embuscade. (naby)

@Naim Wolford -- t'as envie de fuir, loin. ne plus le voir. ne plus s'immiscer dans le myocarde faible. ne plus l'aimer. mais il insiste, il reste. orbes qui se fixent, les siens trop doux, les tiens trop durs. pourquoi alors ? pourquoi t'as tout gâché ? brisé ce qui existait entre vous, ta stabilité pour la première fois de ta vie. brisé le vous.

@Ruby Mayfield -- soupire profond. traîne la réponse. j'avais peur. de finir par te faire mal. l'ironie. l'ironie quand c'est ta faute, finalement. tout ça. c'est ta faute, si elle est triste. j'avais peur de t'écoufer. d'être trop, pour toi. parce que t'es possessif. que tu pouvais vriller à la simple idée qu'elle prenne le bus, le soir. la peur qu'il lui arrive quelque chose. un autre drame.

@Naim Wolford -- raison qui tombe, celle poir laquelle il est parti. sourcil qui se lève. c'est sûr que j'ai pas souffert après les ruptures. ricanements, encore. ironie du sort. est-ce que je m'en suis déjà plaint ? t'as juste décidé pour moi, sans me demander ce que j'en pensais. soupir. main passée dans la chevelure blonde. tu étais celui qui a réussi à me donner envie de m'engager, de construire une vie à deux. de ne pas être toute seule. exploit quand on connaît ton passé.

@Ruby Mayfield -- et tu te sens con. parce que tu l'es. complètement con. la peur qui t'a animé, qui t'a fait prendre la fuite. la peur au ventre, de la perdre. de revivre ce que t'as déjà vécu, avant, de perdre quelqu'un que t'aimes. j'ai été un gros con. ça, c'est clair. la honte qui pèse sur les épaules. je pensais que c'était le bon choix, au début. et le temps passe. c'était une putain de connerie. et pourtant tu ne sais pas, ce que tu veux.

@Naim Wolford -- il regrette. c'était une connerie, de te quitter, finalement. et t'aimerais bien lui dire que tu lui avais dit, qu'il faisait une connerie, le jour où il t'a dit de partir. mais tu restes silencieux. regard sans émotion. rien. la ruby d'avant est revenue vite, celle qui ne montre rien. donc je devrais faire quoi ? te pardonner ? revenir pour me faire jeter comme un déchet dans quelques semaines ? flemme, de subir ça.

@Ruby Mayfield -- tw fausse couche, agression

tu le pensais vraiment, que c'était le bon choix. persuadé que l'a faire partir, c'était mieux. pour toi, pour elle. pour vous. que tu prenais trop de place, dans sa vie. que t'étais trop toxique. et tu l'es, c'est un fait. t'en es persuadé, maintenant. alors pourquoi tu continues de lui courir aprés ? pourquoi tu continues de tourner dans sa tête comme un vautour plutôt que de sortir de la game ? j'en sais rien. t'as que ça à la bouche. ouais, j'suis un putain d'égoiste. bras se lèvent, passent derrière la tête pour souffler un instant. mais tu t'es pas battue pour rester. non plus. tu m'disais toujours que j'prenais trop de place. que scott prenait trop de place. que j'te couvais trop. mâchoire qui se serre, maintenant. tu m'as craché à la gueule que je t'ai abandonné, que c'était de ma faute. la perte du bébé. le fruit de l'amour, imprévu. les yeux qui se baissent furtivement à son ventre pour souligner de quoi t'es entrain de parler. t'sais pas ce que t'es entrain de dire. les mots qui ressortent, simplement, sans ordre, sans raison. j'avais juste peur d'te perdre, que tu crèves j'sais pas où en prenant ton bus de merde parce que tu voulais pas juste m'écouter et m'rassurer. j'avais peur qu'un connard revienne te voir, recommencer ce qu'il a déjà fait. les traits sont tendus, mais tu hurles pas. j'avais peur d'pas être à la hauteur et pas être assez là pour toi, qu'il t'arrive rien. les échos des traumatismes, résonnent si fort. tu l'as pas sauvé ta mama. tu l'as pas sauvé nour. tu l'as pas sauvé ruby, la première fois. tu peux rien faire pour pia. l'sentiment d'impuissance, qui te guettes, qui te griffes.

