, ils sont morts en même temps. Ils seront ensemble pour toujours. Dans le paradis, dans l'enfer ou même dans le néant. Je ne sais pas ce qu'il y a après la mort, mais j'étais persuadé qu'ils étaient ensemble. C'est ça l'amour, le vrai. J'ouvris les yeux, regarda autour de moi. J'étais dans un bar. J'avais une bouteille dans la main, à moitié vide. Je me massa le front avant de boire une autre gorgée. Hey, petit, tu devrais calmer sur la boisson. C'est qui, qui venait de m'adresser la parole ? C'est qui, qui osais me dire ce que je devais faire ? T'es pas mon père, je fais c'que je veux, ok ? Mon père était mort maintenant. Gamin, donne moi la bouteille. Je regarda le serveur barbu avec un regard noir. Il allait me laisser lui ? Qu'est-ce que t'as pas compris dans "t'es pas mon père" ? Le gars soupira avant de faire le tour du comptoir pour prendre la bouteille. Mais il est borné celui-là. Il prit la bouteille dans la main avant que je le frappe en plein visage. Il me répondit par un autre poing avant de me plaquer contre le mur. Je n'arrivais plus à bouger, laissant tomber la bouteille par terre. Lache moi ! Je le poussa violemment avant de marcher en direction de la sortir.

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Revenir à Harvard voulait dire : reprendre les bonnes vieilles habitudes. Y en avait une que j’appréciais particulièrement. Celle où j’allais boire un verre au Lord Hobo pour me détendre. Ce soir j’en avais bien besoin. Les cours n’allaient pas tarder à reprendre et je voulais profiter au maximum des dernières heures qu’il me restait. J’arrivais donc aux environs de vingt-heures. A cette heure-ci, il y avait peu de monde surtout pendant les grandes vacances. Les gens allaient affluaient vers vingt-et-une heure trente. La première chose que je faisais, c’était de passer au bar me prendre un verre. Moi qui pensait passer une soirée tranquille et bien je m’étais mis le doigt dans l’œil. Au loin, je pouvais apercevoir deux personnes en train de se battre. Un gros barbu et un jeune. Lache moi ! Je connaissais cette voix ! Au moment où les deux types pivotaient, j’apercevais le visage du jeune homme. Ce que je découvris me laissait perplexe : Avery. C’était rare de le voir se battre. C’était un gars bien qui ne cherchait pas les embrouilles. Je ne voulais pas des ennuis avec le bar, mais d’un autre côté, je n’allais pas laisser un de mes frères comme ça. Sans réfléchir, je fonçais dans le tas et tentait de les séparer. « Arretez ! » J’esquivais un coup de poing en provenance du barman. Rien à faire, il ne voulait pas comprendre. Je n’avais pas envie de me battre au risque de perdre mon droit d’entrée et surtout de crée des histoires à Avery. « Lâchez-le ! Vous voyez bien qu’il n’est pas dans un état normal ! » Mon ami était dans un drôle d’état. Il puait l’alcool à trois mètre.

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feat Avery & Wyatt ✖ J'étais près à me jeter sur le barman pour qu'il comprenne que j'en avais rien à faire de son avis. C'était pas à lui de me dire d’arrêter l'alcool. C'était à personne d'ailleurs. Quelqu'un arriva ensuite pour nous séparer. Encore quelqu'un qui se prenait pour un preux chevalier des temps modernes. C'était Wyatt. Lâchez-le ! Vous voyez bien qu’il n’est pas dans un état normal ! Bien sûr que j'étais dans mon état normal, j'avais juste un peu bu. Le barman avait réussi à me faire saigner de la bouche. L'enfoiré. Je balaya le sang de mon visage d'un revers de la main. Je me tourna vers le barbu qui n'avait pas l'air très amoché. Faut dire que ma force était réduite avec le liquide dans mon corps. Je passa à côté d'eux le regard noir. Il était hors de question que je leur donne un seul dollars. Je sorti du bar sous les regards des quelques personnes présentes. Mon regard se posa ensuite sur le Winthrop. J'aurais pu me débrouiller tout seul.

