(flashback) CACHALOT & THON ◭ « t'inquiète, tu peux retourner à l'eau, je me tape pas les thons! »

La belle se retourne. Je sens une lueur d'espoir dans ses yeux mais je la déçois bien vite. Elle semble presque désespérée mais je peux lire beaucoup plus d’espoir qu'avant, beaucoup plus. Je la regarde, rigolant légèrement tandis que je la vois enlever doucement ses lunettes pour me montrer son mécontentement. Elle pose ses sacs, je continue de me plier de rire alors que je la vois reculer et là, son poings vient directement dans mon nez: une légère douleur, j'ai de la chance, ce n'est qu'une fille pourtant je l'ai mauvaise et tournant la tête à la suite du poing, je me remet face et attrape presque en mode "action-réaction" son bras, la bloquant ainsi ; Il t'arrive quoi ? Tu te permet de me frapper maintenant ? Va falloir te calmer, l'thon !? Pas de sourire, juste une grimace de colère tant elle m'a saoulé ; j'ai au moins une raison vu ta politesse, pensais-je fort.

Si il croyait qu'elle allait simplement se répandre en excuses de ce petit débordement, autant dire qu'il se mettait le doigt dans l'oeil, et ça bien profond. Elle tente un peu de se dégager de sa poigne, sans trop de résultat. En plus de ça, ses articulations de la main droite lui faisait sérieusement mal. Il faut dire que généralement, avec un gant de boxe pour amortir, la douleur était bien moins vive, mais au moins, la blonde était soulagée. Il n'avait que ce qu'il méritait du haut de son arrogance exacerbée. Quelques personnes avaient ralenti le pas suite au débordement un peu violent de cette conversation déjà agitée et cela n'avait pas échappé au regard de la Cabot. Sans prévenir, elle laisse aller ses larmes qu'elle retient depuis un moment déjà suite aux mots vexants de Emrys bien que le coup de poing ait un peu calmé ses nerfs à vif. "Lâche-moi, tu me fais mal !" Elle fait mine de vouloir se dégager à nouveau, prenant clairement la tête d'une femme totalement terrifiée et sur le point de se faire battre par un homme un peu trop violent pour le commun des mortels. Et rapidement, le petit cinéma fait son effet. Il faut dire qu'elle peut au moins compter sur son physique agréable pour attendrir les coeurs et que la plupart des gens lui donneraient le bon dieu sans confession. "Vous avez besoin d'aide mademoiselle ?" Elle tourne son petit minois désespéré vers les deux types qui viennent de se rapprocher d'eux, attirant le regard curieux des passants. Mais au lieu de dire quoique ce soit, elle se remet à sangloter, espérant bien attirer rapidement des ennuis à Emrys en comptant sur l'attendrissement qu'elle peut générer sur autrui.

Alors que je tenais assz fort son bras, choqué, qu'elle ait osé me frapper, je réfléchissais à quoi dire quoi faire. Je lui avais alors demandé ce qui lui prenait choqué de la situation. Elle était sortie avec moi, elle me connaissait et savait que jamais je ne la complimenterais bien que je la trouvais jolie pourtant elle ne savait pas garder son sang froid, elle allait souffrir dans la vie si elle prenait la mouche pour tout ; elle aurait mieux fait de continuer à m'insulter. Des gens nous regarder très clairement, choqués eux aussi de la situation, me voyant comme le mauvais et elle, elle décida d'en jouer, je le voyais à son comportement. Elle s'écriait alors : "Lâche-moi, tu me fais mal !" A nouveau, la blonde tentait de se dégager puis fit mine de se débattre alors que je sentais une facilité à la garder entre mes mains. Je la menaçais du regard tandis que deux jeunes hommes aux regards étranges lui demandèrent si ça allait. Elle ne répondait pas alors je pris la parole, tournant légèrement la parole ; Ça nous regarde ça alors vous vous occupez de vos affaires ! J'avais alors pu voir que c'était deux jeunes, deux petites frappes bien étrange. C'était allé trop loin ce petit jeu de provocation et ça me prouvait encore que ma fierté pouvait allé trop loin alors que j'allais la lâcher les deux mecs m'insultaient et s'approchaient dangereusement. Je sentais que la bagarre était proche. je frappais le premier, le foutant à terre d'un simple poing alors que l'autre me donnait un coup dans la hanche me faisant reculer alors que je tentais une droite mais en vain. Il me fit ensuite tomber et commença à me donner des coups dans le ventre. Je me trouvais alors au sol, assez mal mais pas totalement mort. Je commençais doucement à me relever, ne faisant pas plus le malin. L'autre était parti après que je l'ai frappé mais celui qui m'avait eu tenté une approche auprès de Brooke.

