C'est le dix octobre mille neuf cent soixante-seize à Cambridge, que les membres de la famille ELBERS m'ont accueilli(e) dans leurs bras, ils m'ont prénommé(e) Duncan Oclave. Je suis veuf et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis bisexuel et j'en suis fier(e). Je viens d'une classe sociale aisée. Sinon, dans la vie de tous les jours je travaille en tant que Professeur de Philosophie depuis six ans ans. Et pour terminer, je voudrais intégrer les citizens et participer au Summer Camp.
#Auto-destructeur.#Artiste.#Fêtard#Solitaire.
Un peu plus sur le caractère. :
Cette envie qu'il a de se détruire, de mettre fin à ses jours n'est pas nouvelle, mais elle n'a jamais été aussi forte qu'aujourd'hui. Dans l'auto-destruction, il ira jusqu'au bout. Mourir jeune. Ca ne le dérange pas, il a déjà perdu tout ce qui comptait pour lui. « C'est idiot » lui avait-on dit, mais lorsqu'on touche à ce genre de choses, il est dur de s'en défaire, d'oublier la sensation. Cette sensation d'aller mieux, de ne plus rien savoir, de tout oublier. Puis de recommencer, parce que lorsque ça finit, on revient à la réalité, on se morfond de nouveau sur son sort, et on veut de nouveau oublier. Encore, jusqu'à ne plus se souvenir de rien. C'est un peu cette façon de penser qu'arbore le jeune homme. Il gâche sa vie, mais il s'en fout. Parce qu'il vit. Mais selon lui, il vit pour rien. Toujours et encore, les jours s'enchaînent alors que lui n'a aucune raison de poursuivre le chemin, plus rien ne le retient au monde des vivants. Il n'a même pas envie d'en profiter, ou quoi que ce soit. Non, il se détruit simplement, doucement, seul. A petit coup de farine. Et pourtant, il sera le premier à dire qu'il ne faut pas le faire. Qui vous en voudra si vous vous détruisez doucement... Parce qu'il ne veut pas que vous finissiez comme lui. Il vous interdira ça, c'est tout. Alors que lui, il s'en fout. Il s'en fout de ce qu'on peu penser, de ce qu'on peut lui dire. De toute manière, il ne pense qu'à lui. Jamais il ne se dira que sa mort pourrait rendre triste quelqu'un, oh non ça jamais. Il se sent complètement seul, mal-aimé. Il cause de la peine à tout le monde, et il ne le sait pas, parce qu'il ne pense pas qu'on l'aime. Il n'arrive tout simplement pas à s'y faire. A cet amour. Il a toujours été seul, abandonné. Livré à lui-même. Et qu'il y ai des personnes qui l'aide, ça ne lui a jamais traversé l'esprit.. Se foutre en l'air parce qu'on se croit seul, c'est tout ce qu'il est capable de faire... Pourtant, lui il tient aux gens. Quelque part, il sait qu'il fait du mal. Mais il ne sait s'arrêter. « I can't stop », ce sont ses mots d'excessif. Excessif, il l'est en tout. En amour, en affaire... En tout... A vrai dire, avec lui, c'est tout et rien. Un peu comme Alceste dans me misanthrope, vous voyez ? Mais sans la misanthropie... Il est tout le drame de ce personnage, sans haïr les autres, n'est-ce pas pire ?
