need you to know ─ Minjae & Soomin

Absorbé par son observation de Saturne, Min-jae n'avait pas réalisé la proximité avec Soo-min ─ au départ. Il fallait dire que ce n'était pas la première fois qu'ils se retrouvaient aussi proches, et leurs nombreuses étreintes passées pouvaient sans peine ressembler à celle-ci. Ce ne fut que lorsque Soo-min prit l'initiative de prendre ses mains pour une étreinte qu'il réalisa leur proximité. Ses bras autour d'elle, il baissa les yeux un court instant pour voir le câlin, puis s'apaisa rapidement. C'était vrai ; il pouvait, maintenant. Il pouvait la prendre ainsi dans ses bras, juste pour un câlin, sans avoir à se justifier ou plaisanter. La tenir contre lui en silence, fermer les yeux, se délecter de son parfum et sa chaleur, toucher ses mains pour offrir de douces caresses, délicats frôlements de leurs peaux. Pendant un instant, Min-jae en oublia les étoiles et le lieu où ils se trouvaient. Il oubliait toutes ses pensées, ses peurs, ses obligations, ses envies et même ses sentiments pour juste apprécier un instant présent. Un vide pour que toute l'affection de cette échange s'étale, encombre chaque recoin de son être pour le plonger dans une quiétude sans pareil. Son étreinte se resserrait alors autour des épaules de Soo-min alors qu'il enfouissait son visage dans son cou. Son souffle était régulier, et son coeur était... calme. Juste bien. Apaisé. Comme le sentiment d'être là où il devait être, si bien qu'un sourire naquit en douceur sur ses lèvres. Il patienta un peu, savourant ce contact, jusqu'à ce qu'il finisse par relever le visage et poser sa tempe contre la sienne, le regard levé vers les étoiles. Ah, ce qu'il pouvait être amoureux ; il se permit finalement un geste, un seul, à son égard. Un baiser sur sa tempe, tout en douceur.

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Massachusetts
Night, Thursday 1st August
surdité profonde

Saturne regardée, Soo-min entourée d'une chaleur qui contrait la fraîcheur grandissante de cette nuit étoilée. La proximité avec Min-jae y faisait, et elle saurait le froid l'envahir s'il venait à lui prendre l'envie de se redresser. La Coréenne prit les devants pour ne pas le voir reculer, le guida pour qu'il puisse l'enlacer, sans oublier de garder en tête la possibilité qu'il voudrait peut-être respirer un autre air que celui qu'elle était en train d'inspirer. Options faites, elle ne lui fera pas la tête. Forcément aucun mot elle n'entendit dans la nuit, mais aucun geste, non plus, qui indiquait qu'il voulait s'échapper d'ici, c'était qu'il le désirait aussi. Elle sourit, resta à contempler les étoiles qui scintillaient à l'infini, sans un bruit. Seul un soupir d'aise s'échappa et ce fut fini. Une main encore accrochée à la sienne, l'autre se baladait sur l'un de ses avant-bras, en un va qui allait et un vient qui va. Pulpes de ses doigts qui le caressaient comme ça. Elle se blottit un peu plus contre lui lorsqu'il la serra, et pencha sa tête de côté pour lui laisser, dans son cou, la place qu'il lui faudra. Ce fut à ce moment qu'elle se laissa aller à fermer les yeux, et de l'étreinte en profiter un peu mieux. Elle sentit ses cheveux la chatouiller, contre sa peau les souffles qui ne cessaient de s'écraser. Il était calme, et c'eût le résultat d'apaiser, dans sa poitrine, le vacarme ; s'il était bien, alors elle le sera tout autant que le brun. Ses lèvres s'écartèrent plus largement, pour l'aider à respirer plus longuement. C'était doux, c'était chaud, ça la parcourait à tout niveau ; que s'arrête le temps, qu'on les laisse profiter tranquillement. Elle sentit son sourire se dessiner, là où le pouls ne faisait que tambouriner. Duggun duggun qui ne voulait plus la quitter ; sais-tu au moins ô combien tu peux compter ? Additionne tous les battements de mon cœur et tu sauras trouver. Elle n'ouvrit son regard que pour le voir. Précieuses relevées pour profiter visuellement du baiser que, sur sa tempe, il vint à déposer. Lèvres qu'elle avait senti sur son front une fois, et qui lui manquèrent depuis ce jour-là. Elle retira sa main de son avant-bras, son membre se leva et au-dessus de la tête de l'étudiant sa paume se posa. Bouts des ongles qu'elle fit gentiment aller, avant de jouer avec quelques mèches foncées ; attentions qui lui suffisaient pour être complètement transportée. Et puis, après en avoir pleinement profité, elle commença à se décaler. Jambes pratiquement paralysées, elle avait des fourmis jusqu'aux pieds. On pourrait aller s'allonger, elle finit par demander, phrase un peu entrecoupée par la sensation désagréable qui l'envahissait, petits picotements qui se multipliaient. Je ne sais pas combien de kilomètres j'ai faits depuis que je suis réveillée, elle avoua ne pas avoir compté – ni les heures qu'elle était restée dressée à servir une salle qui ne faisait que se compléter. Elle commença à difficilement marcher pour récupérer ses chaussures compensées, le prévint toutefois si jamais il avait le malheur de se moquer, pas très effrayante il fallait l' avouer : ça ne dure jamais longtemps, alors gare à toi. Elle pourra se venger, aucun pardon ne sera accepté, enfin...