Jamais elle n'aurait imaginé que la situation dégénère à ce point, sinon elle se serait largement abstenue de faire sa petite comédie histoire d'enfoncer un peu Emrys. Tout ce qu'elle voulait, c'était le faire flipper et lui faire ravaler une bonne fois pour toute sa fierté mal placée mais là, ça allait bien au delà de ce qu'elle souhaitait et pas du tout dans le bon sens du terme. Alors qu'il finit enfin par la lâcher même si il ne la tenait pas spécialement fort, ce n'est que pour envoyer son poing dans le visage d'un des deux types qui se sont rapprochés, au grand choc de la blonde qui sur le coup, ne sait pas trop quoi faire à part s'éloigner un peu pour éviter de rentrer dans les dégâts collatéraux. Et assez vite Emrys se retrouve sur le sol à encaisser les coups, ça tournait vraiment au n'importe quoi. "Non mais ça va pas, lâche-le !" Elle tente un vague coup de poing sur l'épaule de l'armoire à glace mais ça n'a même pas l'air de l'avoir chatouillé alors que l'autre l'éloigne rapidement de la scène de bagarre dans un geste qu'elle interprète d'abord comme étant plutôt protecteur, historie d'éviter un coup de poing malheureux. Mais le problème, c'est qu'il ne lâche plus son poignet et que ça commence à devenir un peu gênant quand même. Elle tente de se dégager -vraiment cette fois-ci- mais ce type-là met bien plus de force à maintenir son bras en place. "T'inquiète pas, quand on lui aura réglé son compte, on te raccompagne à ton hôtel, pour que tu sois en sécurité tu comprends." Ouais mais non, c'est pas du tout ce qu'elle comprend et à vrai dire ça la fait doucement flipper. Elle jette un coup d'oeil à Emrys qui a réussi à se relever du sol. Apparemment il survit, c'est déjà ça mais elle espère bien qu'il ne fera pas son salaud une fois de plus en la laissant moisir avec cces deux types bizarres.

Tout juste entrain de me relever, je voyais l'homme qui était resté, la regader, l'approcher puis à son tour bloqué discrètement son bras lui indiquant qu'après m'avoir réglé mon compte, il la raccompagnerait sur un air très peu rassurant. Oui, j'avais encore joué, j'avais été méchant, mauvais, salop mais on l'avait souvent été entre nous ; elle et moi depuis notre séparation. Je ne pouvais pas pour autant ne rien faire car au fond, toutes ces méchancetés, je ne pensais rien, réellement rien. Canon ? Elle était. Inintéressant ? Ce n'était pas vrai sauf quand elle passait son temps comme une conne à essayer de se montrer devant moi comme là. Je finissais de me lever, passant mes mains dans mes cheveux et appuyant sur ma hanches, sur mon ventre, sentant une petite douleur. Mon regard était noir d'énervement, je n'aimais pas qu'on me rabaisse comme ça et qu'on me rende si vulnérable. Elle me regardait avec des yeux suppliants. Elle devrait pourtant savoir que je ne suis pas non plus incapable de remettre les choses en ordre, que j'ai le sens des priorités et que jamais, je laisserais quelqu'un en danger. L'homme lui parle, la regarde. Il est dos à moi, croyant surement que je cris de douleur au sol, mais j'ai vécu pire. Non, j'ai pas vécu des séismes ou autre mais des bagarres si, des coups oui ... Je m'avance et je tire l'épaule du mec en disant ; Espèce de connard ! Tu la touches pas ! Je lui donne alors un poing monumental en pleine tronche, de toute ma force avant de le frapper encore, le mettant au sol, je sens toute ma rage comme si tous les soucis du moment, des derniers mois s'abbataient sur lui et alors que le mec est au sol, je frappe encore et encore, sans m’arrêter. Ma rage est incroyable comme si, je déversais tous ce que je n'avais pas déversé sur lui pourtant je sens une main prévenante sur mon épaule.

