nothing else matters (( pastetti #5 ))

La Lizzie Borden House était réputée pour son atmosphère sombre et son histoire tragique. Il y avait même un corbeau à l’extérieur, rajoutant un peu de mystère à l’endroit. Les deux amoureux avaient décidé de passer la nuit dans ce lieu historique, à la recherche de sensations fortes et de frissons. Une lanterne vacillait sur la table, éclairant la pièce d’une lueur tamisée qui ne faisait qu’amplifier l'ambiance lugubre de la maison. Gabe avait pris soin de préparer l'endroit pour l'arrivée de Clémence. Sur la table, il avait déposé un potiron sculpté, un clin d'œil à Halloween, avec un sourire qui semblait presque moqueur dans la faible lumière. Il avait décidé de l'effrayer un peu pour pimenter la soirée. « Alors, prête pour une nuit de mystères ? » demanda-t-il. Après quelques instants de conversation banale pour détendre l'atmosphère, Gabe s’éclipsa discrètement, se glissant hors de la pièce pour préparer sa surprise. Il prit une grande respiration, sentant l'adrénaline monter. Enfila son masque de ghostface, juste un petit frisson pour pimenter la nuit. Il était prêt à faire son apparition effrayante. En ne faisant aucun bruit, il revint vers elle, pour enfin lui crier dessus. « Bouh ! » tout en lui lançant des bonbons en caramel qu’il avait trouvé dans la cuisine.

@Clémence Pastor

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Tu ne savais pas vraiment pourquoi tu avais accepté de passer une nuit dans la maison de Lizzie Borden, pourtant, tu étais là avec Gabe à la recherche de frissons et quelques sensations fortes, en espérant de tout cœur ne pas tomber sur un esprit ou quoi que ce soit du genre durant votre séjour. À ton arrivée, tu avais constaté la présence de corbeaux et cela ne t’avait en rien rassuré. En entrant, les pièces seulement éclairées par des lanternes aux flammes vacillantes te faisaient savoir que tu n’allais pas passer la soirée la plus tranquille de ton existence. Tu remarquais alors ce potiron souriant de façon rigolote, un sourire tentant d’être effrayant et tu avais toi-même répondu par une esquisse avant de te tourner vers Gabe. — Pas trop ahah ! Toi ça va ? Tu ne flippes pas trop ? Puis vous aviez continué à discuter avant qu’il ne te dise vouloir chercher quelque chose dans la chambre. Tu restes alors planté là avant de trouver un pot de cookies dans lequel tu te sers, mais tu n’eus pas le temps de profiter que tu te mets à hurler à plein poumon lorsque tu entendis un « bouh » et qu’on t’envoya ce qui était visiblement des bonbons au caramel. Tu en ramasses alors avant de les balancer en retour sur Gabe qui n’arrêtait pas de rire sous son masque de Ghostface. — Putain ! Je vais te tuer toi, j’te jure ! Et tu finis par lui mettre un coup de pied au cul suivi de quelques petits coups dans le dos. — J’ai failli mourir de peur espèce d’idiot ! Que tu lui dis, le cœur encore palpitant la chamade, le souffle court, posant une main sur ton sternum. — J’te hais… me fait pas des frayeurs pareilles, roh !