@Naim Wolford -- j'en sais rien. sa réponse préférée, apparemment. difficile à comprendre, Naïm, la plupart du temps. trop fermé, trop silencieux sur ses émotions. tu le connais, son passé, ses craintes. celles de perdre les gens qu'il aime à cause du décès de sa mama. démons qu'il ne parvient pas à faire taire. et toi t'as peut-être pas été suffisamment à l'écoute. miss indépendante qui n'écoutait ps ses craintes. pas étouffant, mais agaçant, parfois. à quoi bon me battre, t'avais pris ta décision. et t'es borné. il n'aurait pas été possible de le résonner. et t'es pas du genre à te battre, toi. t'as appris à accepter, prendre les coups sans rien faire. tu me couvais trop. et scott prenait trop de place. ce sont des faits. vérité que personne ne peut contredire. le myocarde abîmé se serre quand il évoque indirectement cet être qui vivait en toi. que t'as perdu. parle plus de ça. tu siffles, presque mauvaise. plus envie d'en parler. jamais. parce que ça fait trop mal. tu n'aurais pas pu me protéger toute ma vie, tu ne voulais pas le comprendre. mais t'étais à la hauteur. je ne me suis jamais sentie aussi en sécurité qu'avec toi. j'ai jamais été aussi importante aux yeux de quelqu'un avant. finalement il y avait trop de trauma, entre les siens et les tiens. trop pour deux. trop pour que ça fonctionne.

@Ruby Mayfield -- l'envie de frapper dans quelque chose. toujours. les nerfs qui montent. ses réponses brulantes, soufflées sur les braises de l'agacement. mais tu bouges pas devant elle. t'essaies de contenir mais ça se lit, sur le visage. tu bouillonnes. pas contre elle. contre toi, contre tout. tu peux parler d'moi. tu ricanes, le ton devient mauvais, cette fois. la jalousie qui brûle. tu te sens en sécurité dans les bras des autres là ? ceux qu'elle t'a chanté, démenti par ollie. la rage seulement encore de l'imaginer avec un autre. t'es pas mieux. tu veux juste t'amuser, en avoir rien à foutre. souffle la rage entre les lèvres. t'sais l'ironie ? j'ai baisé personne pendant des semaines. j'en avais pas envie. et c'est vrai, ça.

@Naim Wolford -- tu le vois, le regard qui change. la douceur et la peine se transforme en autre chose. agacement et colère. il bouillonne. tu comprends, t'as envie de ça, qu'il s'énerve. autant que toi. ça dépend les bras, il y a quelques uns dans lesquels je suis bien ouais. rictus mauvais au coin des lèvres. tu cherches. l'envie de le faire éclater de rage. de jalousie, surtout. et t'as raison, c'est tellement plus agréable d'en avoir rien à foutre. ils me baisent comme ils veulent, et y'a aucun sentiments pour venir tout gâcher. l'idéal. ricanement. c'est pas ce que disais veritas. comment va andrea ? et aurea ? il y en a eu combien depuis notre rupture ? arrête deux secondes de faire le pauvre mec désespéré.

@Ruby Mayfield -- bras qui se lancent dans le vide. un pas sur le côté. bouillonne sur place. tu t'enflammerais à trop frotter le sol du bout des semelles. oh ta gueule putain. tu veux pas savoir. tu veux pas imaginer. ça te dégoutes, ça t'obsèdes. trop. des mois à faire comme ci ça te touchais pas. que t'en avais rien à foutre. des mois à t'mentir à toi même, aux autres. mais j'en ai rien à foutre de veritas. j'étais pas désespéré. j'en avais juste pas envie. pas le même plaisir. pas le même sentiment. y'a eu les plans d'un soir, ceux pour extérioriser. en avoir rien à foutre de la suite, de te contrôler. y'a eu andrea. andrea ? on était là, l'un pour l'autre dans nos merdes. j'ai couché avec, plusieurs fois. et c'était bien. ouais. il s'est rien passé pendant des semaines avec parce qu'on en avait rien à foutre de baiser. c'était juste simple. simple de lui parler, de vous comprendre.