La situation commençait à déraper sérieusement et ça virait même plus au grand n'importe quoi. C'était plus encore, un vague cauchemar moisi duquel on a juste envie de se réveiller en sursaut et de l'oublier aussi rapidement qu'il nous est apparu. Sauf que ce n'était pas du tout un rêve et quand on est dans une aussi grande ville de Miami, on a vite fait de tomber sur des individus peu fréquentables. Et malheureusement, c'était bien ce qui venait de leur arriver alors que la blonde pensait que ça allait juste discutailler un peu sec et puis voilà, l'histoire serait oubliée, elle pourrait continuer à chambrer Emrys et il la chambrerait aussi, comme d'habitude. Mais là, pas du tout, et avec l'autre type accroché à son bras, elle commençait sérieusement à flipper, n'ayant aucune envie de passer dans les faits divers, retrouvée morte coupée en morceaux dans un parc de la ville. Heureusement Emrys semble avoir saisi sa détresse et se relève tant bien que mal. D'ailleurs elle grimace un peu en le voyant autant souffrir. C'était vraiment pas ce qu'elle avait voulu. Mais rapidement les coups reprennent, pas à l'avantage des deux types bizarres. Si le premier coup de poing semble mériter pour ce gars-là, les autres qui suivent prennent vite une proportion anormale, voire inquiétante. Doucement, ne voulant pas l'effrayer et se prendre un coup direct après par réflexe, elle pose une main sur son épaule. L'autre type se contente de regarder, pas vraiment tenté de se faire laminer à son tour. Raison pour laquelle la blonde en profite pour continuer à le calmer, passant ses mains sur ses bras. "Emrys s'il-te-plaît calme toi." Sa voix se veut apaisante même si elle flippe un peu de la réaction de son ex. Parfois quand on est pris dans une telle violence, on oublie un peu ceux qui sont autour de nous mais elle espère bien qu'il saura retrouver ses esprits.

La situation avait trop dérapé. C'était parti trop loin et je m'en trouvais moi-même totalement effraye. Pourtant, je faisais toujours le dur, ne montrant pas que je m'en voulais car c'était en grande partie ma faute si tout était parti en vrille. Je ne pouvais meme pas sourire car rien n'était marrant dans cette situation. Un genou au sol, le soldat était à terre mais prêt à repartir. Ce que très vite, j'avais fait en voyant le mec toucher à Brooke et la faire chier. Devant elle seule, j'avais fait le mec qui la dénigre, qui se foutait de tout mais en vrai, j'étais humain et je l'appréciais bien au fond dans mon cœur que j'avais protéger de verglas. Un poing, un coup, hop, je foutais le mec au sol et prenant toute la rage que mon cœur et mon corps pouvait donné, je le frappais de mes pieds dans son estomac, dans son ventre, vengeant la belle, celle et ceux a qui il avait du faire du mal et moi-même mais je n'étais pas superman, j'avais subi avant de lui faire subir. Une main douce sur mon épaule, je la sentais mais ne tentait aucunement de m’arrêter pour autant. Je frappais, pleurant presque de rage. Heureusement, j'étais dos à la demoiselle. Sa voix soudain se fit entendre. D'une douceur infinie, elle me demandait de me calmer. Crescendo, je m’arrêtais peu à peu, reculant et tombant sur le banc, baissant la tête pour qu'elle ne me voit pas, qu'elle ne voit pas ma rage, ma tristesse tout qui se mélangeait. Seul mon couple avec Eliah me rendait heureux, mais d'autres choses étaient restés accumulés en moi que je venais de laisser surgir pour trouver ma force. Je ne parlais pas, je ne disais rien. Je vis le mec se trainer deux secondes avant de se lever telle une loque et me dire : Je te retrouvais, batard ! Je le regardais du coin de l'oeil pour lui dire alors qu'il s'éloignait : ναι έρχεται με αυτόν τον τρόπο, χαρακτήρας μπάσταρδος! Θα δείτε. (Traduction; Viens par là, connard ! Tu vas voir.) Je me sens encore bouillir. Le mec s'en va, me laissant avec brooke et je me sens honteux. Je ne bouge pas. je me sens vraiment mal si bien que je me rends compte d'avoir parler dans langue maternelle devant Brooke, ce qui ne m'arrive jamais sauf dans un extrême mais vraiment extrême énervement. J'suis désolé. Dis-je d'une voix grave.