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J’avais l’impression de me retrouver dans une série B, sauf que là, c’était la réalité. Après avoir lancé un regard noir au serveur, Avery quittait le bar. Bien décidé à comprendre ce qui lui était passé à l’esprit, je le suivais. « J'aurais pu me débrouiller tout seul. » C’est l’hôpital qui se fou de la charité ?! « Oué bien sûr, t’aurais surtout finit dans une cellule ! » Je rêvais ou monsieur se prenait pour Bruce Lee ?! « Mais à part ça, ‘’merci Wyatt de m’avoir aidé ‘’ » Je l’imitais pour le faire réagir. « Mais de rien Avery, tu sais que tu peux toujours compter sur moi. » Je me demandais ce qui n’allait pas chez lui. Je ne l’avais jamais vu agir comme ça et apparemment la bagarre n’était partie de rien. Ça me saoulais de le voir se donner en spectacle. Tout le monde savait qu’il ne fallait pas chercher des noises au barman. Surtout que ce n’était pas un type mauvais dans le fond. « Je peux savoir ce qui s’est passé ? A moins, que tu ne sois devenu fou. » Pas de réponse. « Remarque c’est peut-être déjà le cas ! »

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feat Avery & Wyatt ✖ Génial, je venais de perdre mon billet d'entrée dans ce bar. De toute façon, je ne comptais pas revenir. Le barman est un enfoiré. Je toucha ma joue encore douloureuse à cause du coup. Oué bien sûr, t’aurais surtout finit dans une cellule ! P'tete pas non plus. Mais à part ça, ‘’merci Wyatt de m’avoir aidé ‘’ Mais de rien Avery, tu sais que tu peux toujours compter sur moi. Je soupirais exaspéré. J'aurais préféré être seul maintenant. Merci. Je ne le regardais pas, trop honteux de la situation. Je peux savoir ce qui s’est passé ? A moins, que tu ne sois devenu fou. Remarque c’est peut-être déjà le cas ! Je me tourna vers lui. Il voulait que j’arrête de boire. Il n'a pas à me dicter mes choix. Je ne voulais pas lui dire que j'étais orphelin, pourtant c'était mon ami et je pouvais lui faire confiance. De toute façon, il le saura un jour. J’entrouvris ma bouche, mais aucun sons n'en sortaient. J'arrivais pas à lui annoncer la fuite de gaz à Chicago. Il y a eu un accident dans la maison de mes parents ... C'est tout ce que j'avais pu lui dire.

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« Il voulait que j’arrête de boire. Il n'a pas à me dicter mes choix. Si le barman, lui avait demandé d’arrêter de boire cela voulait dire qu’il allait trop loin. Généralement, les barmans ne disaient rien, mais depuis une descente de police, la politique du bar était un peu plus rudimentaire. « Et il a bien fait si tu veux mon avis. Les mains dans les poches, j’avais la sensation que quelque chose n’allait pas chez Avery. Etait-ce une sorte de sixième sens ? « Il y a eu un accident dans la maison de mes parents ... »Ce qu’il me disait validait mes doutes. Sauf, que je ne pensais pas que ce soit aussi sérieux. Un accident ? Est-ce que sa famille allait bien ? Vu l’expression de son visage, j’espérais qu’ils ne soient que blesser superficiellement et rien d’autre. Que ce soit juste l’inquiétude qui ressorte. «Est-ce qu’ils vont bien ? Je veux dire… ils n’ont rien de grave ? » A cet instant, je craignais le pire.

