Pourvu que les secondes soient des heures (faled)

@Redd Aspinosa/tw ; ras for the moment

Mes pas semblent tellement plus lourds et lents, contraire à ma décision de quitter les lieux. Je sais que si me retourne, je suis foutue. La première jambe s'apprête alors à descendre d'une marche lorsque ta voix résonne dans le couloir et me stoppe frénétiquement dans ma course. Le corps qui pivote rapidement pour te faire face. Lis dans ton regard, l'invitation. La lèvre glisse entre mes dents, hésitante au départ, je finis par lever les yeux clairs vers toi. — Nous risquons d'y laisser nos plumes... Mais allez, prenons le risque. Si jamais on nous choppe par les caméras de surveillances, on pourra toujours inventer une histoire. Avouer que nous étions bourrés et que nous n'avions pas fait attention à la différence de porte de notre étage. Mais quoi qu'il en soit, je te suis à l'intérieur. La démarche féline se promène dans la pièce. Caresse les fauteuils du bout des doigts. C'est bizarre de voir la boîte aussi vide ce soir. Mes talons s'écrasent au sol dans un bruit sourd et finalement, je pose le fessier sur l'un fauteuil. Tends une jambe sur la table basse tandis que les doigts se faufilent sous ma robe pour faire descendre délicatement le premier bas noir transparant. Je commence à avoir chaud, alors il faut s'en débarrasser... En attendant, ça me permet de fuir ton regard un peu.

@Fallon Hardley --- elle te suit. finalement. pas certain qu'elle le fasses pourtant. le doute a persisté, au vu de ce lien fébrile, qui règne entre vous. l'envie de distance. rancune qui pèse. sur elle ? non, la situation. tu passes après elle, refermé la porte doucement. les billes qui observent partout. habitué à repérer les systèmes de surveillances. cherchent les caméras, les potentielles alarmes. mais rien ne se passe, ici. rien ne sonne. tu vois deux caméras sur la terrasse. celles de l'intérieur sont trop dans l'obscurité pour que tu puisses en percer les formes. regard qui se repose sur elle, ses jambes dénudées, sa main qui abaisse la jambière. volonté de te nuire. chaleur grimpe dans les entrailles. salive qui s'avale difficilement. le corps passe derrière le bar, phalanges choisis dans l'air la première bouteilles qu'elles trouvent. vodka. évidemment. tu sais faire des cocktails ? autant s'abreuver pour être au max hydrater pour la garde à vue potentielle. bouteille de vodka levée par dessus le bar pour lui montrer. vous allez jouer longtemps ? de ne rien vous dire ? ne pas parler de ce qu'il s'est dit ?

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Le second bas noir retiré, mes yeux tombent dans tes yeux. Salive qui s'avale difficilement aussi bien de mon côté, que du tien. Bas que je laisse choir sur le sol tandis que mes pas te rejoignent derrière le comptoir du bar. — Tu demandes ça à une ex barmaid ? Évidemment que je sais en faire. D'ailleurs, mes paumes se plaquent contre ton dos et te poussent à aller poser les fesses sur un tabouret. J'inspecte le bar. Il ne reste plus grand-chose, alors on fera avec les moyens du bord. Rapidement, une main saisit un shaker que je remplis de glace. Étape suivante, je verse la vodka et rajoute du Martini, secouant bien énergiquement le tout, je verse le contenu dans un verre à cocktail en filtrant évidemment la glace. Dans un cure-dent, je pique deux olives désossées et les place dans le verre. Sans oublier la touche finale, une tranche de citron. Sourire satisfait, je pose le verre devant toi. — Du simple pour commencer. On fait avec les moyens du bord. Les épaules haussées, je prépare rapidement un second verre pour moi. Sauf que moi, je grimpe carrément sur le bar pour déguster.

@Fallon Hardley --- bien tombé, finalement. question bien choisie à t'faire servir un cocktail. poussé de ta place. le cul qui trouve le tabouret en face d'elle. avants bras posés sur le comptoir. les billes qui l'observent faire. détails les gestes, remonte à son visage. y voir bouger ses lèvres sur le flux de concentration. pas la barmaid que tu regardes, c'est elle. verre que tu récupères, quand elle te le donne. parfait. tu n'en demandais pas tant, toi. tu te serrais contenté la vodka non diluée pour t'assécher le gosier. dos qui se voute dans le dossier, recule légèrement pour continuer à l'observer malgré la soudaine proximité. elle, sur le comptoir. jamais faire les choses normalement. non ? ça qui te plait, chez elle. parmi le reste. barmaid hein. et tu t'ne fiches. pas une question. même pas l'intention d'en savoir plus. simplement le besoin de combler le vide. parler malgré la distance forgée, entre vous deux. malaise qui plane, quelque part. verre à tes lèvres, trait de liquide qui vient sucrer ta bouche. revers de langue sur ta lèvre pour te délecter de toutes les arômes citronnées.

