Not connected by blood, but it feels same and good ft. Neo (12.08)

Not connected by blood
But it feels same and good

Neo's, city center, Boston
Night, Monday 12th August
surdité profonde

Neo lui donna la possibilité de faire un choix, et Soo-min apprécia. Elle fut obligée de prendre un petit temps pour réfléchir à ce qui pourrait lui plaire, car elle n'avait aucune idée de ce qui se trouvait concrètement dans ses affaires. Mais, il y eut ce retour au passé, où tous deux s'étaient souvent retrouvés à jouer. Des jeux, ils en avaient testés, liste agrémenté par un papa qui avait peut-être initié l'idée – la Coréenne ne se rappelait plus du comment ça avait exactement commencé. Probablement qu'ils s'étaient retrouvés à se regarder – Neo avait sûrement fait semblant d'y plonger, cherchant toujours l'arête du nez, sans savoir comment converser, et que l'élan était venu des adultes qui aimaient à se retrouver ; pourquoi tu ne lui montrerais pas les consoles qu'on t'a achetées ? À peu de choses près, et bien des moments malaisants après, ça avait dû être ainsi que ça avait débuté. Elle n'avait pas été douée, parce que jamais entraînée, mais Neo ne l'avait pas grondée. Ça avait permis de faire passer ce temps qui leur était dédié, lequel ils n'avaient jamais su à bon escient utiliser. La plus âgée observa le nombre de machines bien alignées, et la bonne nouvelle apparut entre les mains de son cousin adoré. Grand sourire affiché, l'engouement qui commençait à pulser ; ça faisait une éternité. Et les jeux sur PC signés, qui ne lui disaient rien mais auxquels elle se permit d'acquiescer ; il ne jouait pas au même que Min-jae. La manette fut acceptée, et elle laissa l'étudiant s'installer. Petits gestes des mains, un souffle rieur s'échappa des narines de la demoiselle aux cheveux bruns. Elle renchérit à ce qu'avait dit son cousin : {ça va faire du bien.} D'autant qu'elle connaissait le chemin. Elle lui laissa le personnage principal, et préféra Raybox à Globox dans l'idéal. N'importe quel bouton appuyé, une nouvelle partie put être lancée. Histoire qui fut contée qu'elle n'entendit pas, mais de laquelle elle se rappela. Elle observa simplement les images qui défilaient, ainsi la légende elle s'appropriait. Héros enfin réveillés, ils purent commencer à voyager pour délivrer tous les ptitzêtres capturés. Les premières touches furent pressées, les doigts agités comme s'ils y étaient toujours habitués. Yeux rivés sur les passages qu'il fallait emprunter, premiers coups de pieds donnés pour briser les cages qui étaient en train de s'envoler ; la rapidité de leurs pieds la faisait toujours autant marrer. Les personnages sautaient, faisaient des roulés-boulés sans jamais se toucher. Petites lucioles partagées, les ennemis à tour de rôle renversés, baies trouvées et récompenses récoltées. Véritable esprit d'équipe retrouvé, c'était si bon qu'ils n'eurent pas besoin de converser. Et ça dura, une heure, peut-être l'et demi bien passée, frôlant les deux heures d'activité. Les aiguilles, en tout cas, avaient bien tourné. Et il y avait toujours à faire dans ce monde extraordinaire, ils n'en étaient qu'à la moitié pour ce faire. Soo-min changea de position, posa son crâne sur le dossier du meuble qui subissait leur addiction. Jambes recroquevillées contre le maxi t-shirt qu'elle portait, elle oublia presque qu'elle n'était plus cette adolescente insouciante qui s'était tant amusée. Celle qui n'avait eu aucune idée des problèmes financiers que ses parents avaient subis, celle à qui on n'avait jamais demandé son avis et à qui on n'avait fait part d'aucun autre souci. Celle à qui on demandait simplement de bien travailler à l'école sans que de raisons concrètes on ne lui donne. Un petit coup de mains souhaité de temps en temps pour faire mieux vivre le restaurant. C'était l'époque où on l'avait autorisée à rester une simple enfant, jusqu'à la prise de conscience et le revirement. Argent volé dans la caisse de l'établissement par papa et maman, pour lui mettre de côté et préparer un meilleur avenir que reprendre une boîte qui manquait de s'effondrer chaque année. Flagrant délit, bienvenue dans la vraie vie. Elle s'était renfermée, allait de moins en moins chez les Jang pour s'amuser ; foutue culpabilité, Rayman fut peut-être l'un des derniers jeux qu'ils avaient spamés avant que leurs moments à geeker soient moins réguliers. Dans un bâillement s'échappa une part de sa sensibilité, petite larme qui, d'un œil, finit par couler, les deux emplis d'humidité ; qu'il avait été bon de n'avoir absolument rien à se reprocher...

