Calena - I don't want that you stop. It is your future.

J'essayais de garder le peu de dignité qu'il me restait en ne fondant pas complètement en larmes devant lui. Parfois, il peut vraiment être dur et je déteste ce côté là de lui. Ca n'est pas le Calvin que j'aime dans ces moments là. J'essayais de prendre sur moi en lui disant clairement de sortir de mon appartement, de partir loin, très loin. Je ne voulais pas me retrouver seule mais j'avais l'impression que je serais mieux sans lui là en ce moment. J'avais l'impression de l'avoir trompé ou quelque chose comme ça voire même pire vu sa réaction que je jugeais bien trop excessive au regard du "problème". Il extrapolait tout et ça commençait sérieusement à me gonfler ses excès de colère à la noix. Il devrait commencer à me connaître pour savoir que je ne suis pas une de ces filles qui disent amen à tout en se laissant crier dessus sans réagir, ça non, s'il voulait une fille passive il a mal choisi ! Même s'il n'avait pas encore vraiment explosé je voyais bien qu'il en mourait d'envie, de crier un bon coup seulement s'il faisait ça, il signait la fin de tout et il le savait. Déjà que j'étais à deux doigts de lui dire que c'était fini, il ne faudrait pas qu'il me tente de trop. Énonce-moi tes motivations. Et bien évidemment, il insista sur le dernier mot de manière ironique. Je détestais quand il était méchant comme ça. J’espère pour toi qu’elle sont justifié pour oser mettre à la porte tout ce que tu as accomplis. Puis merde, tu sais ce qui me déçoit le plus ? C’est que tu veuille tout abandonner, alors que tu as réussis à entrer à Harvard toute seule sans avoir besoin d’une grosse fortune. Là c'était le pompon ! J'hallucine, il croit encore que je fais ça parce que j'ai de l'argent, je suis dépitée, déçue, dégoutée. Un ras le bol général là. Tu n'as donc rien écouté de ce que je viens de te dire alors ? Je soupirais, essayant de me contenir parce que si je me laissais aller à l'énervement, je pouvais nous faire un malaise voire pire et c'est la dernière chose que j'ai envie de faire devant lui : me montrer faible. Tu veux savoir c'était quoi mes raisons ? Et bien c'était pour toi, depuis le début c'était rien que pour t'éviter des problèmes en sortant avec une étudiante. Je comptais demander à devenir assistante de professeur, de mon prof de musique et de celle de danse pour pouvoir les remplacer un jour ! Mais tu sais quoi ? Mes raisons ont changé, maintenant c'est parce que je veux plus te voir tous les jours. dis je en essayant de contrôler ma respiration et mon pouls mais c'était dur. J'en tremblerais presque mais sa manière de me parler et me juger m'avait totalement dégoutée. Je me rendais à la cuisine pour de un ne pas le voir et de deux prendre un verre d'eau ainsi qu'un cachet pour m'calmer un peu les nerfs.

 

Oui j'avais peut-être fuie comme une lâche dans la cuisine mais c'était préférable, j'avais besoin de m'éclipser, de souffler un peu. Me contrôler pour ne pas me mettre en danger moi-même mais cette situation est difficile à gérer pour moi. Je déteste me disputer avec Calvin mais parfois j'ai l'impression que c'est presque devenu notre quotidien. C'est comme si je faisais un bon un an en arrière quand on ne cessait de se prendre la tête alors que nous n'étions que de simples amis. Sauf que nous faisions ça pour masquer nos sentiments évidents. Mais aujourd'hui, maintenant que nous étions ensemble, quelle était la raison de nos conflits incessants ? Peut-être que tout ça prouvait juste que nous deux ça marcherait pas sur le long terme ? C'est vrai quoi, il y a tellement de choses ou de personnes qui s'y opposent, il y a de quoi se poser des questions pourtant je l'aime vraiment et lui ? Je n'en sais rien, il ne me l'a jamais dit après tout .. Je l'entendis me suivre, bien sûr. Il ne pouvait tout simplement pas partir, il avait bien trop de fierté. Ne me fais pas croire que cela te conviendrait. Je refuse de porter ça sur le dos ! Je soupirais longuement en l'entendant dire ça, je ne lui ai rien demandé moi ! Je fais ce qui me plait et je ne te force pas à porter ça sur ta conscience ! dis je un brin énervée. J'avais du mal à me retenir de lui crier dessus. Là je vis qu'il était vraiment vraiment en colère, il se mit devant moi, me plaquant sur le plan de travail, bloquant par dessus le marché mes mains. Tu crois vraiment que je te laisserais faire ? me dit-il en plantant son regard azur dans le mien. C'est pas toi qui choisira .. Yep je suis suicidaire, je continue à lui tenir tête mais il sait très bien que je n'arrêterais pas, il me connait mieux que personne. Si tu ne veux plus me voir, dit moi de partir. Je déglutissais lentement, il savait pertinemment que j'aurais du mal à lui dire de partir dans ces conditions. Cette proximité, son regard dans le mien, c'était trop dur de lui tenir tête comme ça et il le savait. Il avait bien réussi son coup. J'ouvrais la bouche pour lui répondre mais je n'y arrivais pas. Je sentis une larme rouler le long de ma joue. Sans trop réaliser, je me retrouvais ,en l'espace d'une seconde, en train d'embrasser le sexy prof de russe.
 

