need you to know ─ Minjae & Soomin

Il avait tant été pris par l'idée de faire sa déclaration pour ensuite être rejeté, qu'il n'avait pas songé à un "après" dans le cas où... elle accepterait, et retournerait ses sentiments. La réciprocité le rendait bien évidemment des plus heureux, même s'il n'avait pas l'impression de complètement réaliser ce changement qui venait d'opérer dans leur relation. Alors il lui attachait le collier, réalisait quelques différences dans sa façon de la regarder, mais n'avait étrangement pas ce sentiment que tout avait été chamboulé. Soo-min se retournait vers lui, et il l'admirait d'un sourire à la fois ému et charmé. {Magnifique} signait-il. Puis ce fut au tour du bracelet, et ce travail demandait un peu plus de précision et délicatesse... surtout qu'il se sentait observé, ce qui le fit rater deux fois l'attache. À ses taquineries, il sourit, plus amusé qu'autre chose. Il ne lui répondit qu'avec une grimace, un froissement du nez avec un rapide coup d'oeil ; oui, il faisait probablement la même tête. Le bracelet enfin attaché, il se redressait, et levait à son tour le nez vers les étoiles... avant de rire et s'excuser. « Pardon, pardon ! Je vais éteindre les lumières, d'accord ? » Pour qu'ils voient mieux le ciel. C'était fou comme la moindre pollution lumineuse réduisait considérablement le nombre d'étoiles dans le ciel, qui continuait encore de s'assombrir à cette heure. L'accord fut donné, et la lumière du SUV fut à nouveau éteinte, sauf qu'au lieu de reprendre sa position initiale, Min-jae se rapprocha un peu, mais raisonnablement, avant de tendre la main pour venir récupérer la sienne en douceur, mêlant ses doigts aux siens. Si ce n'était pas la première fois qu'ils le faisaient, il s'agissait en revanche du premier contact qu'il initiait depuis sa déclaration. Quand d'autres s'attendraient à un baiser sous les étoiles ou des étreintes amoureuses nocturnes, Min-jae songeait juste à profiter de sa présence et se satisfaisait d'un geste simple. Tous deux se connaissaient comme d'excellents amis avant tout, et brusquer un changement pouvait être à double tranchant. Et peut-être aussi, tout simplement, qu'il n'y pensait même pas. Il aimait Soo-min, comme elle était avec lui, et il ne songeait pas à tout ce qu'elle pourrait devenir.

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Massachusetts
Night, Thursday 1st August
surdité profonde