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Sur ton visage, se dessinent les traits du gars qui n'en demandait pas tant. Mais je prenais très au sérieux mon rôle de barmaid fut un temps. J'aimais beaucoup faire de délicieux mélanges et encore plus fière lorsque cela plaisait aux clients. Le sourire qui s'élargit lorsque je grimpe et pose les fesses sur le comptoir. Un instant, mon regard se perd sur ton geste. Ta langue qui trace le contour de tes lèvres... Salive que j'avale secrètement avant de chasser mes pensées. — La meilleure fut un temps. Le malaise plane à nouveau et il faut que je trouve le moyen de changer cette atmosphère pesante. Idée qui germe rapidement dans ma tête. Descends à nouveau du comptoir et cherche du regard, la stéréo. Mettre de la musique et plonger la pièce dans une ambiance plus détendue. La musique trache résonne dans la boîte. Je reprends la place initiale, mais cette fois, au bout du comptoir. La main qui s'élève dans mes cheveux légèrement ondulés, les détache afin de les laisser retomber sur mon visage. Corps qui commence à danser. À bouger en rythme. Le rire prend place. Pas qui s'approchent de toi. Les doigts qui t'invitent dans la danse. Les cheveux qui virevoltent dans tous les sens. — Tu ne sais pas danser Redd ? Lueur de défi dans les billes. Danse endiablé. Tout bouge. Les hanches. Les fesses. La tête. J'attends que tu bouges, voir de quoi t'es capable. Silhouette qui pivote. Enivré par la musique.

@Fallon Hardley --- l'aigreur du citron, se marie parfaitement à la douceur du sucre alcoolisé . à croire que c'est le résumé. où tout est fait pour être opposé et bien fonctionner. sauf vous. aimants à sens contraire qui se repoussent, s'attirent aussi, pourtant. musique turn on. un sourire arrive à s'écraser sur tes lèvres quand tu l'as voit arriver vers toi. sur le comptoir, la nuque courbée pour que tu puisses l'a regarder d'en bas. les billes lorgnent sur ses jambes. ses bas. avale la salive difficilement à ressentir encore ce coup électrique dans les entrailles. l'effet qu'elle te fait. à l'agonie de l'impossible. non. mais tu le fais bien à ma place. parce que tu ne t'en caches pas, de l'observer. corps qui se retire du tabouret, emporte le verre avec toi. reculer de quelques pas pour t'appuyer contre le dossier d'un sofa. meilleure place pour l'observer. voir tous ses gestes. ses hanches qui ondulent quand tu ne veux pas y toucher. cette fois ce n'est pas un de tes jeux malsains. non. l'envie de ne pas toucher pour ne pas chavirer. éviter l'iceberg. le naufrage. pour ça que t'es venue ? danser ? se libérer. de quoi ? de toi ? d'ace ?

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Homme grincheux ce soir, tu refuses de danser. Alors que tout ce que je souhaite, c'est que tu danses avec moi. Que tu t'approches de moi au rythme de mes mouvements. Que tu poses tes mains sur moi, que tu te laisses aller, te guider par mes pas. Je veux que l’on se frôle pour caresser la mélodie. Mais toi, tu recules encore et encore jusqu'au dossier d'un sofa en cuir. Debout sur le bar, je deviens ton spectacle. Les sens charnels, de toutes mes émotions bougent dans une danse effrénée. J'oublie les avides, ne crois plus en leurs paroles. — De base, oui, c'était ce que j'étais venue faire. Danser jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Oublier celle qui je suis en train de devenir, faiblesse qui ne me ressemble pas. Me rappeler de celle que j'étais. Celle qui est détachée. La diablesse qui déambule dans la nuit. — Tu campes sur tes positions ? Si tu ne viens pas à moi, alors je viendrai à toi. Corps qui s'arrête. Bêtise qui attire mes pas. Non Fall ! Ne fais pas ça, ne mets pas cette jambe sur le tabouret... Connerie du siècle que de descendre de cette manière, puisque qu'à peine les pieds posés sur le tabouret, qu'il tangue et me fait valser. Tombe à la renverse, dos qui s'écrase contre le sol, tête qui amorce aussi la chute, mais qui fait moins mal qu'à la chute des reins, juste au-dessus de mon fessier. La crinière qui s'éparpille sur le sol. Chute monumentale et historique. Et au lieu de chialer, c'est le rire qui explose dans toute la pièce. Fou-rire que je ne peux arrêter à présent. En vrai, je suis bien au sol, à fixer le plafond et à rire comme une dingue.

