Please give me your hand, I'm falling PV Alexander

C'était la merde d'être ami avec des gens en couple, parce qu'en cas de soucis, bah tu t'sentais mal pour eux. En même temps, je m'entends aussi bien avec Keyla qu'avec Kol. Bon, bien sûr, mon côté mec me rapprochait plus de Kol vu qu'on était comme des frères, mais je pouvais pas m'empêcher de me sentir mal pour Keyla qui n'avait mérité rien de tout ça. Alors, sans pour autant prendre parti pour l'un ou pour l'autre, je me voulais tout de même compatissant envers la jeune femme. Cependant, elle avait quelque chose en tête et je n'étais pas sûr de comprendre. Du coup, je cherchais à en vouloir plus, restant tout de même réservé pour ne pas dépasser les bornes. C'est monnaie courante chez moi en ce moment donc à éviter. "Me venger... Je voudrai qu'il endure tout ce que moi j'ai pu vivre. Qu'il prenne conscience que je ne suis pas un jouet, que je méritais d'être traitée d'une meilleure façon. Il n'y a pas que moi qui doit souffrir de toute cette histoire." Je fronçais les sourcils, plus pour une réflexion à moi-même qu'autre chose. Elle voulait se venger, certes. C'était bien ? J'en avais aucune idée. Vraiment aucune. Je n'étais pas un expert en relation amoureuses donc j'étais loin de pouvoir donner un conseil bon à suivre. "Mhh... J'vois. Tu fais ce que tu veux... J'ai pas à d'juger ou prendre parti. Faut juste pas que tu finisses par te brûler les ailes." La pire des choses serait qu'elle soit encore plus blessée en faisant ça en fait, puisque ça lui rappellera constamment le mal qu'elle pouvait ressentir quand elle a appris qu'il l'a trompé.

Je ne pouvais pas trop savoir ce qu'elle vivait. Être en couple, c'était pas du tout mon fort et la seule fois où j'ai vraiment tenté et où il y avait des sentiments, j'étais pas capable de la garder. Enfin, faut dire qu'elle ne m'a pas facilité la tâche. Mais voilà, j'en étais sorti indemne et j'étais loin de vouloir vivre quelque chose de similaire. En plus, voir à quel point Keyla pouvait être blessée de sa relation avec Kol... Non, j'étais pas vraiment pour vivre un truc dans le genre. J'avais juste envie de la soutenir et lui dire que tout ira bien, même si j'en avais aucune idée. Mais elle n'avait pas l'air de vouloir se laisser aller mais plutôt se venger. Se venger comment ? J'en avais aucune idée. "On verra bien, je n'ai rien à perdre de toute manière, et il est hors de question que je reste sans rien faire comme la dernière fois." J'étais bien d'accord, il était hors de question de se laisser aller et s'effondrer. On allait être là, nous ses amis, pour la soutenir dans cette période pas forcément facile à vivre. "De toute façon, on va pas te laisser sans rien faire. Faut bien lui montrer à Kol ce qu'il perd à te faire souffrir comme ça." Il joue au con, il faut bien qu'il voit les répercussions à ses actes. Même si c'est mon pote, il blesse la jeune femme... Et une part de moi ne l'accepte pas, et elle ressort actuellement.

Je sais bien que depuis quelques temps, les choses ne faisaient que s'empirer du côté de Keyla. Kol faisait clairement n'importe quoi et ça se répercutait sur elle. Elle ne méritait pas de vivre autant d'obstacles et j'allais être là pour elle, coûte que coûte. J'avais beau considérer Kol comme mon frère, ça n'empêchait pas qu'il fallait que je lui remonte les bretelles quand il le fallait. Sérieux mec, quand t'aimes une fille, tu fais pas ça. Et visiblement, il n'avait pas retenu la leçon vu que ce n'était pas la première fois. Faut tout lui apprendre à lui! "T'inquiètes pas, il saura très bientôt ce qu'il va perdre, bien plus qu'il n'aurait pu le penser d'ailleurs." Je voyais bien qu'elle avait une idée en tête mais je n'arrivais pas à savoir laquelle. Et bon, je préférais pas pousser la conversation là-dessus, pour ne pas la braquer ou alors lui faire aller dans un sens qu'elle ne voulait pas. "Du moment que ça ne te rend pas plus mal... Tu sais qu'tu peux compter sur moi t'façon. N'importe quand." Je voulais au moins qu'elle sache qu'elle n'est pas toute seule et qu'elle a des amis sur qui elle peut compter sans contrepartie.

J'me sentais quand même mal pour elle. Rien de tout ce qu'elle avait subi n'était mérité et pourtant, elle le vivait quand même. Kol n'était pas un saint, c'était le cas de le dire. Pour la faire souffrir, c'était le meilleur. Et maintenant, je n'acceptais plus vraiment ça. Enfin, je ne l'acceptais pas et j'allais le lui faire comprendre. Même si j'peux être je m'en foutiste niveau amour, là, j'pouvais pas vraiment laisser passer. Alors ouais, j'étais du côté de la jeune femme parce qu'elle ne méritait vraiment rien de tout ça. "Merci beaucoup de m'écouter. Je ne t'en demanderai pas plus excepté peut être de m'aider à m'intégrer chez les Mathers." Je pouvais pas m'empêcher de sourire. Mather ? Elle va venir nous intégrer alors ? C'était une bonne nouvelle, très bonne nouvelle, d'où mon sourire. Et puis, c'est pas comme si j'allais la laisser livrée à elle même, que ce soit moi ou Briony d'ailleurs. "Bien sûr que j'vais t'aider. Mais t'sais.. Y'aura pas vraiment besoin. Les gens là-bas sont vraiment géniaux et ils ouvrent les bras à tout le monde. Enfin, quoiqu'il en soit, j'serais là ouais." Surtout que j'allais me présenter pour être président, alors je dois être là pour tous ceux qui veulent s'intégrer dans notre maison.

Je comprenais tout à fait son changement de sujet. Parler de choses qui fâchent n'était pas forcément le meilleur remède, au contraire. Donc au lieu de continuer sur ce qui se passait dans sa vie avec Kol, elle préférait m'annoncer qu'elle allait intégrer les rangs de ma maison, les verts. Les Mathers. J'ai pas pu m'empêcher de sourire à cette annonce, parce que je savais qu'elle serait bien parmi nous. "Je sais que je serais bien là-bas avec Briony, toi et les autres que je ne connais pas encore mais j'ai hâte. J'ai envie de passer une bonne année. Tu vas devoir me supporter par contre ..." Elle allait passer une bonne année avec nous ouais, c'était une certitude. Bien sûr, comme dans toutes les maisons, c'était pas forcément la joie des bisounours tout le temps, mais on avait nos moments à nous où on s'amusait bien. "Te supporter ? L'horreur !" disais-je en rigolant avant de reprendre. "Sérieux, j'espère vraiment que tu vas t'y sentir bien comme nous on s'y sent bien." On était une famille, un groupe soudé et rien ni personne ne nous enlèvera ça.