Étoiles utilisées pour faire la transition, retourner à leur contemplation après tant d'émotions. Rien ne semblait avoir changé, les mêmes ils étaient restés, seul un  « je t'aime » articulé, supplémentaire à tout ce qu'ils avaient déjà l'habitude de partager, les sentiments déjà ancrés, la complicité dans les gestes et les regards échangés. Ça devait évoluer, il n'y avait pas à en douter – tout s'était déjà aligné pour les y aider. Soo-min acquiesça quand éteindre la lumière lui fut proposé, et elle profita du visage de Min-jae avant qu'ils ne retournent dans l'obscurité. Les sensations dans son ventre s'installaient, lui paraissaient moins brutales que lorsqu'elles avaient dessiné leur trajet. Son cœur continuait toutefois de tambouriner, cette même mesure qui s'était ajoutée, se jouait, se répétait. Il fallait s'y habituer, la partition sera suivie à chaque fois qu'elle sera à ses côtés – et ils avaient encore de quoi l'améliorer, à chaque petit détail qui les fera se rapprocher, elle deviendra bien plus belle à ressentir – à écouter. Elle ne bougea pas lorsqu'il décida de venir un peu plus près, avec respect. Rien n'était forcé, ils avaient envie d'y aller doucement pour commencer, prendre des marques nouvelles sans effacer complètement ce qu'avait été leur amitié. De la patience, de la douceur, de la tranquillité, pourquoi en changer ? Elle laissa ses doigts glisser entre les siens, et ce fut très bien. En réponse elle les serra, et pour accompagner un peu mieux tout ça, quelques bonus elle aborda : de son pouce elle le caressa plus qu'elle n'effleura, de quelques pressions légères ses pulpes allaient ci et là. Et ce fut tout ce qui changea de la dernière fois. Concentrée à trouver la prochaine étoile qui filerait, le ciel fut examiné. Le temps passa doucement sans qu'aucune ne vienne les bercer d'enchantement. Elle décida alors de se pencher un peu pour retirer ses chaussures, afin de frôler de ses pieds nus la verdure. À croire que le ciel voulait se jouer d'elle, la lumière passa sous le nez de la demoiselle, à peine aperçue, ce fut Min-jae qui l'eut vue. Deux, zéro, elle rappela le score, puis tiqua, je suis mauvaise joueuse, tu te souviens. Retour à cette première partie de baby-foot où elle avait tenté de gagner contre le brun. Elle avait proposé de changer les règles du jeu pour prendre avantage sur ce qu'il savait faire de mieux – mais même avec moins de bonhommes sur le terrain, il aurait gagné à la fin, c'était le numéro un. Guerre pas vraiment déclarée, mais défié pour une prochaine soirée, parce qu'elle s'était vraiment amusée, c'était là que tout avait commencé. Elle glissa sur le côté pour pouvoir le coller, passa son bras par dessus pour qu'il puisse l'enlacer, sans défaire leurs doigts emmêlés. Je crois que je suis plus douée pour supporter que pour jouer, elle laissa un éclat s'échapper – et là encore, ils étaient complémentaires à ce sujet. Elle tourna la tête pour le regarder, assez près pour lire s'il avait quelque chose à ajouter, c'était le moment de s'exprimer avant qu'elle reprenne l'activité.

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La caresse de son pouce sur sa main accentua le sourire de Min-jae, qui sentait son coeur palpiter plus intensément encore. Il ferma les yeux un instant, se concentrant sur ce contact, la douceur de sa peau et de ses gestes. Ces petites choses qui faisaient qu'elle l'avait charmé, avec une tendresse inégalée. Ses sourires, sa délicatesse, ses regards lumineux ─ Min-jae rouvrit les yeux pour observer les étoiles, le sentiment d'avoir été béni par ces dernières emplissant son esprit. A ses côtés, Soo-min finit par s'agiter un peu ; il lui jeta un rapide coup d'oeil, vérifiant ce qu'elle faisait, puis levait à nouveau le nez vers les étoiles... « Ah ! » Il pointa le ciel, mais la brune venait de rater le signe du ciel. Mauvaise joueuse, elle lui disait, et il en riait avec légèreté, car il l'avait toujours trouvé plutôt bonne perdante. Pleine de ressources et audacieuse, mais certainement pas mauvaise. Elle ne l'était jamais. Il hochait négativement la tête, ne regardant plus qu'elle, content de la voir s'accrocher à lui de la sorte. Cette proximité lui plaisait et même s'il le voulait, le sourire était figé sur son visage. Il tourna la tête vers elle, tout content, et malgré l'obscurité, il pouvait ainsi bien voir son visage. Il voyait son regard, la forme de son petit nez, ses lèvres, ses joues de poupées qu'il devinait rosies. Il y eut un bref silence durant lequel il ne fit rien d'autre que l'admirer, sa main dans la sienne qu'il caressait avec douceur. « Finalement... Justin et Sarah avaient raison, n'est-ce pas ? » taquina-t-il. Ils s'étaient tant soucier de ne pas gêner l'autre, de causer de l'embarras ou causer des dégâts à leur amitié, qu'ils avaient tous les deux nié l'évidence que les autres n'avaient pas arrêté de leur mettre sous le nez. Il s'en amusait un peu maintenant. « Tu sais, j'ai parlé avec tes parents. Avant qu'on parte. Ils savent. »