Gabe avait du mal à cacher son amusement face à la réaction de sa copine. Il se redressait après avoir essuyé ses larmes de rire, tout en retirant son masque de Ghostface. « Oh allez, avoue que tu t’es bien amusée quand même ! » lança-t-il en riant encore légèrement, tout en esquivant une nouvelle tentative de coup. Le grincement des feuilles mortes à l'extérieur et l’atmosphère étouffante de la maison rendaient le tout encore plus irréel. Il regarda autour de lui, la lumière tremblotante des lanternes jetant des ombres dans les coins sombres de la pièce. Tout semblait en suspens, comme si quelque chose d’invisible les guettait dans l’obscurité. Le silence qui suivit leurs éclats de rire ne fit qu’amplifier ce sentiment. Après un moment, Gabe passa une main dans ses cheveux en désordre et se pencha pour ramasser un des bonbons au caramel qui traînait encore au sol. Il n’aimait pas spécialement les maisons hantées, mais cette nuit dans la maison de Lizzie Borden avait un charme particulier, un mélange de frissons et d’excitation qui était difficile à ignorer. « En vrai, ouais, ça fout les jetons ici. Entre les corbeaux à l’extérieur et les lanternes qui vacillent, c’est tout ce qu’il faut pour une bonne soirée d’Halloween. » Il jeta un coup d'œil autour de la pièce, se demandant ce qui les attendait ensuite. « T’imagines, si c’est comme ça ici, qu’est-ce que ça doit être au cimetière à côté ? Avec tout ce folklore autour de l’histoire de Lizzie… j’suis sûr que l’ambiance là-bas serait encore pire. » Gabe frissonna un peu, malgré lui, en pensant à l'idée d'aller traîner dans un cimetière, la nuit, après tout ce qu'ils venaient de vivre. Il haussa les épaules, essayant de chasser l’image de son esprit. « On devrait se poser un moment, tu crois pas ? » proposa-t-il en changeant de sujet, pointant du doigt un coin un peu plus éclairé, où une petite table était dressée. « J’ai vu un thermos avec du chai latte tout à l’heure. Ça pourrait nous réchauffer un peu avant qu’on continue à se foutre la frousse. » Il lui adressa un sourire complice en prenant une gorgée de la boisson chaude. Il sentait que l’ambiance s’adoucissait un peu, le moment de frayeur passé. Sur une étagère poussiéreuse, un grimoire ancien semblait avoir été laissé là, comme oublié depuis des décennies. Le cuir était craquelé et la couverture arborait des symboles qu'il ne reconnaissait pas. Il le montra du doigt, les yeux plissés. « C’est quoi ce truc ? On dirait c’est sorti d’un vieux film d’horreur. » En s’approchant pour le toucher, il hésita un instant, se rappelant toutes les légendes autour de Lizzie Borden et des lieux hantés. Mais la curiosité l'emporta. Il effleura la couverture, et une petite bouffée de poussière s'éleva dans l’air, rendant l’atmosphère encore plus pesante. « T’imagines si ce truc pouvait invoquer un fantôme ou je sais pas quoi ? » Il se mit à rire nerveusement, essayant de plaisanter pour dissiper la tension qui revenait doucement.

