coda weaver &
@Eben Wolford péniche réservée pour l'anniv d'eben
20/10/2024
mention de violence, meurtre & vulgarité
20/10/2024
mention de violence, meurtre & vulgarité
peut être étais-tu encore blessé, profondément même. tu n’avais pas aimé qu’il n’ait presque pas réagi plus tôt à ta présence, à être plus ouvert. bien que la situation te soit défavorable, tu voulais pas qu’il t’ignore autant. continuait-il à le faire ou cherchait-il à présent d’avoir toute ton attention ? tu n’y arrivais plus coda, à voir clairement ce qu’il se passait sous ton crâne comme dans ton cœur. persie. putain de persie. pourquoi y avait-il fallu qu’il te sorte son nom ? cela avait assombri ta journée, comme la sienne. son nom bafouait votre relation, détestant qu’elle soit autant présente encore dans ton esprit. heureusement que le cœur s’était libéré de son ombre mais jamais elle n’était loin, jamais elle n’avait disparu. tu tentais d’ignorer ses propos qui t’écorchaient encore plus le cœur rien qu’en la mentionnant. d’où cette réaction soudaine, la mine presque effrayante lorsque tu le plaquas contre la plaque de verre. tu te retenais surtout de mettre ta main sous son visage visiblement craintif. mais son indifférence à ton arrivée te frappa et tu l’imitas, les traits durs. ne la mentionne plus elle ou tu comprends vraiment pas ce que je te dis ? mon mariage… le mariage il est mort depuis des années, que veux-tu savoir de plus là ? comment c’était ? comment elle était avec moi ? tu oublies tout ça tout de suite, parce que je veux pas remuer le passé eben putain de merde. tu reculas, conscient d’être tout sauf tendre, énervé, frustré, presque ingérable. perdu surtout. pourquoi je fais ça ? tu le regardas dans les yeux, cherchant le moindre soutien dans son regard mais peut-être qu’il t’avait déjà lâché la main. pour te laisser te noyer tout seul tout court. sans lui. car parler d’elle me donne envie de tout casser, d’exploser n’importe quoi pour qu’elle disparaisse t’entends ? pour qu’elle soit rayée de ma vie, et je veux surtout pas qu’elle puisse devenir un poids pour toi, parce que j’ai vécu un truc avec elle avant toi. main que tu tendais plusieurs fois vers lui ou vers toi. les doigts fermés comme si t’écrasais le fil te reliant à elle, que tu cherchais à briser définitivement le lien. tu t’éloignais encore plus de lui, persuadé que ça arriverait d’une seconde à l’autre. tu peux encore partir et me quitter tu sais. je préfère que tu me dises pas de conneries, comme elle. elle en a jamais eu à branler de moi et je souffre encore. je l’aime encore, vois-tu. gorge qui s’étrangla face à cet horrible aveu, face à lui. silhouette s’adossant au bar, la main qui attrapa la bouteille d’alcool pour soulager ton cœur meurtri. l’évitant du regard, de penser à tous ces moments heureux avec lui. était-ce fini pour de bon ? la lune allait-elle retomber dans l’obscurité totale ?
(Coda Weaver)