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Night, Thursday 1st August
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Soo-min chercha validation, mais Min-jae bougea sa tête en une négation. Elle répéta également l'opération, suivant le mouvement avec perfection. ... Non... , elle murmura l'interprétation, amusée qu'il puisse apprécier leur jeu de confrontation. Au baby-foot à se défier, au sol à tenter de se chatouiller, dans une course à vouloir s'attraper, dans l'eau à chercher à se couler. Des moments qui leur donnaient droit à réclamer plus de proximité, qui leur donnaient droit à parfois se toucher. Elle laissa un souffle s'échapper, probablement qu'il vint s'écraser sur le visage de son aîné, celui-ci même qu'elle regardait de près, dans le cas où il viendrait à lui parler, mots qu'elle sera à même de voir s'articuler sur cette bouche pour l'heure fermée. Mains toujours enlacées contre sa taille opposée, elle profitait des douceurs qu'ils s'offraient, de ces caresses qui ne cessaient. Est-ce que contre ces extrémités il sentait son pouls cadencé ? Elle pensait bien deviner le sang qui pulsait dans ses veines gonflées. On le savait, dans le fond, elle affirma, toujours d'une petite voix, je l'aurais peut-être plus facilement accepté si tu ne m'avais pas regardée de cette façon après m'être tombée dessus. Elle confia avoir été déçue, de cette honte qu'elle avait perçue. Aucune raison de lui cacher, elle n'avait jamais eu aucun mal à s'exprimer à ses côtés. Moi, je t'ai trouvé super attirant..., elle chuchota – son cœur avait soustrait et additionné les battements, n'importe comment. Pas d'attirance sexuelles, bien évidemment. À la position, elle ne pensait pas vraiment, elle lui avait juste permis de le découvrir autrement, dans cet angle de lui la surplombant. Héros de leur temps, la protégeant de tout ce qui pourrait leur tomber dessus lors de ce moment. Barrière faite de ce corps musclé capable de la mettre en sécurité, elle avait adoré ; est-ce qu'il était gêné par ce qu'elle venait de confesser ? Ils... savent..., elle fit, lui demandant ainsi d'acquiescer. Min-jae leur avait parlé avant de s'avouer, preuve de sa sincérité, car ce n'était pas chose aisée. Sa mère avait dû être soulagée de savoir sa fille à nouveau aimée malgré son incapacité – ou ses nouvelles capacités. Son père avait dû reculer, prendre de la distance pour accepter de voir s'envoler une fois de plus son bébé. Ça avait probablement été plus compliqué, parce que résidait cette possibilité qu'ils ne viennent jamais à se marier. On lui demandait de la céder pour un amour à temps peut-être déterminé, tous conscients qu'elle pourrait passer à côté d'un homme prêt à l'épouser – mais c'était Min-jae. Elle souriait à chaque fois qu'il venait. Il avait probablement grogné, larmes qui s'étaient pointées et qu'il avait vite essuyées, prétextant qu'une poussière l'avait attaqué ; papa, sacré toi... Ça s'est bien passé, elle lui demanda quand même de confirmer, elle l'écouta puis finit par le remercier.

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La façon dont il l'avait regardée... quand il lui était tombé dessus ? Comment l'avait-il regardé ? Dans ses souvenirs, c'était la culpabilité et la surprise, avait-il raté un détail pour lui faire penser que quelque chose clochait ? Guère le temps de vraiment y penser, son compliment enflamma ses joues ; car si pour elle cette vision avait été innocente, pour lui, il se souvenait qu'à ce moment là, ça ne l'avait pas tant été. Un aspect qu'il avait oublié ce soir, jusqu'à maintenant, et l'embarras colorait ses joues d'une teinte masquée par l'obscurité. Quant à la suite, l'aveu pour ses parents, Min-jae était encore un peu... dans l'incertitude. Malgré son hochement de tête, il avait des choses à dire, comme le laissait sous-entendre son silence de quelques secondes. « Oui. Ils m'ont quand même questionné... ils savent que je ne compte pas rester sur Boston, et ça les inquiète. Ils ont aussi peur que changer notre amitié pour y rajouter de l'amour cause des dégâts... et pour être honnête... j'ai un peu peur aussi. » confessait-il. Il bougea légèrement pour lui faire pleinement face, désireux qu'elle soit vraiment attentive à ce qu'il comptait dire ensuite. « J'ai confiance en toi, en nous. Pour qu'on prenne notre temps, qu'on soit sincères et vrais l'un envers l'autre... et qu'on préserve notre amitié, quoiqu'il arrive. Je t'abandonnerai pas. On se l'est déjà promis. » Peut-être n'était-il pas nécessaire de le rappeler, mais entendre les craintes de ses parents l'avaient un peu forcé à repenser à ces paroles. Il ressentait la nécessité de les renouveler, alors il ne s'en privait pas.