 @Neo Jang & @Soo-min Woo
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Neo's, city center, Boston
Night, Monday 12th August
surdité profonde

Le jeu ravivait les souvenirs de l'enfant, celle-ci qui était devenue jeune adulte trop rapidement, la faute aux difficultés qu'on lâchait sans cesse sur ses parents – un peu comme de l'acharnement. Ça fit du bien d'oublier tout ça le temps d'une soirée, mais la fatigue réussit à la rattraper. Bâillement qu'elle ne put empêcher, petite perle salée qui décida de faire son entrée, les yeux humides de l'épuisement mental qu'elle continuait de traverser ; et cet homme dans la ruelle, l'avaient-elles rêver ses prunelles ? Geste furtif contre sa cuisse posé, le jeu arrêté dans sa lancée, vers Neo la tête fut tournée. {D'accord, c'est gentil}, en retour elle lui sourit. Manette lâchée près de celle qu'il avait lui aussi délaissée, Soo-min entoura ses jambes toujours pliées, contre sa poitrine bien serrées. Elle essuya sa joue sur le tissus qu'elle portait, avant de fixer la télévision qui, comme elle, attendait. Le cousin mit plusieurs minutes avant de réapparaître dans le salon, elle le suivit du regard avec attention. Les mains signèrent sans respiration. Je te remercie, Neo, elle dit ; d'être avec elle si gentil. {Je ne suis plus l'ado de quinze ans}, utilisa-t-elle d'un peu d'auto-dérision, n'en avait jamais manqué de toute façon ; elle ne tenait plus autant qu'avant. C'était tout de même un peu douloureux de le quitter, car elle ne savait pas quand une telle opportunité pourrait se représenter. Désolée de ne pas pouvoir terminer la partie, elle finit par s'excuser, lèvres aussitôt pincées avant qu'un autre bâillement ne vienne pointer le bout de son nez, qu'elle doive d'un revers de main le cacher. Il ne valait mieux pas trop poussé, elle était naturellement bien plus vite épuisée depuis quelques années. Elle soupira une fois sa bouche refermée – si fatigant d'être fatiguée. {Je ne ferai pas de bruit, c'est promis}, elle lui assura de quelques mouvements qu'elle effectua, {ne veille pas trop tard, toi non plus.} Elle lui demanda, même si elle savait qu'il ne l'écoutera pas, que les consoles ou le pc finira par lui tenir compagnie une très grande partie de la nuit. Elle tapota rapidement une de ses clavicules, un câlin aurait forcément accueilli une réaction semblable au recul, elle n'osa rien qui ne le bouscule. Dors bien, elle lui souhaita, enfin se leva, on se voit demain. Car elle ne partira pas sans avoir vu son cousin. Elle se rendit d'abord aux toilettes, trucs de fille qui lui faisaient sa fête – elle sourit lorsqu'elle remarqua les fameuses serviettes, celles qu'il avait achetées pour que les demoiselles ne se prennent pas la tête. Changée, elle rejoignit la chambre qu'il avait préparée. Drap tout frais dans lesquels elle n'attendit pas pour s'envelopper. Ils sentaient bons, elle en aspira l'odeur de l'oreiller, une grande esquisse vint à parader sur ses lèvres rosées. Il ne lui fallut pas longtemps pour s'apaiser, et tomber net dans les bras de Morphée.

*************

Elle s'était levée deux fois pour se changer, avait entendu les sons sortir du clavier. Ce fut aux alentours de onze heures qu'elle fut véritablement réveillée, et rien ne semblait indiquer que Neo avait quitté le lit dans lequel il s'était peut-être trop tardivement allongé. Elle s'étira, retira les draps et sur ses pieds doucement se redressa – rien ne servait de se presser à cette heure-là, puisque c'était la fin de matinée déjà. Elle ouvrit la porte de la pièce qu'on lui avait prêtée, rejoignit la cuisine où les aliments devaient se trouver. Elle se servit un verre de jus d'orange pressée, se fit deux œufs au plat et un bacon grillé avant de s'installer autour de la table à manger. Elle but une gorgée, observa l'appartement dans le silence plongé ; assurément le meilleur moment d'une journée d'été.