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La main de Soo-min vint trouver une place dans sa chevelure, et Min-jae se délecta du contact qui lui provoquait une légère chaleur dans le corps. Il ne se rendait pas comme ce simple geste tendre lui plaisait énormément, mais il sentait bien que son envie de la serrer dans ses bras se faisait plus fort ; et s'il s'écoutait, il la tournerait face à lui pour pleinement l'enlacer et ne jamais la laisser s'éloigner. Mais il y eut du mouvement et il se redressa pour lui laisser un peu d'espace, écoutant ses paroles avec attention. Un simple hochement de tête suffit pour aller en son sens, et ils iraient s'allonger dans la voiture pour regarder les étoiles par le toit ouvert. « Je suis terrifié. » lâchait-il pour plaisantait, malgré le fait qu'elle lui tournait déjà le dos pour retourner au véhicule. Alors peut-être était-ce l'occasion de la surprendre un peu ? Puisqu'elle avait les jambes douloureuses... Min-jae se rapprocha d'elle, jusqu'à ses côtés. {Attention} signait-il rapidement, et d'un coup, il se pencha en avant pour la soulever et la porter dans ses bras. Il était facile d'oublier que malgré son caractère docile, Min-jae n'était pas en reste physiquement. Il soulevait son propre poids à la force de ses bras pour grimper ses mètres entiers de hauteur, et sa carrure n'était pas celle de quelqu'un qui ne faisait jamais de sport, bien au contraire. Sa force demeurait impressionnante, souvent insoupçonnée et sous-estimée ; alors porter Soo-min était un jeu d'enfant, et la prise de ses mains sur elle était ferme et assurée. Il ne la laisserait pas tomber. « Je vous dépose, Votre Grâce ? » soufflait-il avec amusement alors qu'il la gardait contre lui. En quelques enjambées seulement, il parvint au coffre du SUV, se glissa dessus, toujours en la tenant ; et c'était peut-être là le plus impressionnant, car il parvenait à la maintenir contre lui jusqu'aux sièges renversés, allant ensuite la déposer confortablement, tandis qu'il se trouvait lui-même au dessus. Il échangea un regard avec elle alors qu'il bloquait partiellement la vue des étoiles dans son dos ; son bras se tendit pour allumer la lumière à l'avant du véhicule, la seule réglable, qu'il baissa pour qu'elle soit tout juste tamisée. Puis il baissait les yeux sur Soo-min. « Bien installée ? » demandait-il, voulant s'assurer qu'il ne l'avait pas mal manipulée. « Je vais récupérer tes chaussures. » Et en un mouvement, il se décalait.

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Night, Thursday 1st August
surdité profonde