APRÈS LA BOMBE « On se croit en sécurité, partout où l'on va. Les choses n'arrivent qu'aux autres, et même si c'est proche de toi, tu ne t'en rends jamais compte. Alors quand ça t'arrive, tu pleures. Tu pleures tellement tu as peur, tellement tu te pisses dessus. Tu pries même. Alors que tu n'as jamais cru en rien. Tu pries pour avoir la vie sauve. D'un coup, tu te sens coupable de tout. Tu dis et « si » mais avec des si, on changerait Paris. Tu espères au plus profond de toi que rien ne t'arrive. Puis tu en ressors, indemne. Autour de toi, c'est le bordel. Des gens crient, et d'autres pleurent, tout autant que toi. Mais tu ne sais pas quoi faire, parce que toi tu n'as rien, alors que les autres ont souffert... Tu voudrais venir en aide, mais tu ne sais pas comment faire, alors tu observes. Et maintenant encore, tu t'en veux. »
AVEZ-VOUS ÉTUDIÉ À HARVARD ? Tu rêvais d'entrer à Harvard, tu l'as fait. Tu as bossé dur pour ça; On ne dirait pas, mais tu étais tout le temps fourré dans la bibliothèque. Ton milieu aisé, peut-être, t'aidait-il à accéder à cette école, mais tes résultats n'étaient pas le fruit de l'argent. Tu n'as jamais été très bon. Ce qui te passionnait, c'était la littérature et la socio. D'ailleurs, ta matière « principale » comme tu le disais si bien, c'était la philo. Un truc de fou, mais ça te passionnait tellement que tu t'en foutais bien, de ce qu'ils pouvaient penser. Puis, tu n'étais pas le seul fou alors. Ton second domaine, c'était le théâtre. Une vraie passion, ça aussi. Des pièces entières par coeur. Tu t'en souviens encore d'ailleurs, et il ne serait pas impossible de t'entendre réciter devant ton miroir, un peu de Shakespeare ou même du Molière. Ton Français est dégueulasse... Enfin, selon toi. Mais bon, tu maîtrises un peu. Tu es en Américain quoi. Il ne faut pas chercher plus loin. Mais ce que tu n'avais jamais compris dans ce genre d'établissements, ce sont ces clans que l'on t'attribue. Pourquoi caser les gens sans les connaître ? Pourtant, tu as fait partie des Lowell. Tu t'en souviens, tu avais vraiment la fibre artistique avant... Maintenant, tu ne sais pas vraiment. Peut-être ? Cela fait trop longtemps que tu n'as pas tenu un crayon... Puis si on t'entend, maintenant, tu ferais plus partie des Mather... La vie change, toi avec.
QU'EST-CE QUI VOUS A POUSSÉ À ENSEIGNER À HARVARD ? Tu es né ici, tu es allé là. C'était pour toi comme une évidence : Harvard, ou rien. Et ce fut Harvard. C'est une victoire pour toi, tu es heureux de dire que tu enseignes là-bas. Mais plus sérieusement. Pourquoi l'enseignement ? Parce que ton père ne s'est jamais occupé de toi, parce qu'il ne t'a jamais rien appris de plus que ce qu'on pouvait voir. Ça n'allait jamais plus loin que le bout de son nez, et tu ne supportais pas ça. À présent, tu ne peux pas t'empêcher de penser qu'il y en a d'autres, des enfants, comme ça, dans ton cas, et tu as envie de leur apprendre. Leur apprendre des choses. Inutiles ou pas d'ailleurs, tu t'en fous. Tu sais déjà qu'ils seront cultivés, qu'ils apprennent des choses qui pourront un jour servir. C'est une satisfaction, pour toi, en tant qu'Homme. Puis, il y a cette raison que tu n'évoques jamais. Elle aussi.
Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Jukie et j'ai 15 ans. Je suis Française et j'ai connu le forum grâce à une recherche de partenariat à partenariat. J'aime beaucoup le design, puis on en entend quand même pas mal parler, alors j'ai décidé de m'inscrire. Question intégration, je m'en sors bien. J'utilise Gale Harold comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par crédits. Je fais environ nombre mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.
« Tu dois faire comme si de rien était, oublier ce qu'il s'est passé avant et ne regarder que le futur. La mort, la vie, la joie, la tristesse. Tu dois oublier ces sentiments pour avancer comme tu le souhaites et jamais tu ne dois te retourner. Les démons de ton passé ne feront surface que si tu es faible; alors sois fort et va. »
- Sale con.
Tu tiens cette lettre entre tes mains et tu as simplement envie de la jeter, ou de la brûler. Ton père ne s'est jamais réellement occupé de toi. En fait, à part pour te donner de l'argent lorsque tu était jeune, il ne s'occupait pas de toi. Il n'est pas ce genre de mec, drogué, alcoolique qui bat ses enfants. Il était plutôt fatigué de sa vie, victime de son succès et un cruel séducteur qui ne pouvait s'empêcher de tromper ta mère. Tu as toujours eu honte pour lui. La façon dont il traitait ta mère... Il ne s'est jamais occupé d'elle non plus. Elle si fatiguée, si fragile. Lorsque tu avais quinze ans, elle est morte. Une mauvaise chute dans un escalier alors qu'elle partait pour l'hôpital. Avec elle est partie ce qui devait être ta petite soeur. Depuis, tu ne cesses d'imaginer comme ça serait si tu avais ce bout de chou avec toi. A côté. Tu l'aurais chérie plus que tout. Ton père ? Déprimé, démoralisé, mort de l'intérieur, il a fini par quitter son boulot, il a fini par cette fois-ci sombrer dans l'alcool. Comme beaucoup d'homme face à la mort. Mais deux années plus tard, il est mort aussi. Crise cardiaque... C'est ce qu'on dit. Tu penses qu'il s'est suicidé à coup de cachets surtout. Mais personne ne t'écoute. Et maintenant, tu lis cette lettre ? N'importe quoi. Pour toi, elle ne signifie rien. Ton père ? Il a existé ? Ah bon, tu ne le savais pas.