L’atmosphère lugubre des lieux te fichait déjà la trouille, mais alors là c’était le comble pour que tu passes une nuit les yeux grands ouverts à te demander si le craquement du plancher était naturel ou lié à un esprit rodant dans les couloirs, ou, tout un tas de questions à la con dans la même genre. Et lorsqu’il enleva son masque pour le poser sur la table et te dit encore d’un ton plaisantin qu’il s’amusait bien, tu le regardais d’un air glacial, boudeur, et tu étais prête à l’envoyer au cimetière. Même d’aller y creuser sa propre tombe s'il fallait. Les yeux qui roulent dans un mouvement désespéré, tu finis par renvoyer un coup à ton petit ami, les menaces verbales ne voulant pas sortir aujourd’hui. Bon, tu savais que tu en rigolerais un autre jour, mais ici, tout te faisait flipper et l’idée de dormir dans une maison hantée habitée par Dieu sait quoi ne te rassurait pas vraiment. Tu lèves ton index dans un claquement de langue en l’entendant parler de ce qui se trouvait à côté de la maison et tu secoues la tête négativement. — euh ! Même pas en rêve le cimetière ?? T’es vraiment cinglé ce soir, j’te jure… En aucun cas, tu n’irais te foutre la frousse dans un endroit pareil en pleine nuit. Entre les insectes, l’ambiance macabre du lieu et un Gabe beaucoup trop amusé au point que t’avais l’impression de devoir gérer ton fils… Clairement, c’était un non, catégorique. Puis il se calma un peu et tu attrapes alors le masque de Ghostface pour éviter qu’il ne soit tenté une nouvelle fois de te faire peur bêtement, le suivant dans une autre pièce alors qu’il te proposait un chaï latte qui serait, non sans exagération, plutôt le bienvenu dans ta quête d’apaisement. T’avais arrêté de bouger quelques secondes alors que tu entendais le vent souffler fortement à l’extérieur, forçant les feuilles mortes alentour à s’écraser dans un craquement contre la bâtisse. Soupir qui s’échappait de tes lèvres pour évacuer le stress, tu prends finalement place dans un grand fauteuil avant de te saisir à ton tour du thermos. — tu m’avais jamais dit que t’aimais bien les trucs qui font peur ? Parce que tu étais assez étonnée qu’il te propose ce genre de soirée. Ça n’avait rien de romantique ou d’agréable, et tu redoutais déjà la nuit que tu passerais, agrippée comme une sangsue à Gabriel, sûrement la tête complètement enfouie sous les draps comme s'ils pouvaient te protéger d’une éventuelle entité démoniaque présente ici. Puis tu plisses les yeux alors qu’il s’approche d’un truc à l’air bien ancien et bien flippant. Sa curiosité maladive aura un jour raison de lui puisqu’au lieu de laisser ce truc en paix, il l’avait saisi, et même ouvert. Remarquant rapidement la couverture en cuir inscrite de runes et de Latin, tu bondis de ton assise avant de lui arracher le grimoire des mains, renversant un peu de boisson sur un tapis qui semblait bien antique. — Mais ça va pas !? Que tu marmonnes fortement. — j’ai pas envie de me retrouver avec un démon au cul Gabe ! Parce que j’te jure que tu me ramènes un truc chelou à la maison, j’te tue, et je blague même pas ! Toi t’étais encore traumatisé des programmes à la « les 30 histoires mystérieuses » de ton enfance ou encore les émissions du style « Ghost Adventures » dont justement un des reportages se passait ici… — Ma vie, je t’aime hein, mais arrêtes de toucher à tout s’il te plaît.

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Gabe ne put s’empêcher de sourire en coin en voyant la réaction exagérée de sa petite amie. Son regard s'attardait sur le grimoire qu’elle venait de lui arracher des mains avec une rapidité qui l’avait presque fait rire, mais l'ambiance lourde qui régnait dans la maison lui rappelait que ce n'était pas le moment de jouer avec ses nerfs. La pièce était plongée dans une légère brume qui s’insinuait à travers les fissures des fenêtres, et même lui devait admettre que le décor était digne des histoires d’horreur qu'il pouvait regarder de temps en temps. Mais contrairement à elle, Gabe s'amusait de cette atmosphère inquiétante. « Relax, c'est juste un vieux bouquin… sûrement un truc de décoration. » Il haussa les épaules, mais il rangea néanmoins le grimoire sur une étagère poussiéreuse, remarquant qu'il avait renversé un peu de cannelle de son chaï latte sur le tapis. Il soupira, se disant que ça donnerait peut-être à l'endroit un parfum plus agréable. Il n’avait jamais pensé qu’elle serait aussi nerveuse, mais en même temps, l'endroit était loin d'être accueillant. La maison avait des airs d’anciennes histoires de sorcières, avec des chaudrons abandonnés et des épouvantails rouillés qu’on apercevait par les fenêtres donnant sur le jardin. Le vent hurlait dehors, et les ombres des arbres noueux dansaient sinistrement sur les murs, comme si elles étaient animées par une force malveillante. Il s’approcha d’elle doucement, passant un bras autour de ses épaules pour la rassurer. Elle se tenait raide, les yeux fixés sur l'endroit où il avait laissé le grimoire. Il savait qu'elle détestait ce genre d’endroits, mais l’idée de passer une soirée effrayante dans une maison hantée lui avait semblé divertissante, même un peu romantique à sa façon étrange. « D’accord, je ne touche plus à rien. Promis. » Il fit de son mieux pour la détendre. « C’est juste une vieille maison, y’a rien à craindre. » Pourtant, même lui commençait à sentir un certain malaise. L'ambiance était si particulière, presque oppressante, et les histoires de fantômes dont il riait toujours semblaient soudain un peu trop réelles. Il tenta de chasser cette impression et proposa : « Qu'est-ce que tu dirais d’un sorbet pour te changer les idées ? » Gabe leva les mains en signe de paix, un sourire amusé aux lèvres. « J'essaye juste de détendre l’atmosphère… »

