- Je savais pertinemment que tu allais dire ça, je te connais par coeur. Comment tu peux avoir l'esprit aussi twisté.
Lui ne savait pas ce qu'ils étaient. Ils étaient amis, un phare et un port d'attache de l'autre côté de l'Atlantique. Le regard à l'horizon là où les 2 bleus formaient leur union, les mouettes et les goëlands en seuls figurants.
Pourtant il se sentait ici à la maison.
A la maison en prenant sa main ou en entendant son petit accent italien, à ce parfum de basilic qui lui piquait légèrement le nez. Ce sourire qui lui rappelait le reflet du soleil sur l'eau. Cette mâchoire aussi dessinée que les falaises d'Atrani. Le vert des iris ramenaient aux champs de verdure, depuis empoisonnés de bitume ici.
- Mon père disait toujours de ma mère qu'elle était sa femme, sa meilleure amie, sa confidente, sa maitresse. Pour l'instant tu n'es que ma meilleure amie et ma confidente, l'on verra plus tard pour le reste.
Il vint poser son nez contre le sien, avant de le caresser de la pointe. Même si elle était malade, qu'importe encore une fois.
Car le bonheur.
Il était là.
(Salvatore D'Innocenzo)