@Fallon Hardley --- elle est venue pour se fait mal aux pieds. danser jusqu'à ne plus entier la pulpe des orteils. c'est toi quelle a trouvé. toi qui ne veux pas danser. juste l'admirer, de ta place bien étudiée. les yeux qui touchent. savourent. frustration caresse l'apogée. son pieds se pose sur le tabouret pour descendre. ton verre s'envole sur le côté quand le corps bascule. réflexe d'essayer de l' retenir dans sa chute. Fallon qui fall. carcasse heurte le sol. bruit épais des reins qui tapent contre le sol. ta main qui attrape son bras retenir quoi que ce soi. accroupi a côté d'elle. ça va ? mots effleurent les lèvres par réflexe. t'es pas pompier. simplement pas envie de l'a voir caner. réellement inquiet. timbre de voix qui s'échoue sincère contre elle. mais elle rigole, fallon. la pression qui relâche. un oeil qui glisse le long de son buste allongé. t'as eu peur pour elle. pour cette chute de merde. rien impressionnant, t'aurais pu rire, longtemps. et ton corps qui s'allonge, a côté d'elle. dos qui trouve le ciré du sol. a côté d'elle. contemple le plafond dans l'obscurité. bras sous la nuque. la bulle se forme autour de vous, par terre. si thé floor is lava, alors vous mourrez ensemble. on est toujours pas chez les flics. pas d'alarme, finalement ? et, tout a l'heure, pourquoi elle t'a suivi ? déçue d'ta soirée ? blockquote>

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Petite chute qui ne vaut certainement pas la peine de chialer, c'est le rire qui prend rapidement place sur le sol. Toi, tu as eu plus peur que moi, vu ta mine inquiète lorsque tu t'accroupis en me tenant le bras. L'ovale qui tourne vers toi, le rire qui stoppe, remplacé par un sourire rassurant. — Ça va, rien de casser promis. Le regard qui ne te quitte pas une seconde lorsque tu t'installes à mes côtés. Tu es beaucoup plus proche maintenant. Ma silhouette tourne sur le côté, bras qui glisse sous mon profil et qui sert de coussin. Je préfère encore admirer ton visage dans cette position. Toi qui fixes le plafond. Chaque contour de ton visage est imprimé dans ma tête, Redd. — Le karma nous lâche un peu les baskets ce soir, autant en profiter. Toujours dans la même position, si ce n'est que mon corps se rapproche un peu plus encore. Discrètement, cela dit. — Je ne suis pas déçue. Toi ? Que je demande curieuse. Je laisse la dérive embarquer mon corps, une belle échappatoire à la réalité.

@Fallon Hardley --- tu le sais. tu le ressens dans les entrailles. elles crépitent. les pensées se réchauffent. l'âme S'amuse à te narguer quand t'as toujours penser ne pas en avoir une. dissimulée quelque part. se réveille quand t'es proche d'elle. allongés par terre. toi tu fixes ce plafond. câbles électriques dissimulés dans les poutres en metal. les mains liées sous ta nuque. elle se tourne vers toi, tu sens son rrgard. tu sens ses billes te brûler la peau. quel karma ? pas sûr de saisir toutes les nuances sous cette phrase. laisse planer toute la confusion qui règne entre vous. son corps qui se rapproche du tiens. su le sens. subtil pourtant. elle envahit ta bulle. colonise l'oxygène sans que ce soit désagréable. tu le sais que t'es amoureux. et c'est putain d'honteux. impossible à te l'avouer. j'pensais pas te voir la. tout, sauf elle. si t'étais croyant t'aurai prié, de toute ta foi, pour ne pas la croiser elle. dieu se fout de ta gueule. absolument pas envie de te voir. sincère la voix calme. le regard qui astique soigneusement le plafond encore.