Jambes qui commençaient a flancher quand elle aurait préféré rester ainsi enlacée par ses bras musclés, tête contre tête à ne point se demander combien de minutes étaient passées. Insectes qui se déplacèrent, imaginaires, mais vrais ils en avaient bien l'air. Soo-min demanda à pouvoir s'allonger, parce que c'était probablement le signe qu'elle était épuisée. La Coréenne commença donc à marcher vers ces chaussures qu'elle avait abandonnées, prête à les ramasser pour les mettre en sûreté. Elle clopinait, ça la picotait, lâchait des  « ah » et des  « hi » à la suite de quelques mouvements qu'elle faisait. Elle prévint, plaisantant, que la vengeance sera terrible si, de sa moquerie, il en ferait sa cible. Mais, au lieu de ça il l'aida. À peine le temps de voir le signe qu'il lui adressa, qu'elle se retrouvait dans ses bras, profitant de la hauteur et du repos qu'il lui donna. Ses membres entourèrent son cou, contente de cette initiative, d'autant qu'il se montrait tout doux. On dirait que t'as fait ça toute ta vie, elle plissa les paupières, peut-être le gentilhomme d'une princesse à une autre ère. Elle fut posée confortablement sur les sièges renversés, position qui les fit retourner dans le passé – sauf qu'elle avait les jambes serrées, incapable encore de trop les bouger sans grimacer. Elle ne pouvait qu'apercevoir sa silhouette foncée qui s'était à nouveau invitée à la surplomber ; qu'est-ce qu'il partait chercher ? Ce bras qui s'était étendu sur le côté. Une lumière tamisée – c'était okay. Elle put à nouveau le contempler. C'était parfait, elle le complimenta ; du moment où il l'attrapa, à l'instant où il l'allongea – et elle aurait aimé qu'il reste là. Alors, quand il se décala, elle cria : non ! Non, pourquoi ? Elle mit un peu de temps à en trouver la raison, elle le repositionna en attrapant le t-shirt sous son menton. Tu ne t'en tireras pas comme ça, cette fois, elle le défia de tenter de s'en aller, sourire rieur affiché, laisse les chaussures où elles sont, et laisse-moi t'admirer, juste un peu. Elle lui proposa, et une réponse de sa part elle n'attendit pas. Le tissu fut lâché et son visage fut touché par des doigts qui se voulurent veloutés. Elle commença par les sourcils qui couronnaient son regard bridé, garnis, réguliers. Ils donnaient un côté plus affectueux que les intérieurs de ses yeux. Moins sages, plus sauvages. Puis son nez à l'arête un peu écartée, elle passa de chaque côté et ne rencontra aucune bosse, aucune aspérité. Elle descendit sur sa bouche qu'elle élargit, du milieu jusqu'au coin, sourire qui pourrait presque s'étirer sans fin. Et puis ses joues, imberbes ou très bien rasées, elle avait envie de s'y frotter. Elle toucha sa carrure, bien plus large que la sienne, même écrasée contre le banc de la voiture. Il faisait une bonne armure ; il était sans contestation une valeur sûre. Tu vois, elle chuchota, Il n'y a pas de honte à ça. Elle lâcha, laissa tomber ses doigts. Près de sa chevelure, ses mains s'écrasèrent, puis ses pierres le fixèrent. Je n'ai pas pu enlever l'herbe sous mes pieds, elle se rappela ne pas les avoir nettoyés, ton frère ne va plus vouloir te la prêter. Passer du coq à l'âne, c'était l'une de ses grandes spécialités.

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Il avait à peine tourné la tête que son corps était ramené de force, à sa grande surprise. Les mains de chaque côté de Soo-min, son corps la surplombant, la surprise s'affichait sur ses traits alors qu'il se retrouvait une fois de plus confronté à cette vue. Elle voulait l'admirer. Juste ça. La surprise mis un certain temps avant de se muer en autre chose, et avec la lumière tamisée, Soo-min n'aurait aucun mal à reconnaître la teinte un peu rosie de son visage, à mesure qu'elle le touchait. Il n'était pas indifférent à ces caresses, mêlées à la vision de la jeune femme sous lui. Ses cheveux un peu étalés, posés en vrac lorsqu'il l'avait allongée, son sourire, la douceur de son toucher ; le collier qui retombait également, tiré par la gravité. Elle touchait les traits de son visages, en dessinait les contours, touchait ses lèvres. Ses mains finirent par retomber, et enfin il comprit ce qu'elle avait voulu dire. Qu'il avait eu honte. Si elle savait...
Ignorant volontairement la remarque sur la saleté à l'intérieur de la voiture ─ un petit coup d'aspirateur et c'était fini ─ Min-jae préféra éclaircir une bonne fois pour toute le malentendu quant à ce bref échange de regard dans la tente. « Tu... n'y es pas. » commença-t-il. Et cette fois-ci, un petit sourire étirait ses lèvres, même s'il y avait une certaine timidité à devoir s'expliquer. « À ce moment là... je pensais que tu ne me voyais que comme ton ami. Alors que de mon côté... quand je te vois comme ça... » Il inspira, le regard parcourant son visage et sa chevelure. « J'ai culpabilisé d'avoir regardé ma meilleure amie de la même façon qu'on regarde son amante. » Il l'avait regardée comme la femme qu'elle était, la femme qu'il désirait, voulait embrasser, toucher, enlacer. Pas comme son amie. Une moue souriante se peignait sur son visage et une de ses mains vint frôler le visage de Soo-min pour en repousser les cheveux en douceur. « Est-ce que tu m'autorises à te regarder ainsi ? » Même si la réponse coulait de source, qu'elle prenne conscience de cette part de lui était important à ses yeux, et qu'elle lui donne son consentement également. Quand bien même ils restaient sages, prenaient leur temps, tôt ou tard ce sujet serait abordé ; et les mots avaient leur charme.