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feat Avery & Wyatt ✖ Et il a bien fait si tu veux mon avis. Ben oui, c'est le barman qui a raison et moi qui est tort. Monde de merde. Je regarda Wyatt, avec pour seule réponse un regard noir. Je détestais ce genre de remarque. Puis j'ai craqué, parlant de l'accident. Rien que le souvenir de l'annonce de la nouvelle me fit frissonner. Je regarda le sol évitant d'affronter le regard de Wyatt. Est-ce qu’ils vont bien ? Je veux dire… ils n’ont rien de grave ? Je ferma les yeux pendant quelques secondes avant de passer une main dans mes cheveux. Je releva la tête vers mon ami, les yeux humides, la tournant négativement. Ils n'étaient pas blessés, mais pire que ça. Ils .. Je m'arreta, ne voulant pas dire les mots fatidiques. Ils sont partis, Wyatt.

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« Ils sont partis, Wyatt. » Ses mots furent accompagnés d’un terrible silence. Il vivait la peur qui hantait mes entrailles. Comment une simple fuite de gaz pouvait balayer plusieurs vies en même temps. Je ne savais pas quoi lui dire. D’ailleurs que vouliez-vous répondre à ça. Son chagrin devait être horrible. Je me rapprochais de lui. Il avait été là lorsque je m’étais retrouvé mal lors du summer camp. C’était à mon tour de l’aider à surmonter cette épreuve. « Je suis vraiment désolé Avery. Je sais que mes paroles n’auront aucun impact sur toi, car c’est une terrible épreuve. Tout ce que je peux te dire, c’est que je ne te laisserais pas tomber. » Ce n’était pas de la pitié. Non, juste de l’amitié. En tant que mec, nous n’étions pas habitué à se prendre dans les bras comme les filles, mais des mots pouvaient faire comprendre notre soutient. « Je suis là. »

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feat Avery & Wyatt ✖ Le silence. Y a rien de pire que ça, sérieux. Il pouvait pas dire qu'il était désolé et que je me casse d'ici ? Nan, il faisait durer le suspence. Alors qu'est-ce qu'il allait dire. Je suis désolé, Avery ? Toutes mes condoléances, mec ? Je suis là pour toi ? Je suis vraiment désolé Avery. Je sais que mes paroles n’auront aucun impact sur toi, car c’est une terrible épreuve. Tout ce que je peux te dire, c’est que je ne te laisserais pas tomber. C'est ce qu'on verra dans trois semaines, voir si t'as oublié qu'un de tes potes n'a plus de famille. C'est comme ça que je verrai si c'est un bon ami. Je suis là. J'étais tenté de lui faire une accolade pour lui montrer que j'avais compris le message, mais j'avais trop mal à la tête. Mal de crane à la con. P'tete les mauvais effet de l'alcool. Une gueule de bois avant l'heure. Je mis mes mains autour de ma tête avant de m’asseoir sur le trottoir.La tristesse, la colère et l'alcool ne font pas bon ménage chez moi. Dit t'as pas une aspirine ou un autre truc, histoire que je puisse rentrer chez moi ? J'devais oublier la tristesse, essayer d'être fort devant le winthrop.

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En guise de réponse, il c’était assis sur le bord du trottoir, la tête entre les mains. Je ne pouvais pas imaginer ce qu’il ressentait. Sans doute, qu’il avait l’impression d’être détruit. C’était quelque chose d’inimaginable. Se retrouver seul, sans famille. « Dit t'as pas une aspirine ou un autre truc, histoire que je puisse rentrer chez moi ? » Le laisser rentrer chez lui dans cet état-là ? Hors de question ! « J’ai rien de tout ça. En revanche, je connais un bon resto ou on peut avoir de la nourriture pour pas cher. » On dit que manger pouvait nous guérir d’un mal de crane. En mangeant, il pourrait penser à autre chose pendant quelques secondes. Je le voyais hésiter. Il allait me dire non, mais je ne lui laissais pas le temps de parler. « Ne me dit pas non ! Aller, je t’embarque, c’est moi qui régale. » C’était un endroit où il y avait peu de monde et à cette heure-ci, il n’y aurait quasiment personne. J’attendais qu’il se relève. Il faisait encore chaud dehors. Cela aurait pu être une belle soirée. Malheureusement, ce soir, elle soulignait une triste tragédie dont était victime mon ami.

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