Il y a juste une année auparavant.
Tu hais l'hôpital. Il y a cette odeur, ces gens, ces cris, ces pleurs. Il y a ces maladies, ces blessures, ces malheurs mais aussi ces bonheurs. Tu n'aimes pas l'hôpital, c'est blanc, blafard. Tu te sens comme un gamin enfermé dans un placard lorsque tu franchis les portes. Pourtant voilà plusieurs mois que tu es obligé d'y aller. Tous les jours, tu dois y revenir. Tu traverses les couloirs, maintenant tu les connais par coeur. Comme le fond de ta poche. Tu rentres dans la chambre, seule une machine fait du bruit. Sur le lit est étendu un corps, celui de celle que tu aimes. Celui de celle que tu crois adorer plus que tout, vénérer peut-être même. L'amour de ta vie, blanche et gâchée par un masque. Ses membres sont raides, et son visage sans expression. Tu prends place à ses côtés, tirant la chaise et comme toujours tu passes ta main dans la sienne, cette main que tu serres si fort, tellement fort que tu pourrais lui broyer les os. Tu voudrais tellement prendre soin d'elle, mais tu n'y arrives pas. Tu n'es capable que de pleurer sur ton sort, sur le sien, sur le votre. Des questions, tu t'en poses. Qui ne s'en poserait pas dans ces moment-là ? Des pourquoi, des comment. Des parce que et des car. Et aucune réponse. Ni toi, ni eux d'ailleurs. Ils sont tout aussi incapables que ton ordinateur pour trouver une réponse. Tu y crois, toi. A cette théorie. Celle qui dit qu'après le seuil critique dépassé lors d'un coma, on peut se réveiller. Tu y crois tellement fort que ça en devient ridicule. Tu es ridicule, mais tu ne veux pas l'admettre, parce que tu l'aimes. Tu tiens à elle si fort que jamais tu ne voudrais l'abandonner. Si elle part, tu seras seul. Et ça tu ne le veux pas, jamais. Tu serais prêt à payer n'importe quel prix pour qu'elle reste près de toi.
« Les alliances ne plaisent pas aux jeunes femmes tu sais ? C'est marrant, dès qu'elles regardent mon doigt et qu'elles y voient la bague, elles s'envolent. Comme des mouches. Mais je ne peux pas me décider à l'enlever tu sais ? Ce serait comme accepter ta mort, et je sais que tu n'es pas morte. Pourquoi m'écouterais-tu encore si c'était le cas ? Non, tu es là. Comme moi je suis là pour toi, comme on a toujours été là l'un pour l'autre... Ne me dis surtout pas que j'ai l'air d'un gamin, à parler dans le vide, je déteste ça et tu le sais. Oh je te vois venir, à me regarder avec tes yeux de chien battu et me dire que c'est un compliment. Mais non, tu peux oublier, je n'ai rien d'un gamin... Je ne veux pas que tu me quittes. C'est tout... Tu l'as toujours su, que c'était pour l'éternité même si tu ne le voulais pas... Tu me l'as promis, et on tient toujours ses promesses... Ce n'est pas une règle que tu voulais apprendre à notre enfant ? Tenir ses promesses, ne jamais mentir et surtout, ne pas faire de politique. »
Un léger rire te prend alors que tu l'observes. Te calmant, ce n'est plus qu'un sourire triste mais amoureux qui écarte tes lèvres alors que tu caresses la main de la jeune femme du pouce. Tu ne prêtes plus gare à ce qu'il peut y avoir sur son visage, tu ne vois plus que son sourire rayonnant et ses yeux éclatants. Tu t'en fous de ce bruit incessant que produisent les machins, tu n'entends plus que son rire cristallin dans un silence de mort. Depuis qu'elle n'est plus là, tu t'imagines ce qu'elle était. Tu la revois comme tu l'as toujours vu. Mais peu à peu, tes souvenirs s'échappent. Ils deviennent flous. Tu ne sais plus très bien si elle faisait un geste comme ça, ou dans l'autre sens. Alors tu la regardes dormir, tu l'observes et tu essayes de t'en souvenirs, mais pas moyen. Tu n'y arrives pas. Doucement, tu l'oublies. Pourtant, tu ne veux pas. Non, jamais. L'oublier ? Ce serait la laisser mourir. Et tu n'es pas d'accord on le sait. Alors pourquoi tu le fais quand même ? Tu as même oublié quelle était sa marque de vêtements préférée, ses fleurs favorites. La seule chose qui te reste, c'est son parfum. Cette odeur entêtante qui envahit tes poumons à chaque fois que tu rentres chez toi. Tu as pris cette habitude d'asperger partout, comme si elle avait toujours été dans la maison, même maintenant.