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Soo-min connaissait ses parents, et à l'annonce de Min-jae, elle réussit à les imaginer devant l'aveu de ses sentiments. Mais elle voulut sa version, savoir si ça s'était passé sans complication. Et quand elle questionnait, sincèrement elle lisait ce qu'on lui répondait – s'en souciait. Et si elle pouvait comprendre la crainte que ça pouvait leur provoquer, elle fut un peu bouleversée d'apprendre que lui aussi semblait à minima la partager. Mais elle l'accepta – elle l'encaissa, sans juger ni même le contrer ; il continua, un peu vers elle pivota, laissant glisser leurs doigts et pour éviter de se contorsionner, elle les lâcha. Elle hochait la tête à chaque condition qu'il réclamait ; n'était ce pas déjà ce qu'ils faisaient ? Qu'ils prenaient leur temps, ça faisait six ans. Elle ne lui avait jamais menti, c'était même bien plus ouverte à lui, incapable de filtrer depuis qu'elle avait perdu l'ouïe. Et leur amitié comptait, elle n'allait pas s'effacer, peu importe ce qui se passerait. Finalement rien de ce qu'ils étaient ne changeait. Elle prit un petit temps pour se remettre dedans, ce n'était pas évident. {Je te remercie de t'être plié à ça, je me doute que ça ne devait pas être évident}, elle se mit facilement à sa place, {c'est courageux de ta part, et je te suis reconnaissante d'avoir eu ce respect-là pour mes parents.} C'était important, beaucoup ne comprendraient pas vraiment. Elle était fortement émue de ce qu'il avait fait, mais elle tenta de ne pas laisser sa sensibilité parler, parce que c'était à son tour de s'exprimer et valait mieux le faire sans pleurer. {Je n'ai peur de rien}, elle finit par avouer. Du temps s'était déjà écoulé, leur relation avait progressivement évolué, les sentiments s'étaient peu à peu installés – ça ne datait pas de cette soirée. Elle n'avait pas non plus peur de l'aimer, ni de ce qui pourrait se passer, encore moins de l'approcher ou de le toucher, parce que c'était déjà arrivé. Ils s'étaient longuement regardés et s'étaient déjà câlinés, alors de quoi pourrait-elle être effrayée ? {D'absolument rien}, elle insista, {je suis certaine de ce que je ressens pour toi.} Importaient leurs émotions, pas de se demander combien de temps avant une possible séparation. Pas de questions, juste de l'amour au quotidien et un peu d'action.

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Les rôles semblaient un peu s'inverser. Il semblait toujours confiant, sûr, plein de vie et volontaire pour apprendre et tester des choses ; et pourtant exprimait là des doutes, des peurs. Trop habitué à être parfait, à correspondre à toutes les attentes, si bien que le droit à l'erreur, il ne se l'accordait pas ─ ou en tout cas, certainement pas en amour. Les démons de ses relations passées s'accrochaient à lui, ancrés dans sa chair, alors qu'il écoutait Soo-min lui assurer qu'elle n'avait peur de rien. Elle le rassurait. Min-jae sourit alors en douceur, ses deux mains libérées se mouvant pour accompagner sa parole de signes. « {Je suis sûr aussi. Je t'aime sincèrement. Romantiquement.} » Peut-être superflu, mais important, car il y avait tellement de façons d'aimer. « {J'ai peur de te décevoir. Mais si je me suis confessé ce soir, c'est parce que je veux dépasser ça. Je ne pense pas qu'avoir peur est une mauvaise chose...} » Comment disait-on déjà ? Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la volonté d'y faire face. « {Je veux t'aimer comme tu le mérites. Tu parlais d'admiration... je t'admire beaucoup aussi. Tu m'intimides un peu, parfois.} » mais rien de grave, le sourire en coin était taquin, amusé. Soo-min était impressionnante à sa façon, depuis toujours. Et maintenant que c'était dit, il arbora une expression plus pensive. « {De quelle façon penses-tu que je t'ai regardée, dans la tente ?} »

