feeling bad for what i did. — (( sackson #25 ))

t'arrives pas à arrêter ce qui se passe dans ta tête et les larmes montent de plus en plus alors qu'il te dit qu'il comprend pas. t'as mal, vraiment mal. j-je me sens... la gorge serrée, les larmes qui commencent à perler le long de tes joues. plus à-à la hauteur... à la sienne.

J'ai l'impression de comprendre où elle veut aller, mais je refuse. Refuse qu'elle le dise, ni même qu'elle le pense. J'espère juste que je comprends pas. Ma main qui vient se glisser sur sa joue pour effacer ses larmes. "S'il te plait, prends rendez-vous avec la psy.." Elle l'aidera à se libérer de ces pensées, elle l'a aidé dans le passé, elle y arrivera encore.

la sensation que le sol se dérobe sous tes pieds, l'impression de perdre un an et demi de relation à cet instant. mais il reste là, efface tes larmes, réinsiste pour que tu retournes voir la psy. pas un mot de ta part, parce que t'y arrives plus. tu te mets juste à pleurer de plus belle, tu craques complètement.

"Mon amour..", que je murmure avant de la prendre dans mes bras, me penchant légèrement en avant pour pouvoir la caler contre moi. Je la laisse faire, parce que je me dis que ça lui fera du bien de tout laisser sortir comme ça et je caresse son dos doucement.

le visage posé contre son torse, tu sens ton corps qui se met à trembler ; parce que tout est en train de sortir, tout ce que tu retiens depuis des semaines. entre tout ce que san francisco a engendré et vos disputes depuis la semaine passée, t'es juste en train de t'écrouler. les jambes qui peinent à résister.

Je sens son corps qui relâche toute la tension mais ça n'est pas grave : j'ai les bras qui la serrent toujours aussi fort contre moi et je ne la lâche pas une seule seconde. Une de mes mains remonte doucement dans ses cheveux pour les caresser doucement.

tu mets de longues minutes à revenir sur terre, à revenir à toi, dans un état un peu plus calme. tu te sens soutenue tout ce temps par ton mari, calée contre lui avec force. et c'est certainement ce dont t'avais besoin. la respiration jusqu'alors saccadée commence à se calmer, revenir doucement vers la normale.

Je la sens se calmer petit à petit et je desserre un peu mon emprise pour me reculer un peu et la regarder, séchant ses larmes à nouveau sur ses joues. "J'suis désolé que tu te sentes comme ça mon coeur.." Elle peut plus le nier : avec ces longues minutes, elle a complètement perdu pied et c'est probablement des semaines de frustration, de tristesse et de mal-être qu'elle a gardé pour elle. "Ça a fait du bien ?", que je lui demande calmement, replaçant une mèche de ses cheveux collé à sa joue humide derrière son oreille.

c'est pas ton genre de te mettre dans un tel état et pourtant, après tout ce que t'as ressenti ces dernières semaines, tu t'y es retrouvée. t'as craqué comme jamais auparavant. il sèche tes larmes et tes yeux rougis par celles-ci se posent sur lui. un maigre hochement de tête quand il te dit qu'il est désolé. je suis épuisée... que tu murmures en réponse à sa question.

J'hoche la tête, "Allons nous coucher, d'accord ? Je range la bouffe au frigo et je te rejoins", que je dis en posant un baiser sur son front.