L’odeur de la pièce changeait doucement après que vous ayez mutuellement renversé un peu de chaï sur le tapis, mais également de la cannelle qui venait agréable titiller tes narines pour t’apaiser quelque peu. Mais l’instant fut assez court lorsque tu remarquas que de la brume s’engouffrait étrangement par quelques fissures venant des fenêtres. Tu essayais de relativiser et de te dire que c’était une chose plutôt normale, mais avec le passé des lieux, un grand frisson parcouru ton corps, te glaçant jusqu’à la moelle, repensant au fait que Lizzie avait sauvagement assassiné ses parents à l’étage et que tu ne voulais clairement pas te retrouver en face d’un phénomène inexplicable. En fait, tu avais clairement peur de toute la demeure. Tu te disais qu’en regardant par la fenêtre, tu pourrais te retrouver nez à nez avec un épouvantail vivant qui te fixerait avec cet air diabolique sur la face… Ou alors que si tu ouvrais une mauvaise porte, ça serait une cuisinière psychopathe en train de cuire des soupes d’humains dans d’énormes chaudrons. Les mains qui devinrent moites a cette pensée, tu arquais un sourcil en le voyant si à l’aise, si détendu dans ce genre de situation. Comment il faisait, sérieux ? Toi t’avais qu’une envie, c’était te saisir d’un couteau et dormir avec pour éviter qu’on ne vienne te foutre la frousse encore une fois. — C’est pas juste une vieille maison… T’oublies un peu trop vite que y’a deux personnes qui ont été assassinées ici… Que tu lâches d’une voix rauque, peu rassurée. Le vent qui faisait cogner les volets contre les murs et les ombres des arbres dansantes au gré des bourrasques rendait cette scène plus sombre qu’elle ne l’était. D’autant plus que tu remarquais que Gabriel lui-même semblait ne pas être complètement rassuré ici. Mais alors qu’il te propose un sorbet était vraiment sorti de nul part… — Non merci ? J’veux surtout qu’on remonte dans la chambre et qu’on aille se coucher ! Ton ton se faisait un peu plus sec sans pour autant paraître méchant, mais t’avais clairement envie de t’enfouir sous les draps et ne plus avoir à supporter ces frayeurs idiotes qui faisaient battre ton cœur a un rythme beaucoup plus élevé qu’en temps normal. — S’te plaît mon amour…

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Le brouillard qui s’infiltrait par les fenêtres lui donnait un peu l’impression de baigner dans un vieux cauchemar qu’il ne pourrait pas fuir. Dans la lueur tamisée de la pièce, il jeta un regard inquiet à l’obscurité grouillante au-delà des fenêtres, imaginant presque voir un épouvantail figé de l’autre côté, prêt à prendre vie avec un sourire dément. Ce n’était pas seulement une vieille maison ; c’était l’atmosphère d’un lieu marqué par les horreurs du passé.  Un peu maladroit, il tenta de détourner l’attention avec une touche d’humour, mais l’idée de lui proposer un sorbet sonnait décalée, et il s’en rendit compte dès qu’il eut parlé. Les ombres dansaient sur les murs, dessinant des formes difformes et inquiétantes, rappelant les vieilles fougères mortes qui tapissaient le jardin. Il pouvait presque entendre le bruit d’une porte grinçant dans la brume épaisse, comme un avertissement sourd. Dans son esprit, chaque coin sombre de la maison recelait un nouveau danger : des escaliers menant à des abîmes infinis, des placards contenant des bonbonnières empoisonnées… même l’idée d’une citrouille aux yeux creux lui semblait effrayante dans ce contexte. Gabe frissonna lorsque Clémence, la voix tremblante, lui rappela que deux personnes avaient été assassinées ici. Il posa doucement sa main sur son épaule, se voulant rassurant même si lui-même sentait le froid lui parcourir l’échine. Le vent cogna à la fenêtre, et une nouvelle bourrasque projeta des ombres encore plus menaçantes contre les murs. Il déglutit, conscient que ni lui ni Clém ne parvenaient vraiment à dominer cette peur viscérale qui s’était installée en eux. Quand elle murmura d’une voix douce, presque implorante, de monter se réfugier dans la chambre, il hocha la tête, abandonnant toute prétention de bravoure. Ce n’était pas une question d’être courageux ou non ; il voulait juste retrouver un peu de sécurité et, si possible, oublier ces pensées angoissantes. "Ok, mon amour. Allons-y," souffla-t-il doucement, resserrant sa prise sur sa main.