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Rassurée de ne pas le voir changer d'avis, malgré les peurs, les doutes et les ressentis – des autres, mais les siens aussi, ses sourcils finirent par se casser lorsqu'il parla de déception, ce même homme qui avait gagné son admiration, à plusieurs reprises, de plusieurs façons. Elle ne le coupa pas – jamais elle ne ferait ça, mais elle ne put retenir sa tête de battre l'air d'une négation. Elle lui dédiait déjà un piédestal, il représentait son idéal, et à le complimenter auprès des autres elle n'avait aucun mal. Son  « meilleur ami » avait toujours été plus que pas assez, et elle ne lui avait jamais octroyé de défauts, que des qualités. Elle espérait qu'il avait remarqué sa tête se secouer, de façon à arrêter de penser qu'il avait besoin de faire tant d'efforts pour  « l'aimer comme elle le méritait ». Ils possédaient déjà tout ce qu'il fallait, ne restait plus qu'à poser un à un les rochers pour leur créer le plus beau des trajets. Son sourire répondit à celui taquin du brun. {J'ai confiance en toi}, elle murmura, {et je suis fière de toi.} De l'homme qu'il était, de celui qu'il devenait. Elle le soutiendra, elle le lui avait dit plusieurs fois. Les doutes de ses parents finiront par s'estomper quand ils verront à quel point il saura la combler ; mais toi, Min-jae, t'as pas le droit de me laisser tomber, bats-toi avec moi, tant que ça te conviendra. Elle, elle s'en fichait s'il ne pouvait pas la marier. Et si par bonheur ça venait à arriver, alors elle sera probablement la plus heureuse des épouses que la Terre ait portée. Elle vit toutefois un changement dans ses traits, clôturant le sujet des peurs qu'il avait. Quand tu t'es retiré, elle se rappelait, {je me suis sentie dans l'obligation d'aller éclaircir la situation.} Elle l'avait senti honteux, ce fut probablement la première fois qu'elle n'avait pas apprécié regarder ses yeux. Mais c'est passé, elle secoua l'une de ses mains pour ne pas qu'il vienne à culpabiliser, moi aussi je ferai de mon mieux. Afin qu'il soit heureux dans leur relation, dans laquelle ils s'engageaient pour le pire, et surtout le bon. Elle finit par se redresser, yeux levés vers le ciel toujours aussi étoilé, orange et bleuté. Portable retiré de son short ajusté, elle ouvrit meetsachussets et plaça la caméra au-dessus de sa tête. Et si je zoome..., elle murmura dans l'obscurité pour tenter de prendre le meilleur cliché ; souvenir de cette soirée lors de laquelle ils s'étaient avoués s'aimer – pour de vrai.

