AIDAN & JUNE ✿ Tu n'as pas l'intention de rester ici ?

Aidan disait qu’il tenait à moi, peut être pas de la façon que je me disais que j’avais eu tord de l’envoyer balader ainsi. Je finissais par me demander si j’avais bien agit. Je lui demandais pas une relation du jour au lendemain, je me doutais que c’était compliqué pour quelqu’un qui n’en avait pas l’habitude mais…mais peut être qu’il m’ouvrait une porte et que moi j’étais entrain de tout lui claquer au visage. Je répondis tout simplement : « Je ne te reproche rien Aidan, ne t’inquiètes pas… ». Je lui avais ensuite demandé de partir, il semblait résolu à le faire, une partie de moi était grandement soulagé, je savais que ce n’était pas une bonne idée de passer de nouveau du temps avec lui. J’en avais envie pourtant, j’en avais tellement besoin aussi, besoin de ses simples petites choses qu’était tout simplement embrasser quelqu’un…Mais j’allais souffrir je le savais. Il était entrain de partir pourtant et je me sentais tellement nulle de le rejeter comme ça. Ce n’était pas dans mon tempérament. Je le poursuivis alors jusqu'au milieu du couloir : « Attends… ». Là j’étais censé lui proposer quelque chose, un truc qui pourrait lui plaire alors je lui demandais, presque timidement : « Tu veux faire une partie de Mario Kart sur Wii ? ». Bon ça valait pas une heure de sport à l’horizontale mais c’était quand même mieux que rien, à prendre ou à laisser.

J’avais été le chercher dans le couloir tout cela pour qu’on fasse une partie de Wii. Franchement c’était plutôt lamentable mais je ne voyais pas quoi lui proposer, je n’avais pas envie de souffrir comme avec les autres garçons que j’avais pu connaitre avant lui. Peut être qu’il le comprendrait en me connaissant mieux et sachant ce que j’avais vécut. Je me mis à rire avant de lui répondre : « Ben c’est toujours mieux que rien, c’est bien ça que tu voulais ? ». Je m’assis donc sur mon lit en invitant Aidan à en faire de même. Ma chambre était coloré c’est vrai mais je la trouvais bien sympa, elle était un peu fofolle, à mon image quoi. J’appuyais sur le bouton de la télécommande pour allumer mon téléviseur ainsi que la wii et je passais une manette à Aidan. Je lui répondis en grimaçant : « Je choisis toujours Pearl dans une voiture qui ressemble à rien, si tu prends Mario dans un bon kart tu peux déjà gagner des points… ». C’était bien puérile de parler de tout ça mais je me voyais pas faire comme si de rien n’était et l’embrasser ou coucher avec lui alors que j’avais bien était claire à ce sujet là. Parfois fallait maitriser ses pulsions et ses envies, je lui dis quand même pour rire : « Va-y si t’arrives à me battre je te ferais un petit cadeau… ». Pour l’instant ça va, je prenais pas trop de risque.

Je me mis à rire quand il m’indiquait que j’aimais les personnages féminins et les voitures de filles, non c’était pas trop mon genre, j’étais une fille barman qui faisait de la moto alors ce genre de truc, très peu pour moi. Peut être que je choisissais Pearl pour tromper l’ennemi, faire croire que j’allais automatiquement perdre la partie alors qu’en réalité j’étais bien entrainé. Je me mis à rire, me moquant un peu de lui également en répétant ce qu’il venait de dire, je trouvais ça absurde : « Sa moustache te stresses ! ». C’était vraiment une excuse minable mais soit, il choisit un autre personnage avec un autre véhicule que celui que j’avais recommandé, on allait bien voir...J’essayais de gagner durant la partie et franchement je ne m’en sortais pas trop mal, j’étais première durant tout le long de la course mais au dernier moment ma petite princesse blonde se fit doubler par le personnage d’Aidan ! Je n’en revenais pas, j’avais toujours d’excellent score à ce jeu, ce n’était vraiment pas de bol. Je soupirais avant de le regarder d’un air accusateur : « C’est toi qu’a truqué le jeu, mauvais joueur ! ». Je gagnais toujours mais bien sûr il avait fallut que je perde cette partie. Et maintenant j’allais devoir faire un cadeau à Aidan, je fis alors une mine boudeuse en croisant mes bras sur ma poitrine : « C’est pas juste… ». Je m’allongeais sur mon lit pour faire mon caprice d’enfant.

Je me mis à rire lorsqu’il me dit qu’il n’aimait pas la moustache et encore moins sur une fille, franchement de nos jours quelle fille avait de la moustache ? Il y avait pleins de possibilité pour se la faire enlever dans les salons de beauté donc pour moi les filles avec des moustaches n’étaient pas très soignées. Je lui répondis uniquement pour l’embêter : « Ben je me ferais pousser la moustache alors ». Il avait ensuite gagné la partie et je m’étais affalée dans mon lit, c’était vraiment injuste, il était loin derrière ma petite Pearl et il avait pris l’avantage au dernier moment : « Mais t’es nul, tu sais même pas jouer… ». Je n’avais pas tord en disant cela et en plus j’avais aucune idée de quoi lui offrir, j’avais peur de tomber facilement dans la séduction étant donné nos antécédents mais il ne fallait surtout pas que je craque. Je commençais alors à lui masser les épaules en répliquant avec un sourire : « Y a intérêt oui ! ». Je lui offrais au passage un bisou sur la joue, ce serait déjà bien assez comme cela.

Je me mis à rire, je m’imaginais me mettre une fausse moustache rien que pour l’embêter. Au moins si jamais vraiment un jour je sentais que j’allais craquer et franchir la ligne, je savais ce que je devais faire pour qu’il résiste à la tentation. Je me mis à rire avant de lui répondre : « Je savais bien de toute façon, ce n’était pas une nouveauté… ». Je le taquinais un peu, valait mieux ça que de se faire la gueule. J’avais ensuite posé pour lui, prenant conscience au fur et à mesure qu’il était bien et bien en train de faire un portrait de moi. J’étais impressionné par la vitesse d’exécution, Aidan semblait être doué. Je regardais alors le dessin qu’il me tendait, il était plein d’humour, je l’aimais beaucoup mais je me trouvais incroyablement…belle sur ce dessin. Une déesse grecque presque je le regardais alors les yeux tout ronds avant de faire un O de stupeur : « Tu me vois vraiment aussi belle ? ». Dis donc, je devais quand même lui plaire physiquement pour qu’il fasse un portrait de moi si avantageux. Je lui fis un petit sourire avant de le prendre pour mes bras pour le remercier, c’était un beau cadeau qu’il me faisait là, je trouvais ça magnifique de dessiner quelqu’un. Je plongeais alors ma tête contre la sienne avant de lui glisser à l’oreille un petit : « Merci… ».