drunk on decisions ⏤ ft. neo

le rire de son ami finit par lui arracher un sourire, rire bien que dissimulé contre l'épaule, qu'il ne quitte plus. le sourire de chloe s'exhibe alors, sans retenue, soulagée à l'idée de retrouver son ami tel qu'elle le connaissait, celui qu'elle avait presque perdu après leurs disputes, blessures mutuelles qui sont encore fraîches. "tant mieux alors," qu'elle répond, lorsque lui semble à nouveau si apaisé, intérieurement comme extérieurement. une sorte de fierté en vient à naître en elle, celle d'avoir trouvé la clé de son bien-être, même s'il pouvait ne pas durer éternellement. sa main, ne peut cesser de chercher le contact, doigts qui effleurement le visage. alors, toujours en quête de proximité, ses mains finissent toujours par trouver naturellement leur place, tout comme celles de neo, qu'elle remarque tenter d'établir un contact continuellement. puis le manche du tee-shirt est saisit, pris au piège, l'incitant à se laisser tomber sur le sable. résister devient inutile, alors elle le suit dans son geste, se tournant sur le flanc pour mieux le contempler. sa jambe vient s'entrelacer avec celles de neo, comme elle a l'habitude de faire pour s'assurer qu'il ne s'évade pas dans ses pensées, lui qui se trouve absorbé par les lumières lointaines du ciel noir. appuyée sur son coude, elle contemple son ami quand lui a la tête ailleurs, expression familière qu'elle ne connaît que trop bien, et suit son regard jusqu'aux étoiles. "d'accord..." un silence s'installe quelques secondes avant qu'elle n'ajoute dans un souffle : "parce que je ne voulais pas rentrer," avoue-t-elle, avant de se blottir à son tour contre lui pour mieux percevoir le ciel de son point de vue. puis ses paupières finiront par éventuellement se fermer, laissant place aux pensées qui tentent de la retenir, l'esprit qui continue de lutter contre l'idée que ses sentiments pourraient la tromper tôt ou tard, idée que l'alcool vient continuellement réduire au silence. alors le nuage de pessimisme, même si elle s'en était débarassée, n'est pourtant jamais très loin et rôde encore quelque part en elle, prêt à ressurgir un jour.  

sous le ciel noir, l'esprit est enveloppé par le calme qui vient apaiser, au point où les paupières continuent de s'alourdir, prêtes à se fermer jusqu'à percevoir le prochain rayon de soleil. le bras de son ami vient envelopper ses épaules, rapproche alors automatiquement le corps du sien, apportant une chaleur réconfortante dans cette nuit fraîche et la sensation de sécurité. la confiance fait oublier la vulnérabilité, celle de s'abandonner au sommeil dans les bras de l'homme, sur une plage désertée par la nuit. la main vient glisser naturellement contre la poitrine de l'homme, tente de percevoir les battements de son coeur, cette cadence agréable qui vient renforcer le confort. "tu penses réussir à t'endormir?" murmure-t-elle, souffle de sa voix qui vient le caresser dans le silence de la nuit. ses yeux s'entrouvent quelques secondes, le temps d'admirer une dernière fois l'expression de son ami. l'envie de dormir l'emporte, alors ses paupières se referment, son visage blotti contre son corps. puis le souffle se calme, le corps se détend et s'alourdit, donnant l'indice que la sommeil vient tout juste la gagner pour l'emporter dans un repos paisible. tout ça, sans que nul ne sache ce qui les attendra au réveil.