Je l'embrassais pour qu'il sache que non, je ne voulais pas qu'il parte même si je l'avais exprimé haut et fort. Je dis parfois des choses que je ne pense pas sous le coup de la colère et de l'énervement. Mais il m'a poussée à bout et je n'ai pas pu m'empêcher de lui répondre sèchement et de carrément le mettre à la porte. Mais il n'était pas parti, au contraire. D'ailleurs, je crois que s'il avait fait ce que je lui avais dit, j'aurais été bien embêtée parce que j'aurais du aller m'excuser, chose que je déteste faire surtout auprès de Calvin. Parfois j'ai l'impression que je veux tout le temps me confronter à lui comme pendant notre relation avant le soir du bal. Je ne sais pas pourquoi. Mais au moins, on ne peut pas dire que notre amour n'est pas passionnel, électrique et fort. On se dispute aussi vite qu'on se réconcilie. Après quelques secondes, Calvin finit par répondre à mon baiser avec bien plus de fougue que moi. L'embrasser était certainement la chose que j'aimais le plus faire au monde, la danse et la musique passent après pour dire. Il plongea ensuite ses yeux dans les miens. Dit moi que tu ne renonceras pas aux études.. Je soupirais. Il continuerait à me prendre la tête sur ça jusqu'à ce que je change. Mais je n'ai même pas eu le temps de lui répondre qu'il me déposa sur mon plan de travail. Il m'embrassa le cou remontant jusqu'à mon oreille, ses mains sur mes hanches. Je rêve ou il me fait du chantage là ? Tu parles d'un prof ouai ! Il use de son charme pour me faire changer d'avis, non mais lui alors. Votre méthode n'est pas vraiment professionnel Monsieur Mikhaïlovitch .. dis je dans un souffle. Je plaquais de nouveau mes lèvres sur les siennes avant de lui dire Je n'ai pas envie que tu ais des problèmes. entre deux baisers. Tu es trop important à mes yeux pour ça.

 

Tout ce que je lui disais, je le pensais sincèrement. Je ne voulais que sa réussite et son bonheur dans le fond et si ça devait passer par ma désinscription à Harvard, je le ferais sans problèmes. Mais apparemment ça n'était pas au goût de Monsieur qui refusait catégoriquement que je fasse cela. Je le comprenais et dans le fond, j'adorais mes études et ma maison mais je ferais tout pour qu'il garde son emploi qui lui tient tant à coeur, je le sais. Il se recula un peu et je fis la moue, moi j'aimais l'embrasser, le sentir près de moi. Je n’ai pas de problèmes. Le doyen n’est au courant de rien. Je levais les yeux au ciel à moitié rassurée seulement. Pour le moment uniquement .. J'étais peut-être pessimiste mais bon il ne fallait pas se faire trop d'espoir là dessus. N’abandonne pas tes études. Je suis fier de toi et tu peux aller loin. Un sourire se glissa sur mon visage, l'entendre prononcer ces mots me faisait grandement plaisir. Il ne disait pas souvent ce qu'il pensait ou ressentait à mon égard même si parfois il n'y a pas besoin de mots, ça me touche qu'il me le dise. Il caressait mon visage du bout du doigt et je frissonnais instinctivement. Ne te préoccupe pas du doyen. Concentre-toi sur ton avenir et tes études. Je lui souriais encore avant de le prendre dans mes bras, l'enlacer me faisait autant de bien que ses baisers. Je posais ma tête sur son épaule, mes bras autour de lui. J'aimais l'enlacer, c'est fou ce que j'adore ça ! Promis.

 

Arrête de penser à ça. Je m’en occupe. Je ne peux pas vraiment enlever ça de mon esprit. C'est bien trop important pour que j'efface ça de ma mémoire. Non je panique encore maintenant et je pense que je paniquerais encore longtemps. Je m'étais contenter de soupirer et de céder. Je n'avais pas trop le choix mais ça ne voulait pas dire que je ne gardais pas l'hypothèse de partir d'Harvard sous le coude si jamais il y avait besoin. Je le serrais aussi fort que je le pouvais dans mes bras, respirant son odeur que j'aimais tant. J'étais chanceuse de l'avoir, vraiment et même si notre relation n'est pas facile tous les jours, je l'aime et c'est tout ce qui compte. Je ferais n'importe quoi pour lui. Il s'écarta légèrement avant de déposer ses lèvres sur les miennes. Je pris son visage entre mes mains pour profiter du baiser avant de poser mon front sur le sien. Ne me refais jamais plus une frayeur pareille. Je souriais brièvement en l'entendant dire ça. Je vais essayer, tu me connais. Te rendre fou c'est mon passe temps préféré ! dis je sur un ton malicieux avant de mettre mes bras autour de sa nuque et mes jambes autour de sa taille, m'accrochant à lui. Heureusement que je ne suis pas lourde .. Tu m'emmènes sur le canapé ? dis je en me pinçant la lèvre. Monsieur s'exécuta, il était définitivement un gentleman digne de ce nom. Durant le trajet, je n'avais cessé de lui embrasser le cou. A peine assise sur mon sofa, je me jetais littéralement sur lui. Ses lèvres me manquaient, ses bras me manquaient, son odeur aussi. Seulement après quelques secondes, je fus prise d'une crampe abdominale affreuse et je me précipitais dans ma salle de bain rendant mon dernier repas et laissant calvin en plan dans le salon. Fichues nausées.