TW : welcome to the hell. (levy)

C'est comme si le monde s'était arrêté de tourner. Comme si plus rien ni personne n'avait d'importance. Les yeux dans le vide, tu fixes depuis des heures le plafond immaculé de cette chambre d'hôpital que tu n'es pas prête de quitter. Tu essaies de rester tranquille, conscience que les médecins font décidé d'augmenter à nouveau les doses de sédatifs si tu pars à nouveau dans une crise. Tu as l'impression qu'on t'a arraché le coeur et les entrailles. Pourtant sur le monitoring, ton myocarde s'accroche et s'emballe à nouveau. Une infirmière vient augmenter quelque peu le débit d'une seringue, peut-être deux. Tu ne lui accordes pas la moindre attention, tu n'essaies pas de comprendre si elle tente d'agir sur tes humeurs ou sur tes douleurs. Ce sont ces dernières qui te permettent de constater que malgré tout, tu es encore présente, tu fais partie de ce monde. On t'a vaguement expliqué ce qu'il s'est passé. On a essayé de te faire comprendre certaines choses. Est-ce que c'est le traumatisme crânien qui fait que tu as du mal à tout assimiler ou est-ce que c'est ton subconscient qui a décidé de zapper certaines informations. Tu n'as plus aucune notion du temps, des jours ou des heures. Tu fermes les yeux à nouveau, priant presque pour partir et arrêter de souffrir. Bruit du score comme berceuse, tu te dis que cet engin va te rendre encore plus folle que tu ne l'es déjà. @Levy Fowler

tw: mention d'accident, blessures.
Était-ce un cauchemar? Une mauvaise blague? Tu avais espéré si fort des heures durant, que la réalité elle même était devenue trouble. La fatigue te gagnait et pourtant, ton corps ne voulait pas lâcher. Impossible de trouver le sommeil profond et réparateur. Des heures à tourner en rond, à faire les cent pas dans tous les sens. Vivre tout à des kilomètres n'avaient rien arranger. Ce sentiment d'impuissance totale te bouffait. Ton premier réflexe en arrivant sur le sol américain avait été de foncer la rejoindre. Dans le couloir de l'hôpital, les plus longues minutes de ta vie défilaient. Le coeur qui aurait pu sortir de ta poitrine tellement le stress était à son appogé, tellement la colère et la tristesse t'envahissaient depuis l'autre soir. Devant la porte de la chambre, ton souffle s'emballait, la panique avait raison de toi. Les yeux brillants que tu essuyais sur la manche de ton sweat, tu prenais ton courage à deux mains pour entrer. La mâchoire se serrait lorsque tu l'aperçu. Allongée, détruite, dans son regard tu lisais à quel point elle s'était éteinte. Fanée, ravagée, pas autant que tu l'avais imaginé. Ces images violentes que tu t'étais empêchée d'avoir étaient finalement là, sous tes yeux. Tu t'avançais vers elle, n'osant pas la toucher de peur de la faire souffrir. — hey.. réussissais-tu seulement à prononcer, la gorge plus que nouée. @Andréa Davenport

Une coquille vide. Voilà ce que tu as l'impression d'être. Comme si on avait arraché ton âme pour l'envoyer en enfer. Ta raison est partie à l'autre bout du monde. Tu as longtemps pensé que peut-être, tu étais en train de faire le mauvais choix, aujourd'hui encore on te retire le droit de prendre tes propres décisions. Tu n'es plus qu'un corps couvert de bleus, de traumatismes en tout genre. Tu fermes les yeux en espérant ne jamais avoir à les réouvrir. Tu fermes les yeux en espérant qu'au mieux, tout cela ne soit qu'un mauvais rêve. Hey. Un son qui raisonne, tu n'animais finalement. Les iris qui fixent à nouveau le plafond, comme un détonateur, un bouton on que l'on aurait actionné. Ta tête pivote en direction de cette voix que tu connais par coeur. Cette voix qui a raisonné dans ta tête des centaines de fois depuis qu'on t'a conduite ici. Tu entrouvres les lèvres avec l'envie de sortir l'une des phrases que tu t'étais préparée à dire. Merci d'être venu. Je suis contente de te voir. Je suis tellement désolée. Tout est de ma faute. Seulement, aucun mot ne sort. Les larmes roulent de plus bel le long de tes joues, si bien que tu dois à nouveau les fermer pour tenter de calmer le monitoring qui s'emballe à nouveau. Mais c'est trop tard. Le temps ne joue plus en ta faveur. Tu finis par tomber à nouveau en sanglots, prise de sursauts qui te créent évidemment des douleurs supplémentaires au niveau des côtes. @Levy Fowler