Tu n’aimais clairement pas cette ambiance sinistre qui commençait à doucement s’installer dans la bâtisse alors que la nuit se faisait de plus en plus sombre à l’extérieur. Plus tu y pensais, plus tu te disais que tu avais préféré rester posé au chaud chez toi, un bon chocolat chaud fumant entre les mains, creusant quelques citrouilles pour leur offrir un visage des plus souriants peut-être un tantinet effrayants alors que tu picorais quelques sucreries dans la bonbonnière que tu avais installée à côté de toi. Mais au contraire, tu te retrouvais là, entourée de brouillard dans un lieu lugubre à son paroxysme et qui continuait à te donner des sueurs froides à chaque fois que tu pouvais entendre un bruit étrange ou alors croire apercevoir quelque chose dans un coin de la pièce. Tu avais supplié Gabriel de remonter à l’étage. Comme si là-haut, le mal n’existait pas, mais c’était bel et bien là que les meurtres s’étaient produits. Alors que tu pivotais sur tes pas, tu remarquais sur une table quelques instruments de chasse paranormale comme des spirit boxes, mais tu préférais accélérer le pas pour remonter dans votre chambre, serrant fermement la main de Gabe. Mais en entendant un bruit de pas, tu te figes, le cœur battant la chamade avant de te rappeler que la maison était un bel and breakfast et que vous n’étiez pas seuls à profiter d’une expérience mystérieuse ici. Grande inspiration, tu finis par reprendre ton chemin avant de t’enfermer dans ta chambre qui heureusement pour toi n’était pas celle où Abby Borden avait trouvé la mort. T’asseyant sur le lit, tu soupires. — La prochaine fois que t’as envie de se faire un petit truc en amoureux… Évite de me faire un date dans une maison hantée ! Ta voix était toujours tremblante et tu avais fini par attraper ton pyjama et te changer rapidement, comme pour inciter ton petit ami à en faire de même, mais une fois que tu fus confortablement couverte, la lumière de la maison se coupa et tu pus entendre le reste des locataires d’une nuit se mettre à hurler de terreur alors que toi, tu avais juste éclaté en sanglot, suppliant ta maman de venir te chercher. Tu savais que tu ne supporterais pas du tout la nuit passée ici, mais tu n’allais pas prendre tes jambes à ton cou pour abandonné une chambre que Gabe avait gentiment, même s'il était maso, payé. Tes yeux embrumés parcoururent la pièce alors que tu distinguais toujours la silhouette de ton homme en face de toi, mais tu sursautes doucement en voyant une ombre se projeter sur le mur grâce à la lumière de la lune, mais ce n’était que l’ombre de la fougère en pot qui se trouvait devant la fenêtre de la pièce. — J’te jure, j’veux rentrer à la maison… J'vais passer la nuit à faire des cauchemars...

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Gabe la regardait, partagé entre amusement et un soupçon de culpabilité. Il savait qu’il avait mal calculé le coup avec cette maison sinistre, pourtant il espérait que le côté "frisson" l’amuserait. Mais en la voyant là, recroquevillée sous la couette avec des larmes aux yeux et l’air d’une enfant suppliant sa mère de venir la sauver, il se sentit un peu idiot. S’approchant d’elle, il passa un bras autour de ses épaules, lui offrant un sourire rassurant. « Écoute, au moins, on n’a pas croisé de vampire ou de chauve-souris pour l’instant… Et promis, je t’emmènerai pour un prochain date autour d’un bon feu de camp, du sirop d’érable et des marshmallows. » Il essaya de la faire rire, tentant de dissiper la tension, mais elle restait tendue, fixant encore la porte comme si un monstre de film d’horreur allait s’y engouffrer d’un instant à l’autre. Alors qu’il la serrait contre lui, un bruit à l’extérieur du manoir leur fit à tous les deux dresser l’oreille. Gabe fronça les sourcils et se redressa, observant par la fenêtre. Il distingua quelque chose remuer dans la pénombre, juste sous un des arbres bordant le jardin : une forme floue, légère, qui sautait d’une branche à l’autre. Il souffla, amusé. « Relax… C’est qu’un écureuil. Promis, aucune menace paranormale en vue. » Mais en la voyant si secouée, il comprit que même ce genre d’explication ne suffirait pas à la calmer. Alors il vint prendre son visage entre ses mains afin de l’embrasser et lui changer définitivement les idées. Se rapprochant davantage de son corps, une de ses mains se faufilant sur ses courbes. Son regard dans le sien, il lui demanda d’une petite voix. « Est-ce que tu penses qu'il y a possibilité que je fasse crier ma copine ce soir ? ... » Il se mordit la lèvre en lui posant la question. Au fond, lui aussi voulait se changer les idées. Et quoi de mieux que de profiter du corps parfait de sa copine ?

Est-ce que tu survivrais à une nuit passée dans cette maison ? Telle était la question parce que toi-même ne savait pas si tu arriverais à faire la part des choses entre réalité et ce que ton cerveau commençait à s’imaginer. T’avais clairement pas signé pour vivre à l’Hotel Transylvanie en fait… La couette comme refuge, tu avais fini par regarder Gabe dans le blanc des yeux alors que la lumière n’était toujours pas revenue dans le bâtiment. L’écoutant parler, tu étais un peu rassurée et t’avantage par ce bras qu’il avait passé autour de toi. Néanmoins, tes peurs ne partaient pas vraiment alors que tu fixais cette porte de chambre comme si tu allais apercevoir un monstre entre ici ou alors pire, un tueur en série qui s’en prendrait à chaque petit couple présent ce soir parce que vous étiez des proies faciles. Mais tu arquais un sourcil quand il parlait de vampire ou de chauve-souris, comme si Vlad Tepes ou Mavis allait débouler dans la chambre dans une explosion fumeuse digne de nombreux vieux films d’horreur. Pourtant, lorsqu’il évoqua la prochaine sortie à deux autour d’un bon feu de camp, tu repensais à celui de la Franklin auquel il n’avait malheureusement pas et tu te disais que tu avais clairement préféré passer la nuit dans une tente au fin fond de la nature au risque de mourir tué par un ours que cette maudite maison maintenant plongée dans l’obscurité. Peut-être qu’effectivement, une soirée au calme avec quelques crêpes au sirop d’érable ne serait pas de refus. — Hmm… J’veux plus voir le moindre truc bizarre… Écureuil ou je ne sais pas quoi ! Même la plus petite chose te faisait peur à présent. Le visage écrasé entre ses paumes, tu finis un peu plus rassurée lorsqu’il vient poser ses lèvres contre les tiennes, mais un rire se fit entendre avant que tu ne penches la tête sur le côté, comprenant rapidement où il voulait en venir. — Dans une maison hantée ? T’as des kinks particuliers toi, t’étais pas comme ça l’an dernier. Que tu lâches sur le ton de la plaisanterie, mais en fait, si ça pouvait te faire oublier que tu étais ici… Tu avais fini te reculer un peu pour lui laisser de la place, venant à nouveau poser tes lèvres contre les siennes.

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