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Neo's, city center, Boston
Morning, Tuesday 13th August
surdité profonde

Levée à onze heures passées, Neo était encore en train de se reposer, de récupérer de cette nuit qu'il avait usée à geeker – le silence avait décidé de régner, pas différent de ce dont elle était habituée. Elle se prépara un petit-déjeuner de bonne qualité, protéiné et vitaminé. Sur la table installée, toujours plongée dans ce maxi t-shirt trop grand mais qui lui permettait de se sentir plus décontractée, elle dégusta lentement le jus d'orange, les œufs et le bacon grillé. D'une main, la Coréenne navigua sur les nouveautés et aperçut les quelques profils recommandés. Personne qu'elle ne connaissait, elle ne voyait pas pourquoi on les lui proposait. Certains et elle n'avaient pas d'amis commun, ça surprenait la demoiselle aux cheveux bruns, mais bon, les rencontres étaient faites de tout et rien. Elle prit son temps, mâcha lentement, laissa meetsa, ouvrit YouTube et scrola. Elle tomba sur quelques extraits de films qu'elle avait regardés, les plus romantiques à se remémorer, son cœur palpita des souvenirs que ça lui avait laissé. Elle soupira parfois, d'autres sa gorge vibra, ou sa voix s'exclama d'onomatopées qu'elle articula ; c'était beau de revoir tout ça. Une heure déjà envolée, elle rangea ce qu'elle avait déballé, fit la vaisselle à la main et prit un torchon pour l'essuyer. Passage rapide dans la salle de bains pour se brosser les dents, s'habiller de ses vêtements, se coiffer tranquillement. Aux ondulations préféra plutôt un chignon. La cuisine retrouvée, Neo toujours pas réveillé, il va bien falloir s'occuper, parce qu'il était hors de question pour elle d'ainsi s'en aller. Alors, Soo-min tourna dans les pièces inoccupées, chercha des objets à bien alignés, un plaid à replier, des coussins à tapoter, mais pas à ranger – parce qu'elle savait que certaines personnes s'y retrouvaient mieux dans leur bordel organisé. Elle ramena aussi ses affaires dans l'entrée après s'être assurée de ne rien avoir oublié. Elle eut très vite terminé ; et toujours pas de Neo pour la retrouver. Elle décida alors de lui préparer une assiette à réchauffer, fit avec ce qu'elle trouva dans les placards et dans le réfrigérateur anormalement vidé. Riz légèrement vinaigré, morceaux de bacon préférés en lamelles et bien poélés avec des oignons qu'elle avait caramélisés – qui l'avaient faite pleurer. Pas de légumes frais trouvés, alors elle opta pour une soupe de poisson fermenté. Feu doux pour ne pas trop en retirer le goût. Elle organisa l'assiette qu'elle voudrait lui présenter, à chaque aliment son emplacement, servit le bouillon dans le bol le plus rond, un œuf délicatement déposé sur la boule de riz qu'elle avait formée. Et voilà qu'une silhouette avait enfin terminé sa nuit, tournée vers lui, elle lui sourit. {Je ne voulais pas partir sans t'avoir souhaité une bonne journée}, elle commença à signer, {et te remercier encore pour la soirée qu'on a passé ensemble entre cousins, j'ai bien aimé.} Plats encore chauds, elle lui montra du bout des doigts sans lui tourner le dos. J'espère que tu as faim, elle articula – qu'elle n'ait pas fait tout ça pour rien. Elle le laissera s'installer devant les simples mets disposés. Tu veux boire quelque chose en particulier, elle demanda, prête à lui amener avant qu'elle ne doive filer. Quinze heures trente, ce n'était pas le meilleur rythme à adopter pour avoir une bonne santé. En silence, elle commençait à s'inquiéter pour ce cousin apprécié. {J'ai encore des tonnes de choses à préparer, je vais devoir te laisser}, fit la Professeure, qui désirait bosser sur ses leçons quelques heures. {Je ne te ferai pas de bisou}, elle le taquina de ces images qu'exprimaient ses doigts – sur le haut du crâne, lèvres qui auraient pu se poser furtivement là, {mais le cœur y sera.} De le couvrir de cette affection familiale dont, peut-être, il manquait, et qu'indéniablement il méritait. Au fait, elle l'apostropha, t'es beau comme ça... Le naturel qu'il récupéra, dans la nuit il changea.

 @Neo Jang & @Soo-min Woo
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