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Tous deux se tiraient vers le haut. Quiconque les regardait ne pouvait voir qu'une relation saine ; pour elle, il donnait le meilleur de lui-même, apprenait, sortait de sa zone de confort dans le but d'être heureux avec elle, et Min-jae lui en était éternellement reconnaissant pour ça. Quoiqu'il advienne, chaque minute en sa présence avait compté.
Toutefois, l'explication qu'elle lui offrit quant à la situation de la tente le laissa encore plus confus que précédemment. Une obligation d'aller éclaircir la situation ? Soo-min semblait vouloir balayer le sujet pour ne pas s'attarder dessus, mais lui ne comprenait toujours pas. Petite blessure, il se demandait ce qu'il avait fait de mal, et était désireux de savoir non pas pour s'apitoyer sur son sort, mais  bien pour corriger son écart, aussi petit était-il. Elle regardait à nouveau les étoiles et lui la contempla encore un instant avant de lever les yeux à son tour. Il observa le ciel, puis ses yeux dévièrent sur l'écran de téléphone qu'il voyait prendre une photo. Une jolie de surcroit, ce qui le fit sourire. Une fois que la photo fut prise, il signa simplement, pour qu'elle remarque le compliment. {Jolie.} Puis, il sembla se rappeler de quelque chose. Posant les pieds au sol, il sorti son téléphone pour regarder une carte, trouvant ainsi facilement le sud-est. Il pivota un peu sur lui-même, puis éteignit son téléphone qu'il rangea, les yeux se posant sur le ciel ; pas trop haut, mais assez loin en face. Et finalement, il pointa du doigt quelque chose. « Là ! » Il tourna la tête vers Soo-min et l'invita à le rejoindre, la faisant se rapprocher pour se placer juste derrière elle. Il pointa à nouveau quelque chose dans le ciel, son visage proche du sien pour essayer d'aligner sa vision sur le sienne. Puis après qu'il eut pointé un rond lumineux plus gros que les autres, d'une feinte couleur jaune, il sortir à nouveau son téléphone, baissant la luminosité pour ne pas aveugler, et lui montra un mot. « Saturne. » Elle n'était qu'un point jaune dans le ciel, difficile à reconnaître, mais par sa taille légèrement plus grosse que toutes les autres petites étoiles dans le ciel, ils pouvaient la reconnaître.

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Soo-min ne trouva pas utile de passer une éternité à expliquer un fait qu'elle avait décidé d'oublier, elle désirait garder le meilleur du séjour qui les avait majoritairement contentés. Elle se redressa finalement, afin de capturer le moment. Téléphone sorti d'une poche à son fessier, elle mit en marche l'appareil de la seule application qu'elle aimait utiliser, fit quelques réglages à coup de zoom et stabilisation avant d'en faire la captation. Première prise, sa perfection fut une surprise. Elle ne semblait pas être la seule à adorer, Min-jae utilisa un signe pour la complimenter. Sourire affiché, rien des mots utilisés sur le post ne pouvait témoigner du changement qui s'invitait, mais la beauté de la photographie en disait long sur l'état dans lequel elle se trouvait – et ça suffisait. Nul besoin de s'épandre sur le sujet. Ils savaient qu'ils s'aimaient, c'était tout ce qui importait. À peine publié qu'elle remarqua Min-jae s'éloigner, tourner, chercher jusqu'à une main vers le ciel pointé. Là, elle l'interrogea avant qu'elle ne soit invitée à se rapprocher. Et elle se laissa aller, corps qui bougeait au gré des besoins du plus âgé jusqu'à ce qu'il juge bon de l'arrêter. Le sentir tout près eu don d'agiter son myocarde dans l'excès, poitrine à court d'oxygène, elle se sentait pourtant à son aise, en paix avec soi-même. Son visage proche du sien lui permit d'inspirer le parfum de la peau du brun. Épiderme lisse qu'elle se permit de parcourir de côté, ce bras qui vint à la frôler quand il s'était levé la fit frissonner. Déstabilisée, elle mit un petit temps à réaliser ce qu'il voulait lui montrer ; c'était normal de réagir à la proximité quand on savait la relation évoluer, elle le savait. Je la vois, elle murmura, comme si, si elle les remarquait, elle déciderait de se cacher pour ne pas les voir l'observer. Et parce qu'elle craignit qu'il vienne à se reculer maintenant que ses yeux la fixait, la Saturne bien exposée, elle attrapa ses mains pour s'enrouler de ses bras et contre sa tête la sienne elle posa. Tu me permets, elle le questionna, le relâchera si ça ne lui allait pas, il commence à faire plus froid. La température baissait, s'effaçaient les degrés.

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