« Un jour, j'aurai oublié peut-être même ton prénom. Je ne veux pas que ce jour arrive. Pour te dire vrai, j'ai peur. Je suis effrayé que ce jour arrive, je suis effrayé d'apprendre qu'un jour, tu ne seras plus là, et je ferai comme si de rien était. "Tourner la page", c'est ce qu'on dit. Mais il n'y a que les faibles qui tournent la page. Ceux qui sont forts, ils vivent avec ce souvenir jusqu'à la fin de leur vie pour être bien sûr d'être hanté de leurs erreurs. Ça s'appelle du courage... Je prends ça comme une marque de courage. Alors tu sais, quand je ne me souviendrais même plus de ton nom, de ton âge, de la couleur de tes cheveux, de ta voix, je ne pourrai plus faire partie de ce monde. Oui, pour t'avoir oublié je me punirai. Je sais ce que tu penses et je t'interdis de penser ça ! Je ne suis pas idiot, bien au contraire ! Je connais tout un tas de personne qui serait d'accord avec moi ! Puis de toute manière, tu le sais aussi, que je me sens coupable. Tu le sais que c'est de ma faute et au fond de toi, tu m'en veux. Tu m'en veux au plus profond de toi. Si je n'avais pas travaillé plus tard et si je ne t'avais pas donné ce rendez-vous pour un caprice, tu ne te serais pas faite renversée par une voiture. Tu ne serais pas ici et moi non plus. On vivrait heureux. Qui sait, on aurait même eu cet enfant que tu voulais tant... Tu lui aurais donné ce prénom français que tu affectionnais, et finalement, je m'y serai fait. Mais toi, comme moi, savons que maintenant c'est fini. Terminé... »
Tu n'eus même pas le courage de lui dire que tu l'aimais. Tu n'eus pas le courage de l'embrasser une dernière fois, tendrement, comme tu le fais chaque fois, tes lèvres se posant sur son front avant de lui passer une main dans les cheveux. Ces gestes, tu les gardas pour toi cette fois-ci. Un simple adieu résonna dans la pièce. Tu ne te pardonneras jamais ce que tu vas faire et tu le sais pertinemment. C'est une mauvaise idée, tu en es persuadé... Et pourtant, tu vas le faire. Parce que finalement, ce n'est que de la souffrance pour toi, tout ça. Et tu en as marre. Par-dessus la tête de souffrir... Et si tu ne passeras jamais à autre chose, tu auras ce sentiment d'avoir fait quelque chose de bien, pour une fois, dans ta vie. C'est vrai que par le passé, tu n'as jamais rien fait qui puisse être bien. Dans ta vie, il n'y a que des échecs. Des morts. Tu as l'impression, sur le coup, de porter la poisse. Pourquoi les gens autour de toi tombent-ils comme des mouches, et toi rien ? Ce n'est pas juste.
Aujourd'hui.
Depuis quelque temps maintenant, l'idée te trotte dans la tête; Tu regardes par ta fenêtre, tu observes les lampadaires. De Nerval s'était bien pendu après un diner avec Gautier, pourquoi toi ne te pendrais-tu pas après un diner avec toi-même ? Oui, depuis quelque temps maintenant, cette idée de mort te trotte dans la tête. Tu imagines ce que ça pourrait faire, de ne plus rien sentir. De toi aussi mourir, comme tes parents, comme ta femme... Comme ta vie. Finalement, tu n'en as plus. Plus aucune raison de rester en vie, de te maintenir. Tu n'as plus la force de vraiment faire ce qu'il te plaît, tu travailles parce qu'il faut travailler. Mais si tu pouvais ne rien faire, rester en état de larve dans tes draps tu le ferais. Doucement, tu te détruis. Tu fais comme tout ces jeunes... Pourtant, tu ne l'es plus tant que ça jeune. Un an qu'elle est morte et tu as l'impression d'avoir pris dix ans. Et tu es toujours ici. À quoi cela tient donc, maintenant ? A plus grand chose, tu en es persuadé.