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Night, Thursday 1st August
surdité profonde

Faciès peint de ses pulpes généreuses, elle les suivait de ses yeux d'amoureuse. Soo-min dépassa le cou, mesura ses épaules qui lui paraissait un atout, puis se laissa tomber en-dessous, à nouveau corps entier devenu mou. Elle avait terminé, ça n'avait pas été compliqué de la laisser l'admirer, pas vrai ? De mal, ils n'avaient rien fait. Elle le lui avait affirmé avant d'aller défendre son blé. Mais il fit une réclamation, nulle avait été sa déduction. Et, comme à chaque fois, elle l'écouta, ne l'interrompit pas. Forcément ses joues devinrent colorer, mais ce qu'il disait était fort apprécié. Elle ferma ses mobiles de moitié quand son visage fut touché. Il offrit une brève caresse, réalisée avec délicatesse – l'une de ses faiblesses. Seule situation dans laquelle elle pourrait se dire fragile, parce qu'elle adorait Min-jae lorsqu'il était tactile. Elle ne savait pas s'il se rendait compte à quel point il était habile, pour faire accélérer son organe pulsatile. Cheveux remis à leur place, elle revint à la surface. Oui, elle fit, sans douter elle répondit, c'est agréable de savoir que je te plais. Physiquement ; et peut-être sexuellement. Elle préférait qu'il la désire, même si ça mettait des heures, des jours, des semaines, des mois, des années, pour qu'il daigne entièrement la conquérir. Ça n'importait pas grand-chose d'être  « juste » pénétrée, dans un acte c'était l'amour qu'elle aimait à convoiter. Moi aussi je..., elle commença, s'arrêta, pour manger ses propres lèvres, les pincer, en jouer, avant de reprendre là où elle s'était stoppée : J'ai des sensations de dingue quand t'es là. ça se bouscule de partout, elle hocha la tête pour acquiescer. Des boules de chaleur qui s'installaient et se mettaient à brûler pour un temps qu'elle peinait à déterminer, doucement ça s'estompait, reprenait de plus belle quand ça voulait. Surtout là, elle pointa son cœur de son doigt manucuré, et là, elle toucha son ventre de sa paume plaquée, et, peut-être que je perds un peu la tête, aussi. Elle sourit, petit éclat qui le rejoignit.C'est pour ça que j'aime être à tes côtés, elle avoua, c'est une sensation que je n'ai pas envie de voir s'arrêter. Même si elle savait qu'elle sera dotée d'une plus grande intensité, séparés pour mieux se retrouver ; elle le lui avait déjà fait remarqué. Allez, allonge-toi, elle l'invita à se retirer, tapota sur le siège d'à côté.

