Un Fast-food bondé
— with @"PSEUDO"
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Je pousse la porte du fast-food, et l’agitation me frappe immédiatement. C’est toujours comme ça à cette heure-là. Le brouhaha des commandes passées à la chaîne, les conversations entrecoupées de rires et les bruits de pas résonnant sur le sol carrelé remplissent l’espace. Je scrute la pièce à la recherche d’une place assise, mais comme je m’y attendais, la salle est bondée. Tous les sièges sont pris, sauf une chaise vide à une petite table près de la fenêtre.
Je m’approche de cette table, mon plateau en main. C’est un endroit un peu à l’écart, un espace qui, paradoxalement, semble m’appeler dans ce tumulte. Je pose mon plateau et m’assois lourdement sur la chaise, déjà fatigué par la semaine qui vient à peine de commencer. Mon dos se détend légèrement en prenant appui contre le dossier. J’observe les gens autour de moi, mais sans vraiment les voir. Tout se fond dans une espèce de chaos contrôlé, un tourbillon où tout le monde a un rôle à jouer, mais où moi, je me sens étrangement détaché.
Je prends une bouchée de mon burger, sans y prêter vraiment attention. Le goût fade contraste avec le bruit intense qui m’entoure, mais je n’y prête pas plus d’intérêt que ça. C’est juste un moment pour me poser, pour m’évader un peu avant de replonger dans mes études. Mon esprit vagabonde entre plusieurs pensées, mais aucune ne parvient à capter réellement mon attention.
Je regarde les chaises vides autour de moi. En fait, il n’y en a plus qu’une seule, et c’est à ma table. L’ironie me fait sourire. Je suis assis là, au milieu de ce vacarme, et pourtant, j’ai l’impression d’être invisible, comme si cette table m’offrait une bulle de solitude au milieu de l’agitation. J’aime bien ça, être seul, ça me permet de réfléchir, de me retrouver avec mes pensées.
Mais cette tranquillité relative ne dure pas. À travers le brouhaha, je capte un mouvement du coin de l’œil. Quelqu’un semble se diriger vers moi. Je ne bouge pas immédiatement, mais je sens la présence se rapprocher, hésitante. Je devine qu’il ne reste plus beaucoup d’options pour trouver une place dans ce restaurant bondé. Je finis par relever lentement la tête et croise le regard d’une jeune femme qui s’arrête juste à côté de la chaise vide à ma table.
#rplibre
(Ian Beaumont)