Pourvu que les secondes soient des heures (faled)

@Redd Aspinosa/tw ; ras for the moment

Tellement de questions qui prennent de l'ampleur, et à l'intérieur tout est noir. Noir comme la robe serrée et courte que je porte. Celle qui marque mes courbes à la perfection. Talons hauts assortis, cheveux relevés dans un petit chignon sauvage accroché par un clip. Bien décidée, décidée à oublier. À m'oublier. J'ai ce besoin urgent de me défouler. Et quoi de mieux que la débauche ? Les pas mènent jusqu'à cet ascenseur censé me guider jusqu'à la boîte qui se trouve au tout dernier étage. Personne ne comprend, cette peur qui me tend, cette voix dans ma tête. Je ne me reconnais plus vraiment. La Fallon détachée n'est plus. Et ce soir, je veux la retrouver. Cette fille qui se fiche de tout. Ascenseur qui s'ouvre et ma carcasse se hisse rapidement à l'intérieur. Face au miroir, je sors mon rouge à lèvre de couleur sang, l'appose sur mes pulpeuses pour rajouter une petite couche. Attendant que les portes se referment.

@Fallon Hardley -- un bon plan, paraît. pour vendre la came. augmenter les ventes. penser à la vie sur une plage, loin d'ici. non, t'es pas un putain de rêveur. tu survis. le coeur qui cris. tu survis dans cette vie. tu te glisses, jusqu'à l'immeuble. tenue enfilée, numéro de charme préparé. le corps qui se glisse dans l'ascenseur, une main qui passe entre les portes qui se forment. réouverture pour t'accueillir, les yeux au sol sans te laisser divaguer à regarder. poser les yeux sur la silhouette déjà plantée dans la boîte de fer. un instant où le regard se tourne, mécanique. coeur saute, loupe un battement. paq expressif, toi. mais cette fois l'expression sur le visage qui se trace. hé merde. tour sauf elle. hm. ébènes toisent hardley. à te demander quelle est la putain d'ironie. pitié que t'arrives vite. un regard furtif sur sa destination, le dernier, comme toi. évidemment.

@Redd Aspinosa/tw ; ras for the moment

Une main fait soudainement office de barrière, l'ascenseur s'ouvre et une tête familière m'apparaît à travers le miroir. Le rouge à lèvres bloqué sur mes pulpeuses, j'écarquille les émeraudes. Et c'est à cet instant, que je me dis que mon karma aime bien se foutre de ma gueule. Le point positif dans tout ça, c'est qu'il ne semble pas m'avoir remarqué. Alors rapidement, je m'éloigne du miroir histoire d'empêcher mon reflet d'apparaître. Corps qui s'enfonce dans le coin que l'ascenseur, donnant dos. La main assez tremblante, range le rouge dans mon sac. Qu'espérais-je ? Qu'il ne me reconnaisse pas ? Qu'il ne décide pas de jeter un regard en ma direction ? Silencieuse, est ma respiration. Malheureusement, tous mes efforts sont vains, puisque sa voix rompt le silence. Je sais qu'il m'a reconnu, d'où le fait qu'aucun mot verbalisé ne sort de sa bouche. Salive difficilement avalée, je pivote enfin la silhouette. — Dernier étage aussi, je suppose ? À mon tour, de rompre le silence.

@Fallon Hardley --- putain de destin, merdique. si t'étais de ceux à croire ces conneries, tu te dirais rien arrive au hasard, non ? elle, toi, l'ascenseur. pas pour rien. mais toi, t'y vois juste l'envie suprême de gravir les escaliers d'un building. silence rompu. sa voix résonne dans la boîte métallique.a t'en donner des frissons, le long de la colonne. voix que tu veux oublier. voix qui devait prendre ses distances. fuir. te fuir. seulement un chaudement de tête comme réponse. un regard furtif vers elle. les orbes plus noires que leur noir naturel. finalement, quelques mots. prends pas cette peine. de parler. faire la conversation . te donner l'impression que tu existes alors qu'elle veut te rayer de sa vie d'un revers de crayon noir. ce que t'as compris toi. comme ça que les mots résonnent. piquet dans le sol, fixe cette porte' supplice interminable. son parfum qui embaume. même plus envie de respirer.