Enfin, tout commençait à se calmer, plus ou moins en tout cas. Elle espère sincèrement que sa tentative de l'apaiser va s'avérer concluante. Ou au moins le faire revenir à la réalité. Certes, ces types étaient des gros débiles mais bon, ce n'était pas la peine d'aller en prison pour eux. Et à vrai dire, elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle était censée faire. Emrys semblait à côté de ses pompes, encore sonné du trop plein d'adrénaline, les gars étaient en train de partir comme des lopettes. Bref, elle se retrouvait entre les deux et il serait temps de mettre un terme à tout ça, histoire qu'il puisse reprendre ses esprits. La blonde adresse un regard noir au type qui menace une dernière fois Emrys. Il n'en avait pas déjà fait ? Et puis de toute façon, ils quitteraient bientôt les Keyes alors il pouvait bien sillonner l'Amérique si ça lui chantait avec ses menaces à la con. L'entendre parler russe l'avait tiqué évidemment puisque ça n'était arrivé qu'extrêmement rarement du temps où ils étaient ensemble -faut dire que la capacité d'exaspération que la blonde peut susciter est assez importante par moment-. A croire que tout ça l'avait vraiment chamboulé et elle s'en voulait sincèrement d'avoir provoqué tout ça avec son petit cinéma. Aussi, elle ne réfléchit pas une seule seconde en s'asseyant à côté de lui et passe ses bras autour de son cou. "T'excuse pas, c'est ma faute, j'suis désolée." Elle allait sûrement se faire jeter comme une vieille merde mais pour l'instant, elle préfère ne pas y penser. Elle s'en voulait sincèrement, espérant qu'il puisse le comprendre.

Vraiment mal. Je ne sais pas comment faire. Je ne sais comment réagir. Je suis super mal suite à cet instant étrange parce que mine de rien, j'ai presque jamais autant péte un cable comme ça. Je ne souris pas, restant impassible au possible. Je me laisse tomber de lassitude et de fatigue sur le banc où j'étais précèdemment, ne regardant plus les deux mecs qui s'éloignent et m'ont menacé. Je me suis excusé, bien conscient de ma part de connerie dans l'histoire et je l'écoute alors, tandis que ses bras touchent mon coups, s'enroulant autour me dire "T'excuse pas, c'est ma faute, j'suis désolée." ça me fait bizarre d'entendre ça dans sa bouche et étrangemment, j'ai comme l'impression qu'en quelques minutes tout change entre nous parce que on a du affronter ça et qu'on se dit qu'on est con de se taper dessus pour si peu. J'ai un tout petit sourire difficile à afficher comme un grand sourire jovial et je reprends la parole, attristé : Oh c'est notre faute à tous les deux ... j'suis comme ça en meme temps, j'suis fier on peut pas changer et j'aime pas qu'on essaie de me faire dire des choses que je préfère dire rarement mais sincèrement ... Je baisse alors le regard, me dégageant doucement de ses bras.

La blonde écoute sagement, s'éloignant doucement de lui. Encore là, elle se demandait ce qui l'avait pris de l'enlacer comme ça, sans aucune raison apparente. Enfin si, y avait toujours la raison qu'il venait de vivre un truc bizarre qui peut-être changeait un peu les choses entre eux. Du moins pour le moment, parce qu'il n'était pas dit que les choses allaient aussi aller mieux une fois qu'ils se retrouveraient à Harvard. Mais ce qu'il lui dit met quelques instants avant de percuter dans son cerveau. Et quand enfin ça percute, elle ne peut s'empêcher de sourire un peu naïvement. Ah mais il venait enfin de reconnaître qu'en vérité il la trouvait jolie mais qu'il faisait que l'envoyer chier pour le plaisir de l'envoyer chier ? "Pardon." Elle tente de retrouver son sourire mais un léger rire nerveux lui échappe. Elle passe une main sur sa bouche, tentant tant bien que mal de retenir le fou rire qui la guette, peut-être parce que un trop plein d'émotions vient de leur passer dessus ou parce qu'elle est juste heureuse de le voir reconnaître ce qu'il nie depuis si longtemps.