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Elle aussi. Évidemment, elle aussi ; mais Min-jae ne réalisait pas encore complètement l'étendue de son effet sur elle. Il avait compris qu'elle l'aimait, c'était fait. Maintenant, elle lui disait qu'elle le désirait. Il buvait chacune de ses paroles, réalisant progressivement combien ce lien qui les liait était puissant. Une longue et belle amitié, qui ne faisait qu'être embellie par un jardin de fleurs amoureuses. La route était toujours la même, mais le paysage avait changé. Plus beau, plus poétique, plus chaleureux encore. Dans sa confession, Soo-min avait ainsi allumé un petit feu en Min-jae, encore un peu timide ─ non pas par honte ou embarras, mais bien parce qu'il était de cette nature un peu timide et réservée. Un petit feu, mais intense, qui faisait qu'il se refusa à s'allonger à sa demande. « Attend... » demanda-t-il. Ce moment d'immobilité et de silence lui permit de l'admirer encore un peu ; puis son corps bascula légèrement sur le côté, prenant appui sur un coude tandis que sa main libérée vint chercher celle de Soo-min. Sous son regard attentif, il initia un contact, un simple frôlement de ses doigts sur sa peau, glissant de son avant-bras jusque sous son poignet, pour venir caresser l'intérieur de sa main, et enfin mêler ses doigts aux siens. Une simple caresse sesnuelle pour profiter du toucher. Chaque frôlement, chaque parcelle de peau, était comme un crépitement de son petit feu qui grandissait au fil des secondes. Min-jae observa leurs mains danser ainsi, s'explorer, s'effleurer, s'aimer différemment. Son contact était exquis, et il finit par reposer ses iris sombres sur elle, un léger sourire sur les lèvres. Ça aurait pu se terminer ainsi, mais il initiait un dernier contact alors, et rapprochait sa main de son visage sans la quitter du regard ; du bout des lèvres, il y déposa un fin baiser. C'était ainsi qu'il l'aimait ; avec respect, raffinement, et douceur. Et enfin, il se laissa aller sur le côté, sans jamais rompre le contact de leurs mains, ni cesser de l'admirer. Les étoiles ne l'intéressaient plus trop. Il préférait la regarder, elle.

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Night, Thursday 1st August
surdité profonde

Soo-min peinait à mettre un seul mot sur ce que la présence de Min-jae lui faisait, mais les sensations elle les affichait d'une facilité qui la caractérisait. Ses sens, son corps, sa tête y passaient. Tantôt vives, tantôt chaleureuses, tantôt doucereuses, voilà ce que ça faisait à une femme amoureuse. Un sourire lui fut adressé, comprenait-il qu'ils se retrouvaient dans le même panier ? Les situations qui le menaient à porter sur elle un regard particulier, étaient les mêmes qui faisaient brûler d'amour son corps tout entier. Elle lui proposa de s'installer, afin qu'il puisse également se reposer. Mais billes posées sur le siège d'à côté, elle n'eut le temps de capter la dernière syllabe prononcée. D'une onomatopée Min-jae fut interrogé, elle aima ce temps suspendu, quand sur elle il passa sa vue. C'eût don d'une fois de plus réveiller ce qui s'était en elle accroché. Elle baissa ses pupilles sur le bras qui s'était fléchi, biceps apparent sur lequel elle se perdit, le temps qu'il prenne appui. Et enfin, yeux déviés à l'opposé pour observer le ballet de ces membres articulés. Aucun doute, c'était l'amour qu'ils se faisaient, et elle se sentit un peu intimidée d'ainsi leur voler un bout de leur danse privée. Les mains glissaient l'une contre l'autre, s'agrippaient pour ressentir un peu plus la chose. Elles s'enveloppaient d'amour, se promettaient des toujours. Soo-min leur avait prêté son cœur, et qu'est-ce qu'il battait fort. Croissants entrouverts, elle se surprit à haleter jusqu'au dernier souffle expiré, signe qui marqua qu'ils avaient épuisé tout de leur sensualité. État second dans lequel il l'avait emportée, son être avait répondu à la façon qu'il l'avait aimée. Elle le suivit poser un baiser sur cette peau pleine de fébrilité avant de se retirer. Elle pinça sa lèvre inférieure de ses dents, puis la fit glisser doucement. La Coréenne laissa tomber sa tête de côté, pour le regarder. Derniers brasiers allumés dans son ventre agité, elle se sentait étrangement vidée. Est-ce qu'on peut dormir ensemble cette nuit, elle lui demanda, car elle ne se sentait pas de se retrouver seule après ça. Ils ne causaient pas d'ennuis à rester ici, et puis, après tant de ressentis, elle avait besoin de lui. Elle le fixa, attendit, et puis... Ça n'empêche... que j'ai toujours de l'herbe sous les pieds, elle fit, pinça ses propres lippes, et doucement rit. Détail qui n'avait plus d'importance après qu'il lui ait fait vivre cette transe. Leurre qu'elle tenta de jeter pour qu'il ne puisse rien remarquer, pourtant elle ne put rien éviter. Scènes de leurs mains qui se rejouaient en mode repeat, faisaient exploser son heartbeat. Sourire satisfait qui ne se décrochait, elle mena son bras jusqu'à son visage rosi pour se cacher de lui ; à son toucher elle avait réagi.

