le dilemme (( babe ))

Gabe se laissa envahir par les mots de Bastien, une sorte de respect tranquille teinté de curiosité grandissant en lui. Les phrases de l’aîné sonnaient comme des conseils déguisés, et même s’il les sentait parfois lourds de vécu, Gabe percevait derrière cette façade de contrôle une certaine fragilité. Bastien lui semblait être un paradoxe : quelqu'un de conscient de ses faiblesses tout en parvenant à les transformer en force. Un sourire sincère traversa son visage tandis qu’il observait son ami, l’impressionnant à moitié par ses réflexions et à moitié par sa manière brute de les présenter. « Un mystère, hein ? » répondit-il « J’ai envie de te découvrir davantage … On sort d’ici ? » Il se gratta légèrement la nuque, se plongeant dans sa propre réflexion, ses doutes prenant une forme plus solide à travers les mots de Bastien. « On pourrait aller quelque part … de plus intime ? » Il posa un regard franc sur Bastien. « Y a trop de monde ici... » Il marqua une pause, cherchant les mots. « On peut aller … chez toi ? »

@Bastien Dassault

Sans savoir pourquoi, Bastien aimait bien le fait que Gabe soit curieux de découvrir le mystère qu'il était. Selon lui, Gabe allait être bien déçu de découvrir quel genre de personne il était, mais il devait essayer de faire confiance à la vie pour être un minimum sympathique. Il haussa le sourcil à la proposition de sortie. Où voulait il aller ? C'était la question que se posait Bastien. Question à laquelle il eu réponse assez vite. Quelque part de plus intime. Alors, est-ce que ses paroles auraient touchées le jeune homme plus qu'il ne le pensait ? Peut être. Bastien hocha la tête, sans répondre verbalement. Il sentait que Gabe en avait pas fini avec sa réflexion et proposition, alors il lui laissait le temps de finir. On peut très bien aller chez moi, oui. Si tu veux, j'appelle mon chauffeur pour qu'il vienne nous chercher. Cette fois, il ne se cacha pas en rapport au genre d'environnement duquel il vient. Il assumait le fait qu'il avait son propre chauffeur plutôt que de courir les Über. Pourquoi ? Parce qu'il faisait assez confiance à Gabe et que ce dernier voulait le découvrir. Alors il lui faisait découvrir une première partie de lui.

Gabe prit un instant pour observer Bastien, réfléchissant à cette première révélation. Le monde d’où il venait, avec chauffeur et tout ce que ça impliquait, dégageait une certaine distance qui lui semblait naturelle, peut-être un peu froide, mais ce soir, Bastien paraissait prêt à baisser légèrement cette garde. « Va pour chez toi, alors », répondit-il, un sourire aux lèvres. Il avait cette étincelle dans les yeux, un peu malicieuse, sans jugement, juste une curiosité sincère. « Carrément un chauffeur ? » Il l’observa, cherchant à capter cette vulnérabilité subtile qu’il avait ressentie. S’il avait gagné la confiance de Bastien, il tenait à ce qu’elle ne soit pas ébranlée, même en découvrant des côtés de lui dont il ne parlait pas souvent. « Je te suis », dit-il en prenant sa main dans la sienne, autant pour lui montrer qu’il était bien là que pour lui donner le temps de s’ouvrir s’il le voulait.
@Bastien Dassault

Le sourire de Bastien s'était agrandi au commentaire de Gabe. Il semblait surpris par le fait que Bastien ait son propre chauffeur. C'était vrai que ce n'était pas une chose commune, mais dans la vie du français, c'était une grande normalité. Surtout qu'il n'était pas possible de lui faire confiance au volant d'une voiture. La dernière fois que Bastien avant conduit, il s'était fait arrêter pour conduite dangereuse et en avait perdu son permis. Par la suite, son père a décidé qu'il n'aurait plus jamais de permis de conduire. Oui,mon père refuse que je conduise moi-même, donc j'ai mon propre chauffeur. Sur ces paroles, il passa l'appel qui n'avait duré que quelques secondes, soit le temps de donner l'adresse de l'endroit où ils sont. Le regard du plus vieux se baissa sur les mains, l'une dans l'autre. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il aimait ça. Il serra donc la main de Gabe en le traînant dehors. Juste pour ça, il allait se retenir de fumer, simplement par non envie de lâcher sa main. Il l'entraîna jusqu'à la voiture à l'arrivée de celle-ci. Le chauffeur en sorti pour leur ouvrir la portière et Bastien invita le plus jeune à embarquer premier. Il prit ensuite place à ses côtés avec une bonne humeur qui se refusait de le laisser. Ça lui faisait du bien d'être proche de quelqu'un, même s'il avait toujours peur de le regretter. Tu sais... Je suis pas du genre à m'ouvrir facilement, mais s'il y a des trucs que tu veux savoir, je me ferai un plaisir de répondre à tes questionnements.

Gabe sentit un mélange de surprise et d'admiration en entendant Bastien mentionner son chauffeur. C’était une réalité tellement différente de la sienne, mais il était intrigué par cette façon de vivre.  Lorsqu’il passa l’appel pour faire venir le chauffeur, Gabe observa les petites nuances de son visage. Il était comme un livre dont il n’arrivait pas à percer les secrets, mais cette part de lui semblait accessible. Quand Bastien lui serra la main, il ressentit une chaleur inattendue, comme si ce geste avait quelque chose d’intime. « Ok, je comprends, » répondit Gabe, un peu mal à l’aise, mais toujours curieux. Ils sortirent du bar, et l'air frais de la nuit les enveloppa. Il ne pouvait s'empêcher de remarquer à quel point c'était agréable d'être en bonne compagnie, loin du tumulte habituel de sa vie. Quand la voiture arriva, le chauffeur sortit pour ouvrir la portière, et Gabe glissa à l’intérieur. L'intérieur de la voiture était élégant, une ambiance qui lui semblait presque irréelle. Bastien s'installa à ses côtés, et il pouvait sentir cette bonne humeur qu'il dégageait, ce qui était rafraîchissant. « Merci pour l’invitation, » déclara le jeune homme, un sourire aux lèvres, se sentant un peu comme un invité de marque. Le moteur démarra doucement, et la voiture glissa silencieusement sur la route. Il se tourna vers Bastien, prêt à poser des questions, à plonger dans cet échange qui promettait d’être intéressant. Quand Bastien lui parla de ne pas être du genre à s'ouvrir facilement, Gabe se sentit intrigué. « J’apprécie ça. Mais je ne suis pas ici pour te forcer à parler, bien je sois curieux de te connaître un peu plus. » Il hésita un moment pour enfin se rapprocher de lui, chercher à nouveau sa main pour la prendre dans la sienne et rapprocher son visage du sien. A la recherche de ses lèvres, qu’il n’avait pas embrassé depuis leur rencontre en Espagne.

@Bastien Dassault

Bastien se sentait d'humeur à parler, de lui, de Gabe, mais parler. Il semblait en avoir de besoin. Et puis, il était avec quelqu'un qu'il appréciait et avec qui il était à l'aise. Mais s'ouvrir lui était difficile. Il parlait rarement de lui-même sans qu'on lui demande quoi que ce soit, ayant toujours l'impression de déranger et être ennuyant. Ça me fait plaisir Une fois dans la voiture, il se tourne vers Gabe pour le regarder, lui disant de ne pas hésiter à poser les questions qui pouvait bien lui venir en tête. Bastien laissa entendre un léger rire à la réponse qui lui fut donner. C'était pas comme ça que le français allait parler. Lui qui n'avait pas la notion de ce qui était trop ou pas assez, il pouvait dire des choses sur lui qui pouvait être vu comme malaisant ou non sollicités, alors il préférait les questions. Jprefere les questions qu'aux paroles comme ça. Je sais jamais quoi dire et souvent, j'en dis trop pour les gens. Au nombre de fois qu'on m'a dit que quelque chose ne se disait pas, j'ai appris en dire moins. Sentant la main de Gabe dans la sienne, Bastien la serra doucement, se tournant un peu pour poser son autre main sur la cuisse du plus jeune. Avoir son visage aussi proche, il fit la première chose qui lui vint en tête, soit se l'embrasser dans une tendresse qu'il ne se connaissait pas. Lui qui était du genre plus intense dans ses gestes, souvent à la recherche de plus, de sexe soyons réalistes, il aimait pourtant bien cette douceur qu'il pouvait y avoir entre eux, ces petits contacts sans obligation. Certes, il voulait goûter à plus avec Gabe, mais il respectait le fait que ce dernier ne soit pas encore prêt. Il allait attendre, le laisser aller à son rythme.

Il se laissa emporter par ce moment de douceur inattendue, appréciant la proximité sans que cela devienne plus. Bastien avait cette capacité de le mettre à l’aise, même dans des situations où Gabe ne savait pas toujours comment réagir. Il n'était pas habitué à cette forme de connexion, lui qui avait tendance à s'enfermer derrière des blagues ou des remarques légères pour éviter les discussions plus sérieuses. Mais là, dans cette voiture, avec Bastien, il se sentait étrangement bien. « T'inquiète, moi aussi parfois je sais pas trop quoi dire », répondit Gabe doucement après le baiser, un léger sourire jouant sur ses lèvres. « Mais... j'aime bien quand tu parles. » Il garda sa main dans celle de Bastien, appréciant la chaleur du contact. Il n'était pas du genre à se précipiter dans une relation physique, et Bastien le respectait, ce qui lui donnait l'espace de respirer et de réfléchir.  « Tu sais... t’es pas ennuyant, » ajouta-t-il en tournant la tête vers lui, plongeant son regard dans celui de Bastien. « Je crois qu’on se dit souvent qu’on parle trop, qu’on dérange, mais en vrai, c’est juste qu’on a jamais appris à vraiment s’ouvrir, à trouver la bonne personne pour écouter. » Il sourit légèrement, ses yeux pétillant un peu dans la pénombre de la voiture. « Et puis, j'aime bien les questions aussi. C’est plus simple, ça te donne une direction. » Le silence qui suivit fut doux, confortable. Gabe laissait ses pensées dériver un instant, profitant de cette connexion paisible. Il savait que tout ne serait pas toujours simple avec Bastien, mais pour l’instant, c’était parfait tel que c’était. Il n’avait pas besoin de précipiter les choses, il voulait savourer ces moments de tendresse, ces échanges sincères, avant de se lancer dans quelque chose de plus sérieux. « Alors, t’as des trucs que tu veux que je te demande ? » demanda Gabe, brisant finalement le silence avec une touche d’humour. Il posa sa tête contre l’appui-tête, un sourire taquin sur ses lèvres. « Parce que je peux trouver des questions, si t’es vraiment en manque d’inspiration ! »

@Bastien Dassault

Bastien aimait bien le confort de la présence, la proximité de Gabe. Ça lui faisait du bien un peu de douceur, comparé à ce à quoi il était habitué. On le voulait souvent pour son corps et c'est tout. Donc être apprécié pour sa simple présence, c'était différent pour lui. Peut être que ça lui ferait du bien un peu de vivre différemment. C'est pas non plus comme s'il s'aidait. Il allait toujours chercher les hommes pour le sexe et ne cherchait pas à créer des liens. Enfin si, avec une personne, mais c'était différence. Un sourire se trace sur les lèvres du plus vieux alors qu'il passa une main dans ses cheveux. Alors ils étaient deux à ne pas toujours savoir quoi dire. Une légère rougeur vint teinter ses joues quand Gabe lui avait dit aimer quand il parle. C'était bien la première fois qu'on lui disait ça et ça lui plaisait. Il baissa la tête légèrement en souriant un peu plus. Il ne savait jamais comme réagir à ce genre de compliment, ça le gênait, mais il aimait ça. Disons que j'ai toujours eu l'impression de déranger.. J'essaie de me sortir ça de la tête, t'inquiètes, mais c'est pas toujours facile. J'ai plus l'habitude de m'ouvrir à ma osy qu'aux autres disons. Il était vrai qu'à sa psychologue, il disait absolument tout. Et c'était probablement la seule personne avec qui il ne se retenait pas. C'était son job après tout, il la payait pour ça, c'était donc différent. C'est comme dans les cours quand ils te disent de te présenter. Jsais jamais quoi dire de plus que Bonjour, j'suis Bastien Dassault, j'viens de France et j'étudie en criminologie. Fais moi passer un interrogatoire, là je serai plus à l'aise quoi. Il resta ensuite silencieux, ne sachant pas quoi dire de plus. C'était vrai que pour lui, les questionnaires, interrogatoires, c'étaient bien plus simple que de se présenter. Le silence était étrangement agréable, apaisant et plaisant. Alors il laissa ça ainsi, attendant que Gabe décide de prendre la parole. D'ailleurs, ce moment venu, il laissa entendre un petit rire. Que devait il répondre à ça ? Je sais pas moi. Demandé moi qui je suis, de quoi je rêve, des choses du genre. Laisses aller ton imagination. Il tourna la tête vers la fenêtre, laissant son regard se perdre dans le paysage, soupirant silencieusement. L'inspiration m'a quitté depuis bien longtemps je dirais. Il était trop fatigué pour réfléchir pour être honnête.

Gabe sentit un élan de tendresse le traverser. Le silence qui suivit n'était pas gênant, loin de là. Il appréciait cette proximité sans avoir besoin de remplir chaque seconde de conversation. Il aimait ces moments où les choses se passaient naturellement, sans pression. Quand Bastien parla de sa difficulté à se présenter, Gabe esquissa un sourire. Bastien, malgré son allure confiante et son aura mystérieuse, avait des insécurités qu'il ne laissait pas facilement transparaître. C’était presque rassurant de savoir qu’il n’était pas aussi insaisissable qu’il semblait parfois l’être. « Tu sais, t'as pas besoin d'impressionner qui que ce soit, encore moins moi », dit Gabe en jouant doucement avec l'une des mèches de ses cheveux, pensif. « J'aime bien quand t'es toi, comme là, sans filtre. » Il laissa passer un instant, réfléchissant à la suite des mots que Bastien avait lâchés, sur ce que c'était d’être interrogé, de devoir se vendre sous une étiquette, de ne jamais vraiment savoir quoi dire. Gabe se demanda à quel point ce besoin de se conformer aux attentes des autres avait influencé la manière dont Bastien vivait ses relations. « Et puis, tu sais... T'as le droit de prendre ton temps pour savoir ce que tu veux. On est pas pressés. Et je suis là pour écouter, que ce soit un interrogatoire ou... » Il sourit, cette fois un peu plus malicieux. « Ou simplement pour savoir ce que t'aimes, de quoi tu rêves. Ça m'intéresse vraiment. » Le fait que Bastien se tourne vers la fenêtre, comme pour échapper à ce moment de vulnérabilité, n'échappa pas à Gabe. Il savait reconnaître quand quelqu'un se sentait trop exposé, et il respectait cet espace. Bastien lui avait donné un aperçu de son monde intérieur, aussi hésitant qu'il puisse être, et Gabe voulait honorer ça. « Allez, je vais me lancer, » dit Gabe, sa voix douce mais assurée, avec cette chaleur qui faisait toujours sentir les autres à l'aise autour de lui. « Dis-moi, Bastien... C'est quoi ton rêve le plus fou ? Si tu pouvais tout avoir, là, tout de suite, sans limites, qu'est-ce que ce serait ? » Il accompagna la question d’un léger coup d’œil, espérant faire renaître une étincelle d’enthousiasme chez Bastien, ou au moins éveiller cette partie de lui qu’il semblait parfois garder bien enfouie. La question suspendue dans l’air, Gabe attendit patiemment, le laissant se perdre dans la brume de ses pensées. Il n'était pas pressé. Après tout, les meilleures réponses étaient celles qui prenaient du temps à être trouvées.

@Bastien Dassault

Alors que Bastien avait laissé savoir comment il se sentait par rapport au fait de parler de soi, il avait laissé le silence planer. Il avait toujours été habitué à ce que ce qu’il puisse dire soit retenu contre lui, principalement avec son père, mais aussi les médias de différents types. Après tout, il venait d’une famille dont l’image publique était plus qu’importante. Son nom de famille n’était pas des plus légers à porter et il en avait bien conscience. Son père se faisait un plaisir de le lui rappeler. Donc non, il ne savait jamais ce qu’il était censé dire sur lui-même. Ce qui était acceptable et ce qui ne passait pas. Et bon, il disait préférer les questions, mais quand ça en venait aux journalistes, il n’aimait pas trop, car il n’était jamais certain de ce qu’il pouvait et ne pouvait pas dire. C’était une vie compliquée. Il haussa les épaules à la réponse du jeune homme. Ne pas avoir besoin d’impressionner qui que ce soit, ce n’était pas dans ses habitudes. Comment dire… J’ai l’habitude de devoir faire bonne apparence, devoir plaire et être parfait quoi. Signe d’ouverture ? Peut-être bien oui. Il laissait savoir que les apparences étaient plus qu’importantes dans son monde à lui. Un autre haussement d’épaules, Bastien ne savait pas quoi dire par rapport au fait de prendre son temps. Toujours habitué à devoir réfléchir rapidement, bien se vendre et faire attention à ce qu’il disait. C’était ça depuis l’enfance après tout. Il tourna donc la tête pour regarder dehors, se perdant quelque peu dans sa tête. Il n’aimait pas cette impression d’être exposé, d’en avoir trop dit et que Gabe puisse comprendre qu’il n’est pas habitué aux dialogues basiques. Il mordit légèrement sa lèvre, baissant la tête en entendant les questions du plus jeune. Quel était son rêve le plus fou, si ce n’était que de vivre normalement, être débarrassé de ses problèmes et de la pression familiale ? Vite comme ça, j’ai déjà tout ce dont j’ai besoin et envie. Mais si tu me demandes à un autre niveau, j’te dirais que j’voudrais une vie normale. Il marqua une pause, réalisant la profondeur de ses paroles. C’est trop réfléchi comme réponse hein ? Sûrement oui...]