le dilemme (( babe ))

Gabe sentit une nuance de vulnérabilité dans les mots de Bastien. C’était comme une brèche dans l’armure bien entretenue qu’il portait constamment. La mention d’une "vie normale" éveilla chez Gabe une certaine admiration, teintée d’un soupçon de tristesse. Le regard de Bastien, fixé dehors, en disait long : peut-être qu'il rêvait, lui aussi, d’une vie sans poids, sans cette pression constante qui semblait écraser sa personnalité en silence. En souriant, Gabe haussa les épaules avec un air rassurant. « Trop réfléchi ? Pas vraiment, nan. C’est même vachement honnête, et franchement, on devrait être plus nombreux à le dire. » Il scruta Bastien un moment avant de rajouter, avec un ton qui oscillait entre la moquerie et la sincérité : « Mais écoute, toi, parfait ou pas, moi ça me va comme tu es. » Gabe ne le lâchait pas du regard, cherchant peut-être à voir s’il allait réagir, s’il lâcherait une réponse plus décontractée cette fois. Puis, adossé, il fit mine de réfléchir avant de rire doucement. « Moi, là, maintenant : mon rêve le plus, se serait de terminer la nuit avec toi … »

@Bastien Dassault

Bastien soupira silencieusement en fermant les yeux. Oui, son rêve le plus fou serait de vivre normalement, comme un homme de son âge le devrait, librement, sans problème et sans surveillance constante. Et ce, partout, pas juste quand il était seul chez lui. Il en avait marre d'être surveillé par son père, d'une façon ou d'une autre, que ce soit par ses appels fréquent ou par le billet de Hugo, sont chauffeur, qui faisait souvent des rapports à son père. Alors oui, une vie normale, loin de toute la pression que je vis. Ouvrant les yeux, son regard croisa celui du chauffeur dans le rétroviseur l'espace d'un instant. Il tourna ensuite la tête vers Gabe, un faible sourire aux lèvres. Tant mieux, parce que je suis loin d'être parfait. Le regard de Bastien s'était adouci sous les paroles de l'Italien. Finir sa nuit avec lui serait son rêve dans l'immédiat ? Il ne s'attendait pas à ça. Il aurait normalement de la misère à y croire, mais la sincérité semblait être présente dans la voix de son interlocuteur. Ce rêve peut très bien être réalité...

Gabe observa le visage de Bastien. Le sourire de Bastien, aussi faible soit-il, était précieux, comme un éclat fragile qu'il tenait à préserver. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Gabe, un sourire chaleureux, sincère, qui témoignait de son propre désir de lui offrir cette évasion. Il tendit une main vers Bastien, l’invitant à la prendre, comme pour matérialiser cette promesse, cette possibilité de laisser derrière eux les contraintes et les attentes étouffantes. « On peut faire en sorte que ce soit le cas, » murmura Gabe doucement, la voix basse mais empreinte d'une détermination tranquille. « Je suis là, et je le resterai autant que tu le souhaiteras. Ce soir, il n'y a que toi et moi. » Il sentit Bastien hésiter, mais le contact de sa main dans la sienne était ferme. Dans le regard de l’Italien, Bastien pouvait lire une invitation, un appel à la liberté. Gabe pressa légèrement sa main, un geste rassurant, comme pour dire qu’il comprenait et qu’il était prêt à rester auprès de lui, sans rien exiger, juste en étant là, tel qu’il était. Il se pencha un peu plus près, son regard ne quittant pas celui de Bastien. « Et pour cette nuit, tu n’as pas besoin de jouer un rôle, ni de répondre aux attentes de qui que ce soit, » souffla Gabe, dans une promesse discrète. « Si ce n’est mes attentes à moi… » Et tout en disant cela, il vint retrouver les lèvres du jeune homme pour partager un doux baiser, devenant plus passionné au fur et à me sure des secondes. « On est bientôt arrivé ? » Souffla-t-il entre deux baisers, alors que ses mains se dirigèrent vers le corps de l’autre homme, à la recherche d’un contact, d’un peau à peau. Il le voulait, mais pas ici.


@Bastien Dassault

Bastien se permettait lentement de laisser paraître la fragilité de sa personne, de sa personnalité et de ce qu'il était. Habitué de porter un masque, de faire bonne apparence, il se permettait finalement de laisser tomber tour ça pour être lui-même, ne serait-ce que l'espace d'un instant. Son sourire s'agrandissant, il appréciait la présence de Gabe, cette présence qui lui donnait le droit d'être lui-même. Va lui faisait un grand bien de pouvoir laisser tomber doucement sa carapace face à quelqu'un, d'être compris et apprécié comme tel. Je me demande bien quel me vaut l'honneur d'avoir croisé la route de quelqu'un comme toi... T'es tellement parfait, tu le sais ça..? Ces mots, il les pensait vraiment. Il était reconnaissant d'avoir pu rencontrer ce jeune homme, lui qui l'aidait à sortir de sa carapace et montrer qui il est vraiment. Il pris sa main, la serrant doucement en soupirant d'aise. Ce simple contact, aussi anodin pouvait il être, était signe d'une présence qui n'avait pas pour intension de disparaitre et ça, ça le rassurait grandement. Il approcha la main de l'Italien de son visage, déposant un baiser sur le dos de celle-ci, délicatement. Il chérissait ce moment, peut être bien plus qu'il ne le devait. J'essaierai d'être à la hauteur de tes attentes.. Bastien vint l'embrasser dans une certaine tendresse, savourant ce simple contact comme si c'était la dernière fois qu'il pouvait goûter ses lèvres. Il hocha faiblement la tête à sa question avant de prendre la deuxième main de Gabe pour la poser sur sa joue, sans la lâcher. Il garda cette proximité encore quelques minutes avant de se décaler à l'arrêt du véhicule. Il sorti, gardant la porte ouverte pour le plus jeune et repris sa main pour l'entraîner vers l'appartement. Il monta alors les marches, deverouillant la porte au haut de celles-ci et pénétra dans son logement. Il s'était alors tourné vers le jeune homme pour l'attirer contre lui et l'embrasser avec une passion certaines. Alors... Quelles sont tes attentes avec moi ce soir.? Ne voulant pas franchir de limite, il préférait questionner pour connaître celles-ci.

Gabe sentit un frisson de douceur le parcourir lorsque Bastien serra sa main. Il voyait à quel point ce moment comptait pour lui, à quel point il pouvait être difficile de laisser tomber ses propres barrières, de se montrer vulnérable. Il ressentait le poids de cette confiance qu'il lui offrait, et ça lui faisait chaud au cœur. Cette fragilité, cette authenticité dans les mots de Bastien, résonnait avec une sincérité qui touchait Gabe en plein cœur. Quand il l’entendit lui murmurer des mots si tendres, l’appeler « parfait », Gabe sentit ses joues chauffer légèrement. Mais il garda son regard doux et rassurant, laissant Bastien exprimer ses émotions sans interrompre, savourant l’intimité qui les liait en cet instant. La pression douce de sa main dans la sienne, le baiser délicat sur sa peau, tout cela rendait leur connexion plus réelle, plus précieuse. Lorsqu’ils atteignirent l’appartement, Gabe sentit son cœur battre un peu plus fort tandis que Bastien l’attirait vers lui, posant sa main sur sa joue. Le baiser qu’ils échangèrent, rempli de passion et de tendresse, disait bien plus que des mots. La question de Bastien, posée avec cette attention sincère, fit sourire Gabe. « Ce que je veux ce soir… c’est surtout toi, tel que tu es, » murmura Gabe en plongeant son regard dans celui de Bastien, sa main glissant doucement le long de son bras. « Juste être là, profiter de chaque moment sans pression. On n'a pas besoin de se précipiter. » Il serra un peu plus sa main, comme pour renforcer ce lien, lui transmettre toute la chaleur et le confort de sa présence. Il voulait que Bastien se sente libre d’être lui-même, de s’ouvrir comme il le souhaitait, sans attentes précises, sans autre pression que celle de savourer l’instant présent. « On fait comme tu le sens, Bastien. Ce moment est parfait comme ça, parce qu’on le partage. Rien de plus, rien de moins. Je suis tout à toi. J’ai confiance. »

@Bastien Dassault