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Min-jae n'avait initialement pas songé au fait que le toucher, chez Soo-min, était bien plus sensible qu'avant. Pour lui, il l'avait toujours été, bien qu'il ne pouvait rivaliser avec elle à ce sujet. C'était différent, intime, et ces caresses qu'il avait offertes, il ne les lui avait jamais données auparavant. Il ne s'agissait que de leurs mains, ce simple échange en disait long sur sa façon d'aimer. La voir rosir, réagir à son toucher, l'encourageait dans ses découvertes et surtout lui soufflait qu'elle aimait ça. Mais tout en douceur, et chaque chose en son temps, alors il s'était posé sur le côté et simplement sourit amoureusement à sa proposition. « Oui. » Dormir dehors, à la belle étoile ─ enfin, presque, dans la voiture sous les étoiles ─ comme ils avaient parlé de le faire. Il n'y avait pas meilleure façon pour terminer son anniversaire. Son plus beau cadeau était sous ses yeux, et le rire de Soo-min qui plaisantait toujours au sujet de ses pieds le fit également souffler d'amusement. L'atmosphère était si légère et intime qu'il en oubliait le décor dans lequel ils se trouvaient. « Ça va, il s'en remettra, puis je la nettoierai avant de lui ramener au pire. Il revient pas avant le trois, j'ai le temps ! » s'amusait-il. Rien de dramatique, il ne s'agissait qu'un peu d'herbe et de terre. Lui voulait juste la regarder, encore et encore. Ce qu'il faisait, sans restriction, malgré le bras, malgré la timidité ; sa main se posait alors en douceur sur le bras de Soo-min, l'invitant à le pousser un peu pour qu'ils puissent se voir. « Ça va aller ? » Il se doutait que oui, mais il voulait entendre de sa bouche ─ ou lire de ses mains ─ ce à quoi elle pensait.

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Night, Thursday 1st August
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Soo-min se sentit tranquillisée à l'idée qu'ils puissent rester pour une nuitée. Les sensations reçues lors de son toucher l'avaient un peu submergée et elle avait besoin de Min-jae à ses côtés. Elle ne cessait de penser à leurs mains qui s'étaient aimées sous son regard intimidé, à ce cœur balancé par la sensualité des caresses qu'elles s'étaient données, cette respiration qui n'avait su trouver un rythme adapté, ce ventre qui s'était enflammé, et... le bas-ventre qui se serait invité à l'équation s'il n'y avait pas eu cette dernière expiration. Elle rougit, énormément ; c'était plus intense qu'avant. Elle se cacha, et attendit que ça passa. Elle calma tout ça, jusqu'à ce que le coréen déplace son bras. Bien sûr que ça va, elle le rassura, puis elle le fixa. Langue qui jouait avec l'intérieur de ses joues, elle ne savait pas trop comment expliquer sur le coup – mais ça ne prit pas un temps fou. C'est juste... que je ne m'y attendais pas, elle avoua, avant de laisser vibrer sa voix. Les yeux balayèrent l'atmosphère tamisée, parce qu'elle n'en avait pas terminé. Elle se mit de côté, dans sa direction son corps était à présent tourné, prête à le mettre dans la confidence de choses qu'elle avait gardées. Même à ses copines, elle n'en avait pas parlé. Mes autres sens se sont pas mal développés après l'accident, elle lui rappela, parce qu'elle l'avait déjà informé de ses sensibilités sensorielles qui, au tout début, avaient vraiment fait marrer la demoiselle. La vue et le toucher avaient pris une place très prononcés afin qu'au quotidien elle soit capable de combler sa surdité. Et... je dois dire que je ne les ai pas, elle hésita, ne savait pas comment exprimer ça, que je n'ai pas eu véritablement l'occasion de les exploiter comme ça. De son explication, elle ne fut pas très satisfaite, mais ça se bousculait dans sa tête, parce qu'elle ne voulait pas lui faire sa fête. Elle était honnête, mais n'appréciait pas les critiques toutes faites. C'est la première fois qu'on me touche avec autant de délicatesse depuis..., elle tenta de compter, grimace d'un œil fermé, d'une bouche pincée, depuis mon coma. Donc même après qu'elle ait été hospitalisée, son ex-fiancé n'avait pas posé une main sur son corps abîmé. T'es ma première expérience, et je ne pensais pas du tout que ce serait aussi intense, elle lâcha un souffle rieur après ça, – elle ne contrôlait pas, pas encore en tout cas, peut-être jamais, elle ne savait pas, mais j'aime ça. Avec toi. Boostée par son amour pour le brun, ça faisait une sacrée combinaison mine de rien.

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