AIDAN & JUNE ✿ Tu n'as pas l'intention de rester ici ?

La rentrée était déjà arrivée ! Que le temps avait passé vite au summer camp, j’avais l’impression que c’était hier que j’avais fait mes valises pour la Californie. Il n’y avait eu pas grand-chose de neuf pourtant durant les vacances à part peut être le départ d’Ethan, Ethan était la personne qui m’avait accueillit à Harvard et même si nos rapports avaient été conflictuels au départ nous avions finis par devenir ami, je ne sais par quel miracle. J’étais revenu à Harvard en me disant simplement que cette année serait meilleure que la précédente, que je finirais par trouver l’amour peut être et que cette fois si il ne se barrerait pas en me laissant un bébé imaginaire. Je m’étais inscrite afin de devenir présidente de la lowell house et j’étais bien décidé à tout donner pour y arriver. Je voulais vraiment devenir la présidente de cette superbe maison et avoir de bonnes idées pour mes camarades. Je ne me voyais pas évoluer dans une autre maison, même si dans le passé j’avais été à quelques soirées mathers. Dans lesquels d’ailleurs j’avais rencontré des garçons pas vraiment du genre sérieux et fleur bleu. Après mon premier jour de cours j’avais voulu faire un peu de rangement dans ma chambre très coloré. J’avais donc ouvert en grand la porte de ma chambre et je n’arrêtais pas de faire des allers et retours entre celle-ci et ma poubelle pour évacuer les objets sans importance que j’avais pu accumuler dans l’année. Pris dans mon grand ménage, j’avais mis la musique un peu forte et je ne m’arrêtais plus, pourtant une ombre me cacha rapidement de la lumière…Il s’agissait d’Aidan ! Mais qu’est ce qu’il pouvait faire ici ? Chez les violets ? Il fallait absolument qu’il s’en aille maintenant, j’avais aucune envie de le voir : « Je peux savoir ce que tu fais dans ma chambre toi ? ».

Lancé dans mon grand ménage post rentrée j’avais à peine vu le garçon qui se tenait là, et pourtant j’aurais déjà du réagir avant. Non mais sérieux qu’est ce qu’il venait faire dans ma chambre à me faire des réflexions de la sorte, je sentais que j’allais très rapidement m’énervait. Certes je l’avais connu à une époque où je n’étais pas la dernière à vouloir coucher avec lui mais ce temps là était résolu. J’allais bien lui faire comprendre. Je plongeais mon regard en sa direction avant de glisser un ricanement bête plus pour me moquer de lui qu’autre chose : « Et bien le vent il va te porter très rapidement hors d’ici mon petit ! ». Il m’avait glissé au passage qu’il venait chez les lowell ! Oh non, je n’allais pas devoir le supporter durant une année entière. Je me surprenais à le haïr mais c’était simplement parce qu’il m’avait déçu, avant je l’aimais bien, même trop bien. Je m’en voulais d’avoir été si bête. « Moins habillé, je vois pas de quoi tu parles… ». Bien sûr que je voyais ce qu’il voulait dire mais je préférais faire comme si il ne c’était jamais rien passé entre nous, c’était beaucoup plus valorisant pour moi. « Toi chez les lowell ? Et bien tu as intérêt à repérer ta chambre rapidement et ne plus en sortir mon petit… ». Sinon j’allais être capable de me venger, en même temps ce n’était pas vraiment sa faute si il m’avait rejeté mais j’étais rancunière, il n’allait pas s’en sortir avec des beaux sourires mielleux.

Bon même si je lui en voulais je devais quand même lui fournir des explications pour cet été, je n’avais pas été à un de ses rendez-vous et je devais lui expliquer pourquoi. J’allais tenter d’être brève pour bien qu’il comprenne que tout était finit et qu’il n’y aurait plus jamais rien entre nous. « Non, je n’ai pas perdu la mémoire, c’est juste que voilà…les plans culs c’est finit pour moi, tu m’as connu à une période où j’allais très mal mais je suis une fille sérieuse. Donc si tu veux t’envoyer en l’air ce soir, vas dans la chambre d’une autre fille… ». Au moins ce message avait l’air d’être très clair, mais il semblait insister, insister sur le fait qu’il fallait que j’aille faire une visite de sa chambre pour que nous finissions dans une position compromettante dans moins d’une demi heure, mais non. « Purée mais Aidan, je suis si belle et douée que ça ? Tu me l’avais caché ! » Devant tant d’insistance je pouvais tout de même faire ce type de remarque, il semblait ne plus pouvoir se passer de moi. J’avais ensuite demander à ce qu’il rejoigne sa chambre pour me laisser tranquille mais apparemment il ne semblait pas décider à vouloir me foutre la paix. Quitte à construire un campement devant chez moi. Non ! Qu’est ce que j’avais fait pour voir un mec comme ça dans ma confrérie : « Ecoutes je sais pas pourquoi t’as rejoins les lowell mais sérieusement je pense pas que ce soit une bonne idée…J’ai pas envie qu’on soit l’un sur l’autre 24 heures sur 24…Enfin je ne voulais pas dire l’un sur l’autre, l’un avec l’autre… ». Encore une fois j’avais été un peu ambigüe dans mes propos mais j’avais pas envie qu’il soit toujours auprès de moi alors que j’avais fait tout pour qu’il disparaisse de ma vie.

Je n’étais pas une fille compliqué, non pas du tout, au contraire tout était si simple dans ma tête. Je voulais juste une relation de couple avec un garçon et arrêter de coucher à droite et à gauche comme je l’avais fait durant une très courte période durant laquelle il m’avait connue. Il me répondit que j’avais l’air d’aller très bien mais non, c’était pas le cas, je m’étais fait plaquer par mon mec pour qu’il aille voir un autre homme après qu’il m’est mise enceinte et que je me sois aperçu que je n’avais jamais été enceinte mais que j’avais en réalité un kyste à l’utérus : « Je voulais coucher avec toi certes…Mais je voulais pas m’attacher à toi, loin de là, pourtant c’est ce qu’il s’est produit…Voilà pourquoi je suis un peu désagréable…J’aspire à une relation de couple, je ne suis pas faite pour les aventures, c’est plutôt simple… ». Aussitôt je regrettais de lui avoir dit que je m’étais attaché à lui, il allait penser que j’étais tombé amoureuse, ce n’était pas le cas mais je commençais à ressentir de la tendresse pour lui et je savais que je devais rien ressentir. Il commençait à franchir la porte et je me sentais tellement soulagé mais il revint sur ses pas rapidement…Me disant qu’il me laisserait tranquille pour revenir à la charge juste quelques secondes après ! « Et bien écoute ma beauté maintenant tu auras tout le loisir de l’admirer de très loin…d’aussi loin que je ne pourrais plus jamais t’avoir dans mon champ de vision ! ». J’étais méchante avec lui mais je savais qu’il voulait juste coucher avec moi, que c’est compliment n’était pas sincère donc je n’allais pas me laisser faire. Il fallait que je tienne bon, même si concrètement quand je regardais ses magnifiques yeux bleus j’avais envie de m’approcher de lui pour les observer de plus près et pourquoi pas l’embrasser mais fallait vraiment que je résiste. Je me mis à rire, plutôt pour me moquer de lui : « C’est beaucoup moins tentant de venir sur moi avec ses nouvelles conditions n’est ce pas ! ». Il me proposait ensuite un café, cette proposition n’avait rien de bon qui vaille, il y allait forcément avoir quelque chose de déplacé par la suite : « Moi non plus je ne suis pas difficile comme fille…je veux juste me protéger c’est tout ! Et c’est gentil mais il vaut mieux pas… »

Il avait tord, je ne me mettais pas la pression, je refusais de coucher avec un garçon pour une simple histoire d’un soir, ce n’était quand même pas compliqué à comprendre et je n’allais pas changer pour lui. Je lui répondis alors, essayant de mettre les choses au clair : « Ecoute je ne me mets pas la pression, je veux tout simplement ne plus jamais être l’objet sexuelle de quelqu’un… Je mérite quelqu’un qui tienne à moi, qui ai envie de se réveiller à côté de moi le matin ! ». Pour lui c’était certainement des belles paroles mais peut être qu’il finirait par s’attacher à une fille et il comprendrait ce que cela fait. Je voulais de nouveau tomber amoureux de quelqu’un, ce n’était pas très compliqué. J’hochais la tête à ce qu’il disait, dans le fond il avait raison mais c’était plus simple à sa place qu’a la mienne : « Je ne suis pas très cool avec toi mais c’est parce que…ma vie part un peu en lambeau…toutes les personnes que j’aime finisse par s’en aller ou mourir alors tu devrais peut être partir aussi avant qu’il soit trop tard et que tu sois condamné… ». J’exagérais un peu mais j’avais l’impression qu’il y avait eu beaucoup trop d’enterrement à mon goût depuis mon arrivée à Harvard. Il me proposait qu’on reste ami, je trouvais ça vraiment étrange d’être ami avec quelqu’un avec qui on avait couché. Il y avait bien Keelan mais lui c’était différent, on était sur la même longueur d’onde tandis qu’Aidan, je ne le connaissais pas : « On peut s’ignorer si tu veux…mais être ami avec toi, je crois pas que ce soit une bonne idée Aidan…Un jour je vais me sentir seul, on va coucher ensemble, moi je serais déçu de moi et toi tu seras content parce que tu m’auras sauter…J’ai bien peur que ça finisse comme ça… ». Je ne sais pas pourquoi mais j’ouvris en grand la porte de ma chambre, est-ce que c’était une invitation à y rentrer, non, est ce que je voulais qu’il parte…Je ne sais pas. Pourtant je savais que j’avais pas quelqu’un de bien en face de moi alors pourquoi j’étais là, comme une idiote à hésiter.