J'avais voulu effacer ma vie, mais il semblerait qu'on m'en prette une deuxième.

J'avais voulu effacer ma vie, mais il semblerait qu'on m'en prette une deuxième.

Je crois qu'il n'y avait rien de mieux, à ce moment là, de la faire sourire alors que c'était exactement ce que je voulais qu'il se passe. C'était comme un cadeau qu'elle était en train de me faire. Mais il ne fallait pas que je perde de vue que, non, ce n'était pas ma vie.
- Et comment compte tu faire ça ?
Je gardais alors mon sourire, avant de répondre. Et je roulais des yeux, l'espace d'un instant, comme pour faire mine de réfléchir. Mais bien sûr, ma réponse était déjà toute trouvée. Comme si, avec elle, c'était naturel.
- Eh bien.. J'ai tellement de chose à faire. Je pourrais me baisser comme ceci disais-je alors, en effleurant mes lèvres des siennes. - Et je pourrais t'embrasser. Longuement. Passionnément. Je pourrais te déshabiller maintenant, dans cette cabine. Ou, si les deux options d'avant ne suffisent pas, je te chatouillerais jusqu'à ce que tu m'implores d'arrêter. Ca marche aussi.

J'avais voulu effacer ma vie, mais il semblerait qu'on m'en prette une deuxième.

Andy avait changé de discours… ce n’était pas pour me déplaire, loin de là ! J’étais contente qu’il veuille que je reste, qu’finalement, il ait envie d’un peu d’amour parce que je me sentais bien seule à lui en donner… Eh bien... J'ai tellement de chose à faire. Je pourrais me baisser comme ceci Il se pencha, effleurant ses lèvres contre les miennes. Tiens, son haleine était différente, son parfum aussi. Peut-être qu’il avait décidé de tout changer… Enfin ça m’étonne, mais celui-ci sent tout aussi bon. Et je pourrais t'embrasser. Longuement. Passionnément. Je pourrais te déshabiller maintenant, dans cette cabine. Ou, si les deux options d'avant ne suffisent pas, je te chatouillerais jusqu'à ce que tu m'implores d'arrêter. Ca marche aussi. Je me mordis la lèvre et me rapprochai un peu de lui, posant mes mains sur son torse. Oh non, les deux premières options me convenaient amplement. Embrasse-moi... Je lui lançais un regard de braise, mais également amoureux. J’étais folle de lui, tellement, tellement folle de lui.

J'avais voulu effacer ma vie, mais il semblerait qu'on m'en prette une deuxième.

Ce qui était en train de se passer était complétement dingue. D'abord, je tombe sur cette fille. Ensuite, elle m'attire dans ce magasin pour me faire essayer des vêtements. Et ensuite, me voilà contre elle, dans une cabine d'essayage. Et le pire dans tout ça ? C'était que plus j'essayais d'arranger la situation, et plus j'avais l'impression qu'elle empirait. Si je la laissais comme ça, elle allait se dégradait. Et dès que j'essayais d'arranger, je me rendais compte que j'étais en train de m'enfoncer de plus en plus dans.. dans je ne sais même pas quoi. Dans un truc qu'en tout cas, j'avais beaucoup, beaucoup de mal à contrôler. L'embrasser. C'était bien ce que j'étais en train de dire. La situation échappait réellement à mon contrôle, et je ne savais pas réellement ce que je devais faire. Si je ne l'embrassais pas, ça pouvait peut être mal se passer. Mais si je le faisais ? Ah bah ça, je n'en savais rien du tout. Je prenais quelques secondes pour réfléchir, passant ma main sur son visage pour la câliner, mais c'était surtout pour gagner du temps. Puis lentement, je penchais mon visage près du sien, pour venir effleurer ses lèvres. Je savais que je ne devais pas faire ça. Mais je ne savais pas tout ce qu'il pouvait se cacher derrière également. Puis, après l'avoir fait languir, je l'embrassais enfin. Doucement. Tendrement. Pour la première fois. Comme si je l'avais toujours fait.

J'avais voulu effacer ma vie, mais il semblerait qu'on m'en prette une deuxième.

Et moi, je n’avais pas la moindre idée que ce n’était pas Andy. J’étais pourtant certaine que c’était lui, il lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. J’étais dans ses bras et réclamais un baiser. Je me mordais la lèvre, sourire léger en coin… On est tellement bien là, non ? Les vendeuses ne se souciaient même pas de nous, ce qui me donnait l’impression qu’on pourrait faire tout ce que l’on voudrait. Andy glissa sa main sur mon visage et je fermais les yeux, bercé par la douceur de sa peau… Mon cœur battait tellement fort, je perdais la notion du temps. Il posa enfin ses lèvres sur les miennes, nous plongeant dans un baiser de tendresse. Encore dans un moment intime, je ne me doutais d’absolument rien, quelle naïve. Mais alors, sauvé par la vendeuse qui toquait à la porte en demandant si tout allait bien, je cessai de l’embrasser. J’étais déçue, puisque j’aurais voulu que ça aille plus loin hum. Tu ne t'en sortiras pas comme ça... Je riais doucement. Ce soir, il allait y passer. Je quittai alors la cabine pour laisser Andy essayer ses vêtements tranquille, la vendeuse me regardait drôlement mais bon, on s’en fou hein.

J'avais voulu effacer ma vie, mais il semblerait qu'on m'en prette une deuxième.

L'instant était bon. Pourtant, je m'en voulais. Je m'en voulais parce que cet instant n'était pas le mien, sauf si j'avais eu une soudaine amnésie et que je ne me rappelais pas d'avoir une vie avec elle. Ce n'était pas bien ce que je faisais, même si je ne faisais rien de mal. J'essayais juste de faire au mieux pour comprendre ce qu'il pouvait bien se passer autour de moi depuis que j'avais posé les pieds ici. Est-ce que ça m'aidait ? Pour le moment non. Avais-je obtenu des réponses plus précises ? Non plus. Mais ça ne voulait pas dire pour autant que je n'étais pas sur la bonne piste. Cela voulait juste dire que les réponses ne m'apparaissaient pas aussi clairement qu'elles étaient. La vendeuse venait heureusement me sortir d'un piège que je m'étais tendu moi même, et je crois bien que je devais la remercier. Pas que ça n'avait pas été bien. Juste le fait que je n'arrivais plus à m'en sortir convenablement sans lui faire du mal. Je ne la connaissais pas, je devrais n'en avoir rien à faire. Certes, mais elle avait l'air si gentille, ou en tout cas si douce et amoureuse, que je ne pouvais me résoudre à lui briser le coeur. Il était certain que je ne m'en tirerais pas comme ça, mais pour le moment j'étais sauf.

- Je demande à voir, ma jolie ! En attendant, tu vas devoir y penser toute la journée. Et je lui offrais un grand sourire en retour. Tout se finissait probablement pour le mieux, pour aujourd'hui en tout cas. Sauf interruption contraire, d'une personne qui croirait me connaitre ou que sais je encore. Je savais que je n'étais pas au bout de mes surprises, et que je ne pouvais absolument pas prévoir tout ce qu'il pouvait se passer.