@Redd Aspinosa/tw ; ras for the moment

Détournement de regard, petites perles de sueur qui gouttes depuis ma tempe. C'est normal, d'avoir un retour de flemmes. Décidément, j'aurais dû simplement me taire. — ...C'est pas...Ouais ok. Pas trop facile de poser des mots quand on se mange une rafale... Alors, naturellement, mes émeraudes viennent admirer mes talons. Elles ne sont plutôt pas mal, pas assez pour ignorer les mots de Redd, mais suffisantes pour éviter d'avoir à confronter les remontrances du garçon. Finalement, le silence n'est pas plus mal, quand les pensées sont pleines jusqu'au bord. Qu'ils menacent d'exploser à tout moment. Une paume posée sur la petite barre de fer sous le miroir, les ongles tapotant nerveusement dessus. L'autre main glisse dans ma nuque, tandis que l'ovale se penche légèrement en arrière pour fixer le plafond de l'ascenseur. Non sans un soupir qui s'échappe.

@Fallon Hardley --- interminable de trajet. tu montes jusqu'où ? au paradis ? impossible que puisse en passer la porte. p'têtre le monde des enfers. explique la chaleur dans l'ascenseur. les nerfs qui s'offusquent. l'impatience règne. quelques secondes équivalentes à des heures. l'éternité. envie de crever. que les flammes des enfers te brûlent plutôt que rester là, avec elle. sentir son parfum. sa présence. quand l'envie de plonger les orbes dans les siennes se mélangent à l'envie de ne plus jamais là revoir. c'est ça, l'amour ? putain de paradoxe infernal ? c'est chiant. secousses dans l'ascenseur. un étage où la boite s'arrête. les portes s'ouvrent, pas le bon. nuage de personnes qui rentrent, à l'intérieur. corps qui se recule, heurte la paroi du fond, à côté d'elle. corps qui se touchent, entassés. le dos quasiment contre elle, à sentir son souffle contre la nuque. génial. à deux doigts de crier à la bombe pour te barrer de là. tu sens sa présence, derrière toi. son parfum qui n'est plus seulement dans l'air, mais son âme toute entière. et t'images les orbes posées sur toi, ses lèvres. putain que c'est chiant.

@Redd Aspinosa/tw ; ras for the moment

Le temps bat sa petite enclume, comme s'il se rit de nous. Comme s'il nous met simplement à l'épreuve, à celui qui tiendra le plus longtemps dans le silence. L'air est pesant, limite agonisant. Pourquoi pas rêver d'une mort bénite, dans cet ascenseur où nous n'atteindrons pas de destination ? Où tous nos pensées finiront par se taire. Où, je ne serais attirée par aucun des deux hommes. Où la vie ne sera que plus beau sans amour et sans haine. Alors pourquoi je rêve d'une longue étreinte infinie ? Panique se lit sur les traits de mon visage lorsque l'ascenseur se remplit d'un coup. Redd... Poussé vers le fond, se retrouve dos collé à ma carcasse. Le pouls qui bat à toute vitesse, je sens mon cœur battre dans les tempes. Not sense. Pitié tout sauf ça... Tout sauf cette torture... Pourtant, plus rien n'existe autour, à cet instant. Juste possédée par mes envies. Celles qui me font approcher le visage dans la nuque masculine, sans m'en rendre compte. Le nez qui effleure à peine sa peau, hume son odeur. Les yeux fermées. L'ascenseur qui s'arrête subitement, me fait revenir à la réalité, paupières qui s'ouvrent, l'ovale qui tourne sur le côté tandis que ma lèvre s'accroche à mes canines. Ressaisis-toi Fall... Les inconnus descendent, nous laissent encore seuls.

@Fallon Hardley --- supplice. c'est la chaleur de son corps que tu ressens ou simplement le tien en fusion ? parce que t'imagines son corps. les grains de beautés sur son dos. les tatouages sur ses bras. les traits fins et délicats. tu te rappelles les baisers sur les points colorés, en bas de sa colonne. sur l'omoplate. les yeux se ferment un instant. tentes de retrouver la concentration. portes s'ouvrent à nouveau. vous êtes seuls, ici. silence reprend sa place. où l'on n'entend plus que vos souffles. ton corps qui n'a pas bougé. encore. toujours devant elle. quelques secondes de latence. entre l'envie d'en profiter, encore. l'envie de fuir. et pourtant le corps s'avance d'un pas. placé devant le panneau de contrôle. doigt appuie sur celui pour refermer les portes, plus rapidement. le torse presque côté à la porte en métal refermée. prêt à bondir en dehors de l'ascenseur. visage qui remonte, billes pour admirer les chiffres qui défilent. portes s'ouvrent enfant. libération. délivrance. corps s'embarque en avant, pour fuir. mais le pas qui s'arrête vite. stoppé par l'obscurité. le calme. il n'y a rien ici. tout est fermé. la boite n'est pas ouverte ce soir. un simple panneau qui indique la fermeture exceptionelle, ce soir. putain de vie.  

@Redd Aspinosa/tw ; ras for the moment

Pourquoi le monde est si toxique ? Tout ce que je souhaite, c'est de te sortir de ma tête. De le sortir de ma tête. De vous sortir de ma tête. Qu'il n'y ait plus de place pour toi, comme pour lui. L'enfer brûle sous les talons, à sentir ton corps si proche. Ton dos si fin, si large. J'aurais presqu'envie d'y laisser traîner les doigts. Tu as l'air plutôt contrarié… Compréhensible. Je ne t'apporterai que souffrances, je le sais, je suis trop indécise. Que ce que je veux là, c'est te toucher à nouveau, sans te promettre la lune. Et toi, tout ce que tu désires, ce sont les sentiments que je ne peux offrir. Comment ? Comment est-ce possible, que toi, tu sois tombé dans cette spirale infernale que sont les sentiments ? Quesque j'ai de plus que les autres ? Que vois-tu que moi-même, je suis incapable de voir ? Trop de questions turlupinent mes pensées, l'ascenseur qui s'ouvre enfin et le corps qui passe aussi les portes. Sauf que... Aucune boîte ouverte. Panneau indiquant des travaux. Sérieusement ? Soupire qui traverse mes lèvres et je te vois tirer la tronche. Une jambe se lève après l'autre pour retirer mes talons. Les jambières noires fines et transparentes, ornent mes longues jambes jusqu'aux orteils. — Honneur à toi. Je te laisse l'ascenseur. Je prends les escaliers. Et rapidement, te tourne le dos pour me diriger vers les escaliers. Fuir cette tension brûlante de l'ascenseur. Talons plaqués contre la poitrine.

@Fallon Hardley --- le but ces souffrances, maudit. le bar est fermé. vide. personne. des minutes interminables, le goût amer de l'enfer et pour rien, en finalité. elle veut partir. les escaliers. tu ne comptes pas la retenir, pas le genre à avoir pitié des deux heures minimum pour descendre l'entièreté de l'immeuble. un oeil passe sur la porte, le bar dans l'obscurité. vif. la porte est ouverte mes orbes noires voient clairement le loquet de la porte d'entrée qui n'est pas tourné. le bar est totalement ouvert. à la merci des envies nocturnes. sous alarme, peut être. mais ouvert. y'a un bar de luxe ouvert, une terrasse en roof top, et personne. c'est pas une invitation pourtant, ça sonne presque. tu comptes pas descendre toi. et dans l'élan tu lui proposes de rester, masqué sous les informations anodines. son parfum qui te monte encore à la tête.