nothing else matters (( pastetti #5 ))

Gabe sentit son cœur se réchauffer alors qu’elle se rapprochait de lui. C’était incroyable à quel point un simple baiser pouvait chasser la peur, même dans un endroit aussi sinistre. Mais il était également conscient que la maison autour d’eux continuait de gronder de bruits étranges, le rendant nerveux. Tout cela n’était pas juste un cadre romantique pour un rendez-vous ; c’était un véritable film d’horreur en cours de tournage. « Je te promets que la prochaine fois, on choisira un endroit beaucoup moins… mortel, » répondit-il, feignant un air dramatique. L’idée de faire un pique-nique au bord d’un lac, avec un ciel bleu et des grillades, lui semblait maintenant bien plus attrayante que cette maison qui, il en était sûr, abritait plus de fantômes que de clients. Il se mit à sourire à sa blague sur ses "kinks particuliers". « J’ai découvert que j’aimais les choses qui sortaient de l’ordinaire… » dit-il avec un clin d'œil. Sa main trouvant la sienne, il resserra son étreinte, le contact réchauffant un peu plus l’atmosphère tendue de la pièce. Mais alors qu'il s'enfonçait dans la douceur de ce moment, un bruit soudain retentit derrière la porte, comme un craquement, suivi d’un léger chuchotement. Le cœur de Gabe se mit à battre plus vite, et il se figea, tournant son regard vers la source du bruit. « Tu as entendu ça ? » chuchota-t-il, ses yeux écarquillés. Il avait espéré qu’une simple légende urbaine ne se transformerait pas en réalité, mais ce son venait clairement de l’extérieur de la chambre, et il avait la désagréable impression qu'ils n’étaient pas seuls.

L’idée de passer un moment dans un endroit beaucoup plus lumineux et joyeux qu’ici te donnait presque envie de faire ta valise et de partir de là au plus vite. Pourtant, l’idée de vous détendre d’une autre manière s’était présenté, et même si ça t’avait de prime abord déplu, tu avais accepté rapidement le fait que tu pourrais oublier l’environnement dans lequel vous étiez une fois dans ses bras. Lui laissant alors de la place sur le lit, tu avais alors poser tes lèvres contre les siennes, passant une main contre sa taille, vous étiez prêts à passer à la vitesse supérieure quand il avait soudainement arrêtés tout ce qu’il était en train d’entreprendre. Tu avais toi-même tendu l’oreille et, de nouveau, tu avais pris peur de te retrouver nez à nez avec un esprit frappeur. Pourtant, il n’était pas fou, tu avais toi aussi entendu le parquet craqué et tu t’étais redressé lorsque tu avais eu l’impression d’entendre une voix frémir dans le couloir et plus spécialement devant la porte de votre chambre. — Tu crois qu'il y a un fantôme dans la pièce ? Que tu souffles, la main qui s’agrippe fermement à son t-shirt alors que vos regards se fixaient sur cette porte qui, vous l’espériez ne s’ouvrirait pas sur une entité démoniaque dans un claquement brutal. Gabe te serrait un peu plus contre lui et tu pouvais clairement sentir son corps être pris d’un grand frisson. Il était d’ailleurs moins chaud qu’à l’ordinaire, comme si son sang n’avait fait qu’un tour dans son organisme. C’était rare de le sentir ainsi, et tu savais que si la lumière revenait dans la pièce, tu le verrais aussi blanc qu’un linge propre. Tu déglutis alors avant d’entendre cogner brusquement contre la porte ce qui te fit sursauter et reprendre la couverture comme protection sous laquelle tu te mis en boule, essayant de ne pas hurler en n’entendant personne s’annoncer. Jusqu’à ce qu’une voix ne s’élève et que la porte ne s’ouvre. On venait vous signaler en fait, que la coupure de courant était beaucoup plus importante que prévue et que vous passeriez la nuit dans la pénombre absolue. Une fois partis, tu souffles en sortant la tête de dessous la couette. — Putain, ils m’ont foutu la frousse ! J’ai cru qu'il y avait un démon dans la chambre ! Mais en tâtonnant le matelas, tu ne sentis pas la présence de ton petit ami finissant par le découvrir assis au sol. — Mais qu